LR: Le 20/07/2019
Quelle surprise de tomber sur Christophe Castaner au Cook Sound Festival ce samedi 20 juillet dans les jardins des Cordeliers à Forcalquier !
Depuis le temps qu’on voulait le « choper » à l’occasion de ses passages éclairs dans « sa » ville…
Faussement décontracté, puisqu’il s’oblige à poser en chemise blanche ouverte et jeans vraiment trop serrés, entouré de jeunes femmes dont certaines ne lui étaient pas totalement inconnues, sans oublier la dizaine de sbires en protection rapprochée – en plus du service de sécurité du festival- on ne prend jamais assez de protection même au milieu de ses affidéEs …
Des gilets jaunes présentEs n’ont pas voulu manquer ces retrouvailles et sont tout de suite allés récupérer leurs gilets dans leurs voitures. Nous étions cinq pour lui crier aux oreilles « on est là, même si Macron ne veut pas … » rejoints par quelques dizaines de soutiens, nous avons tenu près d’une heure, à peine bousculé par son service d’ordre, très soucieux de respecter la consigne: Eviter les « dérapages » à Forcalquier, où tout le monde se connait.
Il n’a visiblement pas bien supporté les « où est Steve ? » hurlé dans ses oreilles. Il a finalement décroché…
Quelques leçons:
Le service de sécurité de ce festival associatif un brin écolo a été bien plus hargneux donc totalement incompétent; alors que le sang froid de la garde prétorienne de Castaner a permis d’éviter tous « débordements » comme on dit.
Large soutien parmi le public, aucune fausse note et manifestation à nos côtés d’une cinquantaine de personnes, sans compter les vidéastes et photographes. Les vidéos vont venir…
Des gilets jaunes présents ne nous ont pas rejoints, sous divers prétextes, grande déception… Venir bavarder dans des réunions et venir agir quand il le faut, il y a comme une différence, visiblement…
Ce qui est inquiétant: Des masses de gens pensent qu’il est possible de venir écouter tranquillement de la musique aux côtés de l’éborgneur, aux côtés du pire ministre de l’intérieur de la cinquième république, dont le choix politique de l’escalade de la violence face à la contestation des gilets jaunes est dénoncé dans de multiples instances internationales.
Un tel personnage ne devrait pas pouvoir sortir sans être spontanément dénoncé et conspué. Mille complicités patiemment tissées lui permettent de penser que sa présence peut être encore tolérée à Forcalquier. A nous de lui montrer le contraire.
Que des milieux de la culture mangent ainsi ostensiblement leur chapeau en le recevant – forcément comme si de rien n’était – montre le degré de servitude volontaire qui s’est déjà installé dans la société et qui permet de comprendre toute ces formes multiples de soumission. L’argument de la culture émancipatrice, hier comme aujourd’hui vole en éclats, les subventions directes ou indirectes et de toutes natures, rendent bien dociles ces nouveaux « bien pensants ». Ils remplacent avantageusement le vieux clergé, qui n’en pouvait plus pour fabriquer comme eux du consentement à l’ordre établi, tout en affichant une posture critique inoffensive.
Panem et circenses (littéralement « pain et jeux du cirque ») disaient déjà les empereurs romains, comme principe pour asseoir leur domination. La main qui reçoit est toujours sous la main de celle qui donne racontait encore Napoléon le grand corrompu et le très grand corrupteur… « Quelque chose est pourri dans l’État de Danemark » déclamait Shakespeare. On peut le reprendre et se poser la question: Alors, y aurait-il aujourd’hui quelque chose de pourri dans l’empire macronien. Ces gens là seraient-il sprêts au fascisme pour protéger leurs mandants, les oligarques? Certains ont-ils déjà peur de les affronter quand c’est le moment avant, qu’il ne soit trop tard ? Encore plus cruel, Abraham Lincoln affirmait : « c’est en gardant le silence, alors qu’ils devraient protester, que les hommes deviennent des lâches », il ne faisait que reprendre un poème de l’américaine Ella Wheeler Wilcox.
Poster un Commentaire