La loi asile et immigration a donc été rejetée des débats de l’Assemblée Nationale par une motion de censure préalable votée par le cumul des votes de l’extrême-droite, des Républicains, et de la gauche. 270 voix pour, 265 contre.
Darmanin a dans la foulée proposé sa démission à Macron, qui l’a refusée.
Si on ne peut que se délecter du seum de Darmanin, cette motion n’est pas vraiment une victoire.
Déjà parce que la loi asile et immigration n’est pas rejetée, ce sont les débats préalables à son adoption qui sont écartés. Si elle devait poursuivre sa route, elle reviendrait peut être encore plus violente, encore plus déshumanisante.
Ensuite, parce que cette loi a été rejetée par une coalition singulière. D’un côté, une extrême droite raciste et dure, qui estime ce projet de loi trop laxiste, et souhaiterait mettre aux débats un autre projet encore plus dur sur la question des exilés. Quand on voit le climat profondément raciste qui règne en France ces derniers mois, on est en droit de s’attendre au pire.
De l’autre, une gauche qui ne veut tout simplement pas de cette loi, qui aggrave encore la situation inhumaine réservée aux migrant•es, et marginalise encore plus une population déjà très fragilisée et mise au banc de la société.
Profitons donc du plaisir procuré par la déstabilisation d’un ministre et du président dont il porte le flambeau, mais ne nous leurrons pas.
Il est nécessaire de ne pas céder d’un iota face à ces desseins funestes.
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