En direct, guerre en Ukraine : l’Union européenne annonce avoir trouvé un accord pour ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie

Chairman of the EU-Western Balkans summit and President of the European Council, Charles Michel delivers a press conference at the end of the EU-Western Balkans summit at the European headquarters in Brussels, on December 13, 2023. EU chief Ursula von der Leyen on December 13, 2023 urged the bloc's 27 leaders to back massive financial aid for Ukraine and Kyiv's ambitions for membership talks, ahead of a crunch summit. (Photo by KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

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En direct, guerre en Ukraine : l’Union européenne annonce avoir trouvé un accord pour ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie

Charles Michel, président du Conseil européen, a annoncé dans un message publié sur X que le « Conseil européen a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie ».

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1 nouvelle publication
19:34

La Moldavie salue la décision du Conseil européen

La décision de l’Union européenne (UE) d’ouvrir des négociations d’adhésion avec la Moldavie ouvre « une nouvelle page de notre histoire », a salué jeudi sur Facebook la présidente Maia Sandu. « C’est une victoire pour nous tous (…), une nouvelle page de notre histoire. Il y a deux ans, personne n’aurait imaginé » un tel scénario, a-t-elle réagi sur Facebook, alors que cette ex-République soviétique s’est résolument tournée vers l’UE depuis son élection fin 2020.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé dans un message publié sur X que le « Conseil européen a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie ».

19:21

« L’Union européenne a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine » …. « estime la Hongrie qui s’est abstenue » c’est pas contradictoire ?

dsl

Petite question: est-il juridiquement possible d’ouvrir les négociations d’adhésion sans l’accord de la Hongrie ? N’est-ce pas une décision à l’unanimité ?

Ardent

Bonjour,

Sur un certain nombre de sujets, considérés comme « sensibles » par l’institution, le Conseil européen doit voter à l’unanimité. C’est, en effet, le cas pour un élargissement de la communauté et, par conséquent, pour ouvrir des négociations à une adhésion à l’Union européenne. Lors d’un vote qui requiert l’unanimité, « une abstention ne fait pas obstacle à l’adoption d’une décision ».

Selon les informations publiées par Viktor Orban dans une vidéo, où il exprime de nouveau son désaccord quant à l’ouverture des négociations pour l’adhésion de l’Ukraine, vingt-six des membres ont voté pour alors que la Hongrie s’est abstenue.

18:50

« L’adhésion à l’UE de l’Ukraine est une mauvaise décision », estime la Hongrie qui s’est abstenue

« L’adhésion à l’UE de l’Ukraine est une mauvaise décision. La Hongrie ne veut pas participer à cette mauvaise décision ! », a réagi le premier ministre, Viktor Orban, dans un message publié sur Facebook. Dans une vidéo accompagnant son message, il explique pourquoi la Hongrie s’est abstenue. « La Hongrie ne veut pas partager la responsabilité » de ce choix « insensé » des vingt-six autres pays et « s’est donc abstenue », a-t-il déclaré. « L’Ukraine n’est pas prête », a répété le responsable nationaliste.

Quelques jours avant le sommet des Vingt-Sept, le chef du gouvernement hongrois a exprimé à plusieurs reprises son refus d’ouvrir les négociations en vue d’une adhésion de l’Ukraine à la communauté. Seul dirigeant de l’UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il a menacé de bloquer cette décision pour laquelle l’unanimité est requise.

18:44

Adhésion de l’Ukraine à l’UE : Volodymyr Zelensky se réjouit de la décision du Conseil européen

« Victoire de l’Ukraine. La victoire de toute l’Europe. Une victoire qui motive, inspire et renforce », a réagi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la suite de l’annonce de l’ouverture des négociations de l’adhésion du pays à l’Union européenne. Il a par ailleurs félicité « chaque Ukrainien » ainsi que la Moldavie, avec laquelle des négociations d’adhésion seront également engagées.
« L’histoire est écrite par ceux qui ne se lassent pas de se battre pour la liberté », a-t-il ajouté.

18:34 Urgent

L’Union européenne a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé dans un message publié sur X que le « Conseil européen a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie ».

Son annonce intervient lors de la première journée du sommet européen à Bruxelles. Au cours de cette réunion, des négociations concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros en sa faveur, sous forme de dons et de prêts, étaient au menu.

18:01

L’Ukraine annonce avoir reçu un nouveau système antiaérien Patriot de l’Allemagne

Le ministère de la défense ukrainien a annoncé jeudi avoir reçu un nouveau système américain de défense antiaérienne Patriot, fourni par l’Allemagne, particulièrement bienvenu pour Kiev face à la multiplication récente d’attaques de missiles et de drones russes. « Un système de défense antiaérienne Patriot supplémentaire est arrivé en Ukraine, depuis l’Allemagne », a communiqué le ministère sur X, saluant « une aide militaire plus que nécessaire ».

17:21

Manifestation à Kiev : des Ukrainiens réclament davantage d’investissement économique dans la guerre

Manifestation devant le conseil municipal de Kiev jeudi 14 décembre 2023.

Des centaines de manifestants, indignés contre ce qu’ils considèrent comme des dépenses inutiles de la municipalité, se sont rassemblés devant l’hôtel de ville de Kiev jeudi et ont exigé que l’argent de la municipalité soit consacré à la guerre contre la Russie plutôt qu’à des projets locaux.

Les manifestants ont scandé : « Mieux vaut acheter des drones que construire un nouveau parc » ou encore « plus nous dépensons d’argent pour l’armée, plus l’Ukraine remportera rapidement cette guerre ».

Le groupe civique Money for the AFU (« de l’argent pour les forces armées de l’Ukraine »), qui a organisé la manifestation, a été créé en septembre par des personnes préoccupées par ce qu’elles qualifient de dépenses « inutiles » et « mal planifiées » par le conseil municipal de Kiev.

Il s’agit principalement de personnes se situant entre une vingtaine et trentaine d’années qui se sont dispersées dans l’après-midi lorsque les systèmes de défense aérienne ont été déclenchés pour repousser une attaque de missile.

17:02

Volodymyr Zelensky en visite surprise en Allemagne

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, effectue jeudi une visite surprise en Allemagne, au moment où Kiev presse ses alliés occidentaux de poursuivre leurs aides financières au pays attaqué par la Russie.

Volodymyr « Zelensky a des rendez-vous dans [la région] Rhin-Main », qui se situe autour de la ville de Francfort (Ouest), a déclaré jeudi un porte-parole de la police à l’Agence France-Presse.

16:47

Cyberattaque contre un opérateur mobile : rétablissement des appels téléphoniques

Le premier opérateur mobile ukrainien, Kyivstar, a annoncé jeudi avoir quasiment rétabli l’ensemble des services des appels téléphoniques tout en ajoutant que la restauration complète de ses services risquait de prendre encore plusieurs jours. « Les services des appels téléphoniques ont été restaurés à 99 % », a fait savoir à la télévision Oleksandr Komarov, PDG de l’opérateur qui compte plus de 24 millions d’abonnés.

Le rétablissement l’Internet mobile risque de durer jusqu’à la fin de la semaine, a prévenu M. Komarov. « Nous avons bon espoir de commencer cet après-midi à rétablir les services à partir de l’ouest de l’Ukraine. Région par région, nous commencerons à rétablir petit à petit les services de l’Internet mobile », a-t-il assuré.

16:45

La Finlande va de nouveau fermer sa frontière avec la Russie

La Finlande a annoncé jeudi fermer de nouveau l’intégralité de sa frontière avec la Russie, quelques heures après avoir rouvert deux postes-frontières, accusant Moscou d’orchestrer une crise migratoire. « Le phénomène a repris et nous allons fermer toute la frontière », a déclaré la ministre de l’intérieur, Mari Rantanen, devant le Parlement du pays nordique.

16:31

Volodymyr Zelensky exhorte les dirigeants européens à ne pas abandonner l’Ukraine

« Je vous demande une chose, ne trahissez pas les citoyens et leur foi dans l’Europe », a déclaré le président ukrainien dans un discours en vidéoconférence devant les Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles.

« Aujourd’hui, c’est le jour d’une décision politique en réponse à ce que nous avons accompli. Il s’agit d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine », a-t-il souligné en ajoutant que « ce jour restera gravé dans notre histoire ».

L’Ukraine est dans l’attente d’une décision des dirigeants européens sur l’ouverture des négociations pour son adhésion au sein de l’Union européenne. Pour l’instant, la Hongrie s’y oppose, alors que l’unanimité des Vingt-Sept est requise sur les questions d’élargissement de la communauté.

16:24

Fin de ce tchat

C’est la fin de ce tchat avec Isabelle Mandraud. Nous vous remercions pour toutes vos questions.

16:20 Tchat

Bonjour quelles raisons invoquent Orban pour s opposer à ce que l UE débute les négociations avec l Ukraine? Merci

Menfin!

Bonjour M’enfin!,

Viktor Orban affirme que l’Ukraine n’est pas prête à rentrer dans l’UE et que les règles d’adhésion seraient détournées pour des raisons « géostratégiques », « parce qu’il y a la guerre ». Rappelons tout de même qu’il ne s’agit pas d’une adhésion immédiate, mais de l’ouverture de négociations qui prendront encore du temps. La Moldavie, qui n’est pas en guerre, est également concernée. Il est vrai, aussi, que six Etats des Balkans attendent depuis plus longtemps leur tour. Mais, s’agissant de ces derniers, et notamment de son allié serbe, M. Orban n’a pas les mêmes préventions sur leur capacité à remplir les conditions pour rejoindre l’Union.

Isabelle Mandraud

16:12 Tchat

Bonjour, l’Ukraine arrive a produire son propre armement ?

ZeN

Bonjour ZeN,

Oui, l’Ukraine produit son propre armement. Nombre de civils, d’ingénieurs et de techniciens fabriquent aussi des drones, devenus indispensables dans cette guerre. Mais le pays manque de moyens et disposait surtout de matériels vieillissants.

Isabelle Mandraud

16:07 Tchat

Tchat. Bonjour, l’Europe a-t-elle les moyens de soutenir l’Ukraine si les USA réduisent leur aide? Merci

Rebelle

Bonjour Rebelle,

Oui, l’Europe en a les moyens, si elle le décide. L’UE dispose de moyens colossaux, comme elle l’a prouvé pendant le Covid. Mais c’est d’abord un choix politique.

Isabelle Mandraud

16:03 Tchat

Bonjour, sur les discussions avec la Hongrie, qu’est-ce qui empêche les 26 autres pays de se mettre d’accord de leur côté ? Juste une histoire de paperasses ? Si chacun des 26 en question est d’accord, il « suffit » de diviser les 50 milliards prévus en utilisant le même ratio que si cela passait par l’UE, non ?

26 c’est déjà beaucoup

Bonjour De 26 c’est déjà beaucoup,

La règle, au niveau du Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement, repose sur l’unanimité. Si un seul de ses membres s’était opposé aux sanctions contre la Russie, elles n’auraient pas pu être mises en œuvre, par exemple. Les discussions prennent parfois du temps, il est vrai, mais il est rare qu’elles ne débouchent pas sur un compromis, même si celui-ci peut paraître frustrant.

Isabelle Mandraud

15:59 Tchat

Bonjour, merci pour votre tchat… Vous citez de chiffres de nombres de tués russes, avez vous une estimation côté ukrainien (source US ?)

Paul

Bonjour Paul,

Comme son adversaire russe, l’armée ukrainienne ne communique pas sur ses pertes. Mais, si l’on en croit les témoignages des soldats que nos envoyés spéciaux reccueillent sur le terrain, les Ukrainiens hors de combat se comptent également par dizaines de milliers. Or, la population ukrainienne est moins importante que celle de Russie.

Isabelle Mandraud

15:55 Tchat

322 000 hors de combat, ce n’est pas tout à fait 322 000 tués. En effet, les blessés, notamment les blessés graves ne sont plus engagés. D’ailleurs, l’estimation des Etats Unis données un peu plus tôt est de 315 000 tués ou blessés. Pouvez-vous précisez ?

Précision ?

Bonjour Précision ?,

Vous faites référence à une réponse publiée plus tôt dans ce tchat, et vous avez raison, il serait plus juste de parler de soldats hors de combat.

Isabelle Mandraud

15:53 Tchat

Tchat Bonjour et un grand merci pour ce direct ! Quelle incidence pourraient avoir les chutes de drônes et de missiles russes sur la Roumanie et/ou la Pologne ?

Attentif

Bonjour Attentif,

En Roumanie, un nouveau cratère provoqué par l’explosion d’un drone russe qui visait les infrastructures portuaires de l’Ukraine, toute proche, vient d’être signalé, heureusement sans faire de victimes. Ce n’est pas la première fois que cela se produit et cela nourrit, bien sûr, les tensions, puisque cela constitue une violation de l’espace aérien d’un pays membre de l’OTAN. Cela ne génère pas de riposte, à ce stade. Mais des moyens et des militaires, américains et européens, notamment français, ont été déployés dans ce pays, comme dans les Etats baltes, à des fins dissuasives.

Isabelle Mandraud

15:46 Tchat

Est-il possible de connaître l’état de l’Ukraine en ces moments difficiles ? Le nombre hors du pays, l’économie ? L’éducation est-elle opérationnelle ? Etc..

Jean

Bonjour Jean,

Après presque deux ans de guerre, l’Ukraine connaît bien sûr des difficultés. Son économie est à terre, du fait de l’occupation d’une partie, 17 %, de son territoire, des bombardements incessants, de ses ports paralysés, des millions de personnes déplacées intérieurs ou réfugiés à l’étranger. Comment pourrait-il en être autrement. L’école elle-même reste désorganisée, puisque toutes les salles de classe n’ont pas rouvert et que celles qui le sont doivent disposer d’un abri antiaérien. Mais la plus grande difficulté à laquelle est confrontée l’Ukraine actuellement, c’est le manque de munitions, comme le rapporte notre envoyé spécial Emmanuel Grynzpan, dans le Donbass.

Lire aussi : Dans le Donbass, les soldats ukrainiens en panne de munitions

Isabelle Mandraud

15:42 Tchat

Bonjour, je vois ce chiffre de 322 000 soldats russes tués. Est-il fiable ? D’où provient-il ?

Curieux

Bonjour Curieux,

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, 980 000 Russes ont été déployés sur le terrain – 244 000 mobilisés, 486 000 « volontaires » et 250 000 soldats de l’armée. Si l’on retranche les 617 000 hommes engagés cités aujourd’hui par Vladimir Poutine, auxquels il faut ajouter 41 000 démobilisés pour des questions d’âge, on arrive à un « trou » de 322 000. Ce qui correspond aux estimations données par les Etats-Unis, aux alentours de 350 000 soldats russes tués.

Isabelle Mandraud

15:35 Tchat

TCHAT Bonjour, Est-ce que le déblocage de 10 milliards d’euros de l’UE envers la Hongrie, a-t-elle / va-t-elle faire changer d’avis Victor Orban ?

Willym18

Bonjour Willym18,

Le déblocage des 10 milliards d’euros pour la Hongrie a bien eu lieu – en relation avec des mesures pour rétablir l’indépendance de la justice, malmenée dans ce pays –, sans que cela paraisse infléchir la position de Viktor Orban à l’ouverture du Conseil européen. Mais, encore une fois, tout est affaire de négociations et de compromis.

Isabelle Mandraud

15:30 Tchat

Bonjour. Je repose la question de Romain : est-ce que l’UE peut exclure un de ses membres même si ce n’et pas à l’ordre du jour dans la présente réunion? Merci pour votre réponse.

Jacques

Bonjour Jacques,

La réponse est : non. L’UE n’a tout simplement pas prévu cette éventualité. Et si, d’aventure, cette règle était modifiée, cela prendrait des années. Il existe en revanche des mécanismes de pénalités, par exemple pour le non-respect de l’Etat de droit, déjà infligées à la Hongrie et à la Pologne.

Isabelle Mandraud

15:26 Tchat

Bonjour, les chiffres de l’armée russe avancés par Poutine sont-ils fiables ? Plus de 600 000 soldats russes en Ukraine, ça semble délirant [tchat]

Bob

Bonjour Bob,

Difficile, en effet, de dire avec certitude si ces chiffres sont fiables. Toutefois, ils correspondent à ceux qui ont été communiqués jusqu’ici. Sur les 617 000 militaires présents en Ukraine, 244 000 font partie des hommes mobilisés en septembre 2022. Poutine se garde bien, en revanche, de citer un autre chiffre, celui des soldats russes tués au combat, qui s’élèveraient à 322 000…

Isabelle Mandraud

15:22 Tchat

Bonjour, En dernier recours, est-ce que l’OTAN pourrait envoyer des troupes au sol pour stabiliser le front ? Merci,

Raoul

Bonjour Raoul,

Il n’en est nullement question, même en dernier recours. Les alliés de l’Ukraine apportent une aide matérielle, pas en agissant sur le terrain.

Isabelle Mandraud

15:20 Tchat

[tchat] bonjour et merci pour vote live, est il possible pour l’ue d’exclure un de ses membres? (au hasard la hongrie)

romain

Bonjour Romain,

Ce n’est pas le but du Conseil européen qui s’est ouvert aujourd’hui à Bruxelles et qui donne lieu à d’intenses discussions avec Viktor Orban, le seul, parmi les Vingt-Sept, à considérer que les « conditions ne sont pas réunies » pour ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine. On peut le regretter, mais c’est la règle : les décisions au sein de l’Union européenne doivent être approuvées à l’unanimité. Les sanctions contre la Russie ont ainsi toujours été adoptées à l’unanimité, jusqu’ici. Tout l’enjeu, aujourd’hui, est donc de trouver avec M. Orban un compromis qui ne bloque rien.

Isabelle Mandraud

15:14 Tchat

[Tchat] Bonjour, si Washington et Bruxelles arrrêtent de financer l’Ukraine, c’est fini pour Zelensky non ? Ou c’est plus compliqué?

Crash

Bonjour Crash,

L’arrêt du soutien financier et militaire des Etats-Unis et de l’UE serait catastrophique non seulement pour Volodymyr Zelensky, mais pour toute l’Ukraine. Face aux moyens déployés par les Russes, soutenus de leur côté, rappelons-le, par la Corée du Nord, Kiev a plus que jamais besoin d’aides extérieures. C’est tout l’enjeu, aujourd’hui, des visites que le président ukrainien vient d’effectuer à Washington et à Oslo.

Isabelle Mandraud

15:09 Tchat

Tchat – Bonjour, merci pour cet échange. La perspective de la présidentielle en Russie a-t-elle une incidence sur la guerre en Ukraine? Poutine est-il incité à changer de ton ou sa réélection n’est-elle qu’une formalité?

Rasppoutine

Bonjour Rasppoutine,

La réélection de Vladimir Poutine n’est en effet qu’une formalité puisque tous ses opposants ont été contraints à l’exil ou sont en prison. Il n’y a aucune concurrence. Et, non, le chef du Kremlin, dopé par les difficultés actuelles de l’Ukraine, ne change pas de ton par rapport à la guerre qu’il a lancé contre ce pays.

Isabelle Mandraud

15:05

Deux explosions retentissent à Kiev durant une alerte aérienne

Au moins deux explosions ont retenti à Kiev peu après le déclenchement d’une alerte aérienne, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. L’armée de l’air ukrainienne fait état de missiles russes visant la capitale et, selon elle, plusieurs missiles visaient également la région de Khmelnytsky.

15:02

Posez vos questions

Après la conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine et alors que le conseil européen peine à s’accorder sur l’ouverture de négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, Isabelle Mandraud, cheffe adjointe du service International du Monde, ex-correspondante à Moscou, répond à vos questions à partir de 15 h 15.

Merci de faire précéder vos questions par un [Tchat].

15:01

Le secrétaire général de l’OTAN estime qu’il y a « un risque réel que l’agression de [Vladimir] Poutine ne s’arrête pas là »

En cas de victoire de la Russie en Ukraine, il y a un « risque réel » que le président russe, Vladimir Poutine, « ne s’arrête pas là », a averti jeudi à Bruxelles le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. « Notre soutien n’est pas de la charité, c’est un investissement dans notre sécurité », a-t-il ajouté, au moment même où le président russe affirmait depuis Moscou que l’armée russe améliorait ses positions sur quasiment toute la ligne de front en Ukraine.

« Mettre un terme à l’assistance militaire à l’Ukraine ne ferait que prolonger la guerre et n’y mettrait pas fin », a-t-il fait par ailleurs valoir.

14:00 L’essentiel

Le point sur la situation, jeudi 14 décembre à 14 heures

  • Kiev attend un encouragement et un large soutien des Européens lors du sommet de Bruxelles jeudi et vendredi
    Le président ukrainien a appelé, jeudi, les dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles à permettre l’ouverture de négociations d’adhésion avec son pays. « N’offrez pas à [Vladimir] Poutine cette première – et seule – victoire de l’année », a-t-il exhorté, estimant que « l’heure n’était pas aux demi-mesures ou à l’hésitation ».
  • Pour Viktor Orban, l’UE n’est « pas en position » de lancer les négociations d’adhésion avec l’Ukraine
    A peine arrivé au Conseil européen, à Bruxelles, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a mis les choses au clair : « Il n’y a aucune raison de discuter de quoi que ce soit, car les conditions [requises pour l’ouverture de négociations d’adhésion] n’ont pas été remplies », a déclaré le dirigeant nationaliste.
  • L’armée russe compte 617 000 soldats en Ukraine, affirme Vladimir Poutine
    Le président Poutine a fourni pour la première fois une estimation précise des forces actuellement engagées dans l’assaut contre son voisin. Les 617 000 soldats comprennent les 244 000 qui ont été mobilisés en septembre 2022, déployés dans la zone de l’opération spéciale ; les autres sont des volontaires, militaires professionnels engagés avant la guerre. M. Poutine n’a, en revanche, pas révélé l’ampleur des pertes subies par la Russie depuis le début de son offensive, le 24 février 2022. De leur côté, les Etats-Unis estiment celles-ci à 315 000 soldats russes blessés ou tués.
  • Vladimir Poutine réitère son objectif en Ukraine : la « démilitarisation » du pays, son « statut de neutralité » ; une solution qui « sera négociée ou obtenue par la force »
    Après un an et neuf mois de guerre, il a rappelé que son objectif restait inchangé : « Je vous rappelle ce dont nous avons parlé : la dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine, son statut de neutralité ». Il a martelé que la solution « serait négociée ou obtenue par la force ». « Il y aura la paix lorsque nous aurons atteint nos objectifs », a encore insisté le président russe.
  • Paris-2024 : Vladimir Poutine va « analyser attentivement les conditions » avant de prendre une décision finale quant à la participation des athlètes russes aux JO
    Au début de décembre, le CIO a annoncé qu’il autorisait les sportifs russes à participer sous bannière neutre aux JO-2024 (26 juillet-11 août), sous strictes conditions, une autorisation déplorée par l’Ukraine.
13:57

Attaques russes en Ukraine : un nouveau cratère de drone découvert côté roumain

La Roumanie, membre de l’OTAN, a annoncé la découverte, jeudi, sur son sol, d’un cratère causé par l’explosion d’un drone visant les infrastructures portuaires du Danube, en Ukraine voisine. Face à cette « nouvelle violation de l’espace aérien roumain », « le chef de la mission diplomatique russe a été convoqué », a annoncé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué, condamnant « les attaques répétées » de la Russie, « y compris à la frontière roumano-ukrainienne ».

Les alliés de l’OTAN ont été informés et des consultations sont en cours. « Un cratère d’une profondeur d’1,50 mètre a été identifié après le crash incontrôlé d’un drone dans une zone inhabitée, à environ 4 kilomètres du village de Grindu », selon un communiqué du ministère de la défense.

Les équipes avaient lancé des recherches dans la nuit après la détection du drone par les radars de l’armée et le signalement d’un possible impact au sol. Des avions de combat F-16 et Eurofighter Typhoon ont été déployés pour surveiller l’espace aérien et des mesures ont été prises pour sécuriser la zone.

En septembre et en octobre, déjà, la Roumanie avait découvert un impact de drone et des débris d’engin dans cette région du sud-est du pays, qui partage une frontière de 650 kilomètres avec l’Ukraine.

13:56 Sur le terrain

Le président russe, Vladimir Poutine, lors de sa conférence de presse de fin d’année, au centre d’exposition Gostiny-Dvor, à Moscou, le 14 décembre 2023.
13:34

Volodymyr Zelensky demande aux dirigeants européens de ne pas « offrir une victoire » à Vladimir Poutine

Le président ukrainien a appelé jeudi les dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles à permettre l’ouverture de négociations d’adhésion avec son pays. « N’offrez pas à [Vladimir] Poutine cette première – et seule – victoire de l’année », a-t-il exhorté, estimant que « l’heure n’était pas aux demi-mesures ou à l’hésitation ». « Aujourd’hui, c’est le jour d’une décision politique en réponse à ce que nous avons accompli. Il s’agit d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine », a-t-il déclaré par visioconférence.

Le président leur a également rappelé l’histoire du conflit en Ukraine. « Il y a dix ans, en Ukraine, les gens se sont soulevés sous les drapeaux de l’Union européenne… Je vous demande aujourd’hui une seule chose : ne trahissez pas le peuple [ukrainien] et sa foi en l’Europe. » Volodymyr Zelensky a averti qu’une « attitude négative à l’égard de l’Ukraine » serait un « laissez-passer » à Moscou. « Poutine s’en servira certainement contre vous personnellement et contre toute l’Europe », a-t-il poursuivi. « L’Europe doit gagner, les accords doivent être respectés et les mots doivent compter », a-t-il conclu.

13:02

Vladimir Poutine dit « espérer » un accord avec les Etats-Unis au sujet des Américains détenus en Russie, alors que la justice russe maintient Evan Gershkovich en détention

Pendant sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine a évoqué un accord avec les Etats-Unis au sujet des Américains détenus en Russie, dont le journaliste Evan Gershkovich et l’ancien marine Paul Whelan. « Nous voulons parvenir à un accord. Et ces accords doivent être mutuellement acceptables et convenir aux deux parties, a-t-il déclaré. Nous avons des contacts avec nos partenaires américains à ce sujet. (…) Ce n’est pas simple, mais dans l’ensemble je pense qu’on se comprend les uns les autres. J’espère que nous trouverons une solution. »

Plus tôt dans la journée, un tribunal russe a rejeté l’appel d’Evan Gershkovich, arrêté en mars 2023. « Le tribunal municipal de Moscou a confirmé le jugement du tribunal du district de Lefortovo de Moscou du 28 novembre. (…) Evan Gershkovich restera en détention jusqu’au 30 janvier 2024 », ont fait savoir les services du tribunal, cités par les agences russes. Le journaliste américain de 32 ans avait fait appel de la prolongation de sa détention jusqu’à la fin de janvier.

Journaliste au Wall Street Journal, ce reporter respecté a été arrêté par les services de sécurité russes lors d’un reportage à Iekaterinbourg, dans l’Oural, le 29 mars. Depuis, il est détenu dans la prison de Lefortovo, à Moscou. Evan Gershkovich, qui a aussi travaillé pour l’Agence France-Presse à Moscou, est accusé d’espionnage, un crime passible de vingt ans de prison ; il rejette ces accusations, tout comme Washington, son journal, ses proches et sa famille. La Russie n’a jamais étayé ses accusations ni apporté publiquement d’éléments de preuve, et l’ensemble de la procédure a été classée secrète. Aucune date pour son procès n’a été avancée pour l’heure.

Ces dernières années, plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines en Russie, Washington accusant Moscou de vouloir les échanger contre des Russes détenus aux Etats-Unis. En octobre, la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, travaillant pour le média Radio Free Europe/Radio Liberty, a été arrêtée, accusée de ne pas s’être enregistrée en tant qu’« agent de l’étranger ». Elle est désormais poursuivie également pour diffusion de « fausses informations » sur l’armée russe.

12:37

La situation dans la bande de Gaza est une « catastrophe » incomparable avec ce qu’il se passe en Ukraine, selon Vladimir Poutine

Lors de sa conférence de presse télévisée, jeudi, Vladimir Poutine a qualifié de « catastrophique » la situation dans la bande de Gaza, bombardée par l’armée israélienne dans le cadre de son offensive contre le Hamas, estimant qu’elle ne pouvait être comparée à la situation en Ukraine. « Regardez l’opération militaire spéciale [en Ukraine] et regardez ce qu’il se passe à Gaza et voyez la différence. Il n’y a rien de tel en Ukraine », a assuré le président russe.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme dénombrait, dans un rapport publié en septembre, 27 449 personnes tuées et 17 748 blessées parmi la population civile en Ukraine. Depuis le début du conflit, en février 2022, de nombreuses localités ont été totalement rasées, parmi lesquelles Bakhmout (qui comptait environ 70 000 habitants avant la guerre) et Marioupol (qui comptait environ 400 000 habitants).

Le Centre pour les libertés civiles, l’ONG dirigée par Oleksandra Matviichuk, colauréate du prix Nobel de la paix 2022, a relevé et renseigné au moins 2 500 crimes et violations du droit humanitaire international, notamment à Boutcha, ville où de nombreuses exactions, largement documentées, ont été perpétrées par l’armée russe sur des civils ukrainiens.

Le 17 mars dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre le président russe pour le crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens.

Lire aussi : En direct, guerre Israël-Hamas : la bande de Gaza de nouveau bombardée ; suivez les dernières informations

12:20

Paris-2024 : Vladimir Poutine va « analyser attentivement les conditions » avant de prendre une décision finale quant à la participation des athlètes russes aux JO

Pendant sa conférence de presse, Vladimir Poutine s’en est pris au Comité international olympique (CIO). « Si [les responsables sportifs internationaux] continuent d’agir de la même manière, ils enterreront le mouvement olympique. L’idée même de l’olympisme souffre aujourd’hui », a-t-il fustigé. Il a ajouté vouloir « analyser attentivement les conditions », avant de prendre une décision en ce qui concerne la participation ou le boycott des athlètes russes à Paris-2024.

Au début de décembre, le CIO a annoncé qu’il autorisait les sportifs russes à participer sous bannière neutre aux JO-2024 (26 juillet-11 août), sous strictes conditions, une autorisation déplorée par l’Ukraine. Face aux journalistes, Vladimir Poutine a, lui, dénoncé une décision « en contradiction totale, et une perversion de l’idée de Pierre de Coubertin », le fondateur visionnaire des Jeux olympiques. « Sous l’influence des élites politiques occidentales, ils prennent des décisions qui leur sont favorables et qui sont défavorables au sport mondial », a-t-il encore poursuivi.

L’armée russe compte 617 000 soldats en Ukraine, affirme Vladimir Poutine

Le président Poutine a affirmé jeudi que l’armée russe comptait 617 000 soldats déployés en Ukraine, fournissant pour la première fois une estimation précise des forces actuellement engagées dans l’assaut contre son voisin. Ces 617 000 soldats comprennent les 244 000 qui ont été mobilisés en septembre 2022, déployés dans la zone de l’opération spéciale ; les autres sont des volontaires, militaires professionnels engagés avant la guerre. M. Poutine n’a, en revanche, pas révélé les pertes subies depuis le début de l’offensive russe, le 24 février 2022, que les Etats-Unis estiment à 315 000 soldats russes blessés ou tués.

11:14

Quelque 244 000 mobilisés russes combattent actuellement en Ukraine, selon Vladimir Poutine, qui exclut une nouvelle mobilisation

Vladimir Poutine a fourni un détail rare sur l’opération militaire : quelque 244 000 mobilisés russes [de septembre 2022] combattent actuellement en Ukraine. Il a également assuré qu’une nouvelle mobilisation militaire en Russie n’était pas prévue pour le moment, affirmant que 486 000 soldats ont été recrutés volontairement cette année – c’est-à-dire 1 500 hommes recrutés chaque jour dans le pays.

Selon lui, l’armée russe « améliore » ses positions sur presque toute la ligne de front en Ukraine, où elle a repris l’initiative après l’échec de la contre-offensive estivale ukrainienne. « Pratiquement sur toute la longueur de la ligne de contact, nos forces armées améliorent leurs positions. Presque toutes sont en phase active. » Selon lui, les troupes russes ont déjà détruit 747 chars et 2 300 véhicules blindés depuis le début de la contre-offensive ukrainienne.

10:53

Vladimir Poutine réitère son objectif en Ukraine : la « démilitarisation » du pays, son « statut de neutralité » ; une solution qui « sera négociée ou obtenue par la force »

Vladimir Poutine à Moscou, le 14 décembre 2023.

Une semaine après avoir annoncé son intention de rester au Kremlin au moins jusqu’en 2030, Vladimir Poutine a entamé, jeudi, sa grande conférence de presse annuelle à Moscou, séance marathon de questions-réponses avec des journalistes et des citoyens. Après un an et neuf mois de guerre, il a rappelé que son objectif restait inchangé : « Je vous rappelle ce dont nous avons parlé : la dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine, son statut de neutralité ». Il a martelé que la solution « serait négociée ou obtenue par la force ». « Il y aura la paix lorsque nous aurons atteint nos objectifs », a encore insisté le président russe. Il a également assuré qu’une nouvelle mobilisation militaire en Russie, après celle de l’automne 2022, n’était pas prévue pour le moment. « Aujourd’hui, cela n’est pas nécessaire », a-t-il jugé, soulignant que 486 000 soldats avaient été recrutés volontairement cette année.

l a affirmé que malgré les sanctions économiques, le conflit en Ukraine et la confrontation avec les Occidentaux, son pays dispose d’une « marge de sécurité suffisante », du fait de la « forte consolidation de la société russe », de la « stabilité du système financier et économique du pays » et de « l’augmentation des capacités militaires » de Moscou. Cette marge est « suffisante non seulement pour se sentir en confiance, mais aussi pour aller de l’avant », a assuré le président russe, qui a récemment annoncé son intention de briguer un nouveau mandat en mars 2024, qui pourrait le faire rester au Kremlin au moins jusqu’en 2030.

Il a, malgré tout, reconnu que l’inflation, source d’inquiétude au sein de la population, restait forte en Russie, attendue à 7,5-8 % à la fin de l’année, et a promis que la Banque centrale prendrait les mesures appropriées pour la juguler. Le président russe a dit s’attendre à une croissance du PIB de 3,5 % pour cette année : « Cela signifie que nous avons rattrapé notre retard et que nous avons fait un grand pas en avant », a-t-il assuré.

Pour Viktor Orban, l’UE n’est « pas en position » de lancer les négociations d’adhésion avec l’Ukraine

A peine arrivé au Conseil européen, à Bruxelles, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a mis les choses au clair : « Il n’y a aucune raison de discuter de quoi que ce soit, car les conditions [requises pour l’ouverture de négociations d’adhésion] n’ont pas été remplies », a déclaré le dirigeant nationaliste, qui s’oppose aussi à un soutien budgétaire de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine.

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, arrive au sommet de l’UE, dans le bâtiment du Conseil européen, à Bruxelles, jeudi 14 décembre 2023.

Il l’avait encore dit mercredi devant son parlement : les Européens feraient une « terrible erreur » s’ils acceptaient, lors de ce sommet à Bruxelles, d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine. « Nous devons l’empêcher, même si les vingt-six autres membres sont d’une autre opinion », a-t-il martelé.

10:03

La Maison Blanche continue de faire pression sur le Congrès pour qu’il adopte un paquet de mesures de soutien à l’Ukraine, affirme John Kirby

L’administration américaine et le président Biden ne ménagent pas leur peine pour encourager le Congrès à parvenir à un compromis et à approuver un financement supplémentaire pour l’Ukraine, a déclaré, mercredi, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, lors d’une conférence de presse. « Je ne parlerai pas de ce que nous faisons et que vous ne voyez pas dans les médias, mais notre équipe continue de travailler très étroitement avec les membres du Congrès des deux partis pendant ces négociations. Nous verrons comment cela évolue », a-t-il déclaré. « Vous avez vu que [le 12 décembre], nous avons annoncé un autre paquet d’aides pour l’Ukraine dans le domaine de la sécurité. Il ne reste pas beaucoup de jours jusqu’à la fin de l’année, donc d’occasions de fournir une assistance en matière de défense à l’Ukraine », a ajouté M. Kirby.

09:56 Pour approfondir

Dans le Donbass, les soldats ukrainiens en panne de munitions

Tenir coûte que coûte ou préparer le repli vers des lignes plus faciles à défendre ? La question hante les haut gradés ukrainiens alors que l’armée russe multiplie les assauts sur une large portion du front dans le Donbass, profitant d’un déficit de plus en plus criant de munitions d’artillerie du côté ukrainien. Les assauts adverses sont désormais quotidiens sur une ligne de 80 kilomètres de long allant de Khromove, près de Bakhmout, à Marïnka, au sud-ouest de Donetsk.

La Russie dit avoir neutralisé neuf drones ukrainiens se dirigeant vers Moscou et sa région

Dans un communiqué, jeudi matin, le ministère de la défense russe affirme que « les systèmes de défense antiaérienne ont détruit et intercepté neuf drones ukrainiens au-dessus des régions de Kalouga [au sud de Moscou📍] et de Moscou ».

08:15

La Russie lance un avis de recherche à l’encontre de Kyrylo Boudanov, le chef du renseignement militaire ukrainien

Le ministère de l’intérieur russe a inclus, jeudi, Kyrylo Boudanov, le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR) sur la liste de personnes recherchées. Le GUR est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre la Russie. Le nom de Kirill (Kyrylo en ukrainien) Boudanov, 37 ans, apparaît désormais dans la base de données du ministère de l’intérieur des personnes recherchées pour des violations du code pénal. Les autorités ne précisent pas ce qu’elles lui reprochent. Mais dans une interview à Yahoo News, le 8 mai, Kyrylo Boudanov avait déclaré « Nous avons tué des Russes et nous continuerons de tuer des Russes n’importe où sur cette planète jusqu’à la victoire totale de l’Ukraine ». Les services ukrainiens sont accusés par Moscou d’avoir tué Daria Douguina, la fille de l’idéologue Alexandre Douguine, théoricien souvent présenté comme l’aiguillon de « l’opération militaire spéciale », lancée en Ukraine le 24 février.

M. Boudanov, qui dirige le département du renseignement militaire au sein du ministère ukrainien de la défense depuis 2020, est accusé par les autorités russes d’avoir organisé en octobre 2022 l’attaque qui a partiellement détruit le pont reliant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, à la Russie. Au printemps 2023, un tribunal de Moscou avait déjà demandé son arrestation.

A la fin de novembre, l’Ukraine a dit qu’elle soupçonnait la Russie d’avoir empoisonné aux métaux lourds l’épouse de M. Boudanov, Marianna Boudanova, qui conseille le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

Le Kremlin a rejeté ces accusations, son porte-parole, Dmitri Peskov, ayant assuré à la presse que « l’Ukraine accuse toujours la Russie de tout ».

08:02

Nouvelles attaques aériennes russes contre Odessa, Mykolaïv et Kherson

Au cours de la nuit du 14 décembre 2023, les Russes ont lancé une nouvelle attaque à l’aide de drones et de missiles. Dans le détail, six missiles antiaériens [des S-300] ont été tirés vers minuit de la région de Kherson en direction de Mykolaïv et de Kherson. Mercredi, en début de soirée, les Russes ont lancé 42 drones Shahed vers Odessa de Balaklava et du cap Chauda, en Crimée, et de Primorsko-Akhtarsk. La défense antiaérienne a réussi à abattre 41 des 42 drones. A Odessa, onze personnes ont été blessées, et onze bâtiments ont été endommagés, rapporte Oleh Kiper, le gouverneur de l’oblast d’Odessa. Après l’attaque sur Odessa, les Russes ont lancé une vingtaine de drones dans la région d’Izmaïl, ajoute-t-il.

07:32

Kiev attend un encouragement et un large soutien des Européens lors du sommet de Bruxelles jeudi et vendredi

A quelques heures de l’ouverture d’un sommet européen à Bruxelles jeudi et vendredi, au cours duquel des négociations concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros en sa faveur, sous forme de dons et de prêts, seront au menu, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dressé le bilan de sa tournée auprès de ses alliés européens et américains : « L’Ukraine a rempli sa part des engagements. Nous avons une fois de plus prouvé que nous sommes capables d’obtenir des résultats impressionnants sur notre chemin vers l’UE malgré des défis sans précédent. Je suis convaincu que l’unité prévaudra lors de la réunion du Conseil européen de demain et que l’Union européenne réaffirmera sa force et son rôle de cheffe de file », a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec Giorgia Meloni, la première ministre italienne.

A l’issue du sommet Ukraine-Europe du Nord, le président ukrainien a eu un entretien téléphonique avec le président du Conseil européen, Charles Michel. M. Zelensky espère que le sommet européen prouvera « le soutien inébranlable et l’unité de l’Union européenne ». Il s’est aussi entretenu avec le premier ministre polonais, Donald Tusk ; ensemble, ils ont discuté des « futures décisions qui contribueront à l’unité de l’ensemble de la communauté européenne ».

Les dirigeants européens vont chercher jeudi à convaincre le premier ministre hongrois, Viktor Orban, d’accepter que l’UE ouvre des négociations d’adhésion. Devant son Parlement, Viktor Orban a rappelé mercredi que les Européens feraient une « terrible erreur » s’ils acceptaient d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine.

Vladimir Poutine, ragaillardi par les difficultés de l’Ukraine et les tergiversations occidentales, se présente jeudi à une séance marathon de questions de journalistes et de citoyens, une semaine après avoir annoncé son intention de rester au Kremlin au moins jusqu’en 2030.

01:33

Les forces ukrainiennes « perdent rapidement leurs positions », affirme le Kremlin

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré, dans une interview publiée mercredi, que l’armée ukrainienne perdait « rapidement » du terrain sur le front et que l’effritement du soutien occidental mettait Kiev dans « une situation difficile ». Les Etats-Unis, grands alliés de l’Ukraine, « se demandent où va leur argent », car « il n’y a pas de victoire sur le champ de bataille », a-t-il déclaré au média russe Izvestia. Dmitri Peskov a également jugé que des « réserves » apparaissaient dans le soutien des pays occidentaux à Kiev, même si ceux-ci « continuent de dire qu’ils soutiendront l’Ukraine autant que nécessaire ». Le Congrès américain, qui a déjà engagé plus de 110 milliards de dollars pour l’Ukraine, bute pour l’heure au sujet d’une nouvelle tranche d’aide.

La Russie, encouragée par l’échec de la contre-offensive ukrainienne, multiplie les assauts sur l’ensemble du front. Mardi, elle a ainsi revendiqué une avancée « significative » dans la région méridionale de Zaporijia. Son armée a aussi déclenché une offensive d’ampleur autour d’Avdiïvka et de Marïnka, des points chauds du front oriental, d’après les Ukrainiens. Ces affirmations des belligérants n’ont pas pu être vérifiées par une source indépendante.

23:33

Le chef du Sénat américain « espère » un accord « bientôt » au sujet de l’Ukraine

Le chef du Sénat américain, Chuck Schumer, a dit mercredi « espérer » qu’un accord soit trouvé prochainement en ce qui concerne une enveloppe pour l’Ukraine, sujet très débattu au Congrès, et crucial pour ce pays en guerre. Les démocrates sont favorables à cette enveloppe tandis que les républicains n’y sont, à part une poignée d’élus de la droite radicale, pas totalement opposés – mais ils exigent en échange de leur vote un durcissement majeur de la politique d’immigration des Etats-Unis, au cœur de nombreuses tractations.

« Les négociations se poursuivent aujourd’hui entre démocrates, républicains et l’administration Biden », a déclaré Chuck Schumer. Il a fait état de « grands progrès » dans les discussions, à la suite d’une réunion mardi après-midi. « J’espère que nous pourrons parvenir à un accord bientôt pour que cette rallonge soit adoptée par le Sénat », a-t-il affirmé. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, s’est dite « encouragée » par les « progrès » réalisés dans les négociations. Le sénateur républicain Mitch McConnell, également un grand partisan de l’aide à l’Ukraine, s’est aussi voulu confiant mercredi. « J’ai bon espoir que nous parvenions à un accord », a-t-il assuré.

Les élus américains n’ont que jusqu’à vendredi – date du début des vacances parlementaires – pour parvenir à un compromis au sujet de la nouvelle enveloppe. Les sénateurs pourraient toutefois, en théorie, être rappelés de leurs circonscriptions si un texte venait à être mis sur la table. Pour être définitivement adopté, ce texte devrait toutefois être approuvé par l’autre chambre du Congrès, la Chambre des représentants. Son chef, le républicain Mike Johnson, s’est, lui, voulu bien plus prudent quant à la possibilité d’un accord. « Ce que l’administration Biden semble vouloir, ce sont des milliards de dollars supplémentaires sans supervision adéquate, sans réelle stratégie de victoire », a-t-il asséné après son entretien avec Volodymyr Zelensky mardi, présent à Washington pour accentuer la pression sur l’allié américain.

21:00

Le point sur la situation mercredi 13 décembre au soir

  • Viktor Orban maintient sa position et refuse de soutenir « l’adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE », a-t-il répété, après une rencontre avec le président du Conseil européen, Charles Michel, à la veille d’un sommet des Vingt-Sept sur le sujet. Le président ukrainien a dit son souhait d’avoir « une réunion très constructive » avec le premier ministre hongrois, estimant par ailleurs qu’il n’a aucune raison de bloquer son intégration.
  • La Commission européenne a annoncé mercredi le déblocage de quelque 10 milliards d’euros pour la Hongrie, suscitant de vives réactions au Parlement européen. Des élus dénoncent la faiblesse de Bruxelles face au « chantage » du premier ministre hongrois.
  • Le Sénat américain fait état de « grands progrès » dans les discussions relatives à l’aide à l’Ukraine, après une réunion mardi après-midi.
  • Le premier opérateur mobile ukrainien, Kyivstar, a annoncé mercredi le rétablissement « progressif » de ses services après un piratage informatique la veille, imputé par l’Ukraine à la Russie. Depuis la fin de journée, « nos spécialistes ont commencé à rétablir les appels téléphoniques dans toute l’Ukraine », a communiqué l’opérateur dans un message publié sur Facebook.
  • Des explosions ont été entendues tôt mercredi dans le centre de Kiev, une cinquantaine de personnes ont été blessées, selon l’administration militaire de la capitale ukrainienne.
20:27

Le gouvernement danois présentera au Parlement un nouveau programme de soutien à l’Ukraine

La première ministre danoise, Mette Frederiksen, a annoncé que son gouvernement présentera jeudi un « nouveau paquet » d’aides militaires à l’Ukraine d’une valeur proche de 1 milliard d’euros, lors d’une conférence de presse à Oslo avec, entre autres, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Le 13/12 à 19:03

Le Sénat américain fait état de « grands progrès » dans les discussions au sujet de l’aide à l’Ukraine

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a dit mercredi « espérer » qu’un accord soit trouvé prochainement sur une enveloppe pour l’Ukraine, très débattue au Congrès et cruciale pour ce pays en guerre. « Les négociations se poursuivent aujourd’hui entre démocrates, républicains et l’administration Biden », a déclaré le sénateur Chuck Schumer. Il a fait état de « grands progrès » dans les discussions après une réunion mardi après-midi. « J’espère que nous pourrons parvenir à un accord bientôt pour que cette rallonge soit adoptée par le Sénat », a-t-il affirmé de l’hémicycle.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, était à Washington mardi pour accentuer la pression sur l’allié américain qui débat depuis plusieurs mois sur une rallonge de 61 milliards de dollars réclamée par Joe Biden. Les démocrates sont favorables à cette enveloppe contrairement aux républicains, excepté une poignée d’élus de la droite radicale, pas totalement opposés. Mais ils exigent en échange de leur vote un durcissement majeur de la politique d’immigration des Etats-Unis, au cœur de nombreuses tractations.

Le 13/12 à 18:47

L’UE débloque 10 milliards pour la Hongrie avant un sommet sur l’adhésion de l’Ukraine à la communauté

La Commission européenne a annoncé mercredi le déblocage de quelque 10 milliards d’euros pour la Hongrie, à la veille d’un sommet des vingt-sept pays membres, que Viktor Orban, le premier ministre hongrois, menace de faire dérailler. La décision, qui était attendue, a déjà suscité de vives réactions au Parlement européen. Des élus dénoncent la faiblesse de Bruxelles face au « chantage » du premier ministre hongrois.

La Commission a quant à elle expliqué que ce déblocage était dû aux réformes entreprises par Budapest pour respecter une série de conditions visant à améliorer l’indépendance du système judiciaire hongrois. Au total, 21 milliards d’euros de fonds européens destinés à la Hongrie sont encore gelés par l’UE dans le cadre de différentes procédures en raison des manquements à l’Etat de droit reprochés à la Hongrie.

M. Orban a menacé de bloquer des décisions-clés pour l’Ukraine qui sont au menu d’un sommet européen jeudi et vendredi : l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros – sous forme de dons et de prêts – en faveur de ce pays.

Le 13/12 à 18:42

« Nous ne soutenons pas l’adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE ! », répète Viktor Orban

Après une rencontre avec le président du Conseil européen, Charles Michel, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a répété dans un message publié sur Facebook. « Notre position est claire : nous ne soutenons pas l’adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE ! » Un sommet des Vingt-Sept doit se tenir jeudi et vendredi pour l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros – sous forme de dons et de prêts – en faveur de l’Ukraine.

Le 13/12 à 18:00

Cyberattaque contre un opérateur mobile : rétablissement « progressif » du service

Le premier opérateur mobile ukrainien, Kyivstar, a annoncé mercredi le rétablissement « progressif » de ses services après un piratage informatique la veille, imputé par l’Ukraine à la Russie. Depuis la fin de journée, « nos spécialistes ont commencé à rétablir les appels téléphoniques dans toute l’Ukraine », a communiqué l’opérateur dans un message publié sur Facebook, notant que le retour des services serait « progressif », des difficultés restant donc « possibles ».

Le 13/12 à 17:39

Volodymyr Zelensky souhaite avoir « une réunion très constructive » avec Viktor Orban

Le président ukrainien a dit son souhait d’avoir « une réunion très constructive » avec le dirigeant hongrois « parce que nous avons une frontière commune ». Viktor Orban, seul dirigeant de l’UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, menace de bloquer des décisions européennes-clés pour l’aide à Ukraine. Il s’oppose en particulier à une adhésion de ce pays à l’UE, à la veille d’une réunion du Conseil européen où la question doit être abordée.

Le 13/12 à 17:30

La future présidente suisse affiche la volonté de se rapprocher de coopérations internationales militaires

Sur fond de guerre en Ukraine, Viola Amherd, ministre de la défense suisse, élue présidente pour un an, a affiché sa volonté d’intensifier la coopération internationale militaire et de se rapprocher de l’OTAN. Un souhait qui ne plaît pas au premier parti du pays, la droite radicale, l’Union démocratique du centre (UDC), qui tient à la tradition de neutralité de la Suisse. Mme Amherd s’est dite convaincue « qu’une bonne coopération [avec l’UE] est essentielle pour la Suisse ». Le scepticisme de l’UDC et des syndicats complique un rapprochement avec Bruxelles.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le principe de neutralité historique de la Suisse est moins soutenu, mais reste très largement approuvé par les Suisses, selon une étude annuelle publiée en mars 2023 par l’Académie militaire suisse et le Center for Security Studies de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

En janvier, 55 % de la population suisse se déclarait favorable à un rapprochement avec l’OTAN, soit une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport à janvier 2021. En revanche, seul un tiers des personnes interrogées soutiennent une adhésion de la Suisse à l’OTAN. Une majorité d’entre elles (57 %, sans variation annuelle) reste favorable à une politique de « neutralité différenciée », soit que la Suisse prenne position sur le plan politique, mais reste militairement neutre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Suisse a pris des sanctions économiques à l’encontre de Moscou, mais elle est restée intransigeante sur sa neutralité militaire.

Le 13/12 à 17:05 Pour approfondir

Reportage. En Ukraine, les athlètes préparent les Jeux olympiques au rythme de la guerre

Alors que les combats font rage le long d’une ligne de front qui déchire le pays de l’est au sud sur plusieurs centaines de kilomètres, les athlètes s’entraînent et se préparent pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Si une soixantaine d’entre eux se sont qualifiés grâce à leurs résultats lors des compétitions internationales, leur participation reste encore à confirmer.

L’entrée du centre éducatif et sportif olympique de Koncha-Zaspa, au sud de Kiev. Le complexe sportif, qui s’étend sur plus de 10 000 hectares, est destiné à l’entraînement d’athlètes de haut niveau pour les Jeux olympiques et les compétitions internationales. Kiev, le 5 décembre 2023.
Dans la salle d'entraînement de l'équipe nationale de judo à Kiev. Au centre de la bannière Daria Bilodid, figure de proue du judo ukrainien. Le 10 novembre 2023.
Une membre de l’équipe nationale d’haltérophilie à l’entraînement. Au mur, les portraits des athlètes stars de la discipline. A Kiev, le 5 décembre 2023.
Roman Povkh, entraîneur de kayak, tient sa fille Ilariya dans ses bras avant de sortir sur l’eau pour l’entraînement. Maria Povkh, au centre de la photo, épouse de Roman et mère d’Ilariya, a participé aux Jeux olympiques de Tokyo et de Rio et s’entraîne pour la prochaine compétition. Le couple a fui en Espagne au début de l’invasion. Maria a donné naissance à leur fille en exil. Le couple essaie de rester uni tout le temps et leur fille est toujours avec eux, même pendant l’entraînement. A Kiev, le 13 novembre 2023.
Le kayakiste Dmytro Danylenko, 24 ans, durant un entraînement de musculation au centre olympique. Le jeune homme a été champion du monde en 2021. A Kiev, le 13 novembre 2023.

Retrouvez l’intégralité du reportage photo de Thomas d’Istria correspondant à Kiev pour Le Monde et Adrien Vautier ci-dessous.

Lire aussi : Paris 2024 : en Ukraine, les athlètes préparent les Jeux olympiques au rythme de la guerre

En images. Les destructions à la suite d’une attaque de missiles russes sur Kiev ce 13 décembre 2023

Une cinquantaine de personnes ont été blessées, selon l’administration militaire de la capitale ukrainienne.

Le 13/12 à 15:52

La Norvège a annoncé verser plus de 250 millions d’euros à l’Ukraine

La Norvège a annoncé mercredi le versement d’un peu plus de 250 millions d’euros à l’Ukraine ainsi que la livraison de nouveaux équipements antiaériens. Ce paquet s’inscrit dans le cadre d’une aide pluriannuelle de la Norvège à l’Ukraine. Il s’agit d’un soutien du gouvernement, convenu en début d’année avec l’accord de tous les partis politiques du pays, comprenant une aide civile et militaire, de 6,8 milliards d’euros, soit 75 milliards de couronnes, sur la période 2023-2027.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est reçu par le roi Harald de Norvège, au palais royal d’Oslo, le mercredi 13 décembre 2023.
Le 13/12 à 15:33

La Russie accusée de « nuire à l’image de la Pologne », après l’acte antisémite d’un député d’extrême droite

Grzegorz Braun, député polonais d’extrême droite connu pour des actes antisémites dans le passé et des déclarations anti-ukrainiennes, a vidé un extincteur sur une hanoukkia, chandelier à neuf branches symbole du judaïsme au Parlement, mardi. Marek Sawicki, un député membre de la coalition gouvernementale, soutenant l’Ukraine, a estimé que cet incident n’était pas « un acte isolé ». « C’était une mission dictée directement depuis le Kremlin, (…) qui avait pour but de nuire à l’image de la Pologne sur la scène internationale », a-t-il dit sur les ondes de la radio nationale.

La Pologne est l’un des plus fervents soutiens de l’Ukraine dans sa lutte contre l’agression russe et le nouveau premier ministre polonais, Donald Tusk, a appelé à redoubler l’aide destinée à Kiev. Les députés débattaient du nouveau gouvernement quand l’incident s’est produit, retardant le vote de confiance du cabinet dirigé par M. Tusk qui avait annoncé plus tôt à la tribune son soutien à l’Ukraine. « C’était un message fort envoyé à Moscou et littéralement quelques heures plus tard, on a tenté de discréditer la position de la Pologne dans le monde », a déclaré Pawel Kowal, un député de la Coalition civique libérale de M. Tusk.

Le 13/12 à 15:15

Cyberattaque contre un opérateur mobile : les services de sécurité espèrent rétablir une partie du réseau dans la journée

Les services spéciaux ukrainiens (SBU) ont dit, mercredi, aider le premier opérateur mobile du pays, Kyivstar, à réparer son réseau, paralysé pour la deuxième journée consécutive par une cyberattaque imputée à la Russie.

« Les cyberspécialistes du SBU et les spécialistes de Kyivstar, en coopération avec d’autres agences gouvernementales, continuent de restaurer le réseau », a communiqué le SBU sur Telegram, en disant espérer qu’au moins une partie des services allait être rétablie mercredi.

L’opérateur Kyivstar, qui compte plus de 24 millions d’abonnés, a été visé mardi matin par une cyberattaque qui a paralysé son réseau mobile et eu d’importantes conséquences sur la vie des Ukrainiens.

Le 13/12 à 14:43

Volodymyr Zelensky estime que la Hongrie n’a « aucune raison » de bloquer l’adhésion de l’Ukraine à l’UE

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n’a « aucune raison » de bloquer une adhésion de l’Ukraine à l’UE, a affirmé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la veille d’une réunion du Conseil européen où la question doit être abordée.

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’exprime devant le Parlement, à Budapest, en Hongrie, le 13 décembre 2023.

« Je lui ai demandé de me donner une raison, pas trois, cinq ou dix, mais une raison. J’attends toujours la réponse », a fait valoir M. Zelensky lors d’une conférence de presse dans la capitale norvégienne après une rencontre avec les dirigeants des pays nordiques.

L’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros, sous forme de dons et de prêts, en faveur de l’Ukraine seront au menu d’un sommet européen à Bruxelles jeudi et vendredi.
Le nationaliste hongrois Viktor Orban, seul dirigeant de l’UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin, a menacé de bloquer ces décisions.

Le 13/12 à 14:00

Le point sur la situation, mercredi 13 décembre, en début d’après-midi

  • L’UE au chevet de l’Ukraine
    Dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg, à la veille d’un sommet crucial des Vingt-Sept, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a plaidé mercredi pour un appui financier massif de l’Union européenne (UE) à l’Ukraine et un soutien tout aussi fort aux ambitions de Kiev de rejoindre l’Union. Emmanuel Macron veut que l’UE « soit au rendez-vous du soutien entier et durable à l’Ukraine », Olaf Scholz déclare qu’un « soutien financier durable » de l’Union européenne à l’Ukraine constitue une « priorité » pour l’Allemagne.
  • Viktor Orban réaffirme son opposition aux négociations d’adhésion à l’UE avec Kiev
    Le premier ministre hongrois estime que l’ouverture avec l’Ukraine de négociations d’adhésion à l’UE serait « une terrible erreur ».
  • Volodymyr Zelensky à Oslo pour rencontrer les dirigeants nordiques
    Dans une lettre ouverte publiée dans les colonnes du Financial Times, les dirigeants de la Norvège, de la Suède, du Danemark, de la Finlande et de l’Islande, qui comptent parmi les principaux donateurs de l’Ukraine dans son conflit contre la Russie, ont fait valoir que « l’Ukraine ne peut pas se défendre contre la Russie qu’avec des mots » et que « la guerre ne se gagne pas sans armes ». « Ce n’est pas le moment de faiblir », affirment-ils.
  • Attaque de drones et missiles tirés sur l’Ukraine
    L’armée de l’air ukrainienne a abattu les drones Shahed et les missiles tirés par les Russes. A Kiev, 53 personnes ont été blessées par la chute de débris des projectiles détruits. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky prévient que les attaques russes ne resteront pas impunies.
  • La Russie aurait perdu 341 500 soldats en Ukraine, affirme l’état-major ukrainien
    Ces chiffres ne sont évidemment pas vérifiables, et Moscou n’a jamais détaillé combien d’hommes ont été engagés en Ukraine depuis février 2022, ni véritablement communiqué sur ses pertes, assurant que les estimations à ce sujet étaient largement exagérées. Hier, les services de renseignements américains évaluaient à 315 000 le nombre de soldats russes blessés ou tués depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Le 13/12 à 13:44

Emmanuel Macron veut que l’UE « soit au rendez-vous du soutien entier et durable à l’Ukraine »

En accueillant le premier ministre slovène, Robert Golob, à Paris, le président français a affirmé devant la presse que leurs deux pays étaient « déterminés à soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra en matière [de] militaire, [d’]économique, [d’]humanitaire et [de] diplomatique, car il en va de notre sécurité collective et du respect de l’ordre international fondé sur le droit et nos valeurs communes ». Emmanuel Macron a appelé l’Union européenne (UE) à être « au rendez-vous du soutien entier et durable à l’Ukraine ».

La Hongrie menace de bloquer des décisions-clés pour Kiev qui sont au menu d’un sommet européen jeudi et vendredi : l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros – sous forme de dons et de prêts – en faveur de ce pays.

« Les discussions que nous aurons demain sont déterminantes », a dit Emmanuel Macron dans la cour de l’Elysée, rappelant sa position en faveur des négociations d’adhésion, assorties de réformes du fonctionnement de l’UE pour permettre ce nouvel élargissement. Pour Robert Golob, « le sommet européen va être difficile mais très important »« Si nous voulons que cet élargissement soit efficace, nous avons besoin effectivement de réformes internes », a-t-il acquiescé.

Le 13/12 à 13:37

Un soutien durable de l’UE à l’Ukraine est une « priorité » pour l’Allemagne, selon Olaf Scholz

A la veille d’un sommet européen à Bruxelles qui doit notamment décider de nouvelles aides à Kiev, Olaf Scholz s’est engagé, devant le Bundestag pour le soutien à l’Ukraine. Lors de ce sommet, « je plaiderai en faveur d’un soutien financier durable et fiable à l’Ukraine dans les années à venir », a déclaré le dirigeant devant les députés allemands. « Il en va de la sécurité de l’Europe, et c’est une priorité pour l’Allemagne », a déclaré le chancelier allemand.

Le 13/12 à 12:59

La Russie aurait perdu 341 500 soldats en Ukraine, affirme l’état-major ukrainien

La Russie aurait perdu 341 500 soldats en Ukraine depuis le début de son invasion à grande échelle le 24 février 2022, selon l’état-major ukrainien. Ce chiffre inclut les 850 pertes que les forces russes auraient subies au cours de la journée de mardi. Selon le rapport, la Russie aurait également perdu 5 682 chars, 10 594 véhicules blindés de combat, 10 662 véhicules et réservoirs de carburant, 8 076 systèmes d’artillerie, 919 systèmes de roquettes multiples, 605 systèmes de défense aérienne, 324 avions, 324 hélicoptères, 6 173 drones, 22 navires et bateaux, ainsi qu’un sous-marin.

Ces chiffres ne sont évidemment pas vérifiables, et Moscou n’a jamais détaillé combien d’hommes ont été engagés en Ukraine depuis février 2022, ni véritablement communiqué sur ses pertes, assurant que les estimations à ce sujet étaient largement exagérées.

Hier, les services de renseignements américains évaluaient à 315 000 le nombre de soldats russes blessés ou tués depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Cette estimation figure dans un document déclassifié et transmis au Congrès à l’occasion de la visite à Washington du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, destiné à convaincre les parlementaires américains d’approuver une nouvelle aide militaire à Kiev. Selon le même document, dont plusieurs médias américains ont fait état, la Russie aurait perdu 2 200 blindés sur les 3 500 qu’elle possédait avant le début de la guerre, le 24 février 2022.

Environ 385 000 personnes se sont enrôlées dans l’armée russe depuis le 1er janvier 2023, avait expliqué le 25 octobre l’ex-président russe Dmitri Medvedev, numéro deux du Conseil de sécurité russe. Après avoir mobilisé quelque 300 000 réservistes à partir de septembre 2022, les autorités russes, malgré des pertes importantes en Ukraine, ont évité de décréter une nouvelle mobilisation. A la place, l’armée russe mène depuis le printemps 2023 une vaste campagne de recrutement volontaire, à grand renfort de publicités dans les rues et sur Internet, en promettant des salaires et des avantages sociaux et bancaires particulièrement alléchants aux futurs soldats.

En juillet 2022, les agences de renseignement américaine et britannique avaient indiqué estimer à environ 15 000 le nombre de soldats russes tués en Ukraine depuis le début de la guerre, cinq mois auparavant.

Le 13/12 à 11:59

Volodymyr Zelensky demande à ses alliés européens et américains de débloquer leur aide

Le président ukrainien a appelé mercredi à Oslo ses alliés européens et américains à poursuivre leur aide au moment où de nouvelles enveloppes sont bloquées par des dissensions tant à Bruxelles qu’à Washington. « Bien sûr, on ne peut pas gagner sans aide », a dit M. Zelensky lors d’une conférence de presse après une réunion avec le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store. « Mais on ne peut pas perdre, parce que la seule chose qu’on a, c’est son pays. »

Arrivé à Oslo tôt dans la matinée, il devait participer à une réunion des dirigeants des cinq pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Islande) sur lesquels il compte pour financer son projet de production d’armes du type de celles de l’OTAN sur le territoire ukrainien. « Nous discuterons d’un renforcement de la coopération militaire, politique et économique, de même que de notre futur commun en Europe », a-t-il écrit sur X. Dans une lettre ouverte publiée dans le Financial Times, les cinq dirigeants nordiques ont fait valoir que « l’Ukraine ne peut se défendre contre la Russie qu’avec des mots » et que « la guerre ne se gagne pas sans armes ». « Ce n’est pas le moment de faiblir », affirment-ils.

Depuis le début de la guerre en février 2022, les pays nordiques ont apporté une assistance importante à l’Ukraine. La Norvège a consenti en début d’année à une aide pluriannuelle, civile et militaire, de 6,8 milliards d’euros à l’Ukraine sur la période 2023-2027. Mercredi, elle a annoncé le versement d’un peu plus de 250 millions d’euros à Kiev dans le cadre de cette enveloppe, y compris de nouveaux armements antiaériens, cruciaux, alors que le pays continue d’être bombardé par la Russie. La Norvège et le Danemark voisin ont déjà donné du matériel militaire, dont des chars, des canons et des munitions, et promis qu’ils fourniraient des chasseurs F-16 à l’armée ukrainienne, qui demande de tels appareils avec insistance. Et la Suède réfléchit à l’envoi d’avions de chasse Gripen.

Le 13/12 à 11:21 Sur le terrain
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à gauche, et le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, donnent une conférence de presse à Oslo, mercredi 13 décembre 2023.
Le 13/12 à 11:15

La Russie multiplie les sites de lancement de ses drones kamikazes, selon le ministère de la défense britannique

Dans son compte rendu quotidien, le ministère de la défense britannique relève que la Russie a lancé, mardi, au moins quinze drones Shahed depuis la région de Balaklava en Crimée, qui est un nouveau site de lancement au sud de Sébastopol. C’est le cinquième site de lancement confirmé utilisé dans les opérations russes contre l’Ukraine. Le 5 décembre, la Russie a affirmé avoir intercepté quarante et une attaques de drones ukrainiens contre des infrastructures militaires russes en Crimée, notamment à proximité du cap Chauda (📍), un site de lancement utilisé par les Russes depuis le début septembre 2023. Les autres sites de lancement des drones Shahed utilisés par les Russes sont ​​Ieïsk (📍) et Primorsko-Akhtarsk (📍) dans la région de Krasnodar et Koursk (📍). Selon le ministère de la défense britannique, « Il est très probable que la Russie disperse ses capacités de lancement de drones sur plusieurs sites à la fois comme mesure de protection de ses forces et pour compliquer les efforts de défense antiaérienne ukrainienne ». Les services britanniques estiment que la Russie utilisera probablement encore d’autres sites de lancement en réponse aux attaques ukrainiennes.

Le 13/12 à 10:46

Attaques de missiles et de drones russes : Volodymyr Zelensky promet une réponse

Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky prévient que les attaques russes ne resteront pas impunies : « La Russie a prouvé une fois de plus qu’elle est un pays odieux qui tire des missiles la nuit, cherchant à frapper des zones résidentielles, des jardins d’enfants et des installations énergétiques pendant l’hiver. Il y aura une réponse. C’est certain. »

Le 13/12 à 10:28 Sur le terrain
Des voitures détruites à côté d’un immeuble résidentiel endommagé après un bombardement à Kiev, le 13 décembre 2023.
Une habitante dont les vitres ont volé en éclats lors d’un bombardement à Kiev le 13 décembre 2023.
Un habitant blessé dans un tir de missile sur un immeuble résidentiel à Kiev, le 13 décembre 2023.
Le 13/12 à 10:12

Viktor Orban réaffirme son opposition aux négociations d’adhésion à l’UE avec Kiev

A la veille d’un sommet de l’Union européenne, Viktor Orban, le premier ministre hongrois, persiste dans son opposition aux pourparlers d’adhésion de Kiev. « L’Union européenne s’apprête à commettre une terrible erreur, et cela doit être évité. Même si 26 veulent le faire, et que nous sommes les seuls à nous y opposer », déclare-t-il dans une interview en podcast sur le site Mandiner, une publication hongroise progouvernementale. « La position hongroise est que si nous voulons apporter un soutien à l’Ukraine, un signal géopolitique, alors faisons-le – mais ce n’est pas une adhésion. Laissons la question de l’adhésion telle qu’elle est. » Selon lui, l’adhésion de l’Ukraine nuirait à la crédibilité du bloc des Vingt-Sept : « Parlons rationnellement de la manière dont, dans le cadre d’un partenariat stratégique, nous pouvons donner les moyens de renforcer les Ukrainiens. »

Le 13/12 à 09:51

L’UE doit donner à l’Ukraine « ce dont elle a besoin pour être forte », affirme Ursula von der Leyen

Dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg, à la veille d’un sommet crucial des Vingt-Sept, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a plaidé mercredi pour un appui financier massif de l’Union européenne (UE) à l’Ukraine et un soutien tout aussi fort aux ambitions de Kiev de rejoindre l’Union : « Nous devons donner à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour être forte aujourd’hui. Afin qu’elle soit plus forte demain au moment de négocier une paix juste et durable », a-t-elle déclaré.

« Alors que la guerre se prolonge, nous devons prouver ce que signifie soutenir l’Ukraine “aussi longtemps qu’il le faudra”. L’Ukraine ne se bat pas seulement contre l’envahisseur, mais aussi pour l’Europe. Rejoindre notre famille sera la victoire ultime de l’Ukraine », a plaidé Mme von der Leyen, ajoutant que « pour cela, nous avons un rôle déterminant à jouer ». « Nous voulons garantir à l’Ukraine un financement stable et substantiel au cours des quatre prochaines années. Cela donnera confiance aux investisseurs et donnera de l’espoir aux combattants ukrainiens », a-t-elle souligné devant les eurodéputés.

L’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros – sous forme de dons et de prêts – en faveur de l’Ukraine sont au menu d’un sommet européen jeudi et vendredi.

Le 13/12 à 09:33

Pologne : Donald Tusk prête serment comme premier ministre

Le premier ministre proeuropéen polonais, Donald Tusk, a prêté serment mercredi, mettant officiellement fin aux huit ans du pouvoir populiste nationaliste en Pologne. Les ministres de son nouveau gouvernement ont également prêté serment devant le président conservateur Andrzej Duda, allié du précédent gouvernement du parti Droit et justice (PiS).

Le président polonais, Andrzej Duda, et le nouveau premier ministre polonais, Donald Tusk, à la prestation de serment du gouvernement au palais présidentiel de Varsovie, le 13 décembre 2023.

Hier, dans son discours devant les députés, le dirigeant de 66 ans a appelé le monde à soutenir l’Ukraine. « Dans quelques dizaines d’heures, je me rendrai à Bruxelles [au sommet européen], avec l’espoir (…) de persuader nos alliés traditionnels d’être sans équivoque en faveur de la liberté, des valeurs républicaines et de la défense de l’Ukraine contre l’agression russe », a lancé M. Tusk. Il a également exprimé son espoir de rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de ce sommet.

Le 13/12 à 08:59

Tous les drones et missiles tirés sur l’Ukraine ont été abattus, selon l’armée de l’air

L’armée de l’air ukrainienne a dressé un bilan de l’attaque menée par la Russie à l’aide de drones et de missiles balistiques. Dans un communiqué, elle écrit que dans la nuit du 12 au 13 décembre 2023 les Russes ont attaqué avec des drones de type Shahed depuis le district de Balaklava, en Crimée occupée. La plupart ont été abattus à Odessa.

Vers 3 heures du matin, les Russes ont lancé une attaque de missiles sur Kiev. Tous ont été abattus par des missiles antiaériens. Le type de missiles ne pourra être déterminé qu’après étude des débris.

Selon le chef de l’administration militaire de la capitale ukrainienne, 53 personnes ont été blessées. Il fait état de coupures, de contusions, de brûlures, conséquence de la chute de débris des projectiles détruits.

Le 13/12 à 08:32

Volodymyr Zelensky à Oslo pour rencontrer les dirigeants nordiques

Le président ukrainien est arrivé mercredi dans la capitale norvégienne pour une rencontre avec les dirigeants de la Norvège, de la Suède, du Danemark, de la Finlande et de l’Islande, les cinq pays nordiques qui comptent parmi les principaux donateurs de l’Ukraine dans son conflit contre la Russie, a annoncé le gouvernement norvégien. « Je souhaite à Volodymyr Zelensky la chaleureuse bienvenue en Norvège », a déclaré le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, dans un communiqué. « La Norvège continue à soutenir le combat de l’Ukraine pour sa défense », écrit-il.

Le 13/12 à 07:19

L’UE veut accélérer la production de munitions pour aider l’Ukraine, déclare le président du Conseil européen

L’Union européenne souhaite accélérer la production de munitions pour aider l’Ukraine à se défendre, a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, dans une interview à Radio Svoboda, la filiale russe du média américain Radio Free Europe/Radio Liberty. « Les dirigeants européens sont conscients de la nécessité de dire clairement (…) que nous soutenons l’Ukraine sur le long terme. Il en va de même pour le matériel militaire. Nous avons décidé de créer ce que nous appelons le fonds européen pour la paix afin d’encourager un plus grand soutien militaire à l’Ukraine en coordination avec nos Etats membres », a-t-il expliqué.

Le président du Conseil européen admet que l’UE a sous-estimé l’importance des investissements dans ses propres capacités de défense. La question devrait être discutée lors du sommet des dirigeants prévu pour les 14 et 15 décembre. Lors de ce sommet, les dirigeants européens envisagent également d’accorder à l’Ukraine 20 milliards d’euros sur les quatre prochaines années pour financer ses besoins militaires.

Le 13/12 à 06:55

Le point sur la situation, à l’aube du mercredi 13 décembre

  • Des explosions ont été entendues tôt mercredi dans le centre de Kiev, une cinquantaine de personnes ont été blessées selon l’administration militaire de la capitale ukrainienne.
  • L’arrêt de l’aide à l’Ukraine serait un « cadeau de Noël » à Vladimir Poutine, a prévenu Joe Biden, lors de sa réunion avec Volodymyr Zelensky. « Nous allons nous tenir à vos côtés », a affirmé le dirigeant américain à son homologue ukrainien, alors même que le Congrès bute sur la rallonge financière demandée par la Maison Blanche pour Kiev. « L’Ukraine sortira de cette guerre, fière, libre et fermement ancrée dans l’Occident, à moins que nous ne nous retirions », a-t-il ajouté en conférence de presse.
  • En réponse à Joe Biden, Volodymyr Zelensky a affirmé qu’il était « très important que, d’ici à la fin de cette année, nous puissions envoyer un signal très fort d’unité » à « l’agresseur ». « Notre objectif est de gagner la bataille aérienne, en écrasant la domination aérienne russe… Celui qui contrôle le ciel contrôle la durée de la guerre », a-t-il dit. Il a également déclaré que, « grâce à la défense de l’Ukraine, les autres nations européennes se trouvaient à l’abri de l’agression russe ». Il a ajouté avoir reçu des signaux « plus que positifs » dans sa demande de soutien de Washington à l’Ukraine.
  • Les sénateurs républicains restent fermes sur leurs exigences de restrictions frontalières en échange d’une aide accrue à l’Ukraine. Après leur réunion à huis clos avec Volodymyr Zelensky, la position des sénateurs n’a pas varié. Ils continuent ainsi de s’opposer à la poursuite de l’aide à l’Ukraine en questionnant les objectifs de la guerre et la manière dont l’argent des Américains est dépensé. Le sénateur républicain Eric Schmitt, par exemple, a déclaré : « Si vous écoutez les gens chez nous, ils ne sont pas intéressés par un chèque en blanc pour l’Ukraine quand ils voient 12 000 personnes franchir notre frontière sud, ouverte chaque jour. »
  • Les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions pour enrayer la « machine de guerre » russe. Ces nouvelles mesures visent des personnes et des entités suspectées d’approvisionner ou de financer l’industrie de défense russe dans sa guerre en Ukraine et de circonvenir aux sanctions déjà en vigueur contre la Russie.
  • La Russie estime pouvoir tourner à son avantage une impasse militaire cet hiver, selon les services de renseignement américains. Selon cette source, les Russes pensent que, s’ils parviennent à une impasse militaire pendant l’hiver, cela sapera le soutien de l’Occident à l’Ukraine et permettra à la Russie de prendre l’avantage, malgré les pertes importantes qu’ont subies les forces russes et malgré les pénuries de personnel qualifié et d’équipements auxquelles elles font face.
  • L’Ukraine ouvre une enquête sur la cyberattaque contre l’opérateur mobile Kyïvstar, et soupçonne la Russie d’être derrière celle-ci. Le réseau de Kyïvstar, qui compte plus de 24 millions d’abonnés, a été paralysé tôt mardi matin par un piratage informatique. Le PDG de l’opérateur parle d’un acte de « guerre ». Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé avoir ouvert une procédure pénale concernant cette cyberattaque contre l’opérateur Kyïvstar, précisant que l’une des pistes étudiées est celle d’une attaque de pirates informatiques qui proviendrait des services spéciaux russes.
  • Le FMI verse 900 millions de dollars à l’Ukraine. A Washington, Volodymyr Zelensky s’est rendu au Fonds monétaire international (FMI) pour rencontrer sa directrice, Kristalina Georgieva. Dans la foulée, l’institution a annoncé le versement à l’Ukraine de 900 millions de dollars (834 millions d’euros), dans le cadre d’un plan d’aide annoncé en mars.
  • Le gouvernement irlandais a annoncé mardi une réduction du soutien apporté aux Ukrainiens qui fuient la guerre, au diapason des autres Etats européens.
Le 13/12 à 06:51

Le bilan de l’attaque de cette nuit à Kiev monte à une cinquantaine de blessés

A la suite d’une attaque de missiles russes sur Kiev, tôt mercredi, une cinquantaine de personnes ont été blessées, selon l’administration militaire de la capitale ukrainienne. Dans un communiqué, le chef de l’autorité, Serhi Popko, a fait état de cinquante et un blessés, dont six enfants. Tous ont reçu des soins, a-t-il ajouté en précisant n’avoir pas encore reçu d’informations quant à d’éventuelles morts. Selon lui, « une dizaine de cas de chute de débris » de projectiles ont été recensés et ont touché le raïon Desniantsky, où dix-sept habitants, dont sept enfants, ont été évacués d’un immeuble en feu. L’armée de l’air ukrainienne a affirmé que la Russie avait lancé son assaut a « précisément 3 heures [2 heures, à Paris] », envoyant vers Kiev dix missiles, qui ont été abattus. Une journaliste de l’Agence France-Presse a entendu plusieurs explosions et des sirènes d’alertes.

D’après le maire de la ville, Vitali Klitschko, un « immeuble d’appartements a été endommagé » dans le raïon Dniprovsky, entraînant l’évacuation de « quinze habitants, dont quatre enfants et deux personnes handicapées ». « Un missile est tombé sur le territoire de l’un des hôpitaux de la capitale », a-t-il déclaré plus tard, donnant le bilan d’un blessé.

Il s’agit de la deuxième attaque contre Kiev en l’espace d’une semaine. Tôt lundi, huit missiles russes volant en direction de la capitale ont été abattus par la défense aérienne ukrainienne, selon Kiev. Quatre personnes avaient été prises en charge par les secours.

Au sud, Odessa a aussi été la cible d’une attaque russe, a écrit sur Telegram le maire de la ville, Hennady Troukhanov. « Malheureusement, il y a des blessés », a-t-il dit, sans en donner le nombre. Selon l’armée, des drones Shahed de fabrication iranienne ont été abattus au-dessus de la ville.

Le 13/12 à 06:10

Berlin : un agent secret allemand, soupçonné d’avoir espionné pour les Russes, devant les juges

Un agent des services de renseignement allemands soupçonné d’espionnage au profit de la Russie et son complice présumé sont jugés pour « haute trahison » à partir de mercredi devant le tribunal de Berlin. Cette comparution, qualifiée par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel de « plus grand procès d’espionnage » dans le pays depuis des décennies, s’ouvre dans le contexte toujours tendu de l’invasion russe de l’Ukraine.

Carsten L., 53 ans, un agent des services fédéraux de renseignement allemands (BND), et son complice présumé, Arthur E., un entrepreneur indépendant de 32 ans, sont soupçonnés de « haute trahison dans deux affaires particulièrement graves ». Ils risquent la prison à perpétuité.

En détention provisoire depuis leur arrestation – 21 décembre 2022 pour Carsten L. et 22 janvier 2023 pour Arthur E. –, les deux accusés auraient transmis aux services de sécurité russes (FSB), par deux fois à l’automne 2022, donc près de huit mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, des documents et des informations classées secrètes, selon l’acte d’accusation.

Depuis le début du conflit en Ukraine, les services de sécurité allemands n’ont cessé de sonner l’alarme au sujet des activités d’espionnage russes en Allemagne, qui ont pris une ampleur rarement égalée ces dernières années.

Le 13/12 à 04:25 Urgent

Des dizaines de blessés à la suite de l’attaque russe sur Kiev, selon le maire de la capitale ukrainienne

A la suite de l’attaque au missile qui a visé Kiev tôt mercredi, des dizaines de personnes seraient blessées, selon le maire de la capitale ukrainienne. Une journaliste de l’Agence France-Presse a entendu plusieurs explosions et des sirènes d’alerte aérienne peu de temps après.

« Il y a trente-quatre blessés dans le raïon Dniprovsky de la capitale. Quinze d’entre eux ont été hospitalisés, dont deux enfants. Dix-neuf ont reçu une aide médicale sur place », a écrit le maire de Kiev, Vitali Klitschko, sur les réseaux sociaux, en citant les secouristes. Selon l’élu, « en conséquence de l’attaque nocturne de missile de l’ennemi contre le raïon Dniprovsky de la capitale, un immeuble d’appartements a été endommagé ». Quelque quinze habitants ont été évacués et, d’après M. Klitschko, un hôpital pédiatrique a subi des dégâts. L’administration militaire de Kiev a rapporté que des débris issus de la destruction de « cibles aériennes ennemies » étaient tombés sur les districts Desniantsky et Dniprovsky – partie de la ville où un incendie est survenu, selon la même source.

Il s’agit de la deuxième attaque contre Kiev en l’espace d’une semaine. Tôt lundi, huit missiles russes volant en direction de la capitale ont été abattus par la défense aérienne ukrainienne, selon Kiev. Quatre personnes avaient été prises en charge par les secours.

Le 13/12 à 02:59 Urgent

Des explosions entendues dans le centre de Kiev

Des explosions ont été entendues tôt mercredi dans le centre de Kiev, a rapporté une journaliste de l’AFP, le maire de la capitale ukrainienne décrivant une « attaque ennemie » qui a fait sept blessés.

« Selon les secouristes, sept personnes ont (…) été blessées en conséquence de l’attaque ennemie sur Kiev. Cinq ont été hospitalisées » dans des établissements de santé de la capitale, a écrit le maire de Kiev, Vitali Klitschko, sur les réseaux sociaux.

Le 13/12 à 01:02

L’Irlande réduit son soutien à l’accueil des Ukrainiens

Le gouvernement irlandais a annoncé mardi une réduction du soutien apporté aux Ukrainiens qui fuient la guerre, au diapason des autres Etats européens. Ce pays de 5 millions d’habitants a vu arriver sur son sol 101 200 personnes en provenance d’Ukraine, dont 74 500 sont hébergées par l’Etat. Plus de 16 000 ont un emploi, selon le gouvernement irlandais. En vertu des modifications annoncées mardi, qui entreront en vigueur en début d’année prochaine, les nouveaux arrivants en provenance d’Ukraine auront droit à un hébergement pour une durée limitée à quatre-vingt-dix jours et, pendant cette durée, à une allocation hebdomadaire de 38,80 euros par adulte (contre 220 euros auparavant) et 29,80 euros par enfant.

Avec ces mesures, l’Irlande sera « en phase avec les autres pays de l’UE » dans un contexte de forte pression sur le secteur du logement, a lancé le premier ministre irlandais, Leo Varadkar, devant le Parlement. « Ces changements sont requis pour faire en sorte que l’Irlande puisse continuer à remplir ses obligations afin d’aider les bénéficiaires de la protection temporaire étant donné l’impact sur les hébergements disponibles et en tablant sur le fait que l’Irlande continue à accueillir environ 500 arrivants chaque semaine », déclare dans un communiqué le gouvernement irlandais. Celui-ci prévoit ainsi une diminution du nombre des nouvelles arrivées en provenance d’Ukraine, a dit au cours d’une conférence de presse le ministre à l’égalité, Roderic O’Gorman.

Le 12/12 à 23:43 Urgent

Volodymyr Zelensky dit avoir reçu des signaux « plus que positifs » dans ses demandes à Washington

Le président Joe Biden et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de leur conférence de presse à proximité de la Maison Blanche, à Washington, le 12 décembre 2023.

Après la prise de parole de Joe Biden, Volodymyr Zelensky est revenu sur les sujets discutés aujourd’hui à la Maison Blanche. Il a ainsi annoncé avoir évoqué avec M. Biden le « nouvel isolement » de Vladimir Poutine et la nécessité de lui faire payer l’agression russe. Il a affirmé que la Russie voulait une guerre prolongée, ajoutant qu’il était « très important que, d’ici la fin de cette année, nous puissions envoyer un signal très fort d’unité » à « l’agresseur ». Le président ukrainien a mentionné en particulier les systèmes de missiles Patriot, affirmant que les armes russes ne pouvaient pas les égaler. « Notre objectif est de gagner la bataille aérienne, en écrasant la domination aérienne russe… Celui qui contrôle le ciel contrôle la durée de la guerre », a-t-il dit. Il a également déclaré que, « grâce à la défense de l’Ukraine, les autres nations européennes se trouvaient à l’abri de l’agression russe ». « Nous avons montré que notre courage et notre partenariat étaient plus forts que toute hostilité russe », a-t-il affirmé.

Lors de la séance de questions de la presse aux deux dirigeants, M. Zelensky a répondu avoir reçu des signaux « plus que positifs » dans sa demande de soutien de Washington à l’Ukraine, affirmant toutefois attendre des « résultats » concrets sur cette enveloppe américaine de 61 milliards de dollars. Alors qu’un journaliste l’a interrogé sur la possibilité de pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie, il a lancé : « Comment l’Ukraine pourrait-elle abandonner ses territoires ? C’est insensé, pour être honnête. Ce n’est pas une question de territoire, c’est une question de vies, de familles, d’histoires. »

Avant la clôture de la conférence de presse, Joe Biden a déclaré qu’avant de réfléchir au ralliement de l’Ukraine à l’OTAN, « nous devons nous assurer dans l’immédiat qu’ils gagnent la guerre ».

Le 12/12 à 23:25 Urgent

Joe Biden renouvelle son soutien à l’Ukraine lors de sa conférence de presse avec Volodymyr Zelensky

La conférence de presse entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky a démarré. Contrairement aux deux dernières visites du président ukrainien à Washington, leur prise de parole commune n’a pas lieu à la Maison Blanche, mais dans la salle indienne du bâtiment du bureau exécutif Eisenhower, à proximité immédiate de la Maison Blanche.

Joe Biden, premier interlocuteur à prendre la parole, a promis qu’il ne « tournera pas le dos » à l’Ukraine. Il a affirmé que « Poutine avait échoué » et que le « courageux peuple ukrainien » défiait la volonté du dirigeant russe à chaque instant. « L’Ukraine sortira de cette guerre, fière, libre et fermement ancrée dans l’Occident, à moins que nous ne nous retirions », a-t-il déclaré.

Le président américain a ajouté que le dirigeant russe comptait sur le fait que les Etats-Unis ne fourniraient pas d’aide à l’Ukraine. Joe Biden a ainsi également abordé la décision du Congrès, qui n’a pas approuvé l’aide à l’Ukraine. « Le compromis est la façon dont fonctionne la démocratie… J’ai déjà proposé un compromis. » Il a conclu en affirmant que « l’Amérique défend la liberté – aujourd’hui, demain et pour toujours ».

Le 12/12 à 22:02

Les troupes ukrainiennes « prouvent tous les jours que l’Ukraine peut gagner » contre la Russie, a affirmé Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien est arrivé à la Maison Blanche en début d’après-midi, sans quelconque garantie pour son pays en guerre, malgré de longs échanges au Congrès américain.

« Le Congrès américain doit adopter une rallonge pour l’Ukraine (…) avant qu’il n’offre à [Vladimir] Poutine le plus beau cadeau de Noël qui soit », a alerté Joe Biden lors d’une réunion avec le président ukrainien dans le bureau Ovale.

Les troupes ukrainiennes « prouvent tous les jours que l’Ukraine peut gagner » contre la Russie, a affirmé Volodymyr Zelensky durant cette entrevue, balayant d’un revers de main les doutes exprimés par certains après une contre-offensive décevante de son armée cet été. Ces doutes ont notamment été soulevés par le patron de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, dont le camp est de plus en plus sceptique sur une nouvelle aide militaire à Kiev. « Ce que l’administration Biden semble vouloir, ce sont des milliards de dollars supplémentaires sans supervision adéquate, sans réelle stratégie de victoire », a asséné l’élu après son entretien avec le chef d’Etat ukrainien.

Le patron de la majorité démocrate au Sénat, l’autre chambre du Congrès, a lui insisté sur les enjeux de l’aide à l’Ukraine. « Si nous perdons, [Vladimir] Poutine gagnera, et ce sera très dangereux pour les Etats-Unis », a déclaré Chuck Schumer après avoir vu Volodymyr Zelensky, et alors que la Russie revendique des avancées militaires « significatives » dans la région de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine.

Le président ukrainien, dont c’est la troisième visite au Congrès américain depuis l’invasion de son pays par la Russie en février 2022, a évoqué sur X une conversation « amicale et franche » avec les sénateurs.

Volodymyr Zelensky et Joe Biden doivent, après leur entretien dans le bureau Ovale, prendre la parole lors d’une conférence de presse prévue à 16 h 15 heure locale (22 h 15 heure de Paris). Les élus n’ont en théorie que jusqu’à vendredi pour parvenir à un accord sur cette enveloppe de 61 milliards de dollars (56,5 milliards d’euros). La Maison Blanche a prévenu qu’elle serait « à court d’argent » d’ici la fin de l’année si rien n’était fait.

Les démocrates sont favorables à cette nouvelle enveloppe. Et les républicains n’y sont pas totalement opposés, mais ils entendent lier leur soutien à une revendication de politique intérieure de longue date : un durcissement majeur de la politique d’immigration des Etats-Unis.

Le Kremlin a lui estimé, mardi, que toute nouvelle aide américaine était vouée au « fiasco ».

Le 12/12 à 21:02

Le point sur la situation, mardi 12 décembre à 21 heures

  • L’arrêt de l’aide à l’Ukraine serait un « cadeau de Noël » à Vladimir Poutine, prévient Joe Biden, lors de sa réunion avec Volodymyr Zelensky
    « Nous allons nous tenir à vos côtés », a affirmé le dirigeant américain à son homologue ukrainien lors d’une réunion dans le bureau Ovale, alors même que le Congrès bute sur la rallonge financière demandée par la Maison Blanche pour Kiev. A l’issue de cette rencontre, les deux dirigeants donneront une conférence de presse vers 16 h 15 heure locale (22 h 15 à Paris).
  • Les sénateurs républicains restent fermes sur leurs exigences de restrictions frontalières en échange d’une aide accrue à l’Ukraine Après leur réunion à huis clos avec Volodymyr Zelensky, la position des sénateurs n’a pas varié. Ils continuent de s’opposes à la poursuite de l’aide à l’Ukraine en questionnant les objectifs de la guerre et la manière dont l’argent des Américains est dépensé. Le sénateur républicain Eric Schmitt, par exemple, a déclaré : « Si vous écoutez les gens chez nous, ils ne sont pas intéressés par un chèque en blanc pour l’Ukraine quand ils voient 12 000 personnes franchir notre frontière sud, ouverte chaque jour. »
  • Les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions pour enrayer la « machine de guerre » russe
    Ces nouvelles mesures visent des personnes et des entités suspectées d’approvisionner ou de financer l’industrie de défense russe dans sa guerre en Ukraine et de circonvenir aux sanctions déjà en vigueur contre la Russie.
  • La Russie estime pouvoir tourner à son avantage une impasse militaire cet hiver, selon les services de renseignement américains
    En amont des réunions prévues avec Volodymyr Zelensky mardi, la Maison Blanche a fait état d’informations récemment déclassifiées sur la guerre en Ukraine. Selon les services de renseignement américains, les Russes pensent que, s’ils parviennent à une impasse militaire pendant l’hiver, cela sapera le soutien de l’Occident à l’Ukraine et permettra à la Russie de prendre l’avantage, malgré les pertes importantes qu’ont subi les forces russes et malgré les pénuries de personnel qualifié et d’équipements auxquelles elles font face.
  • L’Ukraine ouvre une enquête sur la cyberattaque contre l’opérateur mobile Kyïvstar, et soupçonne la Russie d’être derrière celle-ci
    Le réseau de Kyïvstar, qui compte plus de 24 millions d’abonnés, a été paralysé tôt ce matin par un piratage informatique. Le PDG de l’opérateur parle d’un acte de « guerre ». Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé avoir ouvert une procédure pénale concernant cette cyberattaque contre l’opérateur Kyïvstar, précisant que l’une des pistes étudiées est celle d’une attaque de pirates informatiques qui proviendrait des services spéciaux russes.
  • Le FMI verse 900 millions de dollars à l’Ukraine
    A Washington, Volodymyr Zelensky s’est rendu au Fonds monétaire international (FMI) pour rencontrer sa directrice, Kristalina Georgieva. Dans la foulée, l’institution a annoncé le versement à l’Ukraine de 900 millions de dollars (834 millions d’euros), dans le cadre d’un plan d’aide annoncé en mars.
Le 12/12 à 20:48

L’arrêt de l’aide à l’Ukraine serait un « cadeau de Noël » à Vladimir Poutine, prévient Joe Biden, lors de sa réunion avec Volodymyr Zelensky

Le président américain, Joe Biden, a déclaré que l’arrêt de l’aide américaine à l’Ukraine serait un « cadeau de Noël » à Vladimir Poutine. « Nous allons nous tenir à vos côtés », a affirmé le dirigeant américain à son homologue ukrainien lors d’une réunion dans le bureau Ovale, alors même que le Congrès bute sur la rallonge financière demandée par la Maison Blanche pour Kiev.

Le président américain, Joe Biden, serre la main de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une réunion dans le bureau Ovale, à la Maison Blanche, le 12 décembre 2023.
Le 12/12 à 19:49 L’image à la « une »

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, arrive à la Maison Blanche pour un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 12 décembre 2023.

e 12/12 à 19:48

Volodymyr Zelensky est arrivé à la Maison Blanche pour sa rencontre avec Joe Biden

Selon la Maison Blanche, le président ukrainien devrait rencontrer son homologue américain à 14 h 15 heure locale (20 h 15 à Paris). A l’issue de cette rencontre, les deux dirigeants donneront une conférence de presse.

Il s’agit de la septième rencontre entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky, et de la troisième visite de ce dernier à Washington depuis le début de l’invasion russe, en février 2022.

Selon un représentant de l’ambassade ukrainienne, M. Zelensky est accompagné de l’ambassadrice ukrainienne aux Etats-Unis, Oksana Markarova, du chef de l’administration présidentielle, Andriy Yermak, et du ministre des industries stratégiques, Oleksandr Kamychine.

Le 12/12 à 19:34

Le système d’alerte de raids aériens de trois oblasts ukrainiens affecté après le piratage de l’opérateur Kyïvstar

Le système d’alerte aux raids aériens ne fonctionne pas dans certaines parties de l’Ukraine, dans les oblasts de Kiev, Soumy et Dnipropetrovsk, en raison du piratage de l’opérateur Kyïvstar plus tôt dans la journée, ont indiqué les autorités régionales mardi. L’attaque a provoqué une défaillance technique à grande échelle qui a entraîné la perte de la connexion mobile et de l’accès à l’Internet pour une partie des abonnés de Kyïvstar.

Selon Rousslan Kravtchenko, chef de l’administration militaire régionale de Kiev, ce système d’alerte a été affecté dans certaines parties de la région, notamment à Boutcha, Irpin, et Vychneve. Les autorités de la capitale ukrainienne ont cependant annoncé que le système d’alerte de la ville de Kiev n’avait pas été affecté. « Les agents des services d’urgence et la police utiliseront des haut-parleurs pour signaler l’alerte au cas où une zone où le système d’alerte ne fonctionne pas serait menacée d’une attaque », a indiqué M. Kravtchenko sur Facebook.

Le conseil municipal de Dnipro a rapporté des problèmes similaires sur son site, invitant les habitants à s’informer sur Telegram ou à la radio concernant ces alertes. L’administration régionale de Kharkiv a pour sa part fait état de problèmes temporaires sur son système d’alertes, sans mentionner l’attaque de Kyïvstar.

Le 12/12 à 18:18 Vos questions

Bonjour Le Monde, pourriez-vous donner des précisions sur les « restrictions frontalières en échange d’une aide accrue à l’Ukraine » demandées par les sénateurs républicains?

boubou

Bonjour boubou,

Les élus républicains ont choisi ces dernières semaines de lier l’aide à l’Ukraine à des sujets de leur propre politique intérieure, notamment un durcissement de la politique migratoire face aux arrivées de migrants à la frontière avec le Mexique. Certains républicains, en particulier ceux qui entretiennent les liens les plus étroits avec l’ancien président Donald Trump, s’opposent ainsi à la poursuite de l’aide à l’Ukraine en questionnant les objectifs de la guerre et la manière dont l’argent des Américains est dépensé.

Après la réunion avec Volodymyr Zelensky, le sénateur républicain Eric Schmitt a par exemple déclaré aux journalistes : « Si vous écoutez les gens chez nous, ils ne sont pas intéressés par un chèque en blanc pour l’Ukraine quand ils voient 12 000 personnes franchir notre frontière sud, ouverte chaque jour. »

Le républicain Mike Johnson, speaker de la Chambre des représentants des Etats-Unis, a également répété mardi après avoir rencontré le président ukrainien que, pour lui, toute dépense de sécurité supplémentaire devait « concerner en premier lieu [la]sécurité nationale [des Etats-Unis] ». « Il y a eu 12 000 traversées illégales de la frontière en une journée seulement la semaine dernière – mercredi –, et près de 280 terroristes connus ont été interpellés » a-t-il ajouté. Avant de préciser qu’« il [lui] est nécessaire [de savoir] comment les dollars précieux des contribuables américains seront dépensés en Ukraine, et [d’avoir] un changement radical à la frontière ».

Mais ces demandes sont « inacceptable[s] pour les démocrates, en particulier pour l’aile progressiste », comme l’explique le correspondant du Monde à Washington, Piotr Smolar, dans un article que vous pouvez retrouver en intégralité ci-dessous :

Lire aussi : Confrontée à l’épuisement des fonds pour l’Ukraine, la présidence américaine met en garde les élus républicains

Les sénateurs républicains maintiennent leurs demandes de restrictions frontalières en échange d’une aide accrue à l’Ukraine

Après leur réunion à huis clos avec Volodymyr Zelensky, les sénateurs américains républicains restent fermes sur leur exigence de restrictions frontalières plus sévères comme prix pour une aide accrue des Etats-Unis à l’Ukraine. Roger Wicker, sénateur républicain du Mississippi, a déclaré à l’agence de presse Reuters qu’il préférerait que l’aide à l’Ukraine soit actée avant la fin de l’année, mais que l’approbation du Congrès serait probablement reportée au début du mois de janvier, étant donné que les négociations frontalières se poursuivent. « La maison ne brûle pas », a déclaré M. Wicker à propos des besoins de l’Ukraine en munitions et autres armes.

Volodymyr Zelensky « est lui-même un représentant élu », a déclaré Thom Tillis, un républicain de Caroline du Nord, à la sortie de la réunion. « Il a compris que nous devions passer par ce processus politique et faire en sorte que la sécurité des frontières soit assurée». Pour le sénateur républicain Lindsey Graham, de Caroline du Sud, la réunion avec M. Zelensky n’a « rien changé ». « Il n’y aura pas d’[aide supplémentaire] sans réforme de la sécurité des frontières », a-t-il assuré.

Le président ukrainien entame désormais sa réunion avec des élus de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains : c’est là que les réticences à soutenir davantage l’Ukraine sont les plus vives.

Le 12/12 à 17:00

De nouvelles sanctions américaines pour enrayer la « machine de guerre » russe

Les Etats-Unis ont annoncé mardi une nouvelle salve de sanctions visant la « machine de guerre » russe, au moment où le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se trouve à Washington pour plaider en faveur d’une nouvelle enveloppe d’aide. Les sanctions visent des personnes et des entités suspectées d’approvisionner ou de financer l’industrie de défense russe dans sa guerre en Ukraine et de circonvenir aux sanctions déjà en vigueur contre la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, en février 2022.

« Le Kremlin a progressivement transformé la Russie en une économie de guerre, mais la machine de guerre de [Vladimir] Poutine ne peut pas survivre avec la seule production nationale », affirme la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, citée dans un communiqué qui détaille des sanctions visant quelque cent cinquante individus et entités. « Nos sanctions continuent de resserrer l’étau sur les fournisseurs et les réseaux de pays tiers qui fournissent à la Russie les biens dont elle a désespérément besoin pour développer et maintenir son complexe militaro-industriel », ajoute-t-elle.

Conjointement, le département d’Etat américain a annoncé, mardi, prendre des sanctions visant cent personnes et entités, selon un communiqué séparé. Washington sanctionne notamment des personnes et des entités basées en Chine, en Russie, à Hongkong et au Pakistan impliquées « dans la fabrication et la fourniture d’armes et de technologies chinoises », selon le Trésor.

Le 12/12 à 16:44

Auprès des sénateurs américains, Volodymyr Zelensky insiste sur l’importance d’une aide pour gagner la guerre, et aborde le sujet de la corruption

A la sortie de sa réunion avec le président ukrainien, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a rapporté aux journalistes les mots de M. Zelensky aux sénateurs : « S’il obtient de l’aide, [l’Ukraine] peut gagner cette guerre. » « Il a également précisé que, si nous perdions, [Vladimir] Poutine gagnerait », a ajouté M. Schumer, cité par la BBC. « Ce serait très dangereux pour les États-Unis. »

Le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, après sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, à Washington, le 12 décembre 2023.

Volodymyr Zelensky s’est également efforcé d’éloigner les sénateurs de l’idée que la corruption reste un problème important dans le pays et qu’il s’agit d’une raison pour ne pas fournir de fonds américains à l’Ukraine, selon deux sénateurs qui ont assisté à la réunion, cités par CNN.

Le 12/12 à 16:11

Deux morts et des civils blessés par plusieurs bombardements dans les régions de Kherson et de Kharkiv

Une personne est morte et quatre ont été blessées dans l’oblast de Kherson, cible de nombreuses attaques d’obus, de roquettes et de missiles russes au cours des dernières vingt-quatre heures, rapporte le gouverneur de la région, Oleksandr Prokudin. Selon lui, Kherson a subi 125 attaques au cours de la journée écoulée. Quelque 597 obus de mortier ont visé la région, quarante-trois touchant la ville de Kherson elle-même. Des quartiers résidentiels de l’oblast, des auberges et un bâtiment administratif ont été touchés, a-t-il précisé sur Telegram.

A Kharkiv, dans l’est du pays, le gouverneur de l’administration militaire de l’oblast a fait état, sur Telegram, d’un mort et d’un blessé à la suite de bombardements sur la ville de Koupiansk. « Un civil de 73 ans est mort à la suite d’un tir d’artillerie » et « un autre habitant, âgé de 79 ans, a été blessé par des éclats d’obus, et hospitalisé », a précisé Oleh Synehoubov.

Le 12/12 à 15:36

La Russie estime pouvoir tourner à son avantage une impasse militaire cet hiver, selon les services de renseignement américains

En amont des réunions prévues avec Volodymyr Zelensky mardi, la Maison Blanche a fait état d’informations récemment déclassifiées sur la guerre en Ukraine. Selon les services de renseignement américains, les Russes pensent que s’ils parviennent à une impasse militaire pendant l’hiver, cela sapera le soutien de l’Occident à l’Ukraine et permettra à la Russie de prendre l’avantage, malgré les pertes importantes qu’ont subi les forces russes et malgré les pénuries de personnel qualifié et d’équipements auxquelles elles font face.

En effet, les informations dévoilées par la Maison Blanche montrent que l’Ukraine a infligé de lourdes pertes à la Russie lors des combats récents le long de l’axe Avdiivka-Novopavlivka, dont 13 000 victimes et plus de 220 véhicules de combat perdus. Ce bastion ukrainien situé dans l’est du pays, partiellement occupé, a été au centre des combats les plus violents de ces dernières semaines.

« Il est plus que jamais essentiel que nous maintenions notre soutien à l’Ukraine afin qu’elle puisse continuer à tenir la ligne et à reconquérir son territoire », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Elle a ajouté que le président russe, Vladimir Poutine, « observe clairement ce qui se passe au Congrès, et nous avons besoin que le Congrès agisse ce mois-ci pour soutenir l’Ukraine en ces temps difficiles ».

Le 12/12 à 15:18

Volodymyr Zelensky est arrivé au Congrès américain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé mardi au Congrès américain, théâtre de tractations acrimonieuses sur le sort d’une nouvelle enveloppe d’aide à l’Ukraine. L’institution a buté la semaine dernière sur un volet de 61 milliards de dollars pour Kiev, réclamé par le président américain, Joe Biden.

M. Zelensky a appelé lundi à une augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine lors d’un discours à l’Université de la défense nationale à Washington, mettant en garde contre les tergiversations occidentales, et soulignant que le président russe Vladimir Poutine voyait ses « rêves devenir réalité » à chaque fois que cette aide était repoussée.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, marche avec le chef des Républicains au Sénat, Mitch McConnell, et le démocrate Chuck Schumer, chef de la majorité sénatoriale, à son arrivée au Capitole, à Washington, le 12 décembre 2023.
Le 12/12 à 14:46

L’Ukraine ouvre une enquête sur la cyberattaque de l’opérateur mobile Kyïvstar, soupçonnant la Russie

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé mardi avoir ouvert une procédure pénale concernant la cyberattaque contre l’opérateur Kyïvstar, paralysé depuis mardi matin. L’une des pistes étudiées est celle d’une attaque de pirates informatiques qui proviendrait des services spéciaux russes, a précisé le SBU sur Telegram.

« Immédiatement après le début de l’attaque, l’équipe opérationnelle et d’enquête du SBU s’est rendue dans les bureaux de l’entreprise pour documenter les circonstances de l’incident. Les cyberspécialistes du SBU sont également sur place pour aider Kyïvstar et coordonner le rétablissement le plus rapide possible du réseau », a-t-il détaillé.

Le 12/12 à 14:31

La Finlande annonce la réouverture de deux points de passage frontaliers avec la Russie

La Finlande va rouvrir une partie de sa frontière avec la Russie, a annoncé son premier ministre mardi, après l’avoir intégralement fermée en novembre, accusant Moscou d’orchestrer une crise migratoire à ses portes. La frontière orientale restera fermée « à l’exception de deux postes-frontières », à savoir ceux, dans le Sud, de Vaalimaa et Niirala, a déclaré Petteri Orpo en conférence de presse.

Ces deux points de passage seront de nouveau opérationnels à partir du 14 décembre et jusqu’au 14 janvier 2024. « Le gouvernement fermera à nouveau toute la frontière (…) si la migration instrumentalisée se poursuit », a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Près de 1 000 demandeurs d’asile, notamment de Somalie, d’Irak et du Yémen, se sont présentés depuis le début d’août aux postes-frontières entre les deux pays, selon les autorités finlandaises. Helsinki accuse Moscou de délibérément laisser passer ces migrants, dénonçant une « attaque hybride » visant à déstabiliser la Finlande. Le Kremlin a rejeté à la fin de novembre ces accusations, affirmant que les garde-frontières russes ne faisaient qu’obéir à leurs « instructions de service ».

Le 12/12 à 14:00

Ce qu’il faut savoir mardi 12 décembre à 14 heures

  • La Pologne appelle le monde à « une mobilisation totale » en faveur de l’Ukraine
    Lors de son discours de politique générale, à quelques heures d’un vote de confiance parlementaire, Donald Tusk, le premier ministre polonais élu lundi 11 décembre, a appelé à ne pas laisser tomber l’Ukraine face à l’offensive russe. « Nous exigerons une mobilisation totale de l’Occident pour aider l’Ukraine », a-t-il déclaré devant le Parlement.
  • Les Européens ouverts à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne (UE)
    Un sondage réalisé pour le Conseil européen des relations étrangères (ECFR) dans six Etats membres de l’UE (Autriche, Danemark, France, Allemagne, Pologne et Roumanie) montre que, malgré les risques économiques et sécuritaires liés à une telle démarche, les Européens sont ouverts à l’entrée de l’Ukraine dans l’Union.
  • Situation toujours tendue pour les Ukrainiens dans la zone d’Avdiïvka face aux assauts russes
    Les Russes avancent sur toute la ligne de front, rapporte le général Oleksandr Tarnavsky, qui dirige les forces ukrainiennes sur la ligne de front entre Avdiïvka et Zaporijia. Selon lui, les Russes ont lancé une offensive sur les axes d’Avdiïvka et de Marïnka il y a deux jours.
  • La Russie revendique une avancée « significative » dans le Sud ukrainien, l’état-major affirme repousser les assauts russes
    Selon Ievhen Balytsky, le gouverneur installé par Moscou dans la région de Zaporijia, l’armée russe a avancé « de manière significative » dans cette région. Ce serait la première avancée revendiquée par un responsable russe dans le sud de l’Ukraine depuis que la contre-offensive ukrainienne a été stoppée.
  • Le FMI verse 900 millions de dollars à l’Ukraine
    A Washington, Volodymyr Zelensky s’est rendu au Fonds monétaire international (FMI) pour rencontrer sa directrice, Kristalina Georgieva. Dans la foulée, l’institution a annoncé le versement à l’Ukraine de 900 millions de dollars (834 millions d’euros), dans le cadre d’un plan d’aide annoncé en mars.
  • Kyïvstar, le premier opérateur mobile ukrainien, paralysé par une attaque informatique
    Le réseau de Kyïvstar, qui compte plus de 24 millions d’abonnés, a été paralysé tôt ce matin. Le PDG de l’opérateur parle d’un acte de « guerre ».Le 12/12 à 13:03

Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) dénonce l’ouverture de nouvelles poursuites contre la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva

Le média Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), employeur de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva détenue en Russie, a dénoncé mardi l’ouverture de nouvelles poursuites contre elle. La journaliste est poursuivie pour la diffusion de « fausses informations » sur l’armée russe, d’après les médias Baza et Tatar Inform, un crime passible de prison ferme. En cause, sa participation à la publication l’an dernier d’un livre intitulé Dire non à la guerre, 40 histoires de Russes opposés à l’invasion russe de l’Ukraine.

Alsu Kurmasheva se trouve en détention provisoire depuis octobre dans le cadre d’une autre affaire où elle est accusée d’avoir violé la loi sur les agents de l’étranger. De telles poursuites ont été engagées contre une multitude d’anonymes, de journalistes, d’opposants et d’activistes en Russie, les autorités russes menant une campagne de répression des voix critiques de l’invasion de l’Ukraine.

« Nous condamnons fermement la décision des autorités russes, semble-t-il, d’engager des poursuites supplémentaires à l’encontre d’Alsu », a déclaré Jeffrey Gedmin, président par intérim de RFE/RL, média basé à Prague et financé par les Etats-Unis. « Le journalisme n’est pas un crime. Il est temps que cette persécution cruelle cesse », a-t-il ajouté. Alsu Kurmasheva, arrêtée en octobre en Russie, était jusqu’ici détenue pour ne pas s’être enregistrée en tant qu’« agent de l’étranger ». Ce statut, qui rappelle le qualificatif soviétique d’« ennemi du peuple », impose aux personnes ou entités visées des contraintes administratives et un contrôle financier très lourd.

Sa détention provisoire dans le cadre de cette affaire court jusqu’au 4 février, mais peut être prolongée. La journaliste, qui réside d’ordinaire à Prague avec son mari et ses deux filles, adolescentes, s’était rendue en Russie pour une « urgence familiale » le 20 mai, mais n’avait pas pu repartir, ses passeports américain et russe lui ayant été confisqués.

Alsu Kurmasheva est l’une des deux reporters américains à avoir été arrêtés en Russie cette année, avec Evan Gershkovich, reporter du Wall Street Journal.

Lire aussi : La journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva emprisonnée par Moscou

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Le 12/12 à 12:53

Kyïvstar, le premier opérateur mobile ukrainien, paralysé par une attaque informatique

Les services du premier opérateur mobile ukrainien, Kyïvstar, ont été paralysés mardi, a annoncé le groupe dans un communiqué. « Ce matin, nous avons été la cible d’une puissante attaque de pirates informatiques. Elle a provoqué une défaillance technique qui a rendu nos services de la communication mobile et de l’accès à l’Internet temporairement indisponibles », a déclaré Kyïvstar sur les réseaux sociaux.

« Il s’agit d’une guerre, qui ne se déroule pas seulement sur le champ de bataille, mais aussi dans l’espace virtuel, et malheureusement, nous avons été touchés par cette guerre », a déclaré le PDG du groupe Oleksandr Komarov à la télévision nationale. Il a déclaré que l’infrastructure informatique a été « partiellement détruite ». « Nous n’avons pas pu la contrer au niveau virtuel, nous avons donc fermé Kyïvstar physiquement pour limiter l’accès de l’ennemi », a-t-il dit. La société, qui appartient à l’opérateur de télécommunications mobiles Veon, coté à la Bourse d’Amsterdam, a également déclaré qu’elle s’efforçait de réparer la panne et qu’elle coopérait avec les forces de l’ordre. « Le plus important est que les données personnelles des utilisateurs n’ont pas été compromises », a déclaré Kyïvstar dans un communiqué, promettant d’indemniser les clients pour la perte d’accès aux services.

Aucune information sur les origines de cette attaque et notamment son possible lien avec la Russie n’a pour l’instant été évoquée ni par la compagnie ni par les autorités ukrainiennes. « C’est un défi pour nous », a reconnu Kyïvstar, précisant travailler avec les forces de l’ordre et les services spéciaux nationaux.

Le réseau de Kyïvstar, qui compte plus de 24 millions d’abonnés, a été paralysé depuis tôt le matin. Vers midi, le ministre ukrainien des infrastructures a estimé que les réparations allaient prendre encore « quatre à cinq heures », selon des médias ukrainiens. La panne a affecté nombre d’autres services et entreprises dans ce pays, confronté depuis bientôt deux ans à l’invasion russe.

La première banque ukrainienne, Privatbank, a fait état d’une partie de ses guichets automatiques et terminaux affectés, selon le site de la télévision publique Hromadske. A Soumy, les sirènes d’alerte aériennes ont cessé de fonctionner, a annoncé sur Telegram l’administration militaire de cette ville. A Lviv, grande ville de l’Ouest, la panne a affecté le fonctionnement du système de l’éclairage public, selon le conseil municipal. Une des grosses banques ukrainiennes, Monobank, s’est déclarée, elle, visée par une « attaque DDoS [par déni de service] massive », a déclaré son cofondateur Oleh Horokhovsky sur Telegram.

Le 12/12 à 12:00

Moscou dit élaborer un nouvel accord « majeur » avec Téhéran

La Russie et l’Iran vont accélérer l’élaboration d’un « nouvel accord interétatique majeur », a déclaré mardi le ministère des affaires étrangères russe. Moscou n’a pas précisé la portée de cet accord, dont la négociation survient dans un contexte de renforcement des liens politiques, commerciaux et militaires avec Téhéran, observé avec inquiétude par les Etats-Unis.

Dans un communiqué, la Russie a affirmé que les ministres des affaires étrangères des deux pays sont convenus, lors d’un appel téléphonique lundi, d’accélérer les travaux sur l’accord, qui se trouvait à un « stade élevé de préparation ». La semaine dernière, le président russe, Vladimir Poutine, s’est entretenu pendant cinq heures au Kremlin avec le président iranien, Ebrahim Raïssi.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est entretenu dimanche par téléphone avec Vladimir Poutine et a exprimé sa « ferme désapprobation » à l’égard de la coopération « dangereuse » de la Russie avec l’Iran.

Le 12/12 à 11:47

Alexeï Navalny : l’UE et les Etats-Unis s’inquiètent pour l’opposant

L’Union européenne a réitéré, mardi, son appel à la libération « immédiate » de l’opposant russe Alexeï Navalny. Les soutiens de M. Navalny ont affirmé lundi qu’ils cherchaient à le contacter en vain depuis bientôt une semaine et ne savaient pas où il se trouvait. Washington a réagi en se disant « très préoccupé » par l’absence d’informations, appelant une nouvelle fois à sa libération immédiate. « Il n’aurait jamais dû être emprisonné pour commencer », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le Kremlin a réagi, mardi, en dénonçant l’ingérence des Etats-Unis dans ce dossier. « Il s’agit d’un prisonnier qui a été reconnu coupable (…) et qui purge la peine qu’il a reçue. Nous considérons que toute ingérence, notamment de la part des Etats-Unis, est inacceptable », a fustigé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.

Alexeï Navalny, qui a été condamné en août à une nouvelle peine de dix-neuf ans de prison pour extrémisme, doit être envoyé dans une colonie pénitentiaire à « régime spécial ». Cette catégorie d’établissements est réputée pour avoir les conditions de détention les plus rudes du système carcéral russe, beaucoup sont situés dans des régions très isolées. Or, le calendrier d’un tel transfert n’est jamais communiqué à l’avance. Les transferts d’une colonie pénitentiaire à une autre en Russie prennent souvent plusieurs semaines de voyage par train avec des étapes, les proches des détenus restant sans nouvelles pendant cette période.

Le 12/12 à 11:33

La Pologne appelle le monde à « une mobilisation totale » en faveur de l’Ukraine

Donald Tusk présentant son programme au Parlement polonais, le 12 décembre 2023.

Lors de son discours de politique générale à quelques heures d’un vote de confiance parlementaire, Donald Tusk, le premier ministre polonais élu, a appelé à ne pas laisser tomber l’Ukraine face à l’offensive russe. « Nous devons parler d’une seule voix au sujet de l’Ukraine. Cela doit aussi nous unir. L’attaque contre l’Ukraine est une attaque contre nous tous. Nous exigerons une mobilisation totale de l’Occident pour aider l’Ukraine. Je n’en peux plus d’écouter les hommes politiques dire qu’ils sont fatigués par la situation en Ukraine. Ils disent au président [Volodymyr] Zelensky qu’ils sont fatigués de la situation. Je demanderai de l’aide pour l’Ukraine dès le premier jour. » Il a également souligné que les Ukrainiens voulaient « être démocratiques et respectueux des lois comme les pays occidentaux. Et ils se battent actuellement pour cela ».

Il a ajouté qu’une Union européenne puissante contribuait à rendre la Pologne « plus forte » : « Nous sommes d’autant plus forts, d’autant plus souverains non seulement quand la Pologne est plus forte, mais aussi quand l’Union européenne l’est », a déclaré M. Tusk devant les députés, alors que le précédent gouvernement populiste entretenait des relations conflictuelles avec Bruxelles.

M. Tusk a également promis de faire de la Pologne un allié loyal des États-Unis et de retrouver une position de premier plan au sein de l’Union européenne. Cependant, il n’acceptera aucune modification des traités de l’UE qui désavantagerait la Pologne. « Toute tentative de modification des traités allant à l’encontre de nos intérêts est hors de question (…) personne ne me surpassera au sein de l’Union européenne », a-t-il déclaré.

Il a toutefois ajouté que Varsovie continuerait à défendre les intérêts des agriculteurs polonais, précisant ainsi que les prises de bec de Varsovie avec Kiev n’étaient pas terminées.

Lire aussi : En Pologne, Donald Tusk revient au pouvoir et renvoie les populistes dans l’opposition

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Le 12/12 à 10:43

Selon le Kremlin, les dizaines de milliards de dollars réclamés par l’Ukraine à Washington ne serviront à rien

Quelques heures avant une rencontre des présidents ukrainien et américain qui s’entretiendront sur l’assistance militaire dont Kiev a cruellement besoin, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a expliqué que « les dizaines de milliards de dollars injectés en Ukraine ne l’ont pas aidée à réussir sur le champ de bataille. Et les dizaines de milliards de dollars supplémentaires que l’Ukraine souhaite voir injectés seront voués au même fiasco ».

Selon le porte-parole, l’autorité de Volodymyr Zelensky est sapée par les échecs de la contre-offensive ukrainienne.

e 12/12 à 10:33

Situation toujours tendue pour les Ukrainiens dans la zone d’Avdiïvka face aux assauts russes

Les Russes avancent sur toute la ligne de front, rapporte le général Oleksandr Tarnavsky, qui dirige les forces ukrainiennes sur la ligne de front entre Avdiïvka et Zaporijia. Selon lui, les Russes ont lancé une offensive sur les axes d’Avdiïvka et de Marïnka il y a deux jours. L’armée russe attaque avec le soutien de véhicules blindés et de bombes guidées. « Nos soldats sont fermement sur la défensive. (…) Près d’Avdiïvka, les [Russes] tentent d’avancer tant au nord qu’au sud ».

Le 12/12 à 10:00

Les Européens ouverts à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE malgré les risques sécuritaires, selon un sondage du Conseil européen des relations étrangères

A la veille d’un sommet européen crucial qui doit décider de la suite du parcours de l’Ukraine vers son adhésion à l’Union européenne (UE), un sondage réalisé pour le Conseil européen des relations étrangères (ECFR) par YouGov et Datapraxis dans six Etats membres de l’UE (Autriche, Danemark, France, Allemagne, Pologne et Roumanie) montre que malgré les risques économiques et sécuritaires liés à une telle démarche, les Européens sont ouverts à l’entrée de l’Ukraine dans l’Union.

Le soutien à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE prédomine au Danemark (50 %) et en Pologne (47 %), avec une opinion à peu près partagée en Roumanie (32 % pour et 29 % contre), en Allemagne (37 % pour et 39 % contre) et en France (29 % pour et 35 % contre). L’Autriche se distingue sur la question avec une majorité (52 %) s’opposant à son éventuelle adhésion, et seulement 28 % en sa faveur. Ce sondage a été réalisé entre le 7 et le 19 novembre 2023 avec un échantillon total de 6 153 personnes.

Le 12/12 à 09:36

La Russie revendique une avancée « significative » dans le Sud ukrainien, l’état-major affirme repousser les assauts russes

Selon Ievhen Balytsky, le gouverneur installé par Moscou dans la région de Zaporijia, l’armée russe a avancé « de manière significative » dans cette région. « Nos unités ont avancé de manière significative au nord-est de Novopokrovka », a dit sur Telegram ce responsable placé par l’occupant, alors que les forces russes multiplient les attaques tout au long du front à la suite de l’échec de la grande contre-offensive ukrainienne. Il s’agit de la première avancée revendiquée par un responsable russe dans le sud de l’Ukraine depuis que la contre-offensive ukrainienne a été stoppée.

Dans son compte rendu, l’Institutue for the Study of War (ISW) rapporte des combats dans la même région : des blogueurs militaires russes affirment que les forces russes avaient repris des positions près de Novoprokopivka (à 2 kilomètres au sud de Robotyne) et d’une zone forestière non spécifiée dans l’ouest de l’oblast de Zaporijia, bien que l’ISW n’ait pas observé de confirmation visuelle de ces affirmations.

De son côté, l’état-major ukrainien rapporte que les forces ukrainiennes avaient repoussé les attaques russes près de Robotyne et Novopokrovka (à 12 kilomètres au nord-est de Robotyne). Selon l’ISW, les Ukrainiens ont poursuivi leurs opérations offensives en contre-attaque dans l’ouest de l’oblast de Zaporijia, mais sans succès.

Le 12/12 à 08:49 Pour approfondir

Le corridor de Soumy, dernier point de passage pour les Ukrainiens fuyant les régions de Kherson, Zaporijia, Donetsk et Louhansk occupées par la Russie

Ce poste-frontière dans le nord-est de l’Ukraine est le seul corridor d’accès terrestre encore ouvert entre la Russie et l’Ukraine en guerre. Il bénéficie d’une trêve informelle, et ne fonctionne que dans un seul sens. Il ne peut être emprunté que par des Ukrainiens, qui arrivent en majorité des territoires occupés. Les belligérants l’utilisent aussi comme zone d’échange des prisonniers de guerre et des corps de soldats tués.

Lire aussi : Le corridor de Soumy, dernier point de passage pour les Ukrainiens fuyant les zones occupées par la Russie

Le FMI verse 900 millions de dollars à l’Ukraine

Si mardi doit être la journée la plus cruciale de la visite de Volodymyr Zelensky à Washington, le président ukrainien s’est aussi rendu au Fonds monétaire international (FMI) pour rencontrer sa directrice, Kristalina Georgieva. Dans la foulée, l’institution a annoncé le versement à l’Ukraine de 900 millions de dollars (835 millions d’euros), dans le cadre d’un plan d’aide annoncé en mars.

Depuis le début de l’année, l’Ukraine a reçu 35,4 milliards de dollars de ses partenaires pour combler son déficit budgétaire. L’année dernière, l’Ukraine avait reçu 31 milliards de dollars, selon les données du ministère des finances. L’Ukraine, qui a demandé à rejoindre l’Union européenne (UE) quelques jours après le début de l’invasion russe, en février 2022, considère l’adhésion comme une priorité.

Selon le Financial Times, l’UE entend utiliser les bénéfices tirés du gel des avoirs russes en Europe (d’une valeur totale d’environ 300 milliards de dollars) pour financer l’aide à l’Ukraine. Lors du sommet des 14 et 15 décembre à Bruxelles, les Etats membres de l’UE décideront du sort du processus d’intégration européenne de l’Ukraine, ainsi que de leur soutien financier.

Le 12/12 à 07:28

Nouvelles attaques de drones russes

Dans la nuit du 11 au 12 décembre 2023, l’armée russe a lancé des drones kamikazes Shahed-136 et Shahed-131 depuis la région de Balaklava, en Crimée occupée. Selon le centre de presse de l’armée de l’air ukrainienne, les Russes ont lancé quinze de ces drones, dont neuf ont été détruits dans différentes régions de l’Ukraine par des unités de défense antiaérienne. Dans son communiqué, l’armée de l’air ukrainienne rappelle que, la veille, deux missiles de croisière Kh-59 Ovod (Х-59 Овод en russe ; AS-13 Kingbolt dans la désignation de l’OTAN) ont été détruits dans les régions de Zaporijia et Dnipropetrovsk.

Le 11/12 à 21:41

Les Etats-Unis « continueront à soutenir » les Ukrainiens

Le président ukrainien sera reçu mardi matin par les chefs du Sénat, le démocrate Chuck Schumer et le républicain Mitch McConnell – deux partisans de l’aide à l’Ukraine. Après un discours devant l’ensemble des sénateurs, il rencontrera le président de l’autre chambre du Congrès, le speaker républicain Mike Johnson. Ce dernier doit composer avec la frange la plus trumpiste de son parti, qui a d’ores et déjà fait savoir qu’elle ne validerait plus un seul centime pour Kiev.

Après son marathon au Congrès, Volodymyr Zelensky se rendra à la Maison Blanche où il échangera avec Joe Biden. « Nous nous réjouissons de cette visite », a souligné un porte-parole de l’exécutif américain, John Kirby. « C’est l’occasion pour le président de recevoir les dernières nouvelles du front (…) mais aussi d’indiquer clairement au peuple ukrainien que nous continuerons à les soutenir, en particulier en cette période très difficile », a-t-il déclaré.

Le 11/12 à 19:35

Volodymyr Zelensky salue l’élection de Donald Tusk en Pologne et appelle à l’« unité » face à Moscou

Volodymyr Zelensky s’est félicité lundi de l’élection du pro-européen Donald Tusk au poste de premier ministre en Pologne, et appelé Varsovie à préserver l’« unité » avec Kiev face à la Russie. « L’avenir de l’Ukraine et de la Pologne repose sur l’unité, l’assistance mutuelle et le partenariat stratégique afin de vaincre notre ennemi commun », a écrit M. Zelensky sur X. Varsovie est l’un des principaux soutien de Kiev en Europe.

Tout retard dans l’aide à l’Ukraine est un « rêve devenu réalité » pour Poutine, selon Volodymyr Zelensky

A Washington, Volodymyr Zelensky a mis en garde contre les hésitations des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, soulignant que tout retard dans l’aide militaire à l’Ukraine est un « rêve devenu réalité » pour le président russe.

« Poutine doit perdre » la guerre, selon M. Zelensky qui a souligné que les Etats-Unis pouvaient « compter sur l’Ukraine et nous espérons tout autant pouvoir compter sur vous ». Le président ukrainien espère obtenir pour son pays en guerre le déblocage d’une enveloppe capitale, mais très débattue ces derniers jours au Congrès américain.

Le 11/12 à 19:18

Pour Budapest, la proposition d’entamer les pourparlers avec l’Ukraine, n’a « pas été bien préparée »

Le ministre des affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, a affirmé sur Facebook avoir « expliqué » à Dmytro Kouleba que pour Budapest, la proposition d’entamer les pourparlers avec l’Ukraine, pays en guerre avec la Russie depuis près de deux ans, « n’avait pas été bien préparée ». « Une telle décision revêt une importance historique pour l’avenir de l’ensemble de l’Union européenne » mais « la Commission européenne n’a pas la moindre idée de l’impact que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE aurait sur l’ensemble de la communauté », a-t-il fait valoir.

« Je comprends que tout le monde attende une réponse : oui ou non ? Je vous prie de m’accorder un peu de temps », a de son côté déclaré le ministre des affaires étrangères ukrainien, selon lequel les deux ministres allaient maintenant communiquer le contenu de leur entretien à leurs chefs d’Etat respectifs. Il n’était pas clair dans l’immédiat si la réunion a permis un rapprochement des positions entre les deux voisins.

Le 11/12 à 18:39

Adhésion à l’UE : le chef de la diplomatie ukrainienne s’est entretenu longuement avec le ministre des affaires étrangères hongrois

« Je viens de terminer une réunion avec le ministre des affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto. Nous avons parlé pendant une heure. C’était un entretien très long, et franc », a déclaré Dmytro Kuleba sur Instagram. Le chef de la diplomatie ukrainienne s’est entretenu avec son homologue hongrois à Bruxelles pour le convaincre de soutenir l’ouverture de négociations d’adhésion de Kiev à l’Union européenne, à trois jours du sommet crucial.

Le 11/12 à 18:07

La Maison Blanche est « très préoccupée » par les dernières informations concernant l’opposant russe Alexeï Navalny

« Il doit être libéré immédiatement. Il n’aurait jamais dû être emprisonné, pour commencer », a affirmé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, en faisant savoir que les autorités américaines cherchaient à en savoir plus.

Les avocats de l’opposant emprisonné en Russie se sont rendus vendredi, puis lundi, dans « deux colonies pénitentiaires de l’oblast de Vladimir [à l’est de Moscou] où Alexeï Navalny pourrait se trouver », mais ont appris « qu’il n’y était pas », a déclaré sa porte-parole Kira Iarmich. Ses proches n’arrivent pas à le contacter depuis bientôt une semaine.

Les transferts d’une colonie pénitentiaire à une autre, en Russie, prennent souvent plusieurs semaines de voyage par train, avec des étapes, les proches des détenus restant sans nouvelles pendant cette période. Alexeï Navalny doit être transféré dans une colonie pénitentiaire à « régime spécial », des établissements souvent situés dans des régions très isolées.

Le 11/12 à 17:31

L’Ukraine s’alarme d’un blocage de l’Union européenne sur son avenir européen

« Je ne peux pas imaginer (…) les conséquences dévastatrices si le Conseil européen échouait à prendre une décision, non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour l’élargissement » de l’Union européenne (UE) : à trois jours d’un sommet européen crucial qui doit décider de la suite de son parcours vers l’UE, l’Ukraine s’inquiète d’une absence de consensus parmi les Vingt-Sept. « Nous avons fait notre part du travail. Nous attendons de l’Union européenne qu’elle fasse la sienne ! », a lancé lundi à Bruxelles le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, avant une réunion de ses homologues de l’UE. Or la Hongrie refuse toujours que les Vingt-Sept ouvrent des négociations en vue d’une adhésion de l’Ukraine.

Kiev attend aussi que l’UE poursuive son soutien à son effort de guerre, et espère le déblocage d’une aide de 50 milliards d’euros sous forme de dons et de prêts, ainsi que celui d’une aide militaire de 5 milliards d’euros. Mais là encore, Budapest s’obstine dans son refus, en dépit d’une très forte pression de ses partenaires.

Dix milliards d’euros pourraient être débloqués cette semaine, juste avant le début jeudi du sommet européen. Kiev a adopté une loi protégeant les droits des minorités en Ukraine, dont la minorité hongroise, que Budapest réclamait avant tout accord sur l’ouverture de négociations d’adhésion, a souligné lundi M. Kuleba. Il n’est toutefois pas certain que cela suffise à convaincre Viktor Orban, le premier ministre hongrois, dont certains redoutent qu’il n’aille jusqu’au bout de son opposition.

Lire aussi : En Ukraine, une dernière loi pour remplir les critères d’adhésion à l’Union européenne

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Le 11/12 à 16:56

Volodymyr Zelensky est arrivé à Washington

A la veille d’une rencontre avec son homologue américain, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est cet après-midi à Washington. Il doit y faire un discours, à l’Université de la défense nationale, après une introduction du secrétaire à la défense américain, Lloyd Austin, d’après un communiqué du Pentagone.

Selon l’agence de presse américaine AP, le discours du président ukrainien s’inscrit dans le cadre d’une tentative de dernière minute visant à convaincre le Congrès de fournir plus d’argent pour les armes avant que les fonds ne soient épuisés.

Mardi, il devrait se rendre au Capitole et rencontrer Joe Biden à la Maison Blanche.

Le 11/12 à 16:00

Ce qu’il faut savoir lundi 11 décembre après-midi

  • L’armée russe a lancé dimanche de nouveaux assauts sur la ville d’Avdiïvka, a fait savoir lundi l’armée ukrainienne. « L’ennemi a lancé hier des assauts massifs avec le soutien de véhicules blindés dans les directions d’Avdiïvka et de Marïnka », a déclaré le porte-parole militaire Oleksandr Chtoupoun, à la télévision ukrainienne. « Au cours de la semaine dernière », la ville de l’est du pays « a continué d’être le théâtre des combats les plus intenses », concentrant, « certains jours, près de 40 % » des combats, selon le ministère de la défense britannique.
  • La situation est « difficile » sur le front est, a reconnu dimanche le commandant des troupes terrestres ukrainiennes, Oleksandr Syrsky. L’armée russe pourrait avoir entamé sa campagne hivernale en direction des sites de production d’énergie ukrainiens, selon les services de renseignement britanniques.
  • Josep Borrell a appelé lundi à « l’unité » des Vingt-Sept pour maintenir le soutien européen à l’Ukraine et permettre le début des négociations pour son adhésion à l’Union européenne. Kiev, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a également sonné l’alarme au sujet des « conséquences dévastatrices » qu’aurait un désaccord entre les Etats membres lors du sommet de jeudi et vendredi.
  • « Nous ne savons pas où est Alexeï » Navalny, ont alerté lundi les soutiens de l’opposant russe emprisonné, alors qu’ils sont sans nouvelles de lui depuis six jours. Selon sa porte-parole, Kira Yarmysh, il aurait été déplacé de la colonie pénitentiaire IK-6, située dans la région de Vladimir, à l’est de Moscou, où il se trouvait jusqu’alors. « Aujourd’hui, comme vendredi, les avocats ont tenté d’accéder aux IK-6 et IK-7, deux colonies de la région de Vladimir, où pourrait se trouver Alexeï Navalny. Ils viennent d’être informés simultanément dans les deux colonies qu’il n’est pas là », a-t-elle notamment écrit sur X.
  • Volodymyr Zelensky est attendu mardi à la Maison Blanche. Joe Biden a invité son homologue ukrainien à Washington pour discuter « des besoins urgents de l’Ukraine », a fait savoir dimanche la porte-parole de la Maison Blanche. Le président ukrainien rencontrera aussi le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, alors que le Congrès a bloqué une nouvelle enveloppe d’aide à l’Ukraine.
  • La présidentielle russe aura aussi lieu dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie, a fait savoir la commission électorale lundi. Situés dans l’est et le sud de l’Ukraine, il s’agit des régions de Zaporijia, de Kherson, de Donetsk et de Louhansk, où Moscou a déjà organisé plusieurs scrutins après avoir proclamé leur annexion en septembre 2022, bien qu’elle ne soit que partielle.
Le 11/12 à 15:50

Volodymyr Zelensky remercie le Royaume-Uni et la Norvège, après l’annonce d’une nouvelle coalition autour des capacités maritimes

« Je remercie le Royaume-Uni et la Norvège d’avoir lancé une nouvelle coalition sur les capacités maritimes pour soutenir l’Ukraine. Ensemble, nous renforcerons la marine ukrainienne, sauvegarderons les routes de transport maritime et garantirons la liberté de navigation », a déclaré le président ukrainien sur X, quelques heures après l’annonce faite par Londres et Oslo concernant la création d’une telle coalition.

Le Royaume-Uni a par ailleurs annoncé lundi fournir deux navires antimines à la défense ukrainienne pour aider Kiev à détecter les mines marines russes en mer Noire et relancer ses exportations par voie maritime.

Le 11/12 à 15:22

« Nous ne savons pas où est Alexeï » Navalny, alertent les soutiens de l’opposant russe emprisonné, sans nouvelles de lui depuis six jours

Les alliés du chef de file de l’opposition russe, Alexeï Navalny, ont lancé l’alerte lundi, affirmant que ni eux ni les avocats du politicien n’ont eu de ses nouvelles depuis six jours. Selon eux, il aurait été déplacé de la colonie pénitentiaire IK-6, située dans la région de Vladimir, à l’est de Moscou, où il se trouvait emprisonné jusqu’alors.

Alexeï Navalny, qui purge une peine de dix-neuf ans de prison pour des accusations d’extrémisme, devait comparaître en justice lundi par visioconférence, mais il ne l’a pas fait, a déclaré sa porte-parole, Kira Yarmysh. Elle a fait savoir lundi matin que les responsables de la prison ont évoqué des « problèmes d’électricité ». « Cela fait déjà six jours consécutifs que nous ne savons pas où se trouve Alexeï et ce qui lui arrive », a-t-elle ajouté sur X.

« Aujourd’hui, comme vendredi, les avocats ont tenté d’accéder aux IK-6 et IK-7, deux colonies de la région de Vladimir, où pourrait se trouver Alexeï Navalny. Ils viennent d’être informés simultanément dans les deux colonies qu’il n’est pas là. Nous ne savons toujours pas où est Alexeï », a-t-elle alerté quelques heures plus tard sur le même réseau social.

La semaine dernière, Mme Yarmysh avait déjà déclaré que pendant trois jours d’affilée les avocats d’Alexeï Navalny avaient passé des heures dans la colonie pénitentiaire IK-6 en attendant la permission de le voir, pour finalement être refoulés à la dernière minute. Les lettres destinées au politicien n’étaient pas distribuées, et il n’est pas apparu aux audiences judiciaires prévues par visioconférence.

Devenu le principal opposant à Vladimir Poutine, ce M. Navalny a lutté contre la corruption et organisé d’importantes manifestations anti-Kremlin. Son arrestation a eu lieu en janvier 2021 à son retour à Moscou depuis l’Allemagne, où il se remettait d’un empoisonnement au gaz neurotoxique imputé au Kremlin.

Lire aussi : Russie : le pouvoir emprisonne les avocats d’Alexeï Navalny

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Le 11/12 à 14:54

L’Ukraine annonce le déblocage d’un passage frontalier-clé avec la Pologne, après un mois de protestation de transporteurs polonais

Le gouvernement ukrainien a annoncé lundi le déblocage du plus gros point de passage pour les camions à la frontière avec la Pologne, après plus d’un mois de protestation de transporteurs polonais. « Le blocage du point de passage Iahodyn-Dorohusk est fini. Une circulation stable de camions a repris à 14 heures [heure locale, 13 heures à Paris] », a fait savoir le ministre des infrastructures, Oleksandr Kubrakov, sur ses réseaux sociaux.

Selon lui, quinze premiers camions à destination de l’Ukraine se trouvent déjà dans l’enceinte de ce poste-frontière côté polonais, et vingt-cinq autres allant vers la Pologne ont commencé les procédures du côté ukrainien. « La frontière doit être entièrement débloquée, et aucun autre blocage ne doit être autorisé », a-t-il insisté.

Un camionneur ukrainien sur le toit de son camion, alors qu’il attend dans une longue file pour traverser la frontière polono-ukrainienne au passage de Dorohusk-Iahodyn, à Okopy, en Pologne, le 4 décembre 2023.

Des compagnies de transport polonaises bloquaient début novembre d’abord trois, puis les quatre postes-frontières destinés au passage des poids lourds entre l’Ukraine et la Pologne, pour protester contre les routiers ukrainiens dont elles jugent la concurrence « déloyale ». Ils exigent avant tout le rétablissement d’un système européen de permis pour les compagnies de transport ukrainiennes qui envoient des camions en Pologne. Le blocage a créé des files d’attente interminables à la frontière et représente un problème économique majeur pour Kiev, qui compte beaucoup sur la route pour ses exportations et ses importations de marchandises.

L’Union européenne avait renoncé à ce système pour soutenir Kiev après le début de l’invasion russe en février 2022. Signé d’abord pour un an en juin 2022, un accord visant à libéraliser le transport de marchandises entre l’Ukraine et l’UE a ensuite été prolongé jusqu’en juin 2024.

Le 11/12 à 14:39

Vladimir Poutine en visite sur un chantier naval pour superviser la mise en service de nouveaux sous-marins nucléaires

Le président russe s’est rendu, lundi, sur un chantier naval dans la région d’Arkhangelsk, au nord-ouest de la Russie, pour assister à la mise en service de nouveaux sous-marins nucléaires, en pleine guerre en Ukraine, trois jours après qu’il a annoncé son intention de briguer un nouveau mandat.

Sur le chantier naval de Sevmash, où il a supervisé la levée du drapeau de la marine sur les sous-marins nouvellement construits – l’Empereur-Alexandre-III et le Krasnoïarsk –, Vladimir Poutine s’est notamment engagé à mettre en œuvre des plans de modernisation de la marine russe. « Ces redoutables porte-missiles, sans équivalent dans leur catégorie, entrent en service au sein de notre marine », s’est-il notamment félicité, ajoutant que « le travail visant à accroître la puissance maritime de la Russie se poursuivra sans aucun doute ». M. Poutine a promis de renforcer la présence navale russe « dans l’Arctique, l’Extrême-Orient, la mer Noire, la mer Baltique et la mer Caspienne ».

Vladimir Poutine visite la toute nouvelle frégate « Amiral-Kasatonov » , sur le chantier naval Sevmash, à Severodvinsk dans la région russe d’Archangelsk, le 11 décembre 2023.

L’Empereur-Alexandre-III est le septième sous-marin de la classe Boreï à propulsion atomique à entrer en service. Chacun d’entre eux est équipé de seize missiles balistiques intercontinentaux Boulava à tête nucléaire. Le président russe a annoncé que trois autres sous-marins de ce type étaient en construction. Ils font partie de la triade nucléaire de la Russie, qui comprend également des missiles nucléaires terrestres et des bombardiers stratégiques armés de charges nucléaires.

Le Krasnoïarsk est un sous-marin à propulsion nucléaire du nouveau type Iassen. Il est armé de missiles de croisière et de torpilles et est conçu pour la chasse aux sous-marins ennemis, ainsi que pour attaquer des cibles terrestres. Vladimir Poutine déclaré que cinq autres sous-marins de classe Iasen étaient en construction.

Le Parlement russe a entériné, en octobre, une envolée des dépenses militaires, et Vladimir Poutine a ordonné, début décembre, d’augmenter de 15 % le nombre des soldats russes.

Le 11/12 à 14:19

Des frappes russes sur Kherson ont fait un mort et trois blessés, selon le maire de la ville

« À la suite du bombardement russe sur Kherson, quatre personnes ont été blessées », a fait savoir lundi Oleksandr Prokudin, le maire de la ville du sud de l’Ukraine, sur Telegram. « Un habitant de 69 ans est mort sous les décombres d’un immeuble à Antonivka. Un homme de 59 ans, blessé, a été transporté à l’hôpital. Un homme de 24 ans a été grièvement blessé à Kherson. Un homme de 34 ans, originaire de Kherson, a également été pris sous le feu ennemi en ville. Il est actuellement à l’hôpital » , a-t-il précisé.

Le 11/12 à 13:31

Olaf Scholz exhorte les Européens à l’unité pour maintenir leur soutien à l’Ukraine

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a appelé lundi ses partenaires européens à envoyer un « message » d’unité en soutien à l’Ukraine, alors que les Vingt-Sept doivent discuter de la poursuite de leur aide militaire et financière et des négociations d’adhésion du pays à l’UE.

Le soutien militaire à l’Ukraine « nécessite vraiment un effort commun », a déclaré M. Scholz, lors d’une conférence de presse aux côtés du premier ministre néerlandais, Mark Rutte. « Et si nous formulons ce message depuis l’Europe (…), c’est aussi un message au président russe, qui espère manifestement que la volonté de nos pays de faire le nécessaire et de formuler [leur] soutien [à l’Ukraine] s’estompe », a-t-il ajouté. « Ce serait un message important si nous lui disions de ne pas compter là-dessus », a-t-il dit.

Le chancelier allemand insiste sur l’unité européenne alors que les ministres des affaires étrangères de l’UE se retrouvent à Bruxelles pour décider de la poursuite de leur soutien militaire et financier à l’Ukraine, et de l’ouverture ou non de négociations d’adhésion à l’UE avec ce pays, en guerre avec la Russie. Sur ces deux sujets, la Hongrie de Viktor Orban a menacé de tout bloquer, jugeant qu’il fallait d’abord que l’UE ait un « débat stratégique » sur l’avenir de ses relations avec l’Ukraine avant tout nouveau rapprochement.

De son côté, le premier ministre néerlandais, dont le parti VVD de centre droit a été battu par la formation extrême droite (PVV) de Geert Wilders lors des élections législatives fin novembre, a parié sur la poursuite du soutien de son pays à l’Ukraine. Parmi les mesures à son programme, M. Wilders prévoit l’interruption des livraisons d’armes à l’Ukraine. « Je suis persuadé que, malgré la défaite [aux dernières élections], nous aurons une majorité proeuropéenne au Parlement, contre la sortie de l’Union européenne et qui veillera à ce que nous puissions continuer à soutenir l’Ukraine financièrement, ainsi qu’à élargir l’Europe à l’Ukraine », a déclaré M. Rutte.

Le 11/12 à 12:11

La présidentielle russe aura aussi lieu dans les territoires ukrainiens occupés

Les territoires occupés par la Russie dans l’est et le sud de l’Ukraine prendront part à la présidentielle russe de mars 2024, a annoncé lundi la commission électorale, selon les agences de presse russes. La Russie a déjà organisé plusieurs scrutins dans les régions de Zaporijia, de Kherson, de Donetsk et de Louhansk, dont elle a proclamé l’annexion en septembre 2022 et qu’elle ne contrôle que partiellement.

Dès la semaine dernière, le ministère des affaires étrangères ukrainien avait estimé que l’organisation de scrutins dans ces régions était « nulle et non avenue » et « viol[ait] le droit international ».

Vladimir Poutine a annoncé, vendredi, être candidat pour un cinquième mandat à la présidentielle du 17 mars en Russie. Le chef de l’Etat russe, qu’une révision constitutionnelle de 2020 autorise à être candidat encore en 2030, peut théoriquement se maintenir au Kremlin jusqu’en 2036, l’année de ses 84 ans.

Sa réélection ne fait guère de doute, d’autant que l’opposition a été démantelée par la répression. La quasi-totalité des opposants d’envergure, comme le militant anticorruption Alexeï Navalny, ont été jetés en prison ou poussés à l’exil.

Lire aussi : En Russie, Vladimir Poutine candidat en 2024 contre l’Occident et en protecteur de la nation

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Le 11/12 à 12:00 Pour approfondir

En cartes : l’évolution des combats semaine après semaine

Le 11/12 à 11:54

Le FSB affirme avoir arrêté des agents des services spéciaux ukrainiens en Crimée

Le service fédéral de sécurité russe, FSB, a déclaré avoir démantelé un réseau de dix-huit agents ukrainiens en Crimée, impliqués, selon Moscou, dans « quatorze tentatives d’actes de sabotage et de terrorisme » visant « des représentants du gouvernement, du personnel militaire russe et des officiers du FSB, ainsi que les installations de transport et d’énergie de la péninsule », rapportent l’agence de presse russe TASS et l’agence de presse anglophone Reuters.

Le renseignement russe affirme que parmi les personnalités visées par des tentatives d’assassinats figuraient Sergueï Aksionov, dirigeant de la « république de Crimée », installé à la tête du territoire ukrainien par Moscou depuis son annexion, en 2014, ou encore un ancien membre prorusse du Parlement ukrainien, Oleh Tsarov.

Le FSB dit avoir découvert des caches d’armes et d’explosifs et arrêté au total dix-huit « agents et complices des services spéciaux ukrainiens ».

Le 11/12 à 11:21

L’armée russe a lancé dimanche de nouveaux assauts sur la ville d’Avdiïvka, selon un porte-parole de l’armée ukrainienne

« L’ennemi a lancé hier des assauts massifs avec le soutien de véhicules blindés dans les directions d’Avdiïvka et de Marïnka », a déclaré lundi le porte-parole militaire Oleksandr Chtoupoun à la télévision ukrainienne. Il a ajouté que 610 tirs d’artillerie avaient été signalés près d’Avdiivka au cours des dernières vingt-quatre heures, rapporte Reuters.

Les combats se cristallisent depuis le début de l’automne autour de la petite cité industrielle, important point d’appui ukrainien situé au nord-ouest de la ville de Donetsk, occupée par les Russes, dans l’est du pays, que l’armée de Moscou tente d’encercler. Vendredi, l’Institute for the Study of War avait rapporté que l’armée russe progressait autour d’Avdïïvka. Le ministère de la défense britannique a noté lundi matin qu’« au cours de la semaine dernière la ville d’Avdiïvka a continué d’être le théâtre des combats les plus intenses sur le front » ukrainien, concentrant, « certains jours, près de 40 % de tous les engagements de combat ».

Oleksandr Syrsky, le commandant des troupes terrestres ukrainiennes, a qualifié dimanche la situation opérationnelle de « difficile » sur le front est.

Le 11/12 à 10:45

Josep Borrell en appelle à « l’unité » des Vingt-Sept pour maintenir le soutien à l’Ukraine et permettre le début des négociations pour son adhésion à l’UE

Le chef de la diplomatie européenne a appelé lundi les Vingt-Sept à rester unis dans leur soutien à l’Ukraine au moment où la Hongrie menace de bloquer toute nouvelle aide à Kiev. « J’espère que l’unité de l’Union européenne [UE] ne sera pas brisée, car ce n’est pas le moment d’affaiblir notre soutien à l’Ukraine », a déclaré Josep Borrell à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE.

Il a réitéré cet appel dans un message posté sur X adressé au ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, lui aussi arrivé dans la capitale belge lundi : « Vous faites pression sur deux fronts : le militaire et l’adhésion à l’UE. Le soutien militaire de l’UE doit être durable et accru. L’ouverture des négociations est la priorité de l’Ukraine, et elle le mérite. Les dirigeants européens prendront des décisions importantes cette semaine. »

« La position de la Hongrie s’est avérée réellement déplorable », a estimé pour sa part la ministre des affaires étrangères finlandaise, Elina Valtonen, depuis Bruxelles. « Il est crucial que nous continuions à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire », a-t-elle ajouté. « Nous devons prendre des décisions stratégiques et nous engager en faveur d’une victoire de l’Ukraine, si nous ne le faisons pas, le prix en sera incroyablement élevé », a dit le ministre des affaires étrangères lituanien, Gabrielius Landsbergis.

Les ministres des affaires étrangères de l’UE se retrouvent dans la capitale belge avant le sommet européen de jeudi et vendredi, où les Etats membres doivent décider de la poursuite de leur soutien militaire et financier à l’Ukraine, et de l’ouverture de négociations d’adhésion du pays à l’UE.

Le 11/12 à 10:18

La ville d’Avdiïvka toujours « le théâtre des combats les plus intenses sur le front », selon le ministère de la défense britannique

« Au cours de la semaine dernière, la ville d’Avdiïvka, dans l’oblast de Donetsk, a continué d’être le théâtre des combats les plus intenses sur le front », a déclaré le ministère de la défense britannique, dans son point quotidien sur la guerre en Ukraine. D’après les données officielles communiquées par Kiev, « certains jours, près de 40 % de tous les engagements de combat » sur le front ont lieu dans ce secteur.

« Les unités ukrainiennes ont probablement mené avec succès des contre-attaques locales, privant les forces russes du contrôle total du village de Stepove, d’où la Russie tente, dans le cadre d’un mouvement en tenaille, d’envelopper Avdiïvka et sa zone industrielle lourdement défendue », ajoute le ministère.

Le 11/12 à 09:58

A l’approche du sommet européen sur l’ouverture des négociations pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, Kiev sonne l’alarme au sujet des « conséquences dévastatrices » d’un désaccord entre les Vingt-Sept

« Je ne peux pas imaginer, je ne veux même pas envisager de parler des conséquences dévastatrices du fait que le Conseil européen n’arrive pas à prendre une décision, non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour l’élargissement » de l’Union européenne (UE), a déclaré le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, lundi, à son arrivée à Bruxelles.

Jeudi et vendredi, les Vingt-Sept doivent se prononcer à l’unanimité sur l’ouverture de négociations d’adhésion avec Kiev et sur l’aide financière et militaire au pays en guerre. Pour l’heure, aucune position de compromis ne se dessine, en particulier en raison des objections de la Hongrie de Viktor Orban.

« Nous avons fait notre part du travail. Nous attendons de l’Union européenne qu’elle fasse la sienne », a poursuivi M. Kuleba, à trois jours du sommet, avant d’ajouter : « Vous ne pouvez aller contre le sens de l’histoire. L’Ukraine deviendra un membre de l’UE. La seule question est de savoir si quelqu’un ralentira le processus – ce qui aura un coût – ou si nous arriverons à avancer sans heurts. »

La Commission européenne a préconisé en novembre l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE avec l’Ukraine, comme avec la Moldavie, deux pays qui ont obtenu le statut de candidat à l’UE en juin 2022, quelques mois après le déclenchement de la guerre par Moscou. L’exécutif européen a également proposé d’allouer une aide de 50 milliards d’euros jusqu’en 2027 à l’Ukraine, dans le cadre d’une révision à mi-parcours du budget à long terme de l’UE.

Lire aussi : Sommet européen à hauts risques pour l’Ukraine

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Le 11/12 à 09:37

L’armée ukrainienne déclare avoir abattu dix-huit drones dans la nuit

L’armée ukrainienne a écrit lundi sur Telegram avoir détruit dix-huit drones et huit missiles balistiques lancés par l’armée de Moscou, « dans la nuit du [10 au] 11 décembre 2023 ». « Tous les drones ennemis ont été détruits par la défense aérienne dans la zone de responsabilité du commandement sud, la plupart d’entre eux dans l’oblast de Mykolaïv », a-t-elle précisé. Les huit missiles russes abattus sont ceux qui ont visé la capitale, Kiev, durant la nuit.

Le 11/12 à 05:41

L’Ukraine dit avoir abattu huit missiles russes dirigés contre Kiev

Les forces ukrainiennes ont abattu tôt lundi huit missiles russes volant en direction de Kiev, ont-elles annoncé, les autorités locales ont déclaré que les secours ont pris en charge plusieurs personnes.

« Selon de premières informations, vers 4 heures », la Russie « a lancé une attaque de missiles contre la région de Kiev. Au total, la défense aérienne a détruit huit cibles aériennes qui volaient en direction de la capitale selon une trajectoire balistique », ont fait savoir les forces aériennes ukrainiennes sur Telegram.

Des fragments de missile sont tombés sur le raïon Darnytsky, dans le sud-est de la capitale, a rapporté l’administration militaire de Kiev. Quatre habitants ont été pris en charge par les secours, dont un pour une blessure par éclat d’obus, a-t-elle ajouté sur le même réseau social.

D’après le maire de Kiev, Vitali Klitschko, qui s’est exprimé sur Telegram, « un fragment de missile a endommagé un bâtiment en construction du raïon Darnytsky », occasionnant un incendie ensuite rapidement éteint, tandis qu’un autre morceau de projectile s’est écrasé sur une pelouse.

Le 11/12 à 02:03

Le Royaume-Uni va fournir deux navires antimines marines à l’Ukraine pour « renforcer la sécurité en mer Noire »

Le Royaume-Uni va fournir à la défense ukrainienne deux navires pour aider Kiev à détecter les mines marines russes en mer Noire et relancer ses exportations par voie maritime, a annoncé le gouvernement britannique dans la nuit. Ces bateaux « fourniront à l’Ukraine des capacités vitales qui contribueront à sauver des vies en mer et à ouvrir des routes d’exportation cruciales », a affirmé le ministre de la défense britannique, Grant Shapps, cité dans un communiqué.

Les exportations ukrainiennes ont été considérablement réduites depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, la mer Noire étant devenue un terrain d’affrontement majeur entre Moscou et Kiev.

La fourniture de ces bateaux par Londres coïncide avec l’annonce, lundi, par Grant Shapps et son homologue norvégien, Bjorn Arild Gram, d’une coalition des capacités maritimes. Il s’agit « d’un nouvel effort du Royaume-Uni, de la Norvège et de nos alliés pour renforcer les moyens maritimes de l’Ukraine sur le long terme », a affirmé Grant Shapps dans un communiqué. L’objectif est de permettre à Kiev de « défendre ses eaux territoriales et de renforcer la sécurité en mer Noire », a-t-il ajouté.

Grant Shapps doit dévoiler lundi de nouveaux éléments du soutien militaire de Londres à Kiev.

Le 10/12 à 23:00

Ce qu’il faut savoir dimanche 10 décembre en fin de soirée

  • Volodymyr Zelensky attendu à la Maison Blanche mardi
    Joe Biden a invité son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Washington mardi pour discuter « des besoins urgents de l’Ukraine », a fait savoir dimanche la porte-parole de la Maison Blanche. Le président ukrainien rencontrera aussi le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, alors que le Congrès a bloqué une nouvelle enveloppe d’aide à l’Ukraine.
  • Volodymyr Zelensky en Argentine
    Le président ukrainien a salué un « nouveau début pour l’Argentine » à l’investiture de Javier Milei et rencontre les dirigeants de l’Equateur, du Paraguay et de l’Uruguay. Il a aussi eu une brève conversation avec le premier ministre hongrois lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président argentin.
  • La situation est difficile, reconnaît le commandant des troupes terrestres ukrainiennes
    Oleksandr Syrsky, le commandant des troupes terrestres ukrainiennes, décrit sur Telegram la situation dans l’est de l’Ukraine comme « difficile », l’ennemi n’ayant jamais cessé son offensive le long de la ligne de contact. L’armée russe pourrait avoir entamé sa campagne hivernale en direction des sites de production d’énergie ukrainiens, selon les services de renseignement britanniques : la Russie a procédé dans la nuit du 7 au 8 décembre à de nombreux tirs de missiles en direction de Kiev et du centre de l’Ukraine à l’aide de sa flotte de bombardiers lourds, ce qui n’était pas arrivé depuis le 21 septembre.
  • Emmanuel Macron réaffirme son soutien à l’ouverture de négociations d’adhésion entre l’UE et l’Ukraine
    Le président de la République a salué l’adoption par le Parlement ukrainien, les 8 et 9 décembre, « de plusieurs textes de loi décisifs, portant notamment sur les droits des minorités nationales, la réforme de la justice et la lutte anticorruption », rapporte l’Elysée. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE doivent se prononcer jeudi et vendredi sur l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine.
Le 10/12 à 22:39

A Washington, Volodymyr Zelensky rencontrera Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants

Lors de sa visite à Washington, le président ukrainien va rencontrer le républicain Mike Johnson, président de la Chambre des représentants, alors que les républicains bloquent une importante enveloppe d’aide pour l’Ukraine, a déclaré dimanche une source parlementaire. « Le speaker M. Johnson rencontrera le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au Capitole mardi », a-t-elle déclaré. Les élus républicains du Congrès réclament des concessions significatives sur la politique migratoire des Etats-Unis en échange de leurs voix pour accorder une enveloppe d’aide à Kiev.

Le 10/12 à 21:15

Volodymyr Zelensky attendu à la Maison Blanche mardi 12 décembre

Joe Biden et Volodymyr Zelensky dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 21 septembre 2023.

Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison Blanche, annonce que le « président Joe Biden a invité le président Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche pour une réunion mardi 12 décembre afin de rappeler l’engagement indéfectible des Etats-Unis à soutenir le peuple ukrainien. (…) Alors que la Russie intensifie ses attaques de missiles et de drones contre l’Ukraine, les deux dirigeants discuteront des besoins urgents de l’Ukraine et de l’importance vitale du soutien continu des Etats-Unis en ce moment critique ». Le bureau du président ukrainien a précisé que M. Zelensky arrivera aux Etats-Unis lundi et que sa visite « se concentrera sur la consolidation de l’unité entre les Etats-Unis, l’Europe et le reste du monde dans le soutien de la défense de l’Ukraine contre l’agression russe ».

Les Etats-Unis sont actuellement le pays qui fournit le plus important soutien militaire à Kiev, le Congrès ayant engagé plus de 110 milliards de dollars depuis le début de l’invasion russe, en février 2022. La promesse de Joe Biden de continuer à aider l’Ukraine financièrement est cependant mise en péril par le Congrès.

Le Congrès a bloqué la semaine dernière une grande enveloppe de plus de 106 milliards de dollars réclamée avec insistance par M. Biden, qui comprend des fonds pour l’Ukraine et Israël. Les élus républicains réclament des concessions significatives sur la politique migratoire des Etats-Unis en échange de leurs voix. Un scénario catastrophe pour Kiev, dont la contre-offensive à l’été n’a pas apporté les gains territoriaux espérés.

Joe Biden s’est adressé aux élus du Congrès américain : selon lui, le déblocage de financements pour soutenir l’Ukraine ne « peut plus attendre » face au danger représenté par la Russie. L’absence de fonds supplémentaires serait « le plus beau cadeau » offert au président russe, a ajouté M. Biden en affirmant que le maître du Kremlin, s’il parvenait à s’emparer de l’Ukraine, « ne s’arrêtera[it] pas là ». S’exprimant sur un ton solennel à la Maison Blanche, le démocrate a clairement évoqué l’hypothèse d’une attaque russe contre un pays membre de l’OTAN, ce qui déclencherait l’entrée en guerre des Etats-Unis et donc des « soldats américains combatt[raient] les soldats russes ».

Lire aussi : Guerre en Ukraine : le Congrès américain bloque une aide cruciale pour Kiev

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Le 10/12 à 20:22

Volodymyr Zelensky salue un « nouveau début pour l’Argentine » à l’investiture de Javier Milei et rencontre les dirigeants de l’Equateur, du Paraguay et de l’Uruguay

Le président ukrainien a félicité dimanche le président argentin Javier Milei lors de son investiture à Buenos Aires. « C’est un nouveau début pour l’Argentine, et j’espère que le président Milei et l’ensemble du peuple argentin surprendront le monde avec leur succès », a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux après avoir assisté à cette cérémonie d’investiture. Des photos montraient MM. Zelensky et Milei se saluant par une accolade lors de la cérémonie de prestation de serment. « Je suis aussi confiant dans le fait que la coopération bilatérale entre l’Ukraine et l’Argentine continuera à s’élargir », a souligné le président ukrainien. M. Zelensky avait félicité M. Milei pour sa victoire à la mi-novembre, le remerciant pour son « soutien clair à l’Ukraine ».

Le président ukrainien a également discuté avec les dirigeants de l’Equateur, du Paraguay et de l’Uruguay lors d’entretiens à Buenos Aires en marge de l’investiture de M. Milei. Tant Moscou que Kiev ont courtisé les pays d’Amérique latine, qui se sont montrés divisés concernant leur position sur la guerre en Ukraine. « Le soutien et la forte voix unie des pays d’Amérique latine qui se tiennent aux côtés du peuple ukrainien dans notre combat pour la liberté et la démocratie sont très importants pour nous », a déclaré M. Zelensky sur X après ces entretiens. Ces trois pays d’Amérique latine ont voté en février 2023 une résolution de l’ONU appelant à la fin de la guerre en Ukraine.

Le 10/12 à 18:36

Volodymyr Zelensky a rencontré Viktor Orban lors de l’investiture de Javier Milei

Le président ukrainien a eu une brève conversation avec premier ministre hongrois lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président argentin, Javier Milei, à Buenos Aires, dimanche. MM. Zelensky et Orban étaient au Parlement argentin dans la tribune des invités. Des images de leur conversation ont été publiées sur la chaîne YouTube officielle du Sénat d’Argentine. Le bureau du président ukrainien n’a pas fait de commentaire sur la conversation.

Le 10/12 à 18:16

Des alliés de Viktor Orban invités par des républicains à Washington pour évoquer l’aide américaine à l’Ukraine

Des alliés du premier ministre hongrois, Viktor Orban, seront à Washington pour une réunion à huis clos, à partir de lundi, avec des républicains opposés au soutien militaire des Etats-Unis à l’Ukraine, écrit le Guardian. Marton Ugrosdy, secrétaire d’Etat adjoint du bureau du directeur politique du premier ministre, et Attila Demko, un universitaire partisan d’Orban, accompagnés de membres de l’ambassade hongroise à Washington, participeront à cet événement de deux jours organisé par le cercle de réflexion conservateur The Heritage Foundation.

Viktor Orban reste farouchement opposé à des négociations d’adhésion de l’Union européenne avec l’Ukraine, arguant que le pays est gangrené par la corruption et représente une menace pour l’agriculture européenne. Mardi, David Pressman, l’ambassadeur américain en Hongrie, en poste depuis septembre 2022, s’est livré à une charge virulente contre Viktor Orban à l’occasion d’un discours devant la Chambre de commerce américaine à Budapest, s’en prenant à une nouvelle loi destinée à criminaliser le financement étranger des partis politiques et à mettre en place une autorité de surveillance des ONG. M. Pressman s’est indigné du « mépris » de la Hongrie, un « allié » de l’OTAN qui « étreint Poutine » et « menace d’entraver une aide cruciale pour son voisin ukrainien ».

Le 10/12 à 17:47

La situation est difficile, reconnaît le commandant des troupes terrestres ukrainiennes

Oleksandr Syrsky, le commandant des troupes terrestres ukrainiennes, décrit sur Telegram la situation dans l’est de l’Ukraine : « La situation opérationnelle dans l’Est est difficile. L’ennemi n’a jamais cessé son offensive le long de toute la ligne de contact. J’ai analysé minutieusement la situation et envisagé des options pour de futures actions avec les commandants assurant la défense sur le front est. »

De son côté, le vice-ministre de la défense, Oleksandr Pavliouk, a déclaré que dans la semaine du 4 au 10 décembre l’armée ukrainienne a éliminé « environ 6 780 occupants et 690 pièces d’armement et d’équipement militaire ennemi », sans que ses propos puissent être vérifiés.

Le 10/12 à 15:23

Emmanuel Macron réaffirme son soutien à l’ouverture de négociations d’adhésion entre l’UE et l’Ukraine

Le président français a redit dimanche à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le « soutien de la France » à l’ouverture de négociations d’adhésion à l’Union européenne, à laquelle s’oppose la Hongrie. Au cours d’un appel téléphonique, Emmanuel Macron a salué l’adoption par le Parlement ukrainien, les 8 et 9 décembre, « de plusieurs textes de loi décisifs, portant notamment sur les droits des minorités nationales, la réforme de la justice et la lutte anticorruption », rapporte l’Elysée. « L’Ukraine manifeste ainsi sa détermination à répondre dès maintenant aux recommandations qui lui ont été faites par la Commission européenne », ajoute la présidence française.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE doivent se prononcer jeudi et vendredi sur l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, mais le premier ministre hongrois, Viktor Orban, reste inflexible. « L’Ukraine est connue pour être l’un des pays les plus corrompus du monde. C’est une plaisanterie ! Nous ne pouvons pas prendre la décision d’entamer un processus de négociation d’adhésion », a-t-il affirmé après avoir rencontré M. Macron, jeudi dernier, à Paris.

Le président français a par ailleurs « réitéré le soutien indéfectible de la France à l’Ukraine face à la guerre d’agression menée par la Russie », dit l’Elysée. De son côté, M. Zelensky fait savoir sur X qu’il a informé son homologue français des développements militaires sur la ligne de front. « Nous avons discuté de nos besoins prioritaires et du prochain paquet d’aide militaire français, qui va significativement renforcer la puissance de feu de l’Ukraine », ajoute-t-il.

Le 10/12 à 14:45

Les routiers hongrois mobilisés à leur tour contre le traitement accordé par l’UE à leurs confrères ukrainiens

Les transporteurs routiers hongrois ont l’intention de bloquer lundi le poste de douane de Zahony-Tchop, à la frontière ukrainienne, pour protester contre le traitement de faveur accordé selon eux par l’Union européenne à leurs confrères ukrainiens, annoncent leurs représentants syndicaux. Comme leurs collègues polonais et slovaques, ils disent faire face une concurrence déloyale dans la mesure où les transporteurs ukrainiens sont dispensés des coûteux permis nécessaires à l’entrée dans l’UE.

Selon l’Association des transporteurs routiers hongrois, la manifestation de lundi a pour but « d’attirer l’attention de la Commission européenne et du gouvernement hongrois sur les graves effets de distorsion du marché de l’accord entre l’Union européenne, l’Ukraine et la Moldavie, libéralisant partiellement le transport routier de marchandises, qui a mis de nombreuses entreprises hongroises dans une situation critique ».

Lire aussi : Nouvelles tensions entre la Pologne et l’Ukraine sur la question du transport routier

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Le 10/12 à 13:14

L’armée russe pourrait avoir entamé sa campagne hivernale en direction des sites de production d’énergie ukrainiens, selon les services de renseignement britanniques

L’armée de l’air russe a procédé dans la nuit du 7 au 8 décembre à de nombreux tirs de missiles en direction de Kiev et du centre de l’Ukraine à l’aide de sa flotte de bombardiers lourds, ce qui n’était pas arrivé depuis le 21 septembre, observent les services de renseignement britanniques, qui y voient le signe du début de la campagne de bombardements des moyens de production d’énergie.

« Ces appareils, très probablement des Tu-95 BEAR H, ont probablement lancé au moins 16 missiles de croisière (…) depuis leur zone d’opération habituelle, au-dessus de la mer Caspienne », écrivent-ils dans leur point quotidien.

« La Russie a très certainement stocké ces missiles pour les utiliser lors de la campagne hivernale. Il s’agit probablement du début d’une campagne plus concertée de la Russie visant à dégrader l’infrastructure énergétique de l’Ukraine. Toutefois, les premiers rapports indiquent que la majorité de ces missiles ont été interceptés avec succès par la défense aérienne ukrainienne. Bien qu’au moins un civil ait été tué, les dégâts semblent actuellement minimes », ajoutent-ils.

Lire aussi : L’Ukraine se prépare à affronter un nouvel hiver de guerre

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Le 10/12 à 11:47

Un mort et quatre blessés signalés dans la région de Kherson

Soixante et onze bombardements russes ont été dénombrés au cours de la journée écoulée dans la région de Kherson, selon le gouverneur, Oleksandr Prokudin, qui fait état d’un mort de quatre blessés.

Les troupes russes postées sur la rive orientale du Dniepr ont pris pour cible des zones résidentielles de la périphérie de Kherson, où un établissement scolaire a été endommagé, poursuit-il sur Telegram. La ville elle-même a essuyé, selon lui, 19 tirs d’artillerie et 264 obus, drones ou missiles se sont abattus dans la région.

Le 10/12 à 11:37

Deux habitantes de Koupiansk tuées par des bombardements russes, selon les autorités locales

Des bombardements russes ont coûté la vie à deux femmes âgées de 67 et 71 ans à Koupiansk, rapporte dimanche Oleh Synehoubov, gouverneur de la région de Kharkiv. Un homme de 33 ans a, en outre, été blessé par des éclats d’obus, précise-t-il sur Telegram.

Une femme de 51 ans a également été blessée dans l’une des 22 localités de la région touchées, selon lui, par des tirs d’artillerie et de mortier russes. Le dortoir d’un établissement scolaire a, par ailleurs, été détruit à Veliky Bourlouk, ajoute le gouverneur.

Le 10/12 à 05:34

Ce qu’il faut savoir à l’aube dimanche 10 décembre

  • Volodymyr Zelensky en route pour l’Argentine afin d’assister à l’investiture de Javier Milei. Le Kyiv Independent rappelle que le nouveau président argentin a fait campagne en déclarant qu’il chercherait à réduire les liens avec la Russie et la Chine et qu’il a ouvertement exprimé son soutien à l’Ukraine.
  • Olaf Scholz promet un soutien supplémentaire à l’Ukraine. « Cette guerre ne prendra probablement pas fin rapidement », a déclaré le chancelier allemand lors du congrès du Parti social-démocrate (SPD), samedi, à Berlin, où son intervention était très attendue. Il est donc important « que nous soyons capables de faire ce qui est nécessaire pendant longtemps », à savoir « continuer à soutenir l’Ukraine dans sa lutte pour la défense ».
  • L’armée russe progresse autour d’Avdiïvka, selon l’Institute for the Study War. Des images géolocalisées diffusées le 8 décembre montrent que les forces russes ont atteint la station d’épuration au sud de Krasnohorivka, à 5 km au nord-ouest d’Avdiïvka, dans l’oblast de Donetsk, rapporte l’Institute for the Study of War dans son point quotidien sur le conflit, vendredi.
  • La production ukrainienne d’électricité inférieure à la demande pour la troisième journée de suite. Plusieurs unités de production endommagées par les bombardements russes de l’hiver dernier sont en réparation, a annoncé samedi sur Facebook la compagnie Ukrenergo, invitant les Ukrainiens à consommer avec parcimonie.
  • Une délégation française reçue par un conseiller du président ukrainien. Andriy Yermak, conseiller du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reçu samedi à Kiev Xavier Chatel et Bertrand Buchwalter, membres de la cellule diplomatique de l’Elysée, ainsi que le général Jean de Monicault, membre de l’état-major particulier du chef de l’Etat, et Gaël Veyssière, ambassadeur de France en Ukraine.
  • La décision du CIO « encourage » l’agression, juge le ministère des affaires étrangères ukrainien. « Les membres de la commission exécutive du CIO qui ont pris cette décision assument la responsabilité d’avoir encouragé la Russie et la Biélorussie à poursuivre leur agression armée contre l’Ukraine », s’indigne le ministère des affaires étrangères ukrainien dans un communiqué, après l’annonce de l’admission des sportifs russes et biélorusses sous bannière neutre aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Le 10/12 à 05:32

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