Justice complice du pouvoir au procès bassines, tentative d’expulsion foireuse de la Crem’arbre sur l’A69, menace d’installation d’une usine de laine de roche sur le plateau de Soissons, l’année 2024 commence à coups d’intimidations qu’il nous importe de rendre inopérantes avec vous tous et toutes. Comme disent les camarades castro-toulousain.es, « nous ne nous laisserons pas abattre ! » D’ailleurs, au même moment, Lafarge a retiré son projet d’extension de carrière à Saint-Colomban, le jour anniversaire de l’abandon de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Une façon pour la multinationale de marquer le coup un mois après la vaste campagne d’actions décentralisées contre le béton et son monde et simultanément à la confirmation de sa mise en examen pour « complicité de crime contre l’humanité » ? Une signe clair en tout cas qu’il nous faut continuer à pousser.
Comme beaucoup de questions se posent depuis quelques jours sur le mouvement agricole en cours, nous vous livrons pour l’heure et pour info, à la fin de cette newsletter, le point de vue de nos camarades de la Confédération paysanne via un communiqué publié ce lundi.
Bonne lecture !
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DELIBERE POUR LES PROCES DE SAINTE-SOLINE
Une justice au service du pouvoir et du système bassine
Communiqué complet suite au délibéré ici
Ce 17 janvier marque l’issue d’un procès où le tribunal de Niort s’est illustré une nouvelle fois par sa détermination à se mettre au service du pouvoir et du système bassines. Le juge Durafour a choisi comme à son habitude de suivre, et même de durcir, les peines demandées par le parquet, en distribuant de lourdes amendes, peines de prisons avec sursis et bannissement des Deux-Sèvres pendant plusieurs années. Incarnant ce matin la voix du vieux monde, le juge est allé jusqu’à justifier sa décision en remettant en cause, au nom de son analyse lunaire des rapports du GIEC, l’état de nécessité et l’urgence à agir face à l’urgence climatique. Il a conclu ses motivations par une promotion désinhibée du système bassines pendant laquelle les condamnés ont choisi de sortir de la salle. Ceux-ci ont préféré marquer au dehors et avec leurs soutiens la nécessité de continuer le combat et les mobilisations sur le terrain et face à la justice.
Neuf personnes ont été condamnées aujourd’hui par une justice aux ordres. Mais c’est bel et bien le droit fondamental à manifester d’un côté et le mouvement anti-bassines qui est visé par cette condamnation politique.
Contre cette décision, rendez-vous du 14 au 21 juillet pour la prochaine mobilisation internationale contre les méga-bassines !
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APPEL A SOUTENIR DEUX PORTES-PAROLES CONVOQUE.ES PAR LA POLICE
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APPEL A SOUTENIR DEUX PORTES-PAROLES CONVOQUE.ES PAR LA POLICE
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On ne va pas se laisser abattre !
Après la mobilisation festive Sortie de Route en avril 2023, après les occupations d’arbres et les grèves de la faim des écureuil.les de l’automne, après le week-end joyeux et déterminé No Macadam d’octobre 2023, après une mobilisation anti-bitume remarquable et remarquée le 9 décembre, le Sud-Tarn se mobilise encore et toujours pour dire non à l’autoroute A69 !
Un terrain boisé sur l’emprise du tracé est occupé par de joyeux.ses lurons déterminé.es à défendre le vivant, se perchant dans les arbres pour empêcher leur abattage. Depuis début novembre, ils construisent des cabanes perchées et font vivre ce lieu de résistance et d’expérimentation politique, non sans rencontrer quelques déboires. Ce samedi 20 janvier, le vil préfet Vilbois a envoyé ses policiers pour tenter d’expulser la zone ; armés d’une pelle mécanique, ils ont détruit les constructions et ravagé le sol, mais pas notre détermination ni les cabanes perchées !
Les occupant.es appellent dès maintenant à renforcer l’occupation par tous les moyens possibles : Présence au sol, don de matériel et combats de libération en tous genres sont les bienvenus pour défendre le Sud-Tarn contre le bitume !
Une cagnotte de soutien est disponible ici, vos dons sont très bienvenus.
Nous préparons un grand week-end de lutte, de construction et de réflexion le 10-11 février pour résister encore et toujours à l’écrasement du vivant par les projets inutiles et imposés.
Abonnez-vous aux réseaux sociaux des organisations de la lutte : LVEL, XR, SDT31, GNSA, Confédération Paysanne 81, Greenpeace Toulouse, Castres Antifa, collectifs Sans Bitume
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ROCKWOOL DEGAGE
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Sur le plateau de Soissons, dans l’Aisne, l’entreprise danoise Rockwool souhaite installer une usine de laine de roche. Au programme : 950 tonnes de polluants toxiques et 22 000 tonnes de CO2 à l’année et en bonus, 200 poids lourds en rotation au quotidien. Les riverains se mobilisent pour empêcher que ce projet n’aboutisse.
« Dans cette ville, depuis trois ans, des habitant-es se battent contre un des champions de la pollution de l’air et du greenwashing : le géant danois Rockwool. On lutte contre l’implantation de son usine à faire brûler les cailloux… On s’agite auprès du Tarier pâtre, de la Bondrée apivore, des habitant-es en lutte pour défaire ce désastreux projet capitaliste et toute son absurdité sociale et écologique ! […] »
Communiqué du comité des Soulèvements de la terre de Laon
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VICTOIRE A SAINT-COLOMBAN
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Lafarge annnonce l’abandon de son projet d’extention de carrière de carrière de sable sur 37ha
Les paysan·nes du territoire, les collectifs locaux, dont la Tête dans le Sable, et les Soulèvements de la Terre luttent depuis plusieurs années pour protéger ce bocage déjà dévoré par les carrières de sable existantes et le maraîchage industriel !
Cet abandon arrive 6 ans, quasi jour pour jour, après l’abandon dans le même département du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et 3 ans après l’abandon d’un projet de méga-entrepôt logistique Amazon à Montbert à quelques kilomètres de Saint-Colomban. Autant de conséquences des résistances à célébrer demain, 17 janvier, jour férié des luttes.
Cette annonce survient quelques semaines après la campagne internationale contre Lafarge et le monde du béton, durant laquelle ont eu lieu plus de 50 actions d’ampleur, et alors que la cour de cassation vient de confirmer définitivement la mise en examen de Lafarge pour « complicité de crime contre l’humanité ».
La vigilance reste de mise à Saint-colomban et le combat s’y poursuivra dans les mois à venir, puisque le second projet d’extension de carrières porté par GSM n’est lui pas encore abandonné. D’autres carrières sont toujours contestées dans le 44 comme à Tahun. La Tête dans le Sable communiquera sur la poursuite de ses actions dans les jours à venir.
Communiqué complet des Soulèvements de la Terre
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MANIFESTATIONS D’AGRICULTEURS·TRICES EN FRANCE ET EN EUROPE : LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE PREND LA PAROLE.
« Face au ras-le-bol agricole, la Confédération paysanne dénonce les conséquences du libéralisme économique et propose une voie de sortie en rupture avec le dogme du libre-échange.
Les mobilisations d’agricultrices et agriculteurs en France et en Europe, dont les dernières dans le Sud-Ouest, sont le symptôme d’une crise profonde de la rémunération et de la reconnaissance des paysan.nes. Cette crise est la conséquence directe des politiques économiques ultralibérales menées depuis plusieurs décennies par l’Etat et l’Union Européenne, en cogestion avec la FNSEA au niveau national et le COPA-COGECA au niveau européen.
La Confédération paysanne souhaite que la colère dans nos campagnes soit enfin entendue et suivie d’effets sur la question du revenu agricole. »
Communiqué complet de la confédération paysanne.
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