Emprisonné depuis 2021, Alexeï Navalny bénéficiait, jusqu’à son décès annoncé vendredi, de l’aura de premier opposant à Vladimir Poutine. Et ce, en dépit de l’intense propagande d’État le présentant comme un ultranationaliste raciste. Retour sur un parcours politique complexe.
François Bonnet et La rédaction de Mediapart
16 février 2024
L’opposant russe et adversaire numéro 1 du Kremlin, Alexeï Navalny, est mort vendredi 16 février dans la prison de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison, ont annoncé les services pénitentiaires (FSIN). « Le 16 février 2024, dans le centre pénitentiaire n° 3, le prisonnier Navalny A.A. s’est senti mal après une promenade et a presque immédiatement perdu connaissance », a indiqué le FSIN de la région arctique de Yamal dans un communiqué, assurant que les secours avaient tenté de le sauver.
« Tous les gestes de réanimation nécessaires ont été pratiqués mais n’ont pas donné de résultat positif. Les médecins urgentistes ont constaté la mort du patient. Les causes de la mort sont en train d’être établies », a-t-il précisé, dans ce communiqué lapidaire.
Le militant âgé de 47 ans purgeait une peine de 19 ans de prison pour « extrémisme » dans une colonie pénitentiaire reculée de l’Arctique, dans des conditions très difficiles. Ses multiples procès avaient été largement dénoncés comme politiques et une manière de le punir pour son opposition à Vladimir Poutine. Le président russe a été informé du décès, selon son porte-parole, Dmitri Peskov.
Lors de diverses audiences à des procès auxquels il participait par vidéo ces derniers mois, ce grand blond au regard bleu perçant apparaissait amaigri et vieilli. Il avait enchaîné les problèmes de santé liés à une grève de la faim et à l’empoisonnement dont il avait été victime en 2020 et auquel il avait miraculeusement survécu.
La prison n’avait pas entamé sa détermination. Au cours des audiences et dans des messages diffusés sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire de ses avocats, il n’avait cessé de conspuer Vladimir Poutine, qualifié de « papi caché dans un bunker », car le président russe n’apparaît que rarement en public. Les dernières images de l’opposant datent de jeudi 15 février, lors d’une énième audience.
Dans son procès pour « extrémisme », il avait fustigé « la guerre la plus stupide et la plus insensée du XXIe siècle », évoquant l’assaut russe contre l’Ukraine. Dans ses messages en ligne, il ironisait sur les brimades que l’administration carcérale lui faisait subir.
Dans un message le 1er février diffusé par son équipe sur les réseaux sociaux, il avait appelé à des manifestations partout en Russie lors de la présidentielle prévue du 15 au 17 mars et qui doit permettre à Vladimir Poutine de se maintenir au pouvoir.
La victoire du président russe semble acquise car les opposants, Alexeï Navalny en tête, ont été emprisonnés ou poussés à l’exil ces dernières années, et la répression s’est encore accrue depuis le début de l’assaut de Moscou en Ukraine, déclenché le 24 février 2022.
Propagande poutinienne et propos xénophobes
En janvier 2021, au moment du retour à Moscou d’Alexeï Navalny et de son arrestation immédiate à la descente de l’avion qui le ramenait de Berlin, le Kremlin avait déployé une intense propagande. Vladimir Poutine l’avait accusé dès décembre 2020 d’être « un agent des services américains », ce qui justifiait sa mise sous surveillance, et de recycler dans ses enquêtes des « matériaux trafiqués par des services étrangers ».
À l’époque, les grands médias d’État, télévisions en tête, n’avaient cessé de consacrer des sujets à un Navalny présenté tour à tour comme un néonazi, fasciste, ultranationaliste, raciste antisémite et xénophobe, appelant à la haine interethnique et fomentant une quasi-guerre civile. Vladimir Poutine, qui promettait en 1999 d’aller « buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes », avait laissé prospérer cette campagne, abondamment relayée sur les réseaux sociaux.
Pour comprendre les propos effectivement odieux, xénophobes et racistes tenus un temps par Alexeï Navalny à la fin des années 2000, il faut retracer l’itinéraire politique de cet avocat de formation. Et il faut le situer dans le paysage très particulier de la Russie, où les catégories politiques de l’Occident se révèlent la plupart du temps inopérantes.
En 2000, à 24 ans, le jeune juriste Navalny s’engage au sein du parti Iabloko, petit parti libéral, démocrate, dirigé par Grigori Iavlinski et dont les positions sont assez semblables à celles des chrétiens-démocrates allemands. Ce parti est alors marginalisé, a perdu toute représentation au Parlement. Son audience se limite à quelques cercles sociaux aisés, urbains, qui plaident pour une démocratie à l’européenne ou à l’américaine.
« Alexeï Navalny n’est pas un théoricien, pas un intellectuel. C’est un vrai politique, pragmatique, il recherche le soutien des gens et croit en son destin », rappelait en février 2021 l’universitaire Cécile Vaissié, spécialiste de la Russie et enseignante à l’université de Rennes. L’homme est aussi un suractif, pressé et ambitieux, et son militantisme bruyant provoque de fortes tensions au sein du parti à Moscou, où il a rapidement pris des responsabilités.
Alexeï Navalny comprend progressivement que ce libéralisme à la mode occidentale est assimilé par la population russe à la catastrophe des années 1990. Il découvre également qu’une partie de cette opposition urbaine et sophistiquée n’a parfois que mépris pour un peuple russe jugé apathique et soumis au tsar. Un mot résume ce peuple-plèbe : vatniki ; c’est une sorte de redneck beauf s’abstenant de toute pensée critique, s’en remettant au « guide » et à la mère patrie…
Or Navalny veut emporter le peuple. À partir de 2006, il commence à parler de nationalisme sur son blog. En 2007, il crée le Mouvement de libération nationale russe, dont l’acronyme russe est justement Narod (« le peuple »), ce qui lui vaut d’être exclu de Iabloko pour « activités nationalistes ». Et Navalny se définit alors comme « national-démocrate ».
L’époque est à disserter sur ce que doit être la nouvelle « idée russe ». Le Kremlin théorise que la démocratie occidentale est une impasse pour la Russie. Poutine encourage la construction d’un nouveau récit national, synthèse baroque entre la religion orthodoxe, l’époque tsariste, Staline et le soviétisme, l’eurasisme et son théoricien Alexandre Douguine. Le ciment est un patriotisme échevelé et la célébration continue de la « Grande Guerre patriotique », la victoire de la Seconde Guerre mondiale.
Mais il existe alors bien d’autres mouvements nationalistes et ultras qui rassemblent une partie de l’opposition et une jeunesse pauvre et contestataire : des néonazis, des skinheads, une extrême droite slave et raciste, des nostalgiques de Staline. Et une force domine cette nébuleuse : celle de l’écrivain Édouard Limonov et de son parti des nationaux-bolcheviks (les natsbol).
Marlène Laruelle, historienne, spécialiste des idéologies nationalistes dans le monde russe, détaille ce bouillonnement dans une remarquable étude publiée en 2014 dans la revue Post-Soviet Affairs. Dans cette marmite nationaliste où cohabitent le pire et le nauséabond, le projet de Navalny va être de « réconcilier le nationalisme, la démocratie et le libéralisme », note Marlène Laruelle.
Cela donne des horreurs, quand Navalny qualifie de « cafards » les Caucasiens, reprend à leur égard l’injure russe classique de « culs noirs » et demande « la déportation » de tous les travailleurs clandestins venus des pays d’Asie centrale anciennement soviétiques. Dans une vidéo de 2007 (voir ci-dessous), Navalny apparaît en tenue de dentiste alors que des images de migrants sont comparées à des caries dentaires. « Je recommande une désinfection complète, dit-il. Tout ce qui se trouve sur notre chemin doit être soigneusement mais résolument éliminé par la déportation. »
Jusqu’en 2013, Alexeï Navalny va également participer chaque 4 novembre à la « Marche russe ». Ce défilé annuel rassemble toutes les mouvances nationalistes les plus extrémistes. Mais pas seulement. L’événement attire aussi des gens excédés, sans repères politiques, ruinés et déclassés par les années 1990, et une jeunesse perdue qui se cherche des idéaux.
Synthèse entre nationalisme, démocratie et libéralisme
C’est ainsi que se justifie Navalny sur son blog, en notant qu’il y a dans ces marches « des gens normaux, de bonne foi, pas seulement des extrémistes, et qu’il faut leur parler ». En 2011, il participe au comité d’organisation de cette marche et d’autres slogans apparaissent : « Pour les droits et libertés des Russes » ; « Pour des élections justes et libres ». La stratégie de Navalny est claire : faire un travail politique dans ces mouvances qui agrègent en cette fin des années 2000 une bonne partie de l’opposition.
De 2007 à 2013, Navalny ne cesse de détailler son projet sur son blog. Natalia Moen-Larsen, chercheuse norvégienne, en a fait une étude exhaustive (à lire ici) qui complète utilement le travail de Marlène Laruelle. « Tout au long de son blog, Navalny construit le nationalisme en opposition à d’autres “idéologies marginales”, selon ses mots, telles que le nationalisme extrémiste, le fascisme et le nazisme, qu’il relie à la violence, à la xénophobie et aux pogroms », note la chercheuse dans son texte daté de 2013.
Navalny veut être le porte-voix d’un « nationalisme normal ». Il lie l’immigration clandestine à la corruption des élites, les travailleurs sans papiers d’Asie centrale constituant une armée d’esclaves pour les grands groupes. Il lance une campagne « Arrêtons de nourrir le Caucase » pour dénoncer la corruption et les régimes dictatoriaux mis en place ou soutenus par le Kremlin. Et il s’en prend à tous ceux qui veulent cacher ces questions sous le tapis.
Dès 2006, il s’explique en ces termes : « Les ultraradicaux sont devenus les principaux visages et les forces motrices du mouvement national en Russie. Nous avons accepté cela. Que pouvons-nous faire ? Pour moi, cette question est claire. Nous devons les combattre et retirer aux fascistes le droit de proclamer des idées nationales. Nous devons leur refuser leur position de leadership dans le mouvement russe. »
Mais cette synthèse entre nationalisme, démocratie et libéralisme échouera. À partir de 2013, après sa campagne électorale pour la mairie de Moscou (seule élection à laquelle il fut autorisé à se présenter), Navalny abandonnera ces questions, se consacrant exclusivement à la dénonciation de la corruption du régime Poutine.
Un homme a été un témoin de premier rang de cette évolution, Zakhar Prilepine. Il est l’un des plus brillants écrivains russes mais aussi un national-bolchevik revendiqué. Soldat dans les deux guerres de Tchétchénie, « fils spirituel » d’Édouard Limonov, se définissant comme d’extrême gauche nationaliste, il est allé combattre en 2014 dans le Donbass ukrainien aux côtés des troupes séparatistes prorusses et s’est depuis rapproché du Kremlin.
Dans un entretien à Mediapart, Prilepine expliquait que Navalny « aurait pu être un grand personnage mais il est clairement devenu un avocat de la bourgeoisie et du grand capital ». Dans un autre entretien, en février 2021, au site russe indépendant Meduza (qui a été classé « organisation indésirable » par le bureau du procureur général russe en janvier 2023), Prilepine détaille ses relations impossibles avec l’avocat au sein d’un éphémère mouvement qu’ils avaient créé, le Mouvement populaire.
« Il faut parler de ce mouvement, explique l’écrivain. On a eu l’illusion qu’il était possible d’unir les ailes gauche et droite. Navalny venait d’être expulsé de Iabloko, ce qui m’était profondément sympathique, j’ai toujours été antilibéral. Il est arrivé au bon moment : marches russes, skinheads. Il devenait une figure de plus en plus importante, les bolcheviks nationaux et les Limonovistes étaient plus gauchistes. J’avais cette idée illusoire qu’il était possible de combiner nos mouvements. J’ai emmené Navalny rencontrer Limonov. Limonov le détestait. En 2014, nos chemins se séparent radicalement. »
Le pillage de la Russie
En décembre 2020, l’économiste Sergueï Gouriev interroge longuement Navalny sur son programme (vidéo sous-titrée en anglais ci-dessous, des extraits en français ici). Les deux hommes se connaissent de longue date. Celui qui a dirigé la prestigieuse école d’économie de Moscou a participé à l’élaboration de son programme pour la campagne électorale de Moscou, en 2013. Menacé par le pouvoir, il a dû ensuite partir en exil, a été chef économiste à la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) et est aujourd’hui professeur à Sciences Po-Paris.
Gouriev interroge Navalny sur ce « nationalisme ethnique » (à 48 min et 50 s dans la vidéo). « Moi qui suis ossète, comment faire pour que je me sente comme un citoyen de première classe dans mon pays ? Quand le mot Rossiyanin [« citoyen de l’État russe »] ne vous plaît pas, vous préférez celui de russkyi [« qui appartient au groupe ethnique russe »]. Est-ce que, en tant qu’Ossète, je dois craindre que quelqu’un comme vous devienne le leader politique de la Russie ? », lui demande Sergueï Gouriev.
Navalny lui répond en mettant en avant « la nécessité de lutter contre toutes les discriminations ». « Je ne vois pas de problème dans le fait qu’une grande partie de la population ne veuille pas s’identifier comme Rossiyanin et préfère son identité de Russkyi. Les Daghestanais, les Russes ethniques et tous les autres groupes participent à la diversité de la société. Laissons chacun être fier publiquement de son appartenance. Pour n’importe quel leader du système politique, il est important de protéger les langues et les écoles nationales. Dans notre pays, il existera toujours une question nationale puisque notre pays est grand et divers », ajoute-t-il.
L’universitaire Cécile Vaissié, qui a suivi de près l’itinéraire de Navalny, et a assisté à plusieurs de ses meetings, l’assurait à Mediapart en avril 2021 : « L’antisémitisme ? Non, jamais, il n’y a rien. Sur les Caucasiens et les immigrés, il y a eu des déclarations inacceptables. Mais ces dernières années, je ne l’ai jamais entendu dire des horreurs. »
C’est que dès le début des années 2010, Alexeï Navalny comprend que sa notoriété ne provient pas de ses diatribes nationalistes, qu’il oublie progressivement, mais de son blog Rospil (« Le pillage de la Russie ») qui devient l’un des plus lus en Russie. Quelques années avant, l’avocat a acheté pour 10 000 dollars d’actions de grands groupes. Il s’invite aux assemblées générales, exige les documents et bilans financiers, se fait même nommer brièvement administrateur de la compagnie Aeroflot avec l’aide d’un homme d’affaires.
Le juriste Navalny, aidé par des informateurs au cœur du système, va dévoiler quelques-uns des plus gros scandales de détournement, d’évasion fiscale, de corruption. L’aéroport de Cheremetievo, Aeroflot, des banques, un gazoduc sibérien : l’argent s’échappe par milliards de dollars vers Malte, la Suisse, Israël, la City de Londres, les îles Caïmans et tous les grands paradis fiscaux de la planète.
On le soupçonne de n’être qu’un pantin dans les mains d’oligarques avides de régler leurs comptes entre eux via le blog Rospil. Navalny évolue encore en mettant la corruption en regard de la misère sociale et en s’en prenant aux grandes figures du pouvoir. En 2011, il crée le FBK, Fonds de lutte contre la corruption, qui se met à publier des enquêtes dévastatrices pour les élites.
Lors des grandes manifestations de 2011 et 2012, il découvre la soudaine popularité du Front de gauche, un parti de gauche radicale ancré dans les luttes sociales. Son leader Sergueï Oudaltsov est devenu à cette occasion l’une des figures de l’opposition et sera d’ailleurs jeté en prison de 2014 à 2017. Navalny, qui a décidé de ratisser les régions russes, parle de plus en plus des bas salaires, de la misère ordinaire, des services publics à l’abandon. C’est le « parti des escrocs et des voleurs », Russie unie, le parti présidentiel, qui ruine le pays et bloque l’avenir de la jeunesse.
Lutte contre la corruption, État de droit et démocratie
Karine Clément, sociologue affiliée au CNRS, a été très investie dans les années 2000 dans les luttes syndicales et citoyennes en Russie. Dans un billet de blog sur Mediapart, en février 2021, elle explique avoir eu d’innombrables désaccords avec Navalny, rencontré à plusieurs reprises. « Mais lors de ses déplacements à la fin des années 2010, il soulevait régulièrement la question des inégalités sociales, des salaires lamentablement bas, de l’état de déliquescence des infrastructures et des services publics, ce qu’il était le seul à faire dans l’opposition libérale », écrit-elle.
Tout cela ne constitue pas encore un programme. À partir de 2015, alors que sa notoriété ne fait que grandir, Navalny martèle trois points : la lutte contre la corruption, l’État de droit, la démocratie par des élections libres. Le reste suivra. Et cela suit, avec des antennes régionales qui se créent de plus en plus nombreuses à partir de collectifs constitués autour de luttes locales (logement, environnement, retraites) et de batailles pour pouvoir se présenter aux élections municipales ou régionales.
Avec le FBK et le quartier général Navalny, une nouvelle génération a rejoint le leader, qui n’a strictement rien à voir avec les milieux nationalistes des années 2000. Ces militants sont généralement jeunes (la vingtaine ou la trentaine), formés et agiles sur les réseaux sociaux, acharnés à demander des comptes à des élites locales cadenassées par Russie unie, avides surtout d’un pays ouvert et démocratique.
« D’abord, Navalny va sur le terrain », expliquait Cécile Vaissié à Mediapart en 2021. « Ensuite, il a su s’entourer de gens compétents, efficaces. Quelqu’un comme l’économiste Sergueï Gouriev en est la preuve. On le décrit comme un homme seul, un Bonaparte décidant de tout, ce qui est faux. Il a au contraire constitué des équipes très autonomes, c’est un mouvement décentralisé. Et très peu de gens l’ont lâché ces dernières années. »
Ses organisations dissoutes, ses réseaux régionaux démantelés et lui-même décédé en prison, que restera-t-il de tout cela ? Courant décembre 2023, l’équipe d’Alexeï Navalny avait placé des panneaux d’affichage dans plusieurs villes du pays, sur lesquels on pouvait lire « Russie » et « Bonne année » avec un code QR. Celui-ci menait à un site web intitulé « La Russie sans Poutine », présentant les différents moyens de faire campagne contre le président en exercice.
À quelques semaines de la présidentielle, trois personnes seulement sont en lice pour concourir face à Vladimir Poutine, toutes trois représentant la traditionnelle opposition de façade, membres des trois partis parlementaires : Leonid Sloutski (parti LDPR), Vladislav Davankov (parti du Nouveau Peuple) et Nikolaï Kharitonov (Parti communiste), qui s’était déjà présenté en 2004. Candidat jugé le plus sérieux, le libéral Boris Nadejdine a vu sa candidature invalidée par la commission électorale le 8 février dernier.
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