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Pierre, Coucou. Il nous faut donner suite, impérativement avant
le 1 er mars, à nos déboires SNCF.
Pas plus que toi je ne peux accepter les 40' de retard annoncées
pas écran en gare de La Brillanne et le constat qui s’en est suivi
d’une SNCF en perdition, capable d’achever les « porteurs de
handicaps » dans l’infect verbiage d’état qui fait « les éloignés
de l’emploi » et stigmatise la pauvreté et la misère de tous les
« éloignés de l’héritage ».
Ce 1er janvier, tu m’avais appelé sur le coup de 19h15 pour te
ramener en gare la plus proche avec ton fauteuil, après la brève
escapade que tu avais réussi à t’offrir ce jour-là, à Forcalquier.
A 20h15. Nous avions péniblement traversé, tous deux, les
voies SNCF pour prendre place dans le train qui devait te
ramener à Marseille.
En Gare de La Brillanne, guichet déserté, pas de personnel. Pas
de toilettes non plus. Le froid et l’effort nous donnant une
irrépressible et non genrée envie de pisser.
Pour un peu de confort et d'hygiène, je t'ai proposé de
t’emmener dans ma vieille caisse en gare de Manosque. Là
encore, pas le moindre agent SNCF visible.
Des toilettes handicapé, mais à 20 centimes d'€. Faut-il être con
valide pour appliquer un tel tarif qui n’ouvre la porte qu'avec
des pièces de 5,10, 20 et 50 centimes d'€. Ni pièces de de 1 ou 2
€, ni billets ni CB, ne sont acceptés, nous contraignant à
l’humiliation de faire la manche pour faire pipi, ou pire encore.
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Le chef de Gare ne s’extirpa de la chaleur de son antre qu'à
l'entrée en gare du Train. Son conducteur ayant cravaché pour
ramener son retard de 40 à 35'. Attendant à l'avant de l'arrêt du
train nous n'avons pu parler à ce chef de gare foulant le quai
d’arrivée au même pas que le dernier wagon du train.
Nous avons réussi, sans son aide, à grimper ensemble dans ce
train avec le fauteuil de l’ami Pierre. Difficilement parce qu'il y
a près de 15 cm entre le quai et le seuil du wagon. En moins
d'une minute Pierre réussit à prendre place sur un siège situé à 2
mètres de la porte d’entrée dans le wagon.
Je me retournais pour rejoindre le quai. La porte s’est refermée
devant moi dans le même temps que se taisait l’unique signal de
fermeture entendu. Le conducteur m'avait vu entrer avec Pierre
et son fauteuil, mais était pressé de grignoter seconde après
seconde pour retrouver au plus vite ses pénates et sa famille.
A côté de nous, une jeune fille et un jeune homme, dans l’autre
sens, n’avaient pas disposé de la poignée de seconde nécessaire
pour grimper dans leur correspondance à destination de
Bourges. Dépités ils s’en retournaient à Aix-En-Provence. Ai
leurs coordonnées. Ils trimbalaient un petit chat roux en cage.
Je n’ai pas activé le signal d’alerte. Convaincu, que forcément
sans billet, la SNCF trouverait moyen, avec ses avocats, de me
crucifier d’amendes pour me faire payer le prix d’un arrêt jugé
intempestif.
A Meyrargues, d’où j’espérais rejoindre en taxi faute d’autre
moyen, ma gare de départ, j’eus un bref échange avec la cheffe
de gare, qui tout en me témoignant sa compassion me
recommanda d’aller jusqu’à Aix-En-Provence.
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J’aurais, a son avis comme à celui du conducteur de train qui
délibéra avec nous, infiniment plus de chances d’y trouver un
taxi.
Ce conducteur, étonné de ne pas me voir ressortir du train après
y avoir fait monter Pierre & son fauteuil, me mentit
effrontément en m’assurant qu’entre sonneries annonciatrices
de redémarrage et fermeture des portes il m’avait donné le
temps de ressortir.
A Aix-En-Provence, je laisse seul Pierre dans le train pour
Marseille Saint Charles, non sans inquiétude devant les
manquements répétés de la SNCF et descendais sur le quai. J’y
trouvais une gare de centre-ville à l'abandon. Totalement. J'ai
filmé.
Une dizaine de personnes descendent, en même temps que moi.
Deux jeunes femmes qui n'ont pu aller dans les toilettes du
train. L'une des deux souffre, comme ma compagne
d'endométriose sévère. Je leur indique où sont les toilettes, sur
la droite du quai principal. Sur la porte, un avis qui n’offre ni
excuse ni solution de proximité : HS.
Pas âme SNCF qui vive dans cette gare. Des caméras
manifestement sans surveillance. Rien ne fonctionne. Machines
à boissons HS. La pendule extérieure bloquée à 1h10,
probablement depuis des mois. Un désastre où ne manque que
les impacts de balles et d’obus.
Dans le désert de cette nuit festive un taxi s'engage, après avoir
déchargé une jeune femme, à venir me prendre dans le ¼
d’heure. Il est chauffeur salarié, se prénomme Kamil (06 49 74
63 49) et ne fait que les nuits. Il est kabyle, on écoutera Idir.
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Son patron doit faire 1500 €/nuit. Courageux chauffeur aux
1700 € net/mois. Travailleur essentiel se couchant tôt.
En un total cumulé de près d’1h30 et en 4 arrêts en gares, je
n’aurai vu, et en moins d’une minute trente, que 2 agents de la
SNCF. A l’avant du train de Pierre, en gare de Meyrargues, un
conducteur et une cheffe de gare.
J’avais sur moi assez de liquide. Retiré le jour même de la
Banque Postale. Je ne laisse plus jamais que quelques €uros sur
mon compte. Cette banque usurpatrice d’une image de service
public pratique le vol en réunion avec l’administration fiscale
grâce à nos élus nationaux corrompus.
Tout ce qui, sur ton compte, y dépasse les 607,75 €, c’est-à-dire
le montant du RSA, peut y être saisi. En ne te laissant plus de
quoi survivre. Mon loyer, pour un meublé est de 500 €, ma
retraite de 940 € net.
Pour récupérer ma voiture, en jour férié et de nuit, il m'en a
coûté 170 € de taxi. Parti de chez moi, à Niozelles à 19h15,
pour accompagner en Gare de La Brillanne l'ami Pierre avec
son fauteuil roulant, je ne suis revenu chez moi qu'à 23 h30.
Chaque fois que je sors des sentiers battus de mon quotidien,
partout je constate la destruction programmée de nos services
publics. Dépecés pour être offerts aux actionnaires de la
concurrence effrénée.
Je déplore la mort de deux ami.e.s cher.e.s par fermeture des
urgences de Manosque et transports délirants en véhicules de
secours, sur Céreste ou Sisteron. Pour finir en évacuations sur
Marseille.
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Evacuations trop tardives pour enrayer les ravages en hématome
extra-dural pour l’une, en défaillance cardiaque pour l’autre.
Simone avait 62 ans, Pierrot 67 ans. Mon tour, toi qui me lis,
peut t’arriver à chaque instant.
Je suis pris d’une colère noire à l’encontre des mensonges du
Président de la Région PACA, de son Vice-président à
Forcalquier, des différents directions de la SNCF du régional au
national, du Ministre des Transports, de celui de la Santé et du
Pdt Macron, l’organisateur en chef de ces massacres visant à
faire taire puis à éliminer les plus faibles d’entre nous.
Il ne me reste plus qu’à envoyer cette lettre aux médias, Canard
Enchaîné, Charlie et réseau sociaux, et quand même au service
réclamation de la SNCF qui n’envisagera jamais qu’un sordide
dédommagement matériel à l’euro près pour que rien ne change.
Les paysans nous ont appris la peur du rapport de force et la
couardise de ce pouvoir, fort exclusivement contre la misère.
J’invite les amis handicapés et leurs soutiens à monter dans les
TGV des JO et d’y actionner les arrêts d’urgence à 10 km de la
capitale. Nous sommes en situation d’urgence et n’avons plus
rien à perdre.
Jean-Maurice. Forcalquier le 12 02 2024.
Hier l'ami Pierre venu en car de Marseille m'a demandé de
le raccompagner en gare de Manosque pour y prendre le
dernier train de retour pour Marseille, à 21h10.
Pas de train, gare fermée, pas de possibilité d'y acheter un billet.
Et un autobus de remplacement, uniquement annoncé via les
réseaux contactables par les modernes téléphones portables.
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L'autobus a été loué à prix d'or, au dernier moment, par la
SNCF auprès de la société Carretour voyage. Daniel, son
chauffeur que désespère la SNCF de toutes les incorrections de
la dernière minute a accepté de me donner son mail (ai pris
photos du bus) conduisait un bus non aménagé pour charger
des personnes "porteuses de handicaps" d'aujourd'hui.
Pierre préfère voyager en train parce qu'ils sont équipés de
toilettes. Daniel a accepté de prendre en charge Pierre. Ils ont
sympathisé. On s'y est mis à plusieurs pour que Pierre puisse
s'installer, notamment avec l'aide d'une Elvire elle aussi en rade
devant la gare et s'en retournant également à Marseille.
Pierre est bien arrivé à la gare St Charles de Marseille, pour y
être contrôlé par des policiers … parce que ne trouvant pas de
toilettes en gare, avec un gilet jaune sur le dos, il était suspect
(d'attentat à la pudeur ?) avec la bouteille plastique dans
laquelle il pissait.
A tout bientôt. Bz, JMo.
Jean4mau@gmail.com Documents SNCF remboursement
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