Ce 8 mars à Digne le rassemblement de la Journée internationale des luttes des femmes a commencé par un geste à haute valeur symbolique : Débaptiser le boulevard Adolphe Thiers et lui donner le nom de Louise Michel, institutrice, militante anarchiste, féministe! Merci à nos sœurs pour cette action de salubrité publique!
Combien d’années encore faudra-t’il que le nom du boucher de la Commune de Paris se perpétue sur les artères de nos villes et villages… Il y a de part le monde une drôle d’odeur réactionnaire ces derniers temps et pas que dans le nom des rues… Comme si la rapacité de l’ultralibéralisme ne pouvait accepter les libertés durement conquises par les femmes. Comme si le triomphe des superprofits devait fatalement s’accompagner d’un ordre moral rétrograde, machiste…
C’est que la liberté des femmes à disposer de leur corps et à maîtriser leurs choix de faire des enfants, ou pas mettrait en péril un patriarcat indissociable du modèle économique dominant. Aux USA, au Brésil, en Pologne ou en Hongrie le droit à l’avortement est désormais contesté, limité, ou même interdit. Pour ce qui est de leurs droits il existe aussi des théocraties qui n’hésitent pas à vouer les femmes à l’enfer: interdiction d’étudier, de montrer ses cheveux ou d’aller librement sans son mari, obligation de porter une robe prison, les filles mineures sont mariées de force, quand au droit à l’avortement… Les femmes iraniennes ou afghane savent ce qu’il en coute de résister… Avec un courage immense elle s’obstinent pourtant à livrer combat!
Même en France et dans les pays développés les femmes sont confrontées aux inégalités de salaires et à une réforme des retraites qui leur vole encore plus qu’aux hommes le droit de vieillir dignement. Et comme si cela ne suffisait pas, tous les 2 jours une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son concubin…
D’ou vient cette violence? Est elle liée à la violence des conditions de vie, je ne me résout pas à penser que ces comportements meurtriers font partie de la nature des hommes. Sur l’esplanade du Cinétoile de Digne, aux côtés des militantes féministes, il y avait des hommes venus se solidariser avec le combat de nos sœurs de lutte. La mémoire de Gisèle Halimi que Macron tente vainement de s’approprier, est toujours présente dans les combats d’aujourd’hui…
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