À Gaza, après plus de cinq mois de guerre, le bilan qui dépasse désormais les 31 000 morts, et il n’y a toujours pas de trêve en vue. Les efforts s’intensifient pour tenter d’acheminer de l’aide alimentaire à la population. En attendant, les bombardements israéliens se poursuivent. À Rafah, où se trouve la majorité de la population gazaouie, on redoute une offensive terrestre israélienne.
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« Jusqu’à maintenant, on n’a rien compris. Les Israéliens disent qu’ils veulent entrer et mener une opération à Rafah. Et donc les réfugiés ou les gens de Rafah doivent aller à l’ouest », raconte-t-elle à Sami Boukhelifa, notre correspondant à Jérusalem.
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Sauf qu’à l’ouest de Rafah, c’est la mer Méditerranée. « Le plus simple, plaide Asma, serait de nous laisser rentrer chez nous dans le centre et le nord de la bande de Gaza ». « S’ils nous permettent de rentrer, alors on rentrera, poursuit-elle. Notre appartement a été endommagé par les combats, mais on réparera les portes et les fenêtres et on se réinstallera dans notre appartement. Mais jusqu’à maintenant, ils interdisent aux gens de retourner à Khan Younès. »
Mais il y a deux jours, Asma a bravé cette interdiction. Elle est retournée chez elle, pour récupérer quelques affaires. Il ne restait presque plus rien. Son appartement a été pillé. « Quand on est arrivés à Khan Younès, j’ai vu mon appartement, ma chambre dans cet état… Je n’ai rien pris. J’ai tout laissé. Ça m’a fait mal au cœur. Il n’y a plus de porte, elle a été détruite. Les voleurs pourront retourner dans l’appartement et prendre le reste des meubles, le réfrigérateur… D’un côté il y a la guerre, de l’autre, les voleurs. Et on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir… »
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