Une gauche unie et ambitieuse de retour.

Une gauche unie et ambitieuse de retour. Droite et extrême droite en pleine confusion. Le macronisme en perdition. Et le reste de l’actualité de la semaine…

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La lettre hebdomadaire
Vendredi 14 Juin 2024
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Enfin le sursaut

Moins de trois semaines pour éviter l’abîme. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays en temps de paix, un parti raciste, antisocial et réactionnaire pourrait accéder au pouvoir, dans une cohabitation de tous les dangers qui défigurerait profondément notre pays.

Lors de la dernière élection présidentielle, Mediapart avait fait l’inventaire des premières mesures qui ne manqueraient pas d’être votées en cas d’accession du RN aux affaires : dans toute leur violence, elles montrent, derrière la longue tentative de « dédiabolisation », le vrai visage de ce parti fondé en 1972 par des néofascistes et d’anciens collabos et membres de la Waffen-SS, celui d’une famille politique antidémocratique dont l’inégalité naturelle, c’est-à-dire le privilège de naissance, est le credo, en rupture totale avec la Constitution, qui pose l’égalité de toutes et tous devant la loi sans distinction d’origine, de condition, de croyance, d’appartenance, de sexe ou de genre.

Nous n’avons cessé de le chroniquer depuis sept ans, mais, maintenant que nous sommes au pied du mur, comment ne pas le marteler : le chef de l’État est l’une des données cardinales du désastre actuel. Lorsqu’il a soutenu, coup sur coup, un projet de loi sur (contre) l’immigration promouvant la préférence nationale et une réforme du droit du sol à Mayotte, Emmanuel Macron a achevé de transformer le macronisme en un lepénisme. À force de reprendre ses formules et ses idées, les digues ont sauté.

Pour faire dérailler ce sinistre scénario, que peuvent les gauches ? tout ! Compte tenu de la stabilité de leurs scores aux derniers scrutins (légèrement supérieurs à 30 % des suffrages exprimés aux européennes de 2024 et 2019 et à la présidentielle de 2022), elles détiennent l’occasion historique d’empêcher le pire d’advenir.

La mobilisation ne se limite pas aux appareils partisans. Elle doit les déborder, sous l’impulsion des syndicats, des associations, des citoyen·nes. Ce combat nous appartient à toutes et tous. Chacun·e à sa place, chacun·e dans son registre. Ce combat est aussi le nôtre, comme journal, engagé depuis ses débuts contre les inégalités, les discriminations et l’injustice sociale.

 
Par La rédaction de Mediapart
Après le score historique du RN aux européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, les forces de gauche et écologistes ont validé une union de principe. Sur Mediapart, la société civile appelle à construire une alternative à l’extrême droite.
Par Lénaïg Bredoux, Carine Fouteau
Dans une configuration politique inédite, l’extrême droite est aux portes du pouvoir en France. Seul un front commun des gauches sociales et écologistes, que les partis ont commencé à esquisser lundi soir, est à même d’écarter la menace du RN aux législatives. Il revient à la société civile de se mobiliser pour s’assurer que les divergences ne prendront pas le dessus.
Par Nejma Brahim, Mathilde Goanec, Mathilde Mathieu, Faïza Zerouala
Dimanche soir, une partie de la France est passée de la sidération à la peur en quelques secondes. Mediapart a recueilli la parole de personnes susceptibles d’être ciblées par une extrême droite au pouvoir, étrangères ou issues de minorités.
Après des élections européennes remportées haut la main, et la dissolution surprise de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le Rassemblement national, emmené par Marine Le Pen et Jordan Bardella, est à une marche du pouvoir. Mediapart a donc décidé, exceptionnellement, de permettre la lecture en accès libre d’une sélection d’articles qui racontent les menaces que l’extrême droite fait peser sur la France.
À gauche, unité et ambition programmatique
Par Mathieu Dejean
Plus resserré que le programme de la Nupes, le « contrat de législature » du Nouveau Front populaire témoigne des efforts faits par toutes les forces politiques pour trouver un subtil équilibre, sans sacrifier la volonté de rompre avec le macronisme.
Par Romaric Godin
Présenté le 14 juin, le programme économique de l’alliance de gauche est classiquement social-démocrate : il met l’accent sur le rôle de l’État, la lutte contre les inégalités et le détricotage des réformes macronistes.
Par Mathias Thépot
Couplé à une taxe anti-exil fiscal, un impôt sur la fortune est possible à l’échelle d’un seul pays comme la France, estime l’économiste Gabriel Zucman. Il n’y a donc pas de fatalité, selon lui, à subir l’exode fiscal des plus riches si l’on veut les taxer davantage.
Par Mathieu Dejean, Fabien Escalona, Donatien Huet
Les états-majors des partis de gauche se sont mis d’accord sur la répartition des 577 circonscriptions. Un accord indispensable pour éviter de perdre certains sièges de l’Assemblée sortante. Et dont les nouveaux équilibres pourraient aider à conquérir des circonscriptions macronistes.
Par Mathieu Dejean
Après d’âpres négociations, les dirigeants des partis de gauche ont conclu un accord définitif et ont rédigé un programme centré sur les cent premiers jours du mandat. Ils se félicitent d’avoir ainsi « déjoué les calculs politiciens » d’Emmanuel Macron.
Par Mathieu Dejean
Trois jours après la dissolution, les réunions et autres AG se multiplient et débordent de nouvelles recrues. Mais dans l’attente des investitures et du programme commun, toujours en négociation, tout le monde avance dans le noir.
Par Fabien Escalona
Les gauches sont en quête d’un nouveau format d’union pour affronter les échéances législatives du 30 juin et du 7 juillet. En dépit de nombreuses différences, l’implication de la société civile sous-tend la référence au Front populaire de 1936, devenue désuète au début du siècle.
Droite-extrême droite : fusion et confusions
 
Par Pauline Graulle, Youmni Kezzouf
Éric Ciotti fait éclater son parti du fait d’un brutal changement de pied stratégique. Mais sur l’immigration ou la sécurité, Les Républicains et le Rassemblement national proposent en réalité beaucoup d’options politiques communes depuis au moins les années Sarkozy.
Par Pauline Graulle
Pendant que le patron du parti était retranché dans son bureau parisien, la direction politique a voté l’exclusion de son président qui a noué un accord électoral avec le RN pour les législatives. Mais le Niçois conteste la sentence et ne compte pas s’arrêter là.
Par Ellen Salvi
La vice-présidente du parti LR, ex-conseillère de Nicolas Sarkozy à l’Élysée et tête pensante de son camp, s’oppose vigoureusement à l’alliance avec l’extrême droite proposée par Éric Ciotti. « Si cette alliance reste la ligne du parti, je vais évidemment le quitter », annonce-t-elle à Mediapart.
Toutes ces heures d’antenne passées à banaliser l’extrême droite n’ont pas été vaines. La victoire éclatante du Rassemblement national aux européennes est aussi celle de CNews et des médias Bolloré. Lundi, Pascal Praud et Cyril Hanouna n’ont pas boudé leur plaisir.
Par Mathilde Mathieu
En bordure du lac du Der, les résultats du RN ont fait un bond inédit aux européennes. Alors que le département est ancré à droite, et la circonscription tenue depuis trois décennies par le centriste Charles de Courson, l’extrême droite peut rêver d’une victoire début juillet.
Par Mickaël Correia
Bastion historique de la droite, cette commune qui compte parmi les villes les plus riches de France a vu Bardella arriver en tête aux européennes. Les fractions supérieures des classes populaires ont aussi voté pour l’extrême droite, au grand désarroi des gauches locales qui sont unies depuis quatre ans.
Quatre militants d’extrême droite ont été condamnés à des peines de six mois avec sursis à sept mois de prison. Ils ont été reconnus coupables d’une agression homophobe commise alors qu’ils célébraient le succès du Rassemblement national aux élections européennes.
Par Fabrice Arfi
Volonté de massacrer des migrants à l’arme lourde et racisme primaire : Mediapart a pris connaissance de la correspondance de l’ancien directeur de la sécurité de la multinationale du ciment, un ancien militaire qui a été candidat du Front national à des élections locales.
Par Youmni Kezzouf
En trois jours, la formation d’extrême droite, minée depuis des mois par des dissensions internes, a achevé de se déchirer sur la question des alliances avec le Rassemblement national. La moitié du bureau politique, dont Marion Maréchal, a été exclue par les fidèles d’Éric Zemmour.
Le macronisme en perdition
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