Malgré les efforts du parti lepéniste pour dissimuler cette évidence, son programme parle pour lui. Explications.
POLITIQUE – « Extrême droite ». Ces deux mots font hurler Marine Le Pen et Jordan Bardella. Et pourtant, oui, le RN reste un parti qui correspond à cette définition. Sans même parler des racines en partie Waffen SS du mouvement le projet du RN est assez clair pour l’affirmer. Voici quelques exemples.
D’abord, la suppression du droit du sol (au bénéfice du droit du sang). En résumé, un enfant né en France de parents étrangers ne sera plus considéré comme français. Jordan Bardella en fait une priorité. Ce principe, devenu un fondement républicain en 1889, est en vigueur depuis le XVIe siècle. Cette suppression du droit du sol, obsession identitaire depuis des décennies, a toujours figuré dans le programme du Front national de Jean-Marie Le Pen.
Cette certaine conception de l’État de droit, on la retrouve aussi dans la remise en cause systématique du Conseil constitutionnel. Et elle ne vise qu’un but, lever les entraves juridiques à l’instauration d’une xénophobie d’État. Ce qui est exactement la matrice d’un mouvement d’extrême droite : une vision organiciste de la société. C’est-à-dire, une nation uniforme perçue comme un être vivant, biologiquement menacée par des corps étrangers.
Cette vision s’adosse à d’autres marqueurs très clairs. La promotion d’un État sécuritaire, dans lequel les policiers bénéficient d’une « présomption de légitime défense » en est un. Le mépris envers les élites et le monde syndical ou encore l’arrêt du financement du planning familial en sont d’autres. Autant de signes qui montrent que Jordan Bardella reste le président d’un parti d’extrême droite. Et que l’application de son projet provoquerait un véritable séisme.
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