Autain, Ruffin, Corbière… Les ex-LFI proposent la création d’un nouveau groupe de gauche à l’Assemblée

(From L) French leftist La France Insoumise (LFI) party members of parliament Francois Ruffin, Alexis Corbiere and Clementine Autain, take part in a march during a rally against anti-Semitism in Strasbourg, eastern France, on November 12, 2023. Tens of thousands are expected to march against anti-Semitism in cities across France amid bickering by political parties over who should take part and a surge in anti-Semitic incidents across France. Tensions have been rising across France, home to large Jewish and Muslim communities, in the wake of the October 7 attack by Palestinian militant group Hamas on Israel, followed by a month of Israeli bombardment of the Gaza Strip. France has recorded nearly 12,250 anti-Semitic acts since the attack. (Photo by PATRICK HERTZOG / AFP)

Mis au ban du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, ces cinq élus ne siégeront pas avec la France insoumise à l’Assemblée.

PATRICK HERTZOG / AFP
Francois Ruffin, Alexis Corbiere et Clémentine Autain, à Strasbourg, le 12 novembre 2023.

POLITIQUE – À l’époque de la Nupes, ils étaient quatre groupes de gauche dans l’hémicycle ; sous la bannière du Nouveau Front populaire, combien seront-ils ? Alors que les élus ont jusqu’au 18 juillet pour se répartir sur les bancs de l’Assemblée, les dissidents de la France insoumise ont proposé ce mardi 9 juillet à leurs alliés de gauche de constituer un nouveau groupe transpartisan, rapportent BFMTV et Libération ce mardi 9 juillet.

L’initiative a été lancée par Clémentine Autain, Danielle Simonnet, Alexis Corbière, Hendrik Davi et François Ruffin. Trois d’entre eux se sont vus refuser l’investiture LFI pour les législatives, au motif de critiques trop récurrentes contre la direction du parti. Les deux autres, Autain et Ruffin, ont pris leurs distances avec le mouvement dans la foulée.

La lettre a été adressée aux ex-présidents des groupes Écologistes et communistes Cyrielle Châtelain et André Chassaigne, figure du groupe communiste.

Un nouveau groupe pour rebattre les cartes ?

Interrogé quelques heures plus tôt par LCP sur la possibilité pour les ex-insoumis de rejoindre le groupe communiste, le député du Puy-de-Dôme n’avait pas fermé la porte à condition que la décision soit prise à l’unanimité par les députés communistes et ultramarins. Mais c’est donc une nouvelle offre qui lui est faîte ce mardi après-midi. Dans sa famille politique, l’idée a déjà un soutien. « J’accueille favorablement cette proposition », explique au HuffPost la députée PCF Elsa Faucillon, proche de Clémentine Autain et connue pour sa fibre « unioniste » à gauche.

La constitution d’un nouveau groupe pourrait-elle rebattre les cartes dans le NFP ? Au soir du second tour, la France insoumise était créditée de 73 à 80 députés, le PS d’une soixantaine, les écologistes d’une trentaine et les communistes menacé de ne pas pouvoir former de groupe, faute d’atteindre les 15 élus nécessaires. Depuis, les tractations sont en cours dans tous les camps, avec un enjeu de taille : la désignation d’un candidat pour Matignon, que la France insoumise souhaite voir issu du groupe le plus représenté.

Ce mode de désignation n’est cependant pas totalement accepté au sein du NFP, où l’idée d’un vote des parlementaires fait aussi son chemin. Mais chaque camp essaie cependant de réunir le plus d’élus possible : « Ça va se jouer à un ou deux sièges. On est en discussion avec un certain nombre d’amis pour voir combien on sera. Il est fort probable, il est possible, que le groupe socialiste soit le premier groupe de la gauche à l’Assemblée nationale », a déclaré Philippe Brun sur LCP ce mardi après-midi. Les socialistes ont quasiment doublé leur nombre d’élus à l’Assemblée par rapport à 2022 et se rapprochent des Insoumis.

Si l’hypothèse de voir ce nouveau groupe écologiste et social devancer la France insoumise et le PS dans l’hémicycle reste mathématiquement peu probable, il pourrait toutefois permettre aux socialistes de doubler leurs camarades mélenchonistes, si l’initiative des « purgés » fait des émules et décroche assez d’élus LFI lassés de la verticalité et des méthodes, parfois rudes, de leur mouvement. Les grandes manœuvres ne font que commencer à gauche.

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