Après la défaite totale pour Macron qu’a été sa dissolution, après les résultats de ce dimanche 7 juillet, la démocratie, c’est quoi ?
La démocratie, c’est le retrait de la loi Macron sur la retraite à 64 ans.
La démocratie, c’est l’abrogation des autres contre-réformes : Assurance-chômage, Immigration, loi dite de transformation de la Fonction publique …
La démocratie, c’est la hausse des salaires, retraites, pensions, minima sociaux, et leur indexation sur le coût de la vie.
La démocratie, c’est la réorientation massive des budgets vers l’école, la santé publique et l’environnement.
La démocratie, c’est l’annulation, à cette rentrée scolaire, du « choc des savoirs » adopté par arrêté ministériel, et l’arrêt immédiat de la maltraitance de la jeunesse : Parcoursup, SNU, uniformes, contre-réforme du lycée professionnel …
La démocratie, tout de suite, c’est la libération des militants indépendantistes kanaks emprisonnés et déportés en France.
La démocratie, tout de suite, c’est la garantie qu’un Darmanin ne va pas à nouveau organiser la violence et la destruction contre le rassemblement contre les méga-bassines de la semaine prochaine.
Beaucoup parlent d’apaisement nécessaire. Certes : la démocratie, en répondant à ces exigences, c’est l’apaisement pour les gens ordinaires.
Pour l’heure, Macron a maintenu Attal premier ministre au motif de la « stabilité du pays ». Le même Attal qui disait : « En janvier, le président m’a nommé. Je vous demande de m’élire. » Nous ne l’avons pas élu, bien au contraire, et il vient de le renommer !
Quant au RN, qui a parfois mis en avant pour tromper les gens telle ou telle « exigence sociale », c’est juste au lendemain du scrutin qui a bridé ses ambitions qu’il forme avec Orban, Mateo Salvini et les ex-nazis flamands une coalition européenne au service de Poutine, le jour même où les missiles russes visent l’hôpital pour enfants cancéreux de K’yiv, en tuant des dizaines, et visent les écoles, les hôpitaux et les églises dans tout le pays.
Le gouvernement Attal est illégitime et doit partir et sa politique avec lui. Il doit être remplacé par un gouvernement qui respecte la démocratie en satisfaisant à ses exigences, en commençant par l’abrogation de la loi Macron sur les retraites.
Les partis ci-devant macroniens (Renaissance, Modem et Horizons) veulent former une « grande coalition » en espérant attirer à eux des secteurs du Nouveau Front Populaire, les enjoignant pour ce faire de rompre avec LFI. De son côté, J.L. Mélenchon appelle, depuis dimanche soir à 20h 02, à former un gouvernement de cohabitation avec Macron pour appliquer « tout le programme et rien que le programme » du NFP.
Ce que la démocratie quant à elle veut, c’est tout de suite un gouvernement qui la respecte, et c’est au NFP, dans l’unité, que s’adresse cette exigence. Un gouvernement qui respecte la démocratie en commençant par abroger la loi Macron contre les retraites rencontrera immédiatement un large soutien, y compris dans cette « ruralité » qui a largement voté RN et que François Ruffin, à juste titre, appelle à ne pas oublier. De plus, ce large soutien ne peut qu’être renforcé par des pratiques démocratiques et publiques au sein du NFP, renvoyant ainsi au passé manœuvres partisanes et combinaziones.
Ce respect se heurtera, nous n’en doutons pas, aux groupes parlementaires non NFP, au RN, à Macron, aux institutions de la V° République. Les éditoriaux sur l’avènement d’un « régime parlementaire » expriment la crise de régime. L’affrontement avec lui passe maintenant par l’exigence d’un gouvernement NFP respectant la démocratie.
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