Contre la division dans le Front Populaire

Nous ne pardonnerons jamais la désunion et pas seulement les francophones de France, bien au-delà. La bureaucratie et les logiques d’appareil du PS ne peuvent cacher le stalinisme mortifère de LFI, pas plus que l’absence de prise de responsabilité des Verts. Plus que jamais le peuple de gauches doit se tenir à distance des partis et renvoyer les logiques partisanes dos à dos.

Pour l’instant, nous assistons, impuissants, au poison du populisme de gauche, aux logiques mortelles de l’hégémonie. Les partis politiques sont des machines électorales à faire élire un.e président.e, elles sont construites et financées en ce sens. Les logiques de la présidentielle de la Ve République sont en train de détruire le Front Populaire.

C’est typiquement ce que Guattari appelait une « crise d’agencement ». Il ne sert à rien de hurler à la traîtrise ou à la compromission, c’est un effet de structure. La situation est complètement bloquée et seul Macron tire son épingle du jeu, césarisme oblige. C’est alors au peuple de gauches de trancher l’affaire. Nous serons toujours là, parce que l’union c’est nous.

La Ve République bourgeoise et gaulliste ne nous donne aucun mandat impératif pour révoquer cette bande de clenches qui nous servent de politiciens. C’est alors à la société civile politique de reprendre la main le 18 juillet autour de mots d’ordre extrêmement clairs et par delà tout clivage partisan : nous voulons un gouvernement de front populaire maintenant !

Il faut refuser une double logique : la petite musique macroniste de diabolisation de LFI (« ni … ni … »), tout comme la réaction symétrique qui consiste à faire du PS le Juda ontologique en dehors de toute conjoncture. Un seul héros, le peuple de gauches.

Martin Vander Elst, Bruxelles.