La participation aux JO d’un volleyeur condamné pour le viol d’une fille de 12 ans suscite une vive polémique
Steven van de Velde représentera les Pays-Bas cet été aux JO de Paris où, associé à son compatriote Matthew Immers, il tentera de décrocher l’or dans la compétition de beach-volley. Sa participation suscite toutefois une vive polémique en raison de sa condamnation pour le viol d’une jeune fille de 12 ans, relate HLN.
Les faits remontent à 2014. Alors âgé de 19 ans, Steven van de Velde fait la connaissance d’une jeune Britannique de 12 ans sur Facebook. L’échange virtuel se concrétise et il décide de se rendre en Angleterre pour la rencontrer en chair et en os, malgré la nature illégale de cette relation. Au Royaume-Uni, non seulement la majorité sexuelle est fixée à 16 ans mais la loi rejette également l’idée d’un consentement possible avant l’âge de 13 ans. Arrêté dès lors pour viol sur mineur, Steven van de Velde est condamné à 4 ans de prison. Il bénéficiera finalement d’une remise en liberté anticipée, après un an de détention.
En 2018, de retour aux Pays-Bas, le beach-volleyeur avait accepté d’évoquer cette affaire dans le cadre d’un entretien accordé à la chaîne publique néerlandaise NOS et exprimé ses profonds remords: “Je ne peux pas revenir en arrière. Je dois donc accepter de porter ce fardeau. C’est la plus grande erreur de ma vie”, avait-il confié, ému. À l’issue de son incarcération, le jeune homme s’était relancé à corps perdu dans le sport. Résultat, dix ans après les faits, le voilà désormais sélectionné pour les JO de Paris et sa participation génère depuis deux semaines un élan d’indignation en ligne.
Une pétition exige sa disqualification
Lancée le 26 juin dernier sur le site change.org, une pétition exige la “disqualification des JO du violeur d’enfant condamné”. Elle a à ce jour réuni plus de 36.000 signatures sur les 50.000 espérées. “Condamné à 4 ans de prison, il n’a purgé qu’une peine de 12 mois, alors qu’une enfant innocente doit vivre le restant de ses jours avec ce traumatisme”, peut-on notamment y lire. “Le sombre passé de van de Velde ne doit pas être balayé sous le tapis et il ne doit certainement pas être considéré comme un symbole de réussite lors d’un événement aussi prestigieux que les Jeux olympiques”, ajoute le descriptif de l’initiative.
Réaction de la fédération néerlandaise
La fédération néerlandaise de volley-ball est consciente de la situation mais ne considère pas légitime de l’exclure de la sélection: “Il a été jugé coupable à l’époque, en vertu de la loi britannique, et il a purgé sa peine”, estime l’ancien volleyeur Michel Everaert, aujourd’hui directeur sportif de la fédération et pionnier du beach-volley aux Pays-Bas.
De nombreuses associations de défense des victimes d’abus sexuels, aux Pays-Bas et à travers le monde, telles que Safe Space Club (Amsterdam), Survivors Trust (Royaume-Uni) et American Center for Safe Sport, ont dénoncé la participation de l’athlète et exprimé leur inquiétude. Le comité olympique (CIO) et le NOC (comité olympique néerlandais) n’ont pas encore réagi officiellement à cette affaire à ce stade.
La paire van de Velde/Immers, 10ᵉ au classement mondial, possède de réelles chances de médaille dans cette discipline.
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