Sénégal : quatre-vingts ans plus tard, la France fait un pas vers la reconnaissance du massacre de Thiaroye

TO GO WITH AFP STORY BY MALICK ROKHY BA A man walks on November 20, 2014 in front of the military cemetery of Thiaroye, outside Dakar, where are buried Senegalese infantrymen killed on December 1, 1944 following a dispute concerning their earnings with the French army. French President is due to visit the cemetery on November 30 on the sidelines of the 15th summit of the International Organisation of French-Speakers. AFP PHOTO/SEYLLOU (Photo by SEYLLOU / AFP)

En 1944, des dizaines de tirailleurs avaient été exécutés par l’armée française près de Dakar. Six d’entre eux viennent d’être reconnus « Morts pour la France » à titre posthume, mais beaucoup reste à faire pour comprendre les circonstances de ce drame.

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« Mort pour la France. » Ces quatre mots lourds de sens, Biram Senghor les attend depuis quatre-vingts ans pour son père, exécuté, comme plusieurs dizaines de tirailleurs, le 1er décembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal, sur ordre de l’armée française. Après des décennies de combat pour leur mémoire, l’homme de 86 ans vient d’apprendre que cette mention honorifique a été octroyée à titre posthume à six d’entre eux, dont M’Bap Senghor, son père.

Cette attribution a été délivrée en toute discrétion le 18 juin, selon un document consulté par Le Monde et rédigé par l’Office national des combattants et des victimes de guerre (un organisme rattaché au ministère français des armées), soit deux jours avant la première rencontre entre le nouveau chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et Emmanuel Macron à Paris.

« C’est l’aboutissement de tant d’efforts contre l’injustice que ma famille a subie », confie Biram Senghor. Après avoir été informé oralement de la nouvelle, il se dit « impatient » de recevoir le document officiel, qui doit lui être envoyé par valise diplomatique. « J’avais 6 ans lorsque j’ai appris dans quelles conditions mon père était mort. Depuis, je cours derrière la France pour obtenir réparation. J’ai été confronté aux silences et à la lâcheté de l’Etat, mais

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