La chute annoncée d’un malfrat, enfin….

lesechos.fr


30 mars 2024

Soutenez Blast, nouveau média indépendant : https://www.blast-info.fr/soutenir Depuis un an et demi, 3 médias indépendants, Reflets, SreetPress et Blast se sont associés pour explorer les quelques 450 000 documents comptables du groupe Altice issus d’une fuite massive de ses données par un groupe de hackers russes. Nous avons publié ensemble une vingtaine d’articles qui mettent notamment en évidence la gestion prédatrice de Patrick Drahi sur les entreprises de son groupe, particulièrement sur SFR.

Cette vidéo retrace 18 mois de travail des journalistes qui ont eu accès à ces documents.

Journaliste : Florence Gaillard

Montage : Émilie Fortun

Son : Baptiste Veilhan

Graphisme : Morgane Sabouret, Diane Lataste

Production : Hicham Tragha

Directeur des programmes : Mathias Enthoven


Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa

Directeur de la publication : Denis Robert


Le LBO, de l’anglais «Leverage Buy-Out », est un terme générique désignant un montage juridico-financier de rachat d’entreprise par effet de levier (« leverage »), c’est-à-dire par recours à un fort endettement bancaire. Le but de l’opération est de permettre aux repreneurs de racheter une société en dépensant un minimum d’argent. Concrètement, le montage se décompose en trois étapes. Quels sont les trois leviers d’une opération de lbo ? Tout d’abord, les repreneurs vont créer une société (dite « holding »), en faisant en sorte d’être majoritaires dans le capital (le reste du capital pouvant être apporté par une banque par exemple). Ensuite, cette holding va se charger d’acquérir la société convoitée (dite « société cible »), en acquérant la majorité de son capital. Elle paye en utilisant le moins possible de ses fonds propres et donc en utilisant surtout l’argent d’un emprunt contracté auprès d’une banque. Cet emprunt est qualifié de « dette senior ». Dans les grosses opérations, le repreneur est en général un fonds de capital-investissement. Dans ce cas, la société holding ne s’endette pas seulement auprès d’une banque, mais également en émettant des obligations qui sont souscrites par le fonds de capital-investissement. Cette source de financement est qualifiée de « dette junior ». En effet, son remboursement se fera après le remboursement de la dette senior et seulement si celui-ci se passe bien. Les charges financières des dettes contractées par la holding seront payées grâce aux remontées de dividendes provenant de la cible. Les repreneurs vont pouvoir acquérir la cible grâce aux ressources même de celle-ci. Au bout de quelques années, la société cible est revendue ou introduite en bourse, ce qui génère souvent de confortables plus-values pour ses actionnaires. Pourquoi recourir au lbo pour financer l’acquisition d’une cible ? L’effet de levier revêt principalement deux aspects : Premièrement, un effet de levier financier, c’est-à-dire l’effet décrit plus haut : l’emprunt de la holding est intégralement payé par le résultat de la cible (ce qui explique que les sociétés cibles choisies soient des entreprises rentables ou potentiellement rentables). Or, le repreneur n’a utilisé qu’un minimum de fonds propres (ceux qui sont nécessaires à la constitution de la holding). Deuxièmement, un effet de levier fiscal : la holding pourra déduire de l’impôt sur les sociétés les intérêts de l’emprunt si elle détient une forte participation dans la société cible. Leveraged buyout en débat Les LBO suscitent des débats, notamment sur leur utilité économique et sociale. Selon les critiques ils profitent de l’abondance de la liquidité, et ils ont tendance à endetter les entreprises et priver l’état du juste impôt. C’est beau l’entourloupe légal!
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