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Banquiers : cessez de financer les fournisseurs d’armes à Israël
Gazal Bakr, une fille palestinienne de Gaza, debout avec des béquilles dans le couloir de l’appartement où elle vit désormais. Une de ses jambes a été amputée. Crédit photo : Samar Abu Elouf.
La Cour Internationale de Justice a confirmé : l’occupation israélienne des territoires palestiniens est illégale.
Dans son avis consultatif, la plus haute instance judiciaire de l’ONU souligne clairement qu’apporter son concours au maintien de cette occupation serait tout aussi illégal. Pourtant, c’est exactement ce que font nos banques et nos fonds de pension lorsqu’ils contribuent à financer les livraisons d’armes à Israël.
Même avec le soutien généreux des gouvernements, les fabricants d’armes occidentaux ne pourraient pas tenir un jour sans l’appui des institutions financières.
Certains investisseurs envisagent sérieusement de revoir leur position. En Norvège, le plus grand fonds de pension privé a rompu ses liens avec Caterpillar en raison de son implication dans l’armée israélienne, et ce avant même l’avis de la Cour. Il est temps que tous les acteurs financiers emboîtent le pas pour couper l’approvisionnement en armes de Netanyahou, et cessent de soutenir l’occupation illégale des territoires palestiniens.
Banques, assureurs et fonds de pension : cessez de financer les entreprises qui fournissent des armes à Israël
Rien qu’en Europe, 20 banques ont injecté pas moins de 36,1 milliards d’euros sous forme de prêts et de garanties aux principaux fournisseurs d’armes à Israël sur la période 2019-2023. Une étude publiée en juin pointe du doigt plusieurs géants bancaires : en tête, la française BNP Paribas avec 4,7 milliards d’euros, suivie du Crédit Agricole, de la Deutsche Bank et de Barclays.
Les fonds de pension et les assureurs sont également cités dans le rapport de l’ONG, ainsi que par les experts des Nations Unies. Si ces institutions continuent de financer les fournisseurs d’armes d’Israël, ils risquent d’être accusés de complicité dans d’éventuels crimes de guerre.
Les grandes banques américaines et canadiennes ne sont pas en reste. La banque new-yorkaise Citigroup s’est illustrée en dirigeant un consortium visant à financer l’achat par Israël d’avions chasseurs F35. La banque a également investi des milliards de dollars supplémentaires auprès des fournisseurs d’armes à Israël. Pourtant, ces institutions ont le pouvoir de se désengager et, ainsi, de contribuer à mettre un terme à cette tragédie.
Certains diront que ces décisions relèvent du gouvernement, et que le rôle des banquiers devrait se limiter à générer des profits. Il est vrai que nos dirigeants politiques portent une lourde responsabilité et pourraient un jour avoir à répondre de leurs actes devant la justice. Néanmoins, les banquiers sont aussi des êtres humains. Sous la pression de l’opinion publique, ils peuvent être amenés à utiliser leur pouvoir pour œuvrer dans le sens du bien commun.
Dites aux banquiers : coupez les ponts avec les fournisseurs d’armes à Israël.
Selon l’UNICEF, plus de 1 000 enfants palestiniens ont été amputés d’une jambe rien qu’entre octobre et novembre 2023. Aujourd’hui, les chiffres seraient plus élevés encore, les bombes israéliennes ayant décimé ce qu’il reste des hôpitaux et des routes de Gaza.
Cette tragédie semble sans fin, et la perspective de réduire l’afflux d’armes vers Israël paraît lointaine. Mais comme l’a dit Nelson Mandela : cela semble toujours impossible jusqu’à ce que ce soit fait.
Dès aujourd’hui, contribuons à mettre la pression sur les banques, les assureurs et les fonds de pension – et faire taire les armes par tous les moyens nécessaires.
Cette pétition fait partie de la campagne Banking On Solidarity.
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