Éditorial du 26 août 2024, 22H – Macron ? Assez !

Par aplutsoc le 26 août 2024

Ce lundi 26 août, à quatre jours de la rentrée scolaire, après s’être entretenu avec Mme Le Pen et MM. Bardella et Ciotti, Macron a pondu un communiqué écartant toute nomination de Lucie Castets et de quelque gouvernement NFP que ce soit, enjoignant le PS, les Écolos et le PCF de proposer des « chemins pour coopérer avec les autres forces politiques » et annonçant de nouvelles consultations à partir de demain avec les chefs des partis et avec des « personnalités », ce qu’a réclamé le MEDEF dans la journée.

Ce coup de force implique que Macron avait reçu l’assurance de Le Pen, Bardella et Ciotti de ne pas censurer, au moins pas tout de suite, un gouvernement non-NFP nommé par lui.

A noter que quelques heures auparavant, Lucie Castets et les 4 principaux partis du NFP avait publiquement écrit à Macron n’accepter de participer à de nouveaux entretiens que « pour travailler sur les modalité » d’une cohabitation une fois Lucie Castets nommée.

LFI annonce vouloir mettre en œuvre l’article 68 de la constitution sur la destitution, ce qui n’a aucune chance d’aboutir à froid et doit attendre l’ouverture de la session parlementaire… début octobre, et propose que « des marches pour le respect de la démocratie aient lieu ».

Il n’est plus question d’attendre : ni une procédure constitutionnelle de la Ve République, ni le calendrier parlementaire préempté par Macron !

Nous disons mille fois oui à la proposition de marches pour la démocratie ! Plus encore, il faut envisager une manifestation nationale vers l’Élysée, pour la démocratie, contre l’annulation des élections par un président illégitime.

Pourquoi Macron agit-il ainsi ? Parce que le NFP est lié par l’engagement d’abroger sa contre-réforme des retraites et de hausser les salaires. Non seulement le NFP a un programme, mais ces deux revendications le dépassent largement : elles ont une majorité bien plus qu’absolue dans le pays !

Dans 4 jours, les réunions de pré-rentrée des enseignants puis la rentrée des collèges et des écoles vont être confrontées au « choc des savoirs » de Macron, Attal … et Chudeau (le candidat ministre RN qui en avait revendiqué la paternité pour son parti !). Il faut en empêcher l’application. Bien que le SNES-FSU n’ait pas pour l’heure appelé à l’action de façon nationale, il vient de confirmer sa revendication d’« abrogation ». La FSU-SNUIPP, la CGT-Educ’action et SUD-Education appellent à la grève dans les écoles le mardi 10 septembre, pour empêcher les « évaluations » programmées ce jour-là, celles-ci ayant pour but de préparer le tri des élèves en collège.

Ce sont là les prémices de ce vers quoi nous allons. Et de larges secteurs de la droite et du centre sont inquiets de la déstabilisation qu’induit Macron : le RN, déjà indispensable à l’interdiction d’un gouvernement NFP, compte les rassembler, pour sauver la V° République.

Seul un gouvernement NFP pourrait hausser les salaires, abroger la réforme des retraites et annuler le « choc des savoirs ». Sophie Binet a annoncé, hier 25, une action nationale pour « fin septembre début octobre »Il est évident que l’action revendicative et l’action démocratique vont se combiner et n’attendront pas fin septembre.

  • Dès vendredi : bloquons le « choc des savoirs ».
  • Que nos syndicats s’unissent pour les retraites, les salaires et les services publics, et donc contre Macron !
  • Ce sont le présidentialisme et la V° République qu’il va falloir destituer : l’assemblée constituante imposée par la mobilisation populaire, la voilà l’issue démocratique !
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