Dans un reportage diffusé le 30 juin, un agent du réseau de bus francilien avait dénoncé ses conditions de travail. La RATP estime que ses propos ont «porté atteinte à l’image et aux valeurs de l’entreprise». Le salarié risque une sanction pouvant aller jusqu’à la révocation.
Engagement syndical
Bien que n’étant pas formellement identifiable, le salarié de la RATP a choisi de se dénoncer afin d’éviter la mise en cause de certains de ses collègues. La direction de la RATP estime qu’il a dans ses propos «porté gravement atteinte à l’image et aux valeurs de l’entreprise». L’entourage de l’agent mis en cause estime qu’on lui fait payer ses prises de position sur le management du corps des contrôleurs et son engagement syndical. Il est militant de la CGT, mais ne possède pas de mandat de représentant des salariés, ainsi que la protection qui y est associée. Elle impose, notamment, une autorisation préalable du ministère du Travail avant un licenciement.
Interrogée par Libération, la direction de la RATP confirme la tenue du conseil de discipline, mais refuse de s’exprimer sur le fond du dossier et sur les griefs retenus à l’encontre du contrôleur. Le conseil de discipline de l’entreprise publique de transports franciliens est composé de trois représentants de la direction et de trois représentants des salariés. Il peut prononcer des sanctions allant jusqu’à l’exclusion en passant par la mise à pied et dispose d’un délai d’un mois pour rendre sa décision.
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