Liban : Benjamin Netanyahu demande à l’ONU d’évacuer « immédiatement » les Casques bleus

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu speaks during the 79th Session of the United Nations General Assembly at the United Nations headquarters in New York City on September 27, 2024. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said at the UN Friday that operations against Hezbollah will continue, dampening hopes of a 21-day truce proposed by France and the United States this week. (Photo by Charly TRIBALLEAU / AFP)
CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Benjamin Netanyahu, ici s’exprimant lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 27 septembre 2024.

PROCHE-ORIENT – La situation est de plus en plus tendue autour des Casques bleus au Liban, pris entre les feux croisés de Tsahal et du Hezbollah. Benjamin Netanyahu a ainsi appelé ce dimanche 13 octobre le secrétaire général de l’ONU à les mettre « à l’abri immédiatement ».

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« Monsieur le secrétaire général, mettez les forces de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban, NDLR) à l’abri. Il faut le faire tout de suite, immédiatement », a déclaré le Premier ministre israélien, lors d’un discours filmé au début du conseil des ministres, interpellant Antonio Guterres en anglais.

C’est la première fois que le chef du gouvernement israélien s’exprime publiquement sur la controverse qui a éclaté après qu’au moins cinq Casques bleus ont été blessés ces derniers jours lors des combats entre les forces israéliennes et le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban.

Dans son discours, Benjamin Netanyahu a souligné que l’armée israélienne avait demandé « à maintes reprises » le retrait de la Finul des zones de combats et s’était heurtée à des « refus répétés »« Votre refus d’évacuer les soldats de la Finul en fait des otages du Hezbollah. Cela les met en danger ainsi que la vie de nos soldats », a-t-il dit.

« Nous regrettons que les soldats de la Finul aient été blessés et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter que cela ne se reproduise. Mais le moyen le plus simple et le plus évident d’y parvenir est tout simplement de les faire sortir de la zone de danger », a-t-il ajouté.

Des chars israéliens entrés « de force » sur une base, selon les Casques bleus

De son côté, le Premier ministre libanais a dénoncé « un nouveau refus (israélien) de se plier au droit international » après l’appel de son homologue israélien. Najib Mikati a dit « condamner la position » de Benjamin Netanyahu « et l’agression israélienne contre la Finul ».

Ce dimanche, la Finul a accusé l’armée israélienne d’avoir bloqué un de ses mouvements, réclamant « des explications » après « des violations choquantes »« Hier (samedi), les soldats de l’armée israélienne ont bloqué un mouvement logistique crucial de la Finul près de Meiss el-Jabal, lui interdisant le passage. Ce mouvement crucial n’a pas pu être mené à bien », a déclaré la Finul.

Par ailleurs, les Casques bleus ont aussi annoncé que deux chars israéliens étaient « entrés de force » ce dimanche dans une de leurs positions à la frontière.

Vendredi, elle avait accusé les troupes israéliennes de tirer « de façon répétée » et « délibérée » sur ses positions. Cinq Casques bleus avaient été blessés en 48 heures, selon la Finul, dont les positions ont subi « beaucoup de dommages », avait indiqué son porte-parole, Andrea Tenenti. L’armée israélienne a dit avoir tiré en direction d’une « menace ».

Le président américain Joe Biden a demandé à Israël de ne plus tirer sur les forces de l’ONU au Liban, alors que son homologue français Emmanuel Macron a jugé « inacceptable » qu’elles soient visées « délibérément par les forces israéliennes ».

Samedi, au moins 40 pays, dont 34 contributeurs à la Finul, ont apporté leur soutien « complet » à la force et exhorté à protéger les Casques bleus. Créée en 1978, la Finul a pour missions de surveiller la situation sécuritaire et de protéger les civils dans la zone entre le Liban et Israël.

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