Israël-Iran : ce que l’on sait des frappes de l’État hébreu en réponse aux missiles iraniens du 1er octobre

Israël menace depuis plusieurs semaines l’ennemi iranien d’une réponse militaire aux 200 missiles tirés début octobre par Téhéran pour venger la mort d’Hassan Nasrallah.

ATTA KENARE / AFP
Si aucun dégât important n’a été constaté à ce stade, la journée débute sous les missiles israéliens dans la capitale iranienne ce samedi 26 octobre.

INTERNATIONAL – Des représailles aux attaques de missiles iraniens du 1er octobre. Près de 25 jours après les frappes menées par Téhéran sur le sol israélien, Israël a répondu ce samedi 26 octobre avec des raids de représailles sur l’Iran. Faisant des « dégâts limités » à ce stade.

Une opération annoncée depuis plusieurs semaines par l’État hébreu, d’ailleurs qualifiée d’opération d’« autodéfense » par Washington. Voici ce que l’on sait ce samedi de l’évolution du conflit entre Téhéran et Tel-Aviv dans la région.

· Des sites militaires iraniens visés

L’armée israélienne a indiqué avoir mené des frappes « précises et ciblées » visant des installations de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens. Une attaque confirmée par l’Iran contre des sites militaires dans la capitale et dans deux autres provinces limitrophes de l’Irak. Et non sur des infrastructures pétrolières comme c’était pressenti.

Un responsable américain cité par The Guardian a décrit les frappes comme étant « étendues »« précises » et contre des cibles militaires. Et donc sans grand risque de faire des dommages civils.

Les premières détonations ont retenti vers 02H15 locales, principalement à l’ouest de Téhéran, selon l’agence de presse officielle Irna. La télévision d’État a ensuite évoqué une série de six détonations dans la nuit. L’AFP confirme ces détonations, accompagnées de traînées lumineuses, d’ailleurs visibles depuis le centre de Téhéran.

Les six premières explosions sont « liées à l’activation du système de défense aérienne contre l’opération du régime sioniste qui a attaqué trois sites en périphérie de Téhéran », a précisé la télévision d’État, en référence à Israël.

· Des « dégâts limités »

Si l’aviation civile iranienne a annoncé la suspension de tous les vols dans son espace jusqu’à nouvel ordre, tout comme l’Irak, l’attaque israélienne a visiblement provoqué des « dégâts limités », selon l’Iran. « Aucun incendie ou explosion » n’a été signalé à la principale raffinerie de Téhéran, a précisé l’agence de presse locale Tasnim.

Dans un communiqué, le porte-parole de l’armée israélienne a toutefois expliqué que ces frappes donnaient à Israël « une plus grande liberté d’action » dans l’espace aérien iranien, désormais vidé de ses appareils comme vous pouvez le voir ci-dessous. Les vols doivent revenir à la normale en début de journée, selon l’AFP.

« Nous vous frapperons à nouveau » en cas d’attaque, avait précédemment mis en garde le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, la puissante armée idéologique chargée de défendre le régime de la République islamique d’Iran.

· Attaques du 1er octobre

Les États-Unis ont été informés par avance par Israël des attaques de samedi contre l’Iran, mais ne sont pas impliqués dans l’opération, a fait savoir un responsable de la défense américaine.

L’opération a été présentée comme « des manœuvres d’autodéfense qui viennent en réponse à l’attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre », selon Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain. Sauf que quelques jours auparavant, le chef de la diplomatie des États-Unis Antony Blinken avait déclaré qu’il était « très important qu’Israël réponde d’une façon qui ne crée pas une plus grande escalade ».

Le 1er octobre dernier, l’Iran avait tiré sur Israël quelque 200 missiles, dont pour la première fois des projectiles de type hypersonique. Téhéran disait alors se venger de frappes israéliennes menées sur le Liban fin septembre. Des frappes qui ont tué un général iranien et le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, à la tête pendant plus de 30 ans du mouvement islamiste pro-Iran.

Les responsables iraniens avaient aussi invoqué une réponse à l’assassinat sur leur territoire, imputé à Israël, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait donc promis une riposte « mortelle, précise et surprenante » à l’attaque iranienne du 1er octobre.

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