Dans un communiqué, la présidence de la communauté autonome de Valence fait savoir que les cours n’auront pas lieu, la semaine prochaine, dans les écoles de 20 municipalités. Les autorités « évaluent les mesures nécessaires pour rétablir le service éducatif dans les plus brefs délais », ajoute la présidence.

Par ailleurs, dans la communauté autonome d’Andalousie, les autorités ont fait savoir que 38 écoles resteraient fermées vendredi, pour l’essentiel dans la municipalité de Cadix.

Les gendarmes espagnols (la Guardia Civil) ont fait savoir sur X qu’ils ont arrêté à ce stade onze personnes dans la région de Valence, suspectées d’avoir commis des vols dans des zones commerciales frappées par les inondations.

Ces arrestations s’ajoutent aux 39 autres, pour le même motif, annoncées par la police nationale, qui ne détaille pas le secteur concerné.

Dans un message sur X, le club de football Real Madrid a annoncé donner un million d’euros « pour aider les victimes » des intempéries et des inondations.

Lors d’un point presse jeudi, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Christophe Lemoine, a fait savoir que « la France exprime sa pleine solidarité envers l’Espagne à la suite de ces inondations, qui sont encore en cours dans le sud du pays ». Il a ajouté que « 250 sapeurs-pompiers sont prêts à partir en cas de demande des autorités espagnoles », et que l’ambassade de Paris à Madrid est « pleinement mobilisée pour venir en aide aux Français présents dans la région ».

Dans un communiqué, une vingtaine d’organisations sociales, civiques ou syndicales de la communauté autonome de Valence appellent à manifester le 9 novembre contre la gestion des intempéries et des inondations, et pour la démission du président de la région, Carlos Mazon.

« Le gouvernement valencien, avec le président Mazon en première ligne et comme principal responsable, a fait preuve d’un grave manque de capacité et d’efficacité pour gérer la crise », écrivent ces organisations, dont la Confédération nationale du travail et l’Intersyndicale valencienne, évoquant « une prévision inefficace et une gestion tardive ».

Dans un message sur X, Carlos Mazon, le président de la communauté autonome de Valence, région la plus durement touchée par les intempéries et les inondations, a dit « solliciter l’incorporation de l’armée (…) pour renforcer les tâches logistiques et de distribution d’aide à la population ».

M. Mazon ajoute que le service militaire d’urgence (UME) lui a fait savoir qu’un premier contingent devrait se mettre au travail vendredi matin.

Dans un message sur X, l’agence météorologique espagnole (Aemet) a souligné que la journée du 30 octobre a été la plus pluvieuse sur Jerez de la Frontera, dans le sud-ouest de l’Espagne, depuis le début des relevés.

Ce jour-là sont tombés près de 115 litres d’eau par mètre carré (ou, dit autrement, 115 millimètres d’eau). Le précédent record datait de 1947 (environ 112 litres par mètre carré).

Bonjour Claudio,

Tout à fait : notre correspondante à Madrid, Sandrine Morel, s’est entretenue avec Antonio Aretxabala, docteur en géologie à l’université de Saragosse et expert en catastrophes naturelles, qui explique le phénomène de « goutte froide » dans cet article :

Le bilan, toujours provisoire, des inondations qui ont ravagé cette semaine le sud et l’est de l’Espagne s’établit désormais à 158 morts.

Selon les derniers chiffres communiqués par les services de secours de la région de Valence, 155 personnes sont mortes dans la zone, la plus durement frappée. Le communiqué ne précise pas le nombre de personnes qui sont encore portées disparues.

Deux autres personnes sont mortes dans la région voisine de Castille-La Manche et une en Andalousie.

Des rues transformées en torrents de boue, des habitants « pris au piège »… Dans le sud-est de l’Espagne, les inondations ont coûté la vie à au moins 95 personnes, dont 92 dans la seule région de Valence, la plus durement frappée depuis le début de la semaine.

Les images des événements sélectionnées par le service photo du Monde :

« Tous les matchs disputés hier [mercredi] dans les compétitions organisées par la [fédération] ont été précédés de minutes de silence respectueuses. Cette situation se répétera pendant le week-end », a fait savoir la Fédération royale espagnole de football dans un communiqué publié ce jeudi. Outre ces hommages, la rencontre de la Liga entre Valence et le Real Madrid, prévue samedi, ainsi que celle opposant Villareal, au nord de Valence, et le Rayo Vallecano, ont été reportées, comme toutes celles organisées dans la région de Valence, qu’elles soient amateurs ou professionnelles.

En Moto GP, l’incertitude plane sur l’organisation du dernier Grand Prix de la saison, du 15 au 17 novembre, à une vingtaine de kilomètres de Valence. Les gérants du circuit Ricardo-Tormo ont déploré des dégâts sur une « bonne partie » des infrastructures d’accès et des parkings, bien que la piste reste dans un état « optimal ».

Les pilotes espagnol Jorge Martin, leader du championnat du monde, et italien Francesco Bagnaia, son dauphin au classement, ont déjà fait part de leur souhait d’organiser l’ultime manche de MotoGP « ailleurs » qu’à Valence. De son côté, le sextuple champion du monde espagnol Marc Marquez a insisté sur le fait que la priorité devait revenir aux personnes qui « ont perdu leurs maisons » plutôt qu’à la remise en état du circuit.

Maribel Arbalat, maire de Paiporta, ville de 25 00 habitants située au sud de Valence, a déclaré que 62 personnes étaient mortes dans la commune à cause des inondations provoquées par les pluies torrentielles, à la télévision publique espagnole. Le précédent bilan qu’elle avait communiqué faisait état de 45 victimes.

Dans leur rue du centre-ville, Vincente Carrion, 35 ans, et Jose Luiz Cambronero, 66 ans, ont compté six morts. Des voisins piégés par la vague qui a déferlé sur la ville de Paiporta, une des communes les plus touchées, avec 45 morts recensés. Au moment de l’inondation, Vincente a couru et nagé pour rejoindre la voiture de sa femme emportée par l’eau, il a brisé une vitre et a réussi à la sortir du véhicule avec sa fille de 6 ans. Ils se sont réfugiés ensuite dans un bâtiment avec une dizaine d’autres personnes.

Jose Luiz, lui, se trouvait au domicile de sa fille, avec ses deux petits-enfants. Ils sont sortis par une fenêtre et ont pu s’échapper du piège alors que la maison était envahie totalement par l’eau. Une de leur voisine, avec un enfant de 6 mois, a été sortie de l’eau avec une corde. Une mère de famille avec un bébé de quelques mois n’a pas eu cette chance. « La femme et la petite sont mortes », pleure une autre voisine. « Le bilan aurait pu être bien pire », relèvent les habitants, tant l’eau est montée brutalement. « Des dizaines de gens ont sauvé des vies partout ici », témoigne Vincente.

Lui est venu secourir des personnes âgées qui s’étaient accrochées à une grille. Il a tenté de faire un massage cardiaque sur une jeune femme de 16 ans, sans parvenir à la ranimer. José Luiz ne retient pas ses larmes en faisant visiter sa maison. « Tout est à refaire. Mais nous sommes vivants. » Le temps des questions politiques viendra plus tard. Un volontaire lui propose une bouteille d’eau et une boîte de conserve. L’urgence est là. « Le futur, je ne préfère pas y penser. »

Selon El Pais, les travaux de réparation des services de télécommunications dans les zones de la région autonome de Valence touchée par les pluies torrentielles ont permis à 120 000 foyers de retrouver leurs moyens de communication.

Mais 30 000 foyers restent encore privés d’Internet et de connexions terrestres en raison de ruptures de câbles et d’un manque d’alimentation électrique, selon les opérateurs.

Dans la ville de Paiporta, la Guardia Civil fouille les maisons et les parkings à la recherche de corps. « On nous a signalé quelqu’un ici », dit l’un des gardes. La recherche pourra prendre du temps, le parking en question étant rempli de débris. Le bilan est loin d’être définitif, disent les sauveteurs, visiblement épuisés après de longues heures d’intervention.

L’eau a dépassé deux mètres de hauteur dans la quasi-totalité de la ville. La vague a été extrêmement soudaine et violente, racontent les témoins. Le travail des pompiers est rendu très difficile par le nombre de véhicules emportés dans les rues et l’impossibilité de circuler en dehors des routes principales. Les autorités tentent difficilement d’organiser la distribution d’eau.

Devant une école, 200 personnes attendaient en fin de matinée pour obtenir un premier ravitaillement. « Pour l’instant, on a reçu des vivres apportés par un particulier, on attend un camion », explique un policier local.

A Cararroja, une commune voisine de la banlieue de Valence, un magasin Aldi a été pillé, ou du moins les habitants sont venus chercher de quoi boire et manger à l’intérieur d’un commerce presque complètement détruit. « Où sont les aides ? », demandent des habitants, très calmes.

Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé ce jeudi les habitants de la région de Valence, dévastée cette semaine par des inondations meurtrières, à « rester chez eux, à ne pas sortir », le risque étant encore présent. « La priorité actuellement est de retrouver les victimes » encore ensevelies sous les décombres « et les disparus », a dit le chef du gouvernement à la presse au terme d’une visite à Valence, dont la région a enregistré le plus grand nombre de victimes (92 sur un total de 95).

M. Sanchez n’a pas précisé le nombre des disparus, mais la presse espagnole les estime à plusieurs dizaines. « Le plus important est que les citoyens soient conscients que [l’épisode de précipitations intenses] n’est pas terminé », a-t-il fait savoir. Pour rappel, une alerte rouge a été prononcée par l’Agence nationale de météorologie (AEMET) concernant la province de Castellon, l’une des trois qui forment la région autonome de Valence. Elle devrait prendre fin à 14 heures.

Depuis mardi, la Guardia Civil, l’équivalent de la gendarmerie, a effectué 3 400 sauvetages dans la province de Valence, une des trois provinces qui composent la région de Valence, selon la principale agence de presse espagnole EFE. « Le nombre de personnes encore isolées est estimé à 300. »

L’épisode météorologique à l’origine des inondations qui a causé la mort d’au moins 95 personnes, dont 92 dans la région de Valence (est de l’Espagne) « n’est pas encore terminé », a déclaré jeudi le roi d’Espagne, Felipe VI. Dans une allocution lors d’une cérémonie à Madrid, le souverain espagnol a souligné que « dans certains cas, il y a toujours des prévisions de risque ».

Il se référait probablement à l’annonce jeudi matin par l’Agence d’Etat de météorologie (Aemet) espagnole d’une « alerte rouge » (risque le plus élevé) pour le nord de la province de Castellon, zone située entre Valence et Tarragone. Une « alerte rouge » signifie des précipitations très importantes et un risque extrême d’inondations.

12:01

Le ministère de l’intérieur espagnol a assuré que la gestion de la planification territoriale de la protection civile avant une urgence est une compétence des communautés autonomes, c’est-à-dire des régions.

Dans le détail, il fait savoir qu’en cas de détection de risques (inondations, séismes, incendies, sécheresse…), les organismes régionaux de protection civile sont alertés et procèdent à une analyse des risques, avant d’activer un plan en conséquence, dont l’emploi du protocole ES-Alert qui avertit la population d’une urgence ou d’une catastrophe imminente, selon la principale agence de presse espagnole EFE.

Un constat partagé par le secrétaire d’Etat à l’environnement, Hugo Moran, qui assure à EFE que « les mécanismes de prédiction et d’analyse ont parfaitement fonctionné, ils ont permis de prévenir plusieurs jours à l’avance ce qui allait se produire. Cependant, ce sont les mécanismes de réponse qui ont suivi qui n’ont pas intégré ces messages d’alerte de manière adéquate ».

Carlos Mazon, président de la Généralité valencienne, estime, lui, que les alertes ont été envoyées « à temps » et « au bon moment », alors que les habitants de la région n’ont reçu que l’alerte sur leur téléphone mardi à 20 heures. Trop tard, selon eux.

Des pelles. Des balais. Dans la banlieue sud de Valence, durement touchée par les inondations dans la nuit du 29 au 30 octobre, les habitants ont commencé jeudi matin les opérations de nettoyage avec des moyens dérisoires face à l’ampleur des dégâts. L’eau a déplacé et broyé des milliers de véhicules, ravagé un nombre incalculable d’habitations, de commerces, emportant des dizaines de victimes. Rien que pour la commune de Paiporta (25 000 habitants), la mairie a dénombré une quarantaine de morts, et les secours cherchent des disparus dans toute la zone. « Une amie m’a appelé pour me dire que l’eau arrivait, je suis sorti dans la rue et j’ai vu des voitures qui étaient poussées par le courant qui venaient vers moi. On a eu le temps de prendre un ordinateur et une guitare et on s’est réfugié dans les étages », témoigne Rebecca Monton, 44 ans.

Au rez-de-chaussée, l’eau a atteint 1,80 mètre de hauteur et tout a été détruit. Dans la rue, les voitures sont empilées, renversées, certaines concassées par la violence des flots. Un peu plus loin, des véhicules ont fracassé l’intérieur des bâtiments. La commune n’a plus d’électricité, ni d’eau potable et demeure difficile d’accès, notamment parce que les ponts ont été emportés ou dégradés.

Des centaines d’habitants errent dans la ville avec des bouteilles pour tenter de récupérer une réserve afin de passer la journée. « Personne n’est venu, pas de policier, pas de pompier, pas d’élus, on est tout seuls », regrette son compagnon, Gonzalo Lorente. Un de leurs amis a été emporté par l’eau. Une de leurs connaissances a disparu après avoir appelé au secours alors qu’elle s’était accrochée à un arbre. « Tout ça peut arriver, on le sait, mais pourquoi ils nous ont prévenus aussi tard ? », demande Rebbeca Monton. La notification de l’alerte sur leur téléphone est arrivée alors qu’ils étaient déjà réfugiés sur le toit de leur maison.

D’après la principale agence de presse espagnole (EFE), Maribel Albalat, maire de Paiporta, commune située dans la banlieue sud de Valence, a confirmé la mort de 45 personnes, dont six personnes âgées en maison de retraite. « Le dernier bilan dont je dispose est de 45 morts, mais je ne l’ai pas mis à jour car je n’ai pas encore pu rencontrer le poste de commandement », a-t-elle déclaré.

Jusqu’à 14 heures, le nord de la province de Castellon, situé entre Valence et Tarragone, est placé en vigilance rouge pour fortes pluies, par l’Agence d’Etat météorologique (Aemet) espagnole. Plus de 180 litres d’eau par mètre carré sont attendus.

Invitée d’une émission, Margarita Robles, ministre de la défense espagnole, a déclaré que « pour l’heure, il n’est pas possible de donner le nombre de disparus ».

Mercredi, les militaires ont secouru plus d’une centaine de personnes et récupéré 24 corps. « Il y a 51 équipes cynophiles pour enlever les débris et voir s’il y a des personnes en vie », a-t-elle expliqué, ajoutant aussi que plus de 300 véhicules, 15 hélicoptères et 18 drones sont déployés. Plus de 1 000 militaires ont été mobilisés.

Bonjour DeMontréal,

Effectivement, le 7 août 1996, une inondation dans le camping de Las Nieves à Biescas, commune située dans les Pyrénées, avait causé la mort de 87 personnes.

Le président de la région de Valence, Carlos Mazon, membre du Parti populaire (PP, opposition de droite), a annoncé ce matin un plan d’aide de 250 millions d’euros, rapporte le quotidien El Pais.

M. Mazon affirme que « l’aide sera très rapide » et « de 6 000 euros par personne » touchée par les conséquences des violentes inondations de mardi. A cette aide s’en ajoutera une autre pour les personnes dépendantes et les personnes âgées. « Une carte de transport gratuite d’un an sera également donnée aux personnes concernées » par les inondations, ajoute le journal. Le représentant de la région a aussi déclaré que les secours continuaient à travailler pour sauver des vies.

Sur X, l’Agence météorologique espagnole, a affirmé que « l’urgence météorologique n’était pas terminée », rappelant que des tempêtes intenses continuent de balayer une partie de l’Espagne et que cela devrait durer dans les prochains jours.

L’Agence météorologique espagnole (Aemet) a placé en vigilance orange les provinces de Tarragone et Castellon et appelle la population à la plus grande prudence.

Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et le chef du Parti populaire (PP), Alberto Nuñez Feijoo, sont attendus ce matin dans la communauté valencienne pour visiter le centre de coordination des urgences et la zone touchée, rapporte le quotidien El Pais.

M. Sanchez doit se rendre à 10 h 30 au centre de coordination opérationnelle intégré de la communauté valencienne avant de s’exprimer devant la presse. Il sera accompagné par d’autres membres du gouvernement, précise le journal.

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a rappelé, sur X, son « entière solidarité avec le gouvernement et le peuple espagnol. Nous sommes prêts à apporter notre soutien par tous les moyens possibles », a-t-il dit.

Bonsoir,

le bilan provisoire dramatique de ces inondations suscite effectivement des interrogations sur un éventuel retard du gouvernement régional à alerter la population afin qu’elle rentre chez elle sans tarder ou évite de sortir à l’approche des pluies.

Comme elle le fait habituellement quand il y a un risque de ce genre, l’Agence nationale de météorologie (Aemet) avait émis dès mardi matin – à 7 h 31, pour être précis – une « alerte rouge » pour la région de Valence dans laquelle la mise en garde était sans équivoque : « Grande prudence ! Le danger est extrême. »

La situation s’est ensuite progressivement dégradée dans le courant de la journée. Pourtant, ce n’est que vers 17 heures que se met en place, à Valence, l’organisme régional chargé de coordonner l’action des organismes de secours en cas d’urgence, le Cecopi (Centre de coordination opérationnelle intégrée). Et le message d’alerte envoyé par le service de Protection civile aux habitants de Valence leur demandant de ne surtout pas sortir de chez eux (« Evitez tout type de déplacement dans la région de Valence ! »), qui émet un son strident, a retenti après 20 heures. Selon le quotidien El Pais, dans le cas de certaines localités parmi les plus dévastées par les eaux, le message a même été envoyé après 21 heures. A cette heure-là, il était déjà trop tard.

Ces quelques heures perdues ont été capitales car des milliers de personnes sont restées sur leur lieu de travail ou sont sorties de chez elles dans l’après-midi, se retrouvant ensuite bloquées sur les routes à la merci des flots en furie. Certaines des victimes ont péri sur la route. D’autres, qui ont eu plus de chance, ont survécu, mais après avoir frôlé la mort.

Ce retard dans la diffusion de l’alerte à la population a-t-il pu influer sur le nombre si élevé de victimes ? Le ministre de la politique territoriale, le socialiste Angel Victor Torres, n’a pas directement répondu à cette question explosive, se contentant de rappeler l’heure de l’alerte de l’Aemet et celle de l’envoi du SMS de la Protection civile.

Le président du gouvernement régional, Carlos Mazon, membre du Parti populaire (PP, opposition de droite), qui est le premier concerné, n’avait pas éclairci ce point mercredi soir, mais il ne fait aucun doute que la question lui sera posée dans les prochains jours.

Le président de la région de Valence, Carlos Mazon, a indiqué mercredi soir que les services d’urgence avaient effectué dans la journée « 200 opérations de sauvetage terrestres et 70 aériennes » avec des hélicoptères, et qu’il ne restait en principe plus de rescapés à récupérer sur les toits ou les toitures.

« Il ne reste plus de centres urbains qui n’ont pas été inspectés » et à mesure que la couverture téléphonique se rétablit « des personnes signalées comme disparues réapparaissent », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Alors que la région de Jerez, à l’est de Cadix, dans le sud-ouest de l’Espagne, a fait l’objet d’une alerte rouge aux intempéries dans l’après-midi, la municipalité de Jerez a fait savoir, sur X, que le niveau d’alerte est retombé à orange.

« La protection civile nous informe que la pré-alerte aux pluies est tombée au niveau orange et le conservera jusqu’à minuit », écrit la municipalité.

La carte mise à jour sur le site Internet de l’agence météorologique espagnole, l’Aemet, évoque elle aussi une alerte orange jusqu’à minuit ce soir, et jaune ensuite.

Dans un message sur X, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a fait savoir qu’il s’était entretenu dans l’après-midi avec Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, ainsi qu’avec Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, sans détailler le contenu de ces échanges.

M. Sanchez dit s’être entretenu également avec d’autres dirigeants, saluant leur « empathie envers le peuple espagnol ». « Notre pays est aujourd’hui plus soutenu que jamais », a-t-il ajouté.

Le bilan provisoire des inondations qui ont dévasté mardi soir et pendant la nuit de mardi à mercredi le sud-est de l’Espagne, qui était jusqu’alors de 73 morts, est passé à 95 morts, a annoncé le ministre de la politique territoriale, Angel Victor Torres.

M. Torres a précisé dans une interview à la télévision nationale TVE qu’il y avait eu 92 morts dans la seule région de Valence, deux dans la région voisine de Castille-La Manche, située entre Madrid et Valence, et une en Andalousie.

Le président de la communauté autonome de l’Andalousie, Juan Manuel Moreno, a annoncé sur X qu’un Britannique âgé de 71 ans est mort après avoir été secouru dans la banlieue de Malaga. « Il souffrait d’hypothermie et est décédé après avoir subi plusieurs arrêts cardio-respiratoires », précise M. Moreno. Ce décès porte à 73 le nombre de morts rapporté jusqu’à présent.

Dans un message sur X, l’opérateur ferroviaire ADIF a fait savoir que, du fait des intempéries et de leurs conséquences, le trafic à grande vitesse entre Valence et Madrid sera « suspendu » jusqu’au dimanche 3 novembre inclus.

La circulation dans le « corridor méditerranéen » entre Valence et Barcelone reste également suspendue, selon l’Adif.

Le président de la communauté autonome d’Andalousie, Juan Manuel Moreno, a fait savoir sur X que le système ES-Alert était activé « pour la première fois », afin que tous les téléphones mobiles situés en zone rouge pour les prévisions météorologiques, en l’occurrence la région située à l’est de Cadix, dans le sud-ouest de l’Espagne, reçoivent un message d’alerte.

« Nous recommandons une extrême prudence, d’éviter les déplacements et de suivre les recommandations du 112 », le numéro d’urgence européen, est-il écrit dans ce message.

Au moins huit pays ont proposé à l’Espagne de faire face aux conséquences des inondations, selon un message du ministère de l’intérieur espagnol sur X. Maroc, Italie, France, Portugal, Turquie, République tchèque, Grèce et Slovénie « ont mis à disposition leurs moyens et leurs ressources », selon Madrid.

Le bilan provisoire des inondations dramatiques qui ont dévasté mardi soir le sud-est de l’Espagne est passé mercredi à 72 morts, dont 70 pour la seule région de Valence, la plus touchée, selon les services de secours.

« A l’heure actuelle, et de manière provisoire, le nombre de morts s’élève à 70 personnes », a annoncé l’organisme qui coordonne les services de secours dans la communauté de Valence, un chiffre auquel il faut ajouter la mort de deux personnes dans la région voisine de Castille-La Manche.

L’Agence de l’Etat de météorologie (Aemet) espagnole a placé en vigilance rouge une partie de la province de Cadix, située à l’est de la ville andalouse, pour fortes pluies jusqu’à ce mercredi soir.

Les inondations, qui ont fait au moins 63 morts, « nous touchent très profondément », a déclaré Emmanuel Macron en marge de sa visite d’Etat au Maroc. Exprimant sa « solidarité », il a dit la « disponibilité (…) des aides en termes de sécurité civile, de secours, et on fera tout ce qui sera jugé utile par les secouristes sur place », a-t-il ajouté.

Le ministre de la politique territoriale, Angel Victor Torres, vient d’annoncer un deuil national de trois jours, qui débutera jeudi 31 octobre, à la suite des inondations qui ont fait au moins 63 morts dans le sud-est de l’Espagne, selon les derniers bilans.

Il ajoute que le premier ministre, Pedro Sanchez, doit se rendre demain dans les zones touchées de la province de Valence.

D’après les données de l’Agence d’Etat de météorologie (Aemet) espagnole, les pluies enregistrées mardi 29 octobre ont atteint plus de 300 litres par mètre carré dans la zone entre Utiel, située à 70 kilomètres à l’ouest de Valence, et Chiva, à une trentaine de kilomètres de Valence.

Dans cette seconde localité, « 491 litres par mètre carré ont été recueillis en seulement huit heures : presque autant que ce qu’il peut pleuvoir en une année entière », selon l’agence.

Bonjour,

Vous avez raison de le soulever, ces pluies torrentielles ont provoqué des inondations dans une grande partie du sud et de l’est de l’Espagne, de Malaga à Valence. Un train à grande vitesse, avec près de 300 personnes à bord, a d’ailleurs déraillé près de Malaga mardi, en raison des intempéries. Il n’y a pas eu de blessé, d’après les autorités ferroviaires.

Les services d’urgence de Castille-La Manche, région située entre Madrid et Valence, ont annoncé la mort d’une femme de 88 ans retrouvée lors des recherches. Le bilan est ainsi porté à au moins 63 morts à cause des inondations.

Sur le pont qui enjambe le Turia entre Valence et Xirivela, Kay, touriste Allemand, traîne ce mercredi matin deux grosses valises à roulettes. Comme de nombreuses personnes, lui et sa femme traversent le fleuve à pied. La police a coupé la route, et la circulation est très difficile sur cette artère de la périphérie de la ville.

Les deux Allemands tentent de rejoindre l’aéroport de Manises pour attraper un vol en direction de Düsseldorf à 15 heures. « On était là pour le semi-marathon et faire de la randonnée, ce ne sont pas huit kilomètres pour rejoindre l’aéroport qui nous effraient », dit Kay, flegmatique. A cet endroit, le Turia coule au fond d’un lit artificiel. Le fleuve, connu pour ses crues soudaines, a été détourné du centre-ville de Valence pendant les années 1960. Habituellement, ce canal de béton est quasi à sec. A présent, il est complètement rempli.

El Pais se fait l’écho d’habitants de Valence en quête d’eau potable et de papier toilette dans les supermarchés. « On croisait des gens qui transportaient autant de bidons [d’eau] qu’ils le pouvaient », raconte Nuria Guaita, une habitante de Valence, citée par le média espagnol.

Le département de l’environnement de la Généralité valencienne, l’institution du gouvernement autonome de la communauté valencienne, a émis un avertissement selon lequel il n’y a pas de risque de contamination de l’eau.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé sur X ses pensées dirigées « vers les victimes, leurs familles et les secouristes ». « Nous avons activé notre système satellite Copernicus pour aider à coordonner les équipes de secours, et nous avons déjà proposé d’activer notre mécanisme de protection civile, a précisé M^me von der Leyen à Bruxelles, qui a jugé la situation « dramatique ». Elle a conclu son message en espagnol par ces mots : « L’Europe est prête pour aider. »

Le centre de coordination des urgences du gouvernement de la communauté valencienne vient d’annoncer que le bilan provisoire passait de 51 à 62 morts. « Le processus d’enquête et d’identification des victimes se poursuit », dit l’instance.

Selon le distributeur d’électricité du groupe Iberdrola, i-DE, cité par des médias espagnols dont El Pais, environ 155 000 foyers sont privés d’électricité dans la région de Valence. Cinq cents personnes sont mobilisées « pour procéder à la réparation des installations affectées dès que l’accès est possible ».

Dans une brève allocution télévisée, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a demandé aux habitants touchés par les fortes pluies de rester vigilants. « Nous ne pouvons pas considérer que cet épisode dévastateur est terminé. (…) Nous ne vous laisserons pas seuls », a-t-il fait savoir.

En automne, la région de Valence et la côte méditerranéenne espagnole subissent régulièrement le phénomène météorologique de la gota fria (la « goutte froide »), une dépression isolée en haute altitude qui provoque des pluies soudaines et extrêmement violentes, parfois pendant plusieurs jours.

La situation météorologique qui a provoqué ces pluies brutales est marquée par la conjonction de plusieurs facteurs. D’une part, cette dépression isolée à des niveaux élevés de l’atmosphère, qui se trouvait lundi sur le golfe de Cadix. « Cette situation favorise l’instabilité de l’atmosphère sur la péninsule et les îles Baléares, mais en plus une tempête se forme dans la zone sud de la péninsule, ce qui favorise l’arrivée des vents d’est sur la côte méditerranéenne », détaille Ruben Del Campo, porte-parole de l’Agence d’Etat de météorologie (Aemet) espagnole, cité par El Pais. Ces vents « parcourent de grandes distances au-dessus d’une mer Méditerranée plus chaude que la normale pour cette période de l’année, ce qui fait que ces vents arrivent très chargés d’humidité sur la côte méditerranéenne ».

« L’interaction de cette dépression avec ces vents très humides entraîne la formation d’orages avec des averses très fortes, persistantes et même torrentielles dans la zone méditerranéenne », poursuit l’expert. Ces phénomènes – appelés en Espagne depresion aislada en niveles altos (DANA), « dépression isolée à des niveaux élevés » – sont particulièrement compliqués à prévoir, selon l’agence météorologique.

Les scientifiques avertissent que les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les tempêtes, sont à la fois de plus en plus fréquents, de plus en plus longs et de plus en plus intenses en raison du changement climatique.

Avec au moins 51 morts, selon les autorités espagnoles, le nombre de victimes de ces inondations est le plus lourd en Espagne depuis août 1996.

« La situation est terrible », a déclaré la ministre de la défense espagnole, Margarita Robles. « La situation est dantesque (…) Je n’avais jamais vu cela », a décrit sur la télévision publique TVE Consuelo Tarazona, la maire de Horno de Alcedo, commune de la banlieue de Valence. La montée des eaux a été « monstrueuse », « nous avons été inondés tout d’un coup, sans pouvoir prévenir les voisins ».

Au moins 51 personnes ont péri dans des inondations qui ont dévasté mardi le sud-est de l’Espagne, selon un bilan provisoire des secours. La région est pratiquement coupée du reste du pays, en raison de l’état des infrastructures, certains villages demeurent inaccessibles aux services de secours.

Bonjour,

Bienvenue dans ce live consacré aux inondations dévastatrices causées par la dépression qui touche le sud-est de l’Espagne.