Election présidentielle américaine : Kamala Harris invitée surprise et hilare dans «Saturday Night Live»
A deux jours du scrutin aux Etats-Unis, et alors que les sondages restent très serrés, la candidate démocrate a fait une apparition surprise, brève et très rigolote dans l’émission culte de NBC.
Kamala Harris à côté de la comédienne Maya Rudolph sur le plateau de «Saturday Night Live» à New York, samedi 2 novembre. (Kevin Lamarque/REUTERS)
L’alerte a été donnée en milieu d’après-midi. L’avion Air Force Two dans lequel voyageait la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre avait changé de route. Les spécialistes du suivi des trajectoires des avions étaient catégoriques : Kamala Harris, en provenance de la Caroline du Nord, ne se dirigeait plus vers le Michigan comme prévu, où elle doit faire campagne ce dimanche 3 novembre, mais bien vers New York City. Pourquoi ? Le secret avait été bien gardé et la réponse est tombée quelques heures plus tard. La candidate démocrate a fait une apparition surprise, et très joyeuse, dans l’émission culte sur NBC, Saturday Night Live.
La scène, au début de l’émission, montrait une loge équipée d’un miroir, dans laquelle l’actrice Maya Rudolph, grimée en Kamala Harris, semblait se préparer à un meeting de campagne en Pennsylvanie, pour un dernier push avant le scrutin, qui s’annonce très serré, de mardi. La comédienne, qui a entamé sa carrière dans cette émission, a repris le collier depuis l’été dernier, après la nomination de Kamala Harris comme candidate démocrate à la place de Joe Biden. Elle imite de manière assez spectaculaire la vice-présidente. Vêtue d’un élégant tailleur smoking noir, dont le revers de veste est orné d’une petite broche dorée, le cou ceint d’un collier de perles, la comédienne s’assoit devant le miroir en disant : «Mon Dieu, si seulement je pouvais parler à quelqu’un qui a été à ma place – vous savez, une femme noire et indienne, candidate à la présidence, venant de préférence de Bay Area [la baie de San Francisco en Californie, d’où est originaire Kamala Harris, ndlr].»
Alors qu’elle se plante devant le miroir, son reflet apparaît… Et c’est la véritable Kamala Harris, en personne, habillée exactement comme elle, un large sourire aux lèvres. «C’est sympa de te voir Kamala», dit-elle à son sosie, «je voulais juste te rappeler que c’est bon, tu gères. Tu gères parce que tu peux faire quelque chose que ton opposant ne peut pas faire : tu peux ouvrir des portes.» La vice-présidente faisait allusion aux images montrant l’ancien président Donald Trump avoir des difficultés à ouvrir la porte d’un camion-poubelle lors d’un événement de campagne la semaine dernière.
Dévier les meetings classiques
Les deux femmes, hilares, échangent ensuite une série de jeux de mots autour du prénom de la candidate démocrate. «Maintenant Kamala, prends ma paume-ala», lance Maya Rudolph à Kamala Harris. «Le peuple américain veut en finir avec le chaos, et mettre fin au drama-la», lui répond cette dernière. La comédienne termine en clamant qu’elle «va voter pour nous». Et Kamala Harris lui demande si elle est enregistrée comme électrice en Pennsylvanie, un des sept swing states où pourrait bien se jouer le résultat de l’élection. Malheureusement, Maya Rudolph ne vote pas dans cet Etat.
L’émission, qui en est à sa 50e saison et reste très suivie, a multiplié ces dernières semaines les parodies des différents protagonistes de la campagne, avec donc Maya Rudolph pour imiter Kamala Harris, mais aussi Andy Samberg pour son mari Doug Emhoff. James Austin Johnson incarne Donald Trump alors que Dana Carvey parodie Joe Biden. A peine son apparition terminée, qu’elle a qualifiée de «fun», Kamala Harris est repartie en campagne.
Alors que la campagne touche à sa fin et que les deux candidats sont au coude-à-coude, avec des sondages si serrés que rien ne permet de deviner le résultat final, ceux-ci tentent depuis quelques jours de dévier un peu des meetings traditionnels de campagne pour essayer de mobiliser des électeurs moins engagés. Ce sont ces potentiels électeurs, indécis, indifférents ou paresseux, qui pourraient faire la différence. Kamala Harris est ainsi récemment apparue dans des podcasts comme Call Her Daddy, qui attire une large audience de jeunes femmes, et dans All the Smoke, présenté par deux anciens joueurs de basket professionnel, Matt Barnes et Stephen Jackson, qui captive de nombreux auditeurs de la communauté afro-américaine, une section d’électeurs qui semble s’être, en partie, détournée de son vote traditionnellement démocrate. Elle est aussi apparue dans l’émission The View, sur ABC, où l’audience est largement féminine.
Kamala Harris vise ainsi une tranche des électeurs, les femmes, qui pourrait effectivement faire basculer le scrutin. Dans ces dernières heures cruciales, elle tente de capitaliser sur un rejet de plus en plus palpable de Donald Trump par les femmes. Au cours de sa campagne, celui-ci a multiplié les attaques machistes et vulgaires, comme vendredi 1er novembre lors d’un meeting de campagne dans le Wisconsin, où, frustré par un micro défectueux, il a imité longuement une fellation avec son micro.
https://twitter.com/RpsAgainstTrump/status/1852693845542129948?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1852693845542129948%7Ctwgr%5Eafd34be3b8f2f3c97f8ccdfe7eb927b492a10043%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Finternational%2Famerique%2Felection-presidentielle-americaine-kamala-harris-invitee-surprise-et-hilare-dans-saturday-night-live-20241103_2QDAGDIXCBHMBNCYVAHJ5PIDHE%2F
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