En direct, guerre au Proche-Orient : limogé par Benyamin Nétanyahou, le ministre de la défense, Yoav Gallant, rappelle qu’Israël doit assurer le retour des otages
Yoav Gallant dit avoir été écarté en raison d’un désaccord sur trois points avec le premier ministre : sa position ferme sur la conscription universelle, l’engagement de restituer les otages et la nécessité d’une commission d’enquête d’Etat sur l’échec du 7-Octobre.
Le ministre israélien de la défense limogé était un « partenaire important », déclare Washington
Les Etats-Unis ont salué mardi le ministre de la défense israélien Yoav Gallant limogé par son premier ministre Benjamin Netanyahu, le qualifiant de « partenaire important ». « Le ministre Gallant a été un partenaire important sur tous les sujets liés à la défense d’Israël. En tant que partenaires proches, nous continuerons à travailler en collaboration avec le prochain ministre de la Défense israélien », a déclaré un porte-parole du département d’Etat, rapporte l’Agence France-Presse.
Qui est Yoav Gallant, ancien ministre de la défense ?
- Né le 8 novembre 1958 à Jaffa, près de Tel-Aviv, ce fils de juifs polonais rescapés de la Shoah a fait une longue carrière dans l’armée. Général en 2002, il devient l’attaché militaire du premier ministre Ariel Sharon.
- Officier dans les commandos de marine de la « Shayetet-13 » (Flottille-13), il avait participé à une opération au Liban en 1978 contre le mouvement palestinien Fatah, durant laquelle de nombreux combattants palestiniens avaient été tués. De 1982 à 1984, il fait une pause pour devenir bûcheron en Alaska.
- Commandant de la division militaire contrôlant la bande de Gaza à la fin des années 1990, il a notamment dirigé le retrait unilatéral de l’armée et l’évacuation des colons du territoire palestinien à l’été 2005.
- Il a aussi commandé l’opération « Plomb durci » dans la bande de Gaza fin 2008-début 2009, qui avait causé la mort de 1 440 Palestiniens et treize Israéliens, et qui avait valu à Israël d’être accusé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU de possibles « crimes de guerre ».
- Nommé chef d’état-major en 2010, M. Gallant avait finalement été écarté de ce poste à la suite d’allégations par la presse d’appropriation illégale de terrains. L’affaire avait été classée. Après l’armée, il a brièvement dirigé une société de forage appartenant au magnat franco-israélien Beny Steinmetz, avant de se lancer en politique.
- Député du parti Koulanou (centre droit) en 2015 puis ministre du logement, il a rejoint le Likoud (droite) en 2019, devenant ministre de l’immigration, puis de l’éducation, dans les gouvernements de M. Nétanyahou.
- Depuis le mois de mai, M. Gallant fait l’objet d’une demande de mandat d’arrêt du procureur de la Cour pénale internationale, tout comme le premier ministre israélien.
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Yoav Gallant explique les raisons de son limogeage et rappelle qu’Israël doit assurer le retour des otages
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé avoir limogé son ministre de la défense, Yoav Gallant, dans la soirée. Ce dernier a pris la parole un peu plus tard, réagissant à cette décision, d’après Haaretz. Il dit avoir été écarté en raison d’un désaccord sur trois points : sa position ferme sur la conscription universelle, l’engagement du retour des otages et la nécessité d’une commission d’enquête d’Etat sur l’échec du 7-Octobre. Il a ajouté qu’Israël devait assurer le rapatriement des otages tant qu’ils sont encore en vie, admettant que cela implique des « compromis ».
Josep Borrell : « La situation à Gaza et dans les territoires occupés se détériore d’heure en heure »
Sur X, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, insiste sur des conditions « entraînant des souffrances insupportables pour les civils. Personne ne semble pouvoir ou vouloir y mettre un terme ». Il ajoute être particulièrement inquiet pour le sort des trois derniers hôpitaux encore en activité dans le nord de la bande de Gaza qui sont « pris pour cible avec une intensité rarement vue dans une guerre moderne », rapporte-t-il.
Au Liban, 15 morts dans un bombardement israélien sur une localité au sud de Beyrouth
Au moins quinze personnes ont été tuées dans une frappe israélienne visant un immeuble d’habitation de la localité côtière de Barja, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, a déclaré mardi le ministère de la santé. « Le raid de l’ennemi israélien sur Barja a fait, dans un premier temps, 15 morts », a écrit le ministère, ajoutant que les opérations de déblayage et de secours étaient en cours.
Des flammes se dégageaient en soirée du bâtiment ciblé, selon le correspondant de l’Agence France-Presse sur place. Plusieurs familles du secteur ont fui dans la panique. Il s’agit du deuxième bombardement israélien mardi contre cette région située en dehors des fiefs du Hezbollah pro-iranien, contre qui Israël est entré en guerre le 23 septembre.
Plus tôt, une frappe ciblant également un immeuble résidentiel dans la localité de Jiyeh, près de Barja, a fait un mort, selon le ministère.
Benyamin Nétanyahou « a bien fait » de limoger Yoav Gallant, estime le ministre d’extrême droite Ben Gvir
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « a bien fait » de limoger son ministre de la défense, Yoav Gallant, a affirmé mardi le ministre de la sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, membre du parti d’extrême droite Otzma Yehudit. Avec M. Gallant aux commandes de l’armée, « la victoire absolue ne peut être atteinte », a estimé le ministre dans un message sur Telegram.
« Nous travaillerons ensemble pour atteindre les objectifs de la guerre », assure Israel Katz après sa nomination
Le nouveau ministre de la défense a remercié, dans un tweet, Benyamin Nétanyahou « pour la confiance qu’il [lui] a accordée ». « Nous travaillerons ensemble pour amener le système de sécurité à la victoire contre nos ennemis et pour atteindre les objectifs de la guerre : le retour de toutes les personnes enlevées comme mission la plus importante, la destruction du Hamas à Gaza, la défaite du Hezbollah au Liban, l’endiguement de l’agression iranienne et le retour des habitants du Nord et du Sud dans leurs foyers en toute sécurité », poursuit Israel Katz.
Ce qu’il faut retenir mardi 5 novembre en fin de journée
- Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé avoir limogé le ministre de la défense, Yoav Gallant. L’actuel ministre des affaires étrangères, Israel Katz, est nommé à sa place. Gideon Saar, ministre jusqu’ici sans portefeuille, devient ministre des affaires étrangères.
- Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi soir à Tel-Aviv pour dénoncer le limogeage du ministre de la défense. Les manifestants, ainsi que la principale association des proches d’otages, le Forum des familles, demandent au gouvernement israélien de trouver un accord avec le Hamas pour libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza.
- Une frappe israélienne a visé mardi la localité syrienne de Qoussair près de la frontière avec le Liban, a annoncé l’agence officielle syrienne SANA. Pour sa part, l’armée israélienne, qui admet rarement ses frappes en Syrie, a affirmé dans un communiqué que son « armée de l’air a[vait] mené une frappe contre des installations de stockage d’armes utilisées par le Hezbollah à Qoussair ».
- Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, a mené mardi des frappes sur différentes régions du Liban et a visé des dépôts d’armes de la formation pro-iranienne en Syrie. Une frappe a ciblé un immeuble résidentiel dans la localité côtière de Jiyeh, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, faisant un mort et une vingtaine de blessés, selon le ministère de la santé libanais.
- Sept Palestiniens ont été tués mardi lors d’opérations de l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, selon des sources officielles palestiniennes.
Le nouveau ministre de la défense israélien doit donner la priorité à un accord, selon la principale association des proches d’otages
Les familles des otages israéliens enlevés le 7 octobre 2023 et retenus à Gaza ont exprimé mardi leur « profonde inquiétude » après le limogeage du ministre de la défense Yoav Gallant, appelant son successeur à « donner la priorité » à un accord de libération de leurs proches.
« Le changement soudain » à la tête de la défense « pourrait affecter le sort » de la centaine d’otages encore retenus, a annoncé dans un communiqué le Forum des familles, principale association des proches d’otages. « Nous attendons du nouveau ministre Israel Katz qu’il travaille étroitement avec les médiateurs et la communauté internationale pour parvenir à la libération immédiate de tous les otages », a ajouté le Forum.
Des centaines de manifestants à Tel-Aviv pour protester contre le limogeage de Yoav Gallant
Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi soir à Tel-Aviv pour dénoncer le limogeage du ministre de la défense, Yoav Gallant. Les manifestants, munis de drapeaux israéliens et de tambours, ont bloqué la grande avenue de Tel-Aviv et allumé des feux sur les voies à l’annonce du limogeage de M. Gallant, pour exiger que le gouvernement israélien trouve un accord avec le Hamas pour libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza.
Quand Gideon Saar quittait le Likoud en dénonçant le « culte de la personnalité » de Nétanyahou
C’était en décembre 2020. Le principal rival de Benyamin Nétanyahou au Likoud, Gideon Saar, claquait la porte en critiquant une formation vouée au « culte de la personnalité » de son dirigeant. M. Saar promettait alors de défaire son ancien mentor dans les urnes en ces termes : « Je ne peux plus soutenir un gouvernement dirigé par Nétanyahou (…) Israël a besoin d’unité et de stabilité, et Nétanyahou ne peut lui apporter ni l’une ni l’autre. »
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Gideon Saar, ministre jusqu’ici sans portefeuille, devient ministre des affaires étrangères
Gideon Saar, ancien ministre et rival de M. Nétanyahou, remplace Israel Katz, nommé à la défense après le limogeage de Yoav Gallant. M. Saar était entré au gouvernement en septembre, permettant au premier ministre d’élargir sa majorité de coalition de droite près d’un an après le début de la guerre à Gaza.
Entre Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant, des divergences profondes sur la guerre à Gaza et au Liban
Depuis des mois, les désaccords entre le premier ministre de l’Etat hébreu et son ministre s’étalaient au grand jour sur la conduite de la guerre à Gaza et au Liban. Les différends portaient, avant tout, sur la façon de mener la guerre dans l’enclave palestinienne et sur l’ouverture rapide d’un front contre le Hezbollah libanais, une option défendue par Yoav Gallant, mais à laquelle s’était refusé Benyamin Nétanyahou.
En septembre, les tensions entre Yoav Gallant et le premier ministre étaient devenues telles que ce dernier avait pris la décision de se séparer de son ministre et de le remplacer par Gideon Saar, un rival susceptible de renforcer la coalition fragile de M. Nétanyahou. Mais l’accélération des événements au Liban avait finalement justifié le maintien du ministre à son poste. Face à la transformation du « front nord » en guerre ouverte, il était apparu impossible de remercier un ministre de la défense aussi proche de ses généraux et de l’appareil militaire.
En Israël, les guerres sans fin de Yoav Gallant, ministre de la défense
Lecture : 6 min.
Benyamin Nétanyahou limoge le ministre de la défense, Yoav Gallant
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé avoir limogé le ministre de la défense, Yoav Gallant. L’actuel ministre des affaires étrangères, Israel Katz, est nommé à sa place.
« En pleine guerre, la confiance est plus que jamais requise entre le premier ministre et son ministre de la défense » mais, « ces derniers mois, cette confiance s’est érodée », a affirmé M. Nétanyahou dans une lettre adressée à M. Gallant, ajoutant « avoir choisi de nommer le ministre Israel Katz pour le remplacer ». Yoav Gallant a répondu sur X que « la sécurité de l’Etat d’Israël a été et restera la mission de [sa] vie ».
Israël démolit plusieurs maisons palestiniennes à Jérusalem-Est
Des ouvriers municipaux ont démoli mardi sept maisons appartenant à des Palestiniens dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est occupée par Israël, ont révélé des habitants et la municipalité, après qu’un tribunal israélien a jugé leur construction illégale. « Ce matin, la municipalité, avec une escorte de police israélienne, a commencé son opération contre les constructions illégales dans le quartier d’Al-Bustan à Silwan », a annoncé la mairie de Jérusalem, sous contrôle israélien, dans un communiqué.
Le militant Fakhri Abou Diab, l’un des Palestiniens touché par ces destructions, a confirmé qu’« au moins sept maisons ont été démolies ». « Ils ont démoli ma maison, que j’avais rénovée après qu’elle a été détruite une première fois plus tôt cette année, ainsi que celle de mon fils, la maison familiale de Haitham Ayed et quatre maisons appartenant à la famille Al-Rouwaidi », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse (AFP). Selon lui, environ « 40 personnes, dont des enfants, sont ainsi laissées sans abri ».
Un photographe de l’Agence France-Presse a vu au moins quatre bulldozers opérer sur les sites concernés, sous la surveillance étroite de la police israélienne. La mairie de Jérusalem a mis en avant les décisions de justice demandant la destruction des bâtiments, en raison des lois de zonage qui les rendent illégaux. L’ONG anticolonisation israélienne Ir Amim a aussi fait valoir que le véritable objectif des démolitions était de relier les zones où se trouvent des colons israéliens dans les quartiers palestiniens, à Jérusalem-Ouest. La démolition, « encouragée par le gouvernement de droite », devrait affecter au total « 115 maisons, abritant environ 1 500 résidents » dans le quartier, a affirmé l’ONG dans un communiqué.
Frappes israéliennes en Cisjordanie : le bilan monte à sept morts, selon plusieurs sources officielles palestiniennes
Sept Palestiniens ont été tués mardi lors d’opérations de l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, selon des sources officielles palestiniennes.
Deux Palestiniens ont été tués dans la localité de Tammun, dans la région de Tubas, a précisé le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza. Deux Palestiniens ont aussi été tués dans une attaque de drone israélienne dans la localité de Qabatiya, au sud de Jénine, selon le gouverneur de Jénine, Kamal Abou Al-Rob.
Plus tard dans la journée, trois Palestiniens ont été tués dans la même localité de Qabatiya dans une « autre agression des forces de l’occupation », selon le ministère.
La Croix-Rouge lance un appel de fonds de 106 millions d’euros pour le Liban
La Croix-Rouge a lancé mardi un appel de fonds de 100 millions de francs suisses (106 millions d’euros) pour soutenir environ 600 000 personnes touchées par le conflit au Liban, où les besoins sont « immenses ». Ces fonds permettront de leur apporter « une aide immédiate et à long terme » et de soutenir aussi les services ambulanciers de la Croix-Rouge libanaise, a détaillé la Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) dans un communiqué. « Les besoins humanitaires au Liban augmentent de jour en jour », a déclaré le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain, dans le communiqué publié à l’issue de sa visite à Beyrouth.
Au lendemain de l’attaque du 7-Octobre en Israël, qui a déclenché l’an dernier la guerre à Gaza, et en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, qui a dégénéré en guerre ouverte en septembre. Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans le sud du Liban pour permettre le retour de 60 000 habitants du nord de son territoire, déplacés par des tirs de roquettes incessants depuis le début de la guerre à Gaza. L’escalade des hostilités a entraîné des destructions et des déplacements massifs au Liban.
« Nous constatons un besoin énorme de produits de base pour aider les centaines de milliers de personnes qui ont fui de chez elles. Nombre d’entre elles sont maintenant hébergées par des membres de leur famille ou vivent dans des abris temporaires, comme des écoles », a expliqué Lotte Ruppert, responsable des opérations de la FICR à Beyrouth, dans le communiqué. « Retourner chez eux n’est pas envisageable pour le moment, car les zones de conflit sont toujours très dangereuses. De plus, nous sommes inquiets pour la sécurité de tous les personnels de santé », a-t-elle relevé.
Une ambassadrice palestinienne nommée pour la première fois en Irlande
Dublin a approuvé mardi pour la première fois la nomination d’une ambassadrice palestinienne en Irlande, après avoir reconnu l’Etat de Palestine au printemps. Selon des sources gouvernementales, Jilan Wahba Abdalmajid, une diplomate actuellement cheffe de la mission de Palestine en Irlande, va occuper ce nouveau poste.
Fin mai, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège ont officiellement reconnu l’Etat « souverain et indépendant » de Palestine dans le but d’avancer, selon eux, vers la paix au Proche-Orient. Une semaine plus tard, la Slovénie a elle aussi franchi le pas.
Depuis le 29 septembre, des relations diplomatiques ont formellement été établies entre l’Irlande et la Palestine. Quelques semaines plus tard, le 17 octobre, le gouvernement palestinien de Mohammad Mustafa a officiellement notifié à Dublin son intention de faire évoluer sa représentation diplomatique en Irlande d’une mission à une ambassade.
Ce changement permettra au personnel de bénéficier de toute la gamme des privilèges et immunités applicables, en vertu de la convention de Vienne de 1961 qui garantit la protection des diplomates.
Frappe israélienne sur une localité syrienne proche de la frontière libanaise, selon l’agence officielle syrienne SANA
Une semaine après des frappes meurtrières dans la même région, une frappe israélienne a visé mardi la localité syrienne de Qoussair, située près de la frontière avec le Liban et où le Hezbollah libanais est présent, a annoncé l’agence officielle syrienne SANA. « Une agression israélienne a visé la zone industrielle à Qoussair, dans la région de Homs », a affirmé SANA. Aucune information n’a été communiquée dans l’immédiat sur d’éventuelles victimes.
Pour sa part, l’armée israélienne, qui admet rarement ses frappes en Syrie, a indiqué dans un communiqué que son « armée de l’air a mené une frappe contre des installations de stockage d’armes utilisées par le Hezbollah à Qoussair ».
Frappes israéliennes en Cisjordanie : le bilan monte à quatre morts, selon plusieurs sources officielles palestiniennes
Le bilan des frappes aériennes israéliennes dans le nord de la Cisjordanie est passé à quatre morts, selon plusieurs sources officielles palestiniennes. Deux personnes ont été tuées dans la localité de Tammun, a rapporté à l’Agence France France-Presse Ahmed Assad, gouverneur de Tubas dont la juridiction inclut Tammum.
Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, qui a confirmé la mort de deux hommes tués par l’armée israélienne, a affirmé que l’autre corps, « dont l’identité n’est à ce stade pas connue », était retenu par l’armée israélienne.
Au sud de Jénine, deux autres Palestiniens ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne sur la ville de Qabatiya, selon le gouverneur de Jénine, Kamal Abou Al-Rob. Ce dernier a précisé que les deux hommes étaient âgés de 40 et 38 ans et qu’ils étaient de la même famille.
L’armée israélienne a dit vérifier les informations concernant Tammun, mais elle n’a pas fait de commentaire sur l’opération de Qabatiya.
Un raid israélien a visé un immeuble d’habitation dans une localité au sud de Beyrout, selon l’Agence nationale de l’information libanaise
Un raid a visé mardi un immeuble d’habitation dans la localité côtière de Jiyeh, à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale libanaise, a rapporté l’agence officielle libanaise NNA, alors qu’Israël est en guerre ouverte contre le Hezbollah depuis plus d’un mois. Un correspondant de l’Agence France-Presse a rapporté avoir vu une épaisse fumée s’élever depuis le centre de la localité, à l’endroit de la frappe. Le raid a fait un mort et une vingtaine de blessés, selon le ministère de la santé libanais.
L’armée israélienne annonce avoir détruit des infrastructures terroristes souterraines du Hezbollah dans le sud du Liban
Les soldats israéliens « ont détruit des dizaines de structures militaires et de sites de rassemblement appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah, éliminé des terroristes avec le guidage des avions de l’armée de l’air israélienne et localisé de nombreuses armes et infrastructures terroristes », a affirmé l’armée sur Telegram. Ces structures ont été « détruites » et les armes « confisquées », poursuit l’armée.
Plus d’une centaine de patients devraient être évacués de Gaza, selon l’OMS
Plus d’une centaine de malades et blessés devraient pouvoir être évacués mercredi de la bande de Gaza, a fait savoir l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estime toutefois que 12 000 à 14 000 patients devraient être évacués.
« Demain, nous prévoyons d’être partenaires d’une importante évacuation sanitaire, de plus de 100 patients », a déclaré le docteur Rik Peeperkorn, responsable de l’OMS dans les territoires palestiniens, depuis Gaza. « J’espère que cela va avoir lieu », a-t-il dit, précisant que 113 personnes devraient être concernées. Ces patients « seront rassemblés ce soir à l’hôpital européen de Gaza » et certains de leurs proches feront le voyage avec eux, a-t-il détaillé.
Ils pourront quitter la bande de Gaza mercredi via le point de passage israélien de Kerem Shalom, avant de s’envoler vers les Emirats arabes unis et, pour une petite partie d’entre eux, vers la Roumanie. « Il s’agit de mesures ad hoc, alors que ce que nous demandons depuis longtemps, c’est de pouvoir procéder à des évacuations médicales de façon durable et mieux organisée », a relevé le Dr Peeperkorn. La moitié d’entre eux sont blessés, l’autre moitié étant des malades.
Dans un abri de l’UNRWA, au Liban : « La destruction, la mort violente et les menaces planent depuis toujours sur nos vies »
Alors que l’agence onusienne accueille dans ses bâtiments les déplacés du Liban sud et de la banlieue de Beyrouth, la violence de la guerre à Gaza, où des installations de l’UNRWA transformées en abri ont été ciblées ou ont subi des dommages collatéraux, est dans tous les esprits. Un reportage à lire ici.
395ᵉ jour de la guerre | Le point sur la situation mardi 5 novembre, à 14 heures
- Une frappe aérienne israélienne a tué au moins 29 personnes dans le nord de Gaza, selon des responsables palestiniens.
- Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue pendant sa visite au Pakistan, que Téhéran répondrait à la frappe israélienne de manière « mesurée ».
- La Résistance islamique en Irak, coalition de groupes armés pro-iraniens, a revendiqué dans un communiqué une attaque de drone menée mardi dans le sud d’Israël.
- Des responsables palestiniens affirment que les forces israéliennes ont tué trois personnes en Cisjordanie. L’armée israélienne a annoncé avoir lancé une frappe aérienne contre une cellule de militants près de Jénine. Aucune déclaration n’a été faite dans l’immédiat sur ces tirs.
- Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, se rendra mercredi en Israël et dans les territoires palestiniens pour appeler à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Deux journalistes israélien et palestinien récompensés par le prix du courage journalistique à Paris
Le journaliste israélien Yuval Abraham et le journaliste palestinien Basel Adra ont été récompensés pour leurs travaux portant sur la colonisation israélienne en Cisjordanie par le Prix Anna Politkovskaïa – Arman Soldin du courage journalistique, a annoncé mardi le ministère des affaires étrangères français.
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Cisjordanie : la chronique d’un village détruit par les Israéliens projetée aux habitants
Yuval Abraham et Basel Adra, trentenaires, sont les réalisateurs de No Other Land, un documentaire collectif palestino-israélien sur la colonisation dans la région de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie. Le film documente l’avancée de la colonisation, la destruction d’habitations et d’écoles des villages palestiniens et les expulsions d’habitants.
Ce prix a été nommé en honneur de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, qui enquêtait sur la corruption et la guerre en Tchétchénie et a été tuée en 2006 à Moscou, et du journaliste franco-bosnien de l’Agence France-Presse Arman Soldin, tué en 2023 en Ukraine, probablement par des tirs russes.
Dans son communiqué, le Quai d’Orsay réaffirme « l’engagement sans faille » de la France « en faveur de la liberté de la presse et l’exercice sans entrave du journalisme partout dans le monde ». Paris « continue de dénoncer les conditions dangereuses dans lesquelles tant de journalistes exercent leur profession mais aussi les détentions arbitraires dont ils sont parfois victimes », ajoute-t-il, rappelant que, selon l’Unesco, tous les quatre jours en moyenne, un journaliste est tué dans l’exercice de ses fonctions.
Rien que dans la bande de Gaza, plus de 130 journalistes ont été tués depuis le 7 octobre et le début de la guerre, selon le comité de protection des journalistes. « La protection des journalistes est essentielle pour garantir l’accès à une information libre, indépendante, pluraliste et fiable, pierre angulaire de la vitalité démocratique », ajoute le communiqué.
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Au 395ᵉ jour de la guerre à Gaza, le ministère de la santé du Hamas donne un nouveau bilan de 43 391 morts dans le territoire palestinien
Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé, mardi, un nouveau bilan de 43 391 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a trois cent quatre-vingt-quinze jours.
Au moins 17 personnes ont été tuées ces dernières vingt-quatre heures, a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que 102 347 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Les forces israéliennes tuent 3 personnes en Cisjordanie, selon le Hamas
Des responsables palestiniens affirment que les forces israéliennes ont tué trois personnes en Cisjordanie, rapporte mardi l’Associated Press.
Deux personnes ont été tuées dans une frappe aérienne mardi matin près de la ville de Jénine (📍), dans le nord du pays, foyer de violences israélo-palestiniennes ces dernières années. Une troisième personne a été abattue dans le village de Tamoun, également dans le nord de la Cisjordanie (📍), selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a annoncé avoir lancé une frappe aérienne contre une cellule de militants près de Jénine. Aucune déclaration n’a été faite dans l’immédiat sur ces tirs.
Qu’est-ce que l’« axe de la résistance » promu par l’Iran face à Israël et aux Etats-Unis ?
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« Nous répondrons, c’est certain, à l’agression israélienne, en temps voulu et de la façon adéquate », annonce le chef de la diplomatie iranienne en visite au Pakistan
« Contrairement à Israël, la République islamique d’Iran ne cherche pas l’escalade mais nous nous réservons notre droit inaliénable à la légitime défense », a déclaré Abbas Araghtchi lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue pakistanais, Ishaq Dar, à Islamabad.
« Nous répondrons, c’est certain, à l’agression israélienne, en temps voulu et de la façon adéquate, de manière très mesurée et bien calculée », a-t-il poursuivi.
M. Dar, dont le pays, unique puissance nucléaire musulmane, ne reconnaît pas Israël a, de son côté, dit « condamner l’agression militaire israélienne sans limite au Moyen-Orient et ses actes génocidaires contre des civils ».
Le ministre des affaires étrangères iranien se rend au Pakistan pour discuter de la situation au Moyen-Orient
Le ministre des affaires étrangères iranien est arrivé cette nuit dans la capitale pakistanaise pour une visite officielle de deux jours afin de discuter notamment des tensions au Moyen-Orient, rapporte l’Associated Press.
Abbas Araghtchi a été reçu par des responsables pakistanais peu après minuit, lorsque son avion a atterri à l’aéroport d’Islamabad. Il rencontrera le premier ministre, Shehbaz Sharif, le vice-premier ministre, Ishaq Dar, et d’autres responsables du ministère des affaires étrangères.
Cette visite intervient alors que l’Iran est en proie à une escalade de tensions avec Israël. Les responsables iraniens menacent de plus en plus de lancer une nouvelle frappe contre Israël après l’attaque du 26 octobre contre la République islamique, qui a visé des bases militaires et d’autres sites, et a tué au moins cinq personnes. Le Pakistan avait alors dénoncé les frappes israéliennes.
Des groupes pro-iraniens revendiquent une attaque de drone sur le sud d’Israël
La Résistance islamique en Irak, coalition de groupes armés pro-iraniens, a revendiqué dans un communiqué une attaque de drone menée mardi dans le sud d’Israël.
Les combattants de la Résistance islamique en Irak ont annoncé avoir mené une « attaque de drone sur une cible vitale dans le sud » d’Israël, assurant qu’il s’agissait de la sixième attaque du genre pour la seule journée de mardi. « Et la résistance islamique confirme la poursuite de ses opérations de destruction des bastions ennemis à un rythme croissant », poursuit le communiqué.
Sans identifier l’origine du tir, l’armée israélienne avait déclaré plus tôt avoir intercepté un drone dans la région de la mer Morte.
« La France a vocation à porter des messages et c’est pourquoi j’irai demain soir en Israël et dans les territoires palestiniens », annonce le chef de la diplomatie française
Jean-Noël Barrot se rendra mercredi en Israël et dans les territoires palestiniens pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. « La France a vocation à porter des messages et c’est pourquoi j’irai demain soir en Israël et dans les territoires palestiniens pour y rencontrer les autorités, les acteurs humanitaires, pour porter la voix de la France dans cette région où la guerre a déjà beaucoup trop duré », a déclaré le chef de la diplomatie française ce matin sur France 2.
Outre le cessez-le-feu, le chef de la diplomatie française veut insister sur « le respect du droit international ». « Les violations du droit international humanitaire sont inacceptables et doivent cesser », a-t-il souligné, alors qu’Israël est accusé de nombreuses violations du droit humanitaire dans sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
M. Barrot s’était déjà rendu en Israël à l’occasion du premier anniversaire du 7-Octobre. « Le dialogue n’a jamais été rompu », a-t-il insisté.
Au moins 29 personnes tuées par des frappes aériennes israéliennes à Gaza
Au moins 29 personnes ont été tuées tôt mardi lors de frappes aériennes israéliennes sur des tentes abritant des personnes déplacées dans plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment à Beit Lahya, à Deir Al-Balah et dans la ville d’Al-Zawayda, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFa.
Selon WAFa, 20 personnes ont été tuées lors d’une frappe aérienne sur une maison à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza. L’agence de presse palestinienne rapporte également que deux autres personnes ont été tuées lorsqu’une tente à Deir Al-Balah, située dans le centre de la bande de Gaza, a été touchée, et quatre personnes ont été tuées et d’autres blessées lors d’une attaque similaire sur une tente à Al-Zawayda.
L’armée israélienne dit avoir intercepté un drone en provenance de l’est
L’armée israélienne a déclaré avoir intercepté mardi un drone en provenance de l’est, sans autre précision de son origine. Il a été détruit au-dessus du sud d’Israël, dans la région de la mer Morte. « Une cible aérienne suspecte qui a traversé du Liban vers le territoire israélien a été interceptée avec succès par l’IAF [l’armée de l’air israélienne] », a ajouté l’armée sur Telegram.
Le Hamas accuse Israël de bombarder un hôpital du nord de la bande de Gaza
Selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne « continue violemment à bombarder et détruire l’hôpital » Kamal-Adwan, dont elle vise « toutes les parties ». Il s’agit du seul hôpital encore en fonction dans le nord de la bande de Gaza. Le directeur de l’établissement, situé à Beit Lahya, Houssam Abou Safia, a décrit une situation « catastrophique » après des frappes sans avertissement préalable.
« Le troisième étage de l’établissement aurait été à nouveau touché, blessant six enfants », a déclaré dans la nuit de lundi à mardi sur X, le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Ce qu’il faut retenir mardi 5 novembre, à 5 heures
- Dans un communiqué vidéo, le Hamas a déclaré s’être réuni au Caire avec le Fatah. « Une réunion a été organisée avec les frères du mouvement Fatah à l’invitation de l’Egypte pour discuter des diverses questions nationales notamment de la guerre à Gaza », a affirmé un haut responsable du mouvement, Oussama Hamdane.
- Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a déploré lundi que le Hamas ait à nouveau rejeté une trêve temporaire dans la bande de Gaza. Lors d’un appel téléphonique avec le ministre des affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, M. Blinken « a noté que le Hamas avait une fois de plus refusé de libérer ne serait-ce qu’un nombre limité d’otages afin d’obtenir un cessez-le-feu et des secours pour la population de Gaza ».
- Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a fait état de bombardements israéliens sur l’hôpital Kamal-Adwan, le seul établissement encore en fonction dans le nord de la bande de l’enclave. L’armée israélienne a dit vérifier ces informations. Elle avait auparavant annoncé « opérer contre l’infrastructure et les agents terroristes dans le nord et le centre » du territoire palestinien.
- Israël a informé officiellement l’ONU de l’interdiction des activités de l’UNRWA, considéré comme la « colonne vertébrale » de l’aide aux réfugiés dans les territoires palestiniens. Israël a de nouveau accusé « des employés de l’organisation d’avoir participé au massacre du 7-Octobre ».
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