L’antifascisme n’est pas un crime, sauf dans une Europe fasciste !
La semaine dernière, la police français a arrêté, sur demande de la Hongrie de Victor Orban, Gino, un militant antifasciste albanais résidant en Italie depuis plus de 20 ans. Il a été transféré à la prison de Fresnes en vertu d’un mandat d’arrêt européen.
La Hongrie lui reproche d’avoir participé à une contre manifestation lors de la « Journée d’honneur » de février 2023 à Budapest, un rassemblement annuel de l’extrême droite.
Cette arrestation s’inscrit dans un contexte plus large de répression ciblée contre les militants antifascistes à l’échelle européenne. Gino est accusé d’avoir participé à des affrontements contre des militants d’extrême droite. Mais dans un pays où le racisme est encouragé, il est assez préoccupant d’imaginer qu’un antifasciste soit livré aux autorités hongroises. Or le gouvernement français semble tout à fait disposé à aller sur ce terrain très dangereux.
Des inquiétudes croissantes entourent le traitement des militants extradés vers la Hongrie, où les conditions de détention sont jugées inhumaines, et où les procès équitables ne sont pas garantis. Plusieurs figures politiques dénoncent ces pratiques et appellent à stopper les extraditions vers un pays où l’État de droit est fragilisé.
Car Gino n’est pas le premier militant à subir l’arbitraire du régime hongrois.Ce fut notamment le cas de l’italienne Ilaria Salis, désormais eurodéputé, qui a passé plus d’un an en prison avant son procès, qui l’a assigné à résidence avec bracelet électronique. Là encore, on lui reproche d’avoir participé à un rassemblement antifasciste contre les journées d’honneur de l’extrême droite hongroise. Grâce à sa récente élection en tant qu’eurodéputé, Illaria a pu faire jouer de son immunité et n’est donc plus assignée à résidence. Mais quid des autres militants ?
Enfin, la décision de la France d’arrêter et potentiellement d’extrader Gino vers la Hongrie participe à une dynamique inquiétante : celle de criminaliser les luttes antifascistes tout en fermant les yeux sur les violences de l’extrême droite. Cette situation révèle un double standard qui favorise des systèmes judiciaires autoritaires et de plus en plus racistes, tout en mettant en danger les droits fondamentaux à travers l’Europe.
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