Dingoville (Forcalquier) ce 17 novembre 2024, 6ème anniversaire de la « conquête »
du no man’s land des ronds-points de France par les Gilets-Jaunes.
Les 36.000 ronds-points de France, la moitié des 72.000 que comptait l’ensemble de la planète en 2018, ont financé, des décennies durant & dans l’opacité de l’entre-soi, les patrons du BTP, de nombreux élus à titre personnel, la totalité des partis politiques ainsi que toutes les responsables des enseignes de la grande distribution.
Les historiens y trouveront un jour, en partie, l’origine du discrédit qui lamina l’audience des politiques de tous bords, créant ainsi les conditions de l’avènement d’un président venu de nulle part ailleurs en 2017.
C’est sur ces ronds-points, que les esclaves de la motorisation individuelle enfilèrent les gilets de détresse pour tenter d’obliger leurs représentants élus à les voir d’abord, à les écouter ensuite, à agir enfin pour rétablir un minimum d’équité.
Pourl’occasion, ici, dans les Basses-Alpes, je pense à Hubert Blond de Reillanne & à son sensible « Instants d’humanité » paru le 17 novembre 2019. Publié par L’Edition à façon, il revient sur les manifestations et actions des gilets jaunes dans le
- Si Hubert a écrit les textes, c’est Sandy Rousson qui les a illustrés de superbes clichés. Le livre fut réalisé à compte d’auteur, les bénéfices de sa vente remis aux associations d’aide aux « Gilets Jaunes » blessés ou emprisonnés. Hubert avait publié en 2015 un remarquable « Parcours poétique du berger Albert » et Sandy a reçu le prix du public des Nuits Photographiques de Pierrevert.
Ils publient des instants d’humanité… en jaune et en gilet !
Qu’il me soit permis ici de rendre justice & hommage à ce qui subsiste de résistantes & de résistants dans le groupe Radio France (Dans le sillage du Daniel Mermet de « Là-bas si j’y suis ») malgré les purges successives orchestrées par les courtisans d’Emmanuel Macron, pour l’excellente émission du dimanche 17 novembre entre 9 h & 10 heures dans « Interception » sur l’antenne de France Inter. Cahier de doléances, le bruit sourd de la France | France Inter
« Il y a six ans, le 17 novembre 2018, les Gilets Jaunes lançaient leur première mobilisation nationale. Le début d’une crise de plusieurs mois, qui a débouché sur la rédaction de cahiers de doléances. Que sont-ils devenus ? Pourquoi ne sont-ils pas publiés ?
Face à l’ampleur de cette crise sociale, des maires essentiellement ruraux, ont mis à disposition de leurs concitoyens des cahiers de doléances. Plus de 200 000 contributions, souvent détaillées & manuscrites ont été apportées, réunies dans près de 20.000 de ces cahiers répartis dans la moitié des communes de France (17000). Pendant que la mairie socialiste du Kéké de Forcalquier, malgré mes demandes « d’ouvertures » & pour toute réponse barricadait ses portes & fenêtres.
Dépassé par cette colère sociale, le Président Emmanuel Macron annonçait le 12 décembre 2018, la tenue d’un Grand débat national, sur la base de ces doléances.
MACRON PROMIT DE RENDRE DES COMPTE AUX FRANÇAIS LE 15 AVRIL 2019. DIVINE SURPRISE, L’INCENDIE DE NOTRE DAME DE PARIS L’EN DISPENSA POUR TOUJOURS. CE QUI NOIUS VAUT BEL & BIEN UNE MESSE D’ACTIONS DE GRÂCE EN CE 8 DECEMBRE 2024.
Des organismes privés ont fait une synthèse du Grand Débat pour le gouvernement, mais les cahiers de doléances ont été mis de côté, archivés, comme oubliés. Au grand dam des citoyens qui ont participé à leur rédaction, des élus qui les ont initiés ou des chercheurs qui se battent pour qu’ils soient publiés. Même le nouveau premier ministre, Michel Barnier, a indiqué vouloir se replonger dans la plus grande consultation d’expression libre organisée en France.
Reportage : Claire Servajean
Lectures de doléances : Marine Segalen & Sébastien Laurier, Compagnie « Jusqu’à l’Aube »
Pour aller plus loin
- « La démocratie, autrement », Gilles Proriol, Franck Escoubès. Editions de l’Observatoire (12 mai 2021)
- « Les doléances », documentaire d’Hélène Desplanques, 2024
- Le blog de Marie-Anne Chabin, archiviste
- La page Facebook des Gaulois Joyeux Solidaires de Sainte Maure de Touraine
Après cette longue entame, merci Ludo, pour ton papier paru dans le blog des Gilets Jaunes de Forcalquier.
merci Sandrine, que je ne crois pas connaître, pour ton commentaire.
Des antifas en peau de lapin contre le café des libertés – Les gilets jaunes de Forcalquier
En ces temps difficiles, l’absence de confusion serait extraordinaire, pour tout un chacune, j’en suis confus, itou, metoo.
Après m’être écharpé avec Merlin, au printemps tonitruant de son éveil politique sur Forcalquier, observateur néanmoins curieux de sa pratique, je l’ai ensuite soutenu tant sur le lieu de la briqueterie que sur celui du terrain, vague propriété de la famille Augier.
Merlin, par sa personnalité & la caisse (pas toujours) claire des très inflammables réseaux (a)sociaux a prolongé la présence physique du mouvement des Gilets Jaunes dans l’espace semi public sur Forcalquier.
Mouvement des Gilets Jaunes, que par incompréhension autant que par effroi, le Président Macron, a réussi au bout de 18 week-ends sanglants à diaboliser puis marginaliser avec la complicité des milliardaires de sa presse. Puis à broyer physiquement les gueux avec la
complicité socialiste du maire de Forcalquier promu, à l’aune de son casier judiciaire, équarrisseur/éborgneur au Ministère de l’Intérieur.
Cette désinformation/stigmatisation des Gilets Jaunes a fonctionné, même avec mes copains & copines les plus éveillés politiquement. Pour eux le jaune des gilets a fini par avoir « le bruit & l’odeur » du souffre. Sans plus de curiosité sincère que cela, fossé socio-culturel oblige.
Complotisme disaient-ils en cœur, mes copains & copines, du fin fond de leur bonne conscience de gauche immaculée.
Mais ces mêmes copains/copines, furent quasi tous & toutes sidérés d’une invraisemblable impuissance panique intellectuelle sous SARS- CoV-2. Le grand-âge rend souvent frileux, au bord de la tombe.
Certains n’ont toujours pas saisi, que c’est sur ce même schéma d’état de guerre, que 6 ans plus tard, le Président Macron a réussi à faire défiler le RN en soutien à Israël après avoir rhabillé la gauche la plus honnête des oripeaux infâmants de l’antisémitisme, par le matraquage médiatique de ses coquins & copains des presses orales, écrites & télévisuelles, mais aussi avec les relais des salons partisans où l’on cause si bien, le ventre plein & le portefeuille rempli de bonnes actions.
Ludo, qu’un trotskiste aussi capé que toi (A mon sens, le seul trotskiste se prénommait probablement Léon, & il est né il y a 150 ans en Ukraine) explique sans rire, « qu’il faut remettre l’église au centre du village » me fait marrer tant la droite a récemment ripoliné ce poncif en élément de langage de tous les saints du Puy du Fou à ceux de la Fraternité St Pie X.
Cependant, Ludo, vif merci pour ton papier. Il tombe pilepoil pour le 6ème anniversaire du massacre des Gilets Jaunes. Je viens de t’envoyer le texte, saisi dans Interception, sur France Inter, ce dimanche 17 novembre entre 9 & 10 heures, envoyé à Macron, fin 2018, par une Maman. Superbe d’actualité, 6 ans plus tard. (en fin de texte).
A l’heure où le clivage gauche/droite s’estompe face à une grille de lecture (simplifiée certes, mais plutôt pertinente) opposant 53% de locataires à 47% de propriétaires dans l’hexagone comme à Forcalquier (où m’a-t-on dit, il n’y a, majorité & opposition confondues, qu’une élue locataire), par le choix de ses deux implantations successives, sur Forcalquier, le Café des Libertés de Merlin a eu le nez creux.
La briqueterie, débarrassée de la ZDAC, rachetée avec son terrain pour 1€ symbolique a été l’occasion – sur fond de Service d’Urgence manosquin à l’agonie – d’une superbe opération médico-immobilière menée, à son profit, par le 1er adjoint au maire de Dingoville, En charge du logement & de l’urbanisme. Le premier qui rit est déporté à Gaza.
Le terrain Augier, situé sous les HLM avec ses 4 à 5 ha, après que la ZDAC en ait été chassée, devrait bientôt faire l’objet d’une très juteuse nouvelle opération immobilière au bénéfice des membres de la SCI qui gère l’Hôtel de Ville depuis maintenant 4 ans sous la férule d’un féroce intégriste climato-septique, partisan des JO d’hiver 2030, David Géhant.
La misère galope de plus en plus vite à Forcalquier. Le ruissellement se fait attendre, même si seuls David, la Société des Eaux de Marseille & Véolia l’espèrent encore. On n’est pas pressé qu’il nous arrive en trombe, comme à Valencia.
Et toujours plus de SUV pour des places de stationnement riquiqui, les gîtes & Airbnb prospèrent toujours plus, pour le plus grand bénéfice des propriétaires. Au-dessus d’un café central & intermittent du spectacle, un mec dont le « Kéké » a fait la fortune comme cuistot de ses gardes mobiles, a trouvé moyen de racheter les étages à la mairie pour y louer en Airbnb 3 apparts à 500 € chacun les « ouiquendes ». Encore bravo !
Quasi plus une seule location à l’année pour les travailleurs essentiels dans les 13 villages de la Communauté de communes de Forcalquier.
L’insécurité décrite par les publi-reporters de La Provence & de HPI surtout, mettant en scène, Préfet, Colonel & Capitaine de Gendarmerie, leurs gendarmes & policiers municipaux surarmés, suréquipés, tous alignés en une brochette aux ordres du séditieux shérif de Forcalquier, a tout de l’affiche du western « Les 8 salopards ».
De préférence sans juges, mais à cheval sur une répression dernier cri, avec abreuvoirs ou prises de recharge devant les 3 saloons de la Place du Bourguet afin d’y attacher canassons & vélos électriques. Reconnaissance faciale d’étranges étrangers, souvent basanés, puçage des voleurs d’olives ou de figues, même de souche, c’est pour demain ? Le recrutement des sycophantes a commencé dans les quartiers vigilants.
La nuit tout appel de détresse arrive sur Digne, susceptible d’alerter une équipe baladeuse de pandores, si elle n’est pas trop éloignée ou de réveiller leurs collègues casernés sur Dingoville, tandis que roupillent les argousins de la municipale, ivres de « prunes » & débarrassés de leurs très pesants gilets, harnais & sous-ventrières.
Mais dans la journée, dès qu’un vieil inquiet suce, même par mégarde une douceur chocolatée Monshérif, dans la minute surgissent policiers municipaux, équipage de la gendarmerie, sapeurs- pompiers, GIGN & GIPN & le maire de Dingoville, accompagné de ses glorieux journalistes embarqués de la presse locale d’investigation.
Mon Shérif, David, toi qui viens d’augmenter le parc de la douce mobilité policière & celui des joujous de surveillance, ne rêverais-tu pas déjà à des casquettes à visière MAGDA (MAke Graet Dingoville Again) ?
Les hordes d’écoterroristes de Sylvie & Claudine, défaites, en rase montagne de Lure par le Préfet « Chat Perché » & « Avon pas de chance » son Proc, manœuvrant adroitement plusieurs brigades de Gendarmerie &
un PSIG armés du seul code de la route, seraient-elles sur le point de déferler sur Dingoville pour mettre à feu & à sac la Cité des Quatre Reines ? Prions, mes frères, mes sœurs, prions !
Les 10.000 habitants de ta Communauté de communes retiennent leur souffle. Imitant Emmanuel Le Pieux, n’a-tu pas envisagé, ici, de la jouer circuit court avec restitution de la Concathédrale des Quatre Reines de Provence restaurée au bas clergé local ?
A Panam, Le Bon Pape François » expert en enfumage, a senti le coup fourré. Après avoir conquis Marseille dans le stade de l’OM, taquin, il nous la joue fine en venant donner sa bénédiction aux séparatistes corses du FLNC. Les séparatistes n’en espéraient pas tant.
Par une politique tape à l’œil sécuritaire à destination des électeurs les plus fragiles, à l’approche des municipales de 2026 ou de probables présidentielles anticipées, notre David entame la saison des labours profonds, sur fond de crise agricole, pour le compte du RN semble-t-il. J’ouvre les paris sur sa nouvelle écurie politique.
Mon petit David, je te rappelle quand même que depuis la nuit des temps l’insécurité est d’abord enfant de la misère, des privations & de la faim. Du manque d’éducation & du sous-emploi & de métiers insensés qui offrent à des pauvres d’extorquer du pognon à de plus pauvres encore.
Le bout des rues de la misère ? Des anciens qu’on affole d’infos anxiogènes aux JT & qui depuis 4 ans crèvent sur fermetures organisées, planifiées, des services d’urgences la nuit & le jour.
Au bout du bout des champs ? L’hécatombe des suicides paysans (15.000 en 20 ans dont 25% de femmes) sans que rien de significatif n’ait été entrepris pour sortir l’eau & la nourriture d’une économie de « marchés » par définition spéculative & criminelle.
Nos paysans, dont les fournisseurs tuent & ont tué, ignorant la détresse organisée des paysans de l’autre bout du monde, deviennent pauvres à leur tour. Avec des tracteurs rutilants, à plusieurs centaines de milliers d’€ pièce dont les sales traites leur sucent le sang.
Partout la misère, matérielle & affective, sait se noyer dans les réseaux sociaux. En allant jusqu’aux livraisons à domicile de drogue dures &
frelatées (je ne parle pas de l’herbe dont il faudrait raisonnablement supprimer la prohibition) qui circulent ici de plus en plus massivement au vu & au su de tous, y compris de la Mairie & de la Gendarmerie.
Quand la hiérarchie des forces de l’ordre ou des élus fait mine de n’en rien savoir je n’ai aucun mal à faire admettre à leur base & hors micro, que c’est « langue de bois & foutage de gueule ».
Combien de nos élus & responsables, jusqu’au cœur des palais les plus prestigieux de la République, ne peuvent tenir le rythme, comme nombre d’artiste, que grâce à la coke fournie par les mêmes réseaux de l’entre-soi ?
Personne, dans le 04 comme dans toutes les préfectures de France & les ministères ou la Présidence ne veut communiquer sur les hécatombes liées aux insécurités majeures : tabac, alcool, sucre, (drogues licites), fermetures (in)hospitalières massives, suicides d’exploités agricoles …
Tu vois, Ludo, tu vois Sandrine, je suis confus de vous faire cette réponse. Il y a de quoi, quand je comprends qu’à l’hôpital, comme partout, on ne pratique plus que la T2A (Tarification A l’Acte, mise sur pied par l’immense Jean Castex, ex 1er Ministre, recasé à la RATP.
« Chat Perché », comme ses collègues préfets, est partiellement payé à l’acte. Une sorte d’intéressement aux chiffres d’affaires des multinationales, s’il tient les objectifs fixés par lettre de mission de son 1er Ministre. D’après Off Investigation & Elise Lucet de 5000 à 25.000 €/an.
Ces émoluments indignes expliquent-ils les comparaisons délirantes faites par « Chat Perché » entre les 750 ha de panneaux solaires à installer en relief montagneux après déboisement & la surface de son appartement de fonction ?
A ce jeu de con, puant les éléments de langage Mc Kinsey, les centrales voltaïques n’occuperaient qu’un ridicule petit carré de 8 cm de côté. Sous le paillasson ? Je conseille à « Chat Perché » de reproduire au sol de son préfectoral appartement, le relief des Alpes de Haute Provence. Un chantier participatif, les journalistes de La Provence & de HPI retroussant les manches ?
En fin de chantier, passant l’aspirateur, ils comprendront peut-être qu’ils jouent « petits-bras » & que les sociétés qui avec leur complicité, chassent sur notre Montagne de Lure les subventions environnementales, Boralex & Eiffage entre autres, sont autrement équipés tous terrains pour aspirer le pognon public.
Les 750 ha de centrales voltaïque assignés à « Chat Perché » & successeurs, sur des terres arborées de préférence, fourniront l’électricité nécessaire à 500.000 usagers. La population des Basses-Alpes n’est que de
160.000 habitants. (On aura au final de 2 à 3.500 ha de voltaïque dans la vraie vie des affaires. Soit de l’élec pour la moitié de la population PACA)
Sandrine, chaque fois que possible, je refuse de déléguer à des tiers
l’idée que je puis me faire des projets, des réalisations des uns & des autres. Il en est pour moi de l’histoire des Centrales Voltaïques comme des Gilets Jaunes ou « des foisonnantes ».
A chaque fois cela nécessite une curiosité sincère, de la persévérance, le doute souvent & des convictions qui vont jusqu’à prendre des amendes & accepter la prison, si seules elle permettent de rester droit. *
A chaque fois, l’organisation d’une table ronde où l’histoire de tous les points de vue & les chemins qu’ils suggèrent puissent s’exprimer – sans exclusive aucune, du moins tant qu’un point de vue ne prend pas irrémédiablement l’ascendant sur tous les autres – me semble souhaitable.
Il va nous falloir réapprendre à vivre ensemble plus que côte à côte, ensevelis sous les certitudes & les cartons d’emballage.
Un pervers narcissique, ayant subi adolescent un détournement de mineur, rancunier comme pas deux, aura passé sa quarantaine à déchirer rageusement & avec méthode, corps intermédiaires & services publics.
Avec des contre-pouvoirs réduits à nada, nous ne sommes plus tout à fait en République. Les missions de paix civile des forces de l’ordre sont hors de contrôle & dévoyées, au bénéfice d’une aristocratie nouvelle & des sociétés qui nous asphyxient, nous inondent & nous affames.
Quel bilan pour ce septennat, de la révolte des Gilets Jaunes de 2018 aux paysans de 2024 en passant par la destruction des services publics en milieu rural, alors que s’amoncellent les nuages sur une Europe aux ressources minières profondes taries & à la paysannerie en grand péril !
Nous reste ? DEMAIN.
Notes.
Henry David Thoreau, à qui on doit Walden, fut le premier militant écolo de l’Occident. Dans les USA du XIX -ème siècle, celui de l’esclavagisme colonial en plein essor, ayant payé les impôts qu’il devait, mais après en avoir soustrait les montants liés à l’esclavage, il fut jeté en prison.
A un ami qui s’étonnait de lui rendre visite derrière les barreaux il répondit « Et toi, pourquoi tu n’y es pas ? ». On lui doit, en 1849, le traité « de la désobéissance civile ». Pour ses éventuels lecteurs d’aujourd’hui, il appela les fonctionnaires à refuser d’appliquer ou de faire appliquer les lois esclavagistes. Toute ressemblance avec des obéissances plus récentes, pas du temps de Vichy mais contemporaines, ne sont pas fortuites.
A titre personnel & sans en tirer autre chose que la peine de n’avoir pu faire autrement,
- Ai été condamné pour avoir contribué activement à saccager la possible réélection du Kéké en 2O22, à 29 € d’amende & 35 heures de Travaux d’Intérêt Général. Que j’ai bientôt fini d’accomplir à la mairie de Mane, encore accueillante pour les réfugiés politiques de Dingoville.
- Sur la montagne de Lure, comme piéton, ai été condamné avec sursis à 4500 € d’amende, 2 ans de prison & 3 ans de suspension du permis de conduire, au titre du Code de la Route.
- Suis en attente d’un jugement en diffamation pour avoir moqué & fait rire beaucoup de l’octogénaire « shérif » de Cruis.
- 5 prunes à 135 € m’ont été remise lors de l’épisode hors-la-loi du Pass Si elles ont fait des petits, je risque cependant peu. En effet je les ai retournées à l’envoyeur avec l’inscription « j’ai envie d’emmerder Macron ». Je doute que l’on m’offre l’audience d’une salle de tribunal.
- Lorsque l’on ne pouvait plus circuler qu’en se signant à soi-même une autorisation de sortie, au début du Sars-Cov-2, alors qu’on attendait le mode d’emploi pour savoir comment porter un masque, ai fait le choix de porter assistance à de plus faibles, de plus vieux que moi en allant dans les villages avoisinants les mettre en lien avec l’épicerie & la pharmacie les plus Arrêté par les gendarmes, je leur offrais de me mettre en prison ou de tirer des balles dans mes pneus ou, à l’extrême rigueur, de me tirer une balle dans la tête : à cette afin, de dégager leurs consciences & leurs responsabilités je leur avais rédigé un mot d’excuse. Il n’y eut pas plus de 2 tentatives pour m’arrêter.
Forcalquier le 19 novembre 2024 – Jean-Maurice Bonnefond : jean4mau@gmail.com
Monsieur le Président
J’aimerais que vous expliquiez à ma fille de 5 ans, pourquoi Maman ne met pas le chauffage, partout dans la maison, pourquoi Maman n’achète pas du pain tous les jours, pourquoi, le soir, Maman mange ce qui reste dans mon assiette ou bien boit une tasse de café, pourquoi Maman fait souvent des nouilles une fois passé le 15 du mois, pourquoi Maman a traversé beaucoup de rues, loin de la maison, pour enfin décrocher un emploi précaire alors, que selon vous, une seule rue suffisait, pourquoi le Père Noël apporte des cadeaux que maman a fabriqués, pourquoi Maman utilise la prime de Noël pour payer la taxe d’habitation et pour régler la redevance audiovisuelle avec ses pénalités de retard, pourquoi des maisons sont vides alors qu’elle voit des français dormir dans les rues, pourquoi Maman trie régulièrement nos affaires et les donne à d’autres gens qui n’ont rien, pourquoi Maman se sent heureuse et qu’elle dit qu’elle est riche quand elle arrive à s’offrir un café en terrasse, bien meilleur qu’à la maison, pourquoi Maman dit qu’elle s’est cogné le pied quand elle pleure le soir dans son lit en consultant le solde de son compte, pourquoi Maman sait déjà qu’elle ne pourra pas lui payer de grandes études, pourquoi, cette année encore, son arrière-grand-mère qui a travaillé toute sa vie en tant que femme de ménage chez des gens aisés touche environ 750 € de retraite et vient passer l’hiver en famille en laissant sa cuve de chauffage au fioul vide, pourquoi Maman dit que nous sommes pauvres, sans jamais s’en plaindre malgré sa colère ?
Monsieur le Président, pensez surtout à lui expliquer comment fait Maman pour rester digne et humble quand les préoccupations du peuple vous passent par-dessus la tête.
Si, après lui avoir expliqué tout cela, il vous reste un peu de salive, dîtes-lui pourquoi Maman a honte de vous. Une maman comme tant d’autres.
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