La Cour administrative d’appel de Marseille s’est déplacée dans la forêt de Seygne à Ongles

Le 5 décembre dernier, la Cour administrative d’appel de Marseille
s’est déplacée dans la forêt de Seygne à Ongles
Fait plutôt exceptionnel, sur la suggestion du rapporteur public, la Cour administrative d’appel de Marseille chargée de statuer sur le recours juridique d’Amilure contre le projet de centrale solaire s’est rendue sur le site de Seygne à Ongles.
Pour la Cour, étaient présents la présidente de la Chambre, la vice-présidente, la greffière ainsi que le rapporteur public et une stagiaire. Présents également ce jour-là la sous-préfète de Forcalquier, deux représentants de l’ONF et un de la DDT. On a d’ailleurs appris des fonctionnaires de l’ONF qu’une coupe de grands pins (magnifiques) était prévue en 2025 (très opportunément…) dans le cadre d’un plan de gestion.
L’entreprise Engie Green avait dépêché deux managers assistés de leur avocat parisien, un écologue, un pédologue et un forestier. Côté Amilure enfin, son avocat, deux membres du CA de l’association et un forestier.
Contrairement aux représentants d’Engie peu aimables, les magistrats se sont montrés plutôt à l’écoute et intéressés par la visite dont le but était pour eux d’apprécier l’ampleur et la visibilité du projet.
Dans la forêt, tout ce petit monde a marché dans le froid et l’humidité jusqu’aux limites des obligations de débroussaillement (OLD) du périmètre des 12 hectares concernés. Tous ont pu constater que s’il était réalisé le projet serait visible depuis le site de Vière, ce magnifique hameau médiéval en partie déjà restauré par la municipalité d’Ongles. Au passage, on s’aperçoit aussi que la centrale de Cruis (en fonctionnement) est visible depuis le site de Seygne (d’où un facteur de co-visibilité).
Les échanges ont tourné principalement autour de la supposée valeur de la forêt « à détruire » (comme si on pouvait réduire à sa valeur marchande une forêt centenaire avec toute sa biodiversité animale et végétale…), du périmètre du projet, de la qualité de la zone humide et de l’impact des pistes d’accès à ouvrir et consolider.
Pour le collectif, nous considérons que le fait que la Cour d’appel ait jugé nécessaire de se déplacer sur le site de Seygne est plutôt positif. D’autre part, on constate dans d’autres affaires que le tribunal se range souvent à l’avis du rapporteur public. Mais impossible de savoir aujourd’hui ce qui sera décidé. Une prochaine audience permettra de statuer sur la décision. Quoi qu’il arrive, nous sommes résolus à continuer de nous opposer à ce projet dévastateur.
Pour contacter le collectif : foretseygne@gmail.com
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