Mayotte : Bruno Retailleau, la honte

France's outgoing Minister of the Interior Bruno Retailleau addresses media during a press conference focused on the situation after Cyclone Chido hit the French Indian Ocean Territory of Mayotte, in Saint-Denis-de-la-Reunion on December 16, 2024. France's government went into crisis mode December 16, 2024, as rescuers raced to reach survivors of a cyclone that left hundreds feared dead after ripping through Mayotte. (Photo by Richard BOUHET / AFP)

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Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, dépêché sur l’archipel dévasté par le cyclone Chido, a dégainé son obsession pour la répression de l’immigration, quand les bidonvilles sont ravagés et qu’on redoute des morts par centaines, voire milliers.

publié aujourd’hui

Un couvre-feu a été décrété – de 22 heures à 4 heures jusqu’à nouvel ordre – pour des raisons de sécurité. Le risque de pillages est grand dans le département le plus pauvre de France. Après le cyclone, les dévastés, qui ont besoin de secours et de soins, craignent des pénuries de nourriture et d’eau. Une gigantesque catastrophe. Un pont aérien et maritime a été organisé entre La Réunion et Mayotte pour envoyer du matériel mais aussi du personnel médical et de secours.

Invisibles

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, lui, pense déjà au futur. Bruno Retailleau appelle ça «le jour d’après». Ça ne concerne pas les habitations ravagées, la reconstruction des hôpitaux ou la détresse psychologique. Il ne parle pas des écoles. Que nenni. Bruno Retailleau cause de son obsession : l’immigration. L’archipel compte officiellement 320 000 habitants, mais il faut y ajouter d’autres milliers de personnes. Entre 100 000 à 200 000 immigrants illégaux qui vivent dans les bidonvilles. Leur nom n’est nulle part. Des invisibles.

Mayotte est en miettes et le ministre de l’Intérieur démissionnaire tapote sur les réseaux sociaux : «On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire.» Bruno Retailleau – qui cherche à se rendre incontournable aux yeux du nouveau Premier ministre, François Bayrou – fait de la politique politicienne au milieu des décombres et des larmes. «Mayotte est le symbole de la dérive que les gouvernements ont laissé s’installer sur cette question. Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration.»

Le droitier Retailleau aurait pu attendre un chouïa avant de replonger dans son obsession. Des corps sont coincés sous les décombres. Des vies peuvent encore être sauvées. Des gamins attendent des soins et de la chaleur. Le ministre de l’Intérieur le sait. Il le dit lui-même : «L’île est totalement dévastée.» Mais il pense déjà à la «question migratoire». La «priorité nationale», dit-il, trop pressé de reprendre son rôle de premier flic intransigeant qui mène la guerre à l’immigration «légale et surtout illégale». Il y a un temps pour tout, mais Bruno Retailleau ne respecte rien. Comment pourrait-on appeler ça ? La honte.

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