Jeudi 19 décembre, 9 h 30 : le verdict du procès des viols de Mazan tombe. Tous les accusés sont condamnés. Dominique Pelicot écope de 20 ans de prison, soit la peine maximale pour « viol aggravé ». « Une vague féministe a déferlé, justice a été rendue : continuons le combat pour Gisèle et pour toutes les autres ! Merci Gisèle », a déclaré la députée LFI Sarah Legrain. Le combat de Gisèle Pelicot « est celui de la nouvelle France, féministe, à la conquête de sa dignité et de ses droits communs » a écrit Jean-Luc Mélenchon.
À la barre : le patriarcat pour le procès d’une société qui classe sans suite. 94 % des poursuites pour viol. À la sortie du tribunal, Gisèle Pelicot l’affirme : « Je pense aux victimes non-reconnues dont les histoires demeurent souvent dans l’ombre. Nous partageons le même combat. ». Ce procès historique aura été suivi dans le monde entier et marque une étape fondamentale dans le combat contre le patriarcat. À chaque étape du procès, chaque audience, des centaines de femmes ont fait le déplacement, remerciant Gisèle pour son combat et tout ce qu’il signifie pour la honte change de camp. Notre article.
Un verdict historique : le patriarcat condamné
La condamnation est historique : de la cinquantaine d’hommes mis en cause, aucun n’est gracié. C’est un symbole, d’autant plus que le principal accusé, Dominique Pelicot, est condamné à 20 ans de prison, soit la peine maximale. En septembre, Sarah Legrain, présente à Avignon au rassemblement de soutien à Gisèle Pelicot et à toutes les victimes de viol, affirmait : « le patriarcat est appelé à la barre ». Aujourd’hui, le patriarcat est condamné.
Dans nos colonnes, nous évoquions la culture du viol et de l’inceste sous-tendus par l’affaire. Nous expliquions en quoi ce procès était celui du système patriarcal entier, de la domination masculine, et de cette société complice des violeurs. Cette société où, pendant 10 ans, une femme a été violée par son mari et les hommes qu’il a recrutés.
Pour aller plus loin : Viols de Mazan – Un procès de toute la société et de sa culture du viol
Le viol est toujours minimisé par la justice : le taux de classements sans suite s’élève à 94 % pour les viols. Gisèle Pelicot avait choisi de rendre le procès public pour que l’on ouvre enfin la parole, que la honte change enfin de camp. Ce choix difficile, mais ô combien courageux, de s’exposer médiatiquement a permis que l’on parle de culture du viol à l’échelle internationale. Aussi pour cela, la députée LFI Aurélie Trouvé le tweete en majuscule : « MERCI GISÈLE ».
Le procès Mazan, une étape dans le combat contre le patriarcat
Comme l’affirme Mathilde Panot, Gisèle Pélicot incarne pour l’Histoire la fin de la honte pour les victimes, la fin de l’impunité pour les violeurs. Plus largement, ce procès a provoqué un élan féministe dans toute la France, un appui pour continuer notre bataille pour l’égalité et la justice.
Le combat contre le patriarcat n’est pas arrivé à son terme, loin de là. Mais le procès des viols de Mazan est une de ses étapes historiques. À la sortie du tribunal, Gisèle Pelicot l’affirme : « Je pense aux victimes non-reconnues dont les histoires demeurent souvent dans l’ombre. Nous partageons le même combat. ». À l’issue de ce procès historique, pour toutes les femmes, le combat continue.
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