Cette nouvelle révélation sur Bétharram par « Mediapart » affaiblit encore la défense de Bayrou

Dans une nouvelle enquête, le site d’investigation évoque une plainte dès 1993, quand François Bayrou était alors ministre de l’Éducation nationale.

JULIEN DE ROSA / AFP
Cette nouvelle révélation sur Bétharram, de « Mediapart », affaiblit encore la défense de Bayrou (ici le 30 décembre 2024 à Mayotte)

BÉTHARRAM – Malgré des débuts calamiteux en matière de communication, François Bayrou semblait avoir repris la main sur le narratif autour de l’affaire Bétharram. Mardi 18 février dans l’hémicycle, il avait même renvoyé la balle aux ministres de la Justice et de l’Éducation nationale, qui lui ont succédé quand il a quitté la rue de Grenelle en mai 1997.

Le site d’investigation révèle ce mercredi 19 février que dès 1993, un père de famille a porté plainte contre un surveillant qui avait asséné une claque à son fils, dont le tympan en a été perforé. À cette époque, alors que François Bayrou est ministre de l’Éducation nationale et président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, l’établissement est sommé de verser 10 000 francs au père de l’élève. Des provisions en attendant des expertises plus précises.

Le père Carricart se tourne vers l’État

Pour payer cette somme, le directeur de Notre-Dame-de Bétharram, le père Carricart qui sera accusé cinq plus tard de viols, se tourne… vers l’État. La logique du chef d’établissement est la suivante : puisque l’établissement est lié sous contrat avec l’État, ce dernier est aussi responsable et doit donc aider à couvrir les frais demandés par la justice.

La demande est formulée auprès du préfet des Pyrénées-Atlantiques, Jean-François Denis. François Bayrou en sera-t-il informé ? Son épouse travaille déjà dans l’établissement, et surtout, la protection de l’enfance se trouve sous la responsabilité des départements, rappelle Mediapart qui évoque par ailleurs d’autres archives de presse datant des années 1990 et relatant des faits similaires sur d’autres élèves.

Parmi ces affaires justement, Libération révèle également ce mercredi le dépôt d’une plainte en février 1996 par un parent d’élève, à nouveau pour des violences envers son enfant. Selon son avocat, cité par le quotidien, le père de famille a tenté d’alerter d’autres parents mais sera destitué de son rôle de vice-président de l’association des parents d’élèves.

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