
L’essentiel du 23 février à 23 heures
- Une élection marquée par un taux de participation élevé, selon les chaînes de télévision ZDF et ARD, elle se situe donc entre 83 % et 84 %, la valeur la plus élevée depuis la réunification du pays. Selon des projections publiées à 22 h 30, le SPD obtient 16,5 % des voix, l’Union CDU/CSU 28,5 %, les Verts 11,8 %, le FDP 4,4 %, l’AfD 20,6 %, die Linke 8,7 % et le BSW 4,9 %.
- Dans sa première déclaration Friedrich Merz dit vouloir un gouvernement « aussi vite que possible » face aux défis internationaux : « Je suis conscient de la responsabilité qui m’incombe, ainsi que de l’ampleur de la tâche qui nous attend. J’aborde cela avec le plus grand respect et je sais que ce ne sera pas facile », a dit le président de la CDU. Il exclut une alliance avec l’AfD et émet l’espoir de former un gouvernement « d’ici Pâques », tout en reconnaissant que les négociations seraient « difficiles »
- « Nous sommes ouverts à des négociations de coalition avec la CDU », a déclaré Alice Weidel, la cheffe de file de l’AfD. « Sinon, aucun changement de politique n’est possible en Allemagne », a-t-elle déclaré. Dans la soirée, elle a accusé Friedrich Merz de vouloir « absolument devenir chancelier » et de « placer son accession au poste de chancelier avant le bien-être de ce pays ».
- Le chancelier Olaf Scholz a reconnu une « défaite électorale » évoquant « un résultat électoral amer pour le SPD. ». Le SPD se dit « ouvert aux discussions » pour la formation d’un gouvernement, affirme Boris Pistorius. Olaf Scholz se dit prêt à coopérer avec Friedrich Merz pendant le temps de la formation de la nouvelle coalition mais ne mènera pas les négociations pour la formation d’un gouvernement.
- Le score des « petits » partis, enjeu majeur du scrutin, le FDP et BSW pas certains d’entrer au Bundestag, selon les projections. Pour être représenté au Bundestag, un parti doit obtenir plus de 5 % des voix à l’échelle nationale ou voir au moins trois de ses candidats élus dans leur circonscription. Le Parti libéral-démocrate (FDP) et l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW). Dans les dernières intentions de vote, ces deux formations oscillent entre 4 % et 5 % des voix.
- « La nuit va être longue pour le FDP », selon le vice-président du Parti libéral-démocrate, Wolfgang Kubicki. Le FDP n’a pas répondu aux attentes des électeurs, « comme presque tout le monde ».
- Sans attendre les résultats définitifs, les milieux économiques ont affiché leur impatience : « L’économie allemande a besoin urgemment d’un gouvernement stable et fonctionnel, doté d’une majorité claire au centre démocratique », a réclamé dimanche Peter Leibinger, président de la fédération industrielle BDI.
- Les églises allemandes appellent les partis démocratiques à coopérer, et Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande met en garde contre l’influence de « forces extrémistes et de ceux qui, malgré l’attaque illégale contre l’Ukraine, sympathisent avec la Russie de Poutine », affirmant qu’ils « ne doivent pas dicter le ton ».
Live en cours
L’essentiel du 23 février à 23 heures
- Une élection marquée par un taux de participation élevé, selon les chaînes de télévision ZDF et ARD, elle se situe donc entre 83 % et 84 %, la valeur la plus élevée depuis la réunification du pays. Selon des projections publiées à 22 h 30, le SPD obtient 16,5 % des voix, l’Union CDU/CSU 28,5 %, les Verts 11,8 %, le FDP 4,4 %, l’AfD 20,6 %, die Linke 8,7 % et le BSW 4,9 %.
- Dans sa première déclaration Friedrich Merz dit vouloir un gouvernement « aussi vite que possible » face aux défis internationaux : « Je suis conscient de la responsabilité qui m’incombe, ainsi que de l’ampleur de la tâche qui nous attend. J’aborde cela avec le plus grand respect et je sais que ce ne sera pas facile », a dit le président de la CDU. Il exclut une alliance avec l’AfD et émet l’espoir de former un gouvernement « d’ici Pâques », tout en reconnaissant que les négociations seraient « difficiles »
- « Nous sommes ouverts à des négociations de coalition avec la CDU », a déclaré Alice Weidel, la cheffe de file de l’AfD. « Sinon, aucun changement de politique n’est possible en Allemagne », a-t-elle déclaré. Dans la soirée, elle a accusé Friedrich Merz de vouloir « absolument devenir chancelier » et de « placer son accession au poste de chancelier avant le bien-être de ce pays ».
- Le chancelier Olaf Scholz a reconnu une « défaite électorale » évoquant « un résultat électoral amer pour le SPD. ». Le SPD se dit « ouvert aux discussions » pour la formation d’un gouvernement, affirme Boris Pistorius. Olaf Scholz se dit prêt à coopérer avec Friedrich Merz pendant le temps de la formation de la nouvelle coalition mais ne mènera pas les négociations pour la formation d’un gouvernement.
- Le score des « petits » partis, enjeu majeur du scrutin, le FDP et BSW pas certains d’entrer au Bundestag, selon les projections. Pour être représenté au Bundestag, un parti doit obtenir plus de 5 % des voix à l’échelle nationale ou voir au moins trois de ses candidats élus dans leur circonscription. Le Parti libéral-démocrate (FDP) et l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW). Dans les dernières intentions de vote, ces deux formations oscillent entre 4 % et 5 % des voix.
- « La nuit va être longue pour le FDP », selon le vice-président du Parti libéral-démocrate, Wolfgang Kubicki. Le FDP n’a pas répondu aux attentes des électeurs, « comme presque tout le monde ».
- Sans attendre les résultats définitifs, les milieux économiques ont affiché leur impatience : « L’économie allemande a besoin urgemment d’un gouvernement stable et fonctionnel, doté d’une majorité claire au centre démocratique », a réclamé dimanche Peter Leibinger, président de la fédération industrielle BDI.
- Les églises allemandes appellent les partis démocratiques à coopérer, et Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande met en garde contre l’influence de « forces extrémistes et de ceux qui, malgré l’attaque illégale contre l’Ukraine, sympathisent avec la Russie de Poutine », affirmant qu’ils « ne doivent pas dicter le ton ».
En direct, législatives en Allemagne : les conservateurs de la CDU/CSU en tête, le parti d’extrême droite AfD à son plus haut niveau, selon de premières estimations
« Nous n’avons jamais été aussi forts au niveau national », a déclaré la cheffe de file de l’AfD, Alice Weidel, dimanche soir, alors que son parti aurait obtenu entre 19,5 % et 20 % des voix, selon les premiers sondages. Notre journaliste Thomas Wieder, ancien correspondant à Berlin, répond à vos questions.
Les milieux économiques réclament la formation rapide d’un gouvernement
Le leader de l’opposition conservatrice, Friedrich Merz, a affirmé vouloir former « le plus rapidement possible » un gouvernement, après la victoire dimanche de son camp aux législatives allemandes. Sans attendre les résultats définitifs, les milieux économiques ont affiché leur impatience.
« L’économie allemande a besoin urgemment d’un gouvernement stable et fonctionnel, doté d’une majorité claire au centre démocratique », a réclamé dimanche Peter Leibinger, président de la fédération industrielle BDI. Il s’agit de « lever rapidement le blocage décisionnel sur des questions essentielles (réduction de la bureaucratie, investissements publics, énergie, sécurité) », a-t-il ajouté.
La première économie européenne a connu en 2024 une deuxième année de récession d’affilée et les perspectives de croissance pour 2025 sont moroses. « Plus l’incertitude persiste, plus les entreprises et les consommateurs hésitent à investir, affaiblissant ainsi le pays », prévient M. Leibinger.
Les banques privées attendent aussi un « gouvernement efficace et déterminé, et cela rapidement », selon le président de la fédération BDB Christian Sewing, également patron du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank.
Dans une période de grandes incertitudes et face au changement d’attitude radical des Etats-Unis de Trump vis-à-vis de l’Europe, l’Allemagne doit « retrouver la force de prendre un rôle de leader en Europe et de faire avancer l’Europe commune. Nos partenaires l’attendent », a ajouté M. Sewing.
« Nous n’avons plus le temps. L’industrie et les travailleurs ne peuvent pas attendre des mois pour des perspectives claires », a réagi de son côté Christiane Benner, présidente du puissant syndicat IG Metall. « Ils ont besoin de propositions concrètes dès que possible », a-t-elle ajouté.
Le chef de l’OTAN dit « se réjouir » de travailler avec Merz
Dans un message sur X, Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, s’est « réjoui » de pouvoir travailler prochainement avec le vainqueur des élections allemandes Friedrich Merz dans une « période cruciale » pour la sécurité. « Il est essentiel que l’Europe augmente ses dépenses en matière de défense et votre leadership sera déterminant pour cela », a-t-il affirmé dans une publication sur le réseau social X.
Les églises allemandes appellent les partis démocratiques à coopérer
Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, a exhorté les partis démocratiques à collaborer après les élections législatives. « Cela signifie écouter, se comprendre mutuellement, lutter de manière constructive pour des solutions justes et être prêt à faire des compromis », a-t-il déclaré.
Il a également mis en garde contre l’influence de « forces extrémistes et de ceux qui, malgré l’attaque illégale contre l’Ukraine, sympathisent avec la Russie de Poutine », affirmant qu’ils « ne doivent pas dicter le ton ».
De son côté, la présidente du Conseil de l’Église évangélique d’Allemagne (EKD), Kirsten Fehrs, a souligné que les partis démocratiques doivent maintenant gérer les résultats des élections de manière constructive et responsable.
La composition du Bundestag, selon les dernières projections
Ce graphique est basé sur la dernière projection de l’institut Forschungsgruppe Wahlen, diffusée peu avant 22 heures. Les libéraux du FPD ne sont pas représentés, contrairement à l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), ici représentée parmi les divers.
Le chef du FDP, Lindner, a annoncé qu’il se retirerait de la politique si son parti ne parvenait pas à entrer au Bundestag
Christian Lindner, le chef du Parti libéral-démocrate (FDP), annonce qu’il se retirerait de la politique si le FDP n’entre pas au Bundestag. En cas d’échec, « mes prétentions à la direction du FDP seront éteintes », a-t-il déclaré sur les ondes de l’ARD et de la ZDF.
Le ministre des transports, Volker Wissing, a qualifié « d’amer » le bilan du FDP qu’il a quitté en novembre 2024. « Ce que le FDP avait fait vers la fin de la coalition des feux tricolores au niveau fédéral n’avait pas porté ses fruits », a-t-il déclaré à la chaîne SWR.
Alice Weidel (AfD), s’attend à de nouvelles élections
Alice Weidel, la cheffe de l’AfD a déclaré à l’ARD : « Nous ne devrons pas attendre quatre ans. Il y a formation de coalition instable. Friedrich Merz veut absolument devenir chancelier, et je suppose que, puisqu’il a exclu la coalition avec l’AfD par principe, il place son accession
au poste de chancelier avant le bien-être de ce pays. Il devra en répondre. Tout cela va échouer de manière retentissante, car il continuera exactement comme avant ».
Pour elle, les Allemands ont choisi un changement politique : « Ils veulent un virage en matière d’immigration, ils veulent des frontières sûres. Ils veulent que nous baissions les impôts, que nous réduisions la bureaucratie, que nous diminuions les prix de l’énergie. »
Le SPD est « ouvert aux discussions » pour la formation d’un gouvernement, affirme Boris Pistorius, Olaf Scholz ne mènera pas les négociations
Boris Pistorius, le ministre de la défense, ne s’est pas exprimé sur l’avenir de la direction du SPD ni sur celui du chancelier Olaf Scholz. « Ce n’est pas le moment de spéculer sur les personnes au sein de notre parti », a-t-il déclaré. « C’est au parti de décider avec quelle équipe nous allons aborder les prochains mois et années. »
Il a précisé être « étroitement coordonné » avec le président du SPD, Lars Klingbeil. Quant à son propre rôle au sein du parti, il se voit comme quelqu’un qui jouerait « un rôle de leadership » dans d’éventuelles négociations de coalition. Toutefois, il a souligné que cela dépendait avant tout de la CDU. « Tout dépend de quand l’Union (CDU/CSU) s’adressera au SPD », a-t-il déclaré.
Si le SPD devait engager des discussions de coalition avec l’Union CDU/CSU, les sociaux-démocrates devront désigner un négociateur a déclaré le chancelier Olaf Scholz, ajoutant que ce ne serait pas lui qui assumerait ce rôle.
Robert Habeck (Verts) souligne la nécessité de former rapidement un gouvernement
Le candidat des Verts à la chancellerie, Robert Habeck, a qualifié le résultat de son parti aux élections législatives de « mitigé ». « Je voulais plus, nous voulions plus », a-t-il déclaré lors de l’émission Berliner Runde sur ARD et ZDF. Il a décrit le score des Verts comme « honorable, correct, mais rien de plus ».
Le vice-chancelier écologiste a également évoqué la percée surprise du parti de gauche (Die Linke) lors du scrutin. Selon lui, ce dernier s’est imposé comme une alternative électorale dans l’opposition, en particulier auprès des jeunes électeurs. À l’inverse, les Verts auraient « payé un prix auprès des jeunes et des électeurs progressistes », en raison de leur rôle au sein du gouvernement actuel et de leur possible participation à la future coalition.
Il a accusé l’administration Trump d’attaquer « la communauté des valeurs occidentales » et d’« abandonner l’Ukraine ». Selon lui, il s’agit d’un « impérialisme de la pire espèce ». Pour lui, l’Europe doit rapidement se renforcer dans des domaines où elle n’a pas encore trouvé d’unité, notamment en matière de sécurité et de politique étrangère.
Compte tenu de la situation géopolitique mondiale, il a insisté sur la nécessité de former rapidement un gouvernement. Si le processus s’étire jusqu’à l’été, l’Allemagne échouera « historiquement », a averti Habeck.
Sur Le Monde aujourd’hui
Découvrez les articles les plus lus par nos abonnés
-
Article réservé aux abonnés Après un attentat islamiste au couteau à Mulhouse, Bruno Retailleau met en cause Alger
-
Article réservé aux abonnés A Paris, crispations autour de derniers chantiers de piétonnisation dans des sites emblématiques
-
Article réservé aux abonnés La Ville de Paris organise une votation citoyenne sur la piétonnisation, « simulacre de démocratie » pour l’opposition
-
Article réservé aux abonnés Adeline Dieudonné : « J’ai besoin de ma semaine sur deux où je ne suis la maman de personne »
-
Article réservé aux abonnés Les ringards du sexe : « J’ai dû me justifier au moins vingt fois en expliquant que, non, les sextoys n’étaient pas “mon truc” »
Olaf Scholz prêt à coopérer avec Friedrich Merz pendant la formation de la lition nouvelle coalition
Le chancelier est prêt à aider son successeur. L’ancienne chancelière Angela Merkel avait emmené Olaf Scholz à des réunions internationales pendant la phase de transition avant sa prise de fonction en tant que chancelier. Olaf Scholz s’est dit ouvert à une collaboration similaire avec Friedrich Merz. « Nous trouverons certainement des moyens de parler des politiques que l’Allemagne représente au niveau international », a déclaré M. Scholz. Tout le reste serait « absurde ».
Le renforcement de la défense européenne, « priorité absolue » de Friedrich Merz, Olaf Scholz appelle à ne pas abandonner l’Ukraine

Le chef de la CDU Friedrich Merz, a affiché comme « priorité absolue » le renforcement de la défense européenne afin que le Vieux continent atteigne « progressivement l’indépendance vis-à-vis des États-Unis ».
Face au gouvernement américain qui « se montre largement indifférent au sort de l’Europe », celui qui est appelé à former le prochain gouvernement a évoqué, à la télévision ARD, « une capacité de défense européenne autonome » comme alternative à « l’OTAN dans sa forme actuelle ».
Olaf Scholz, quant à lui, se dit favorable à une aide supplémentaire à l’Ukraine. « L’Ukraine ne doit pas être laissée seule. » Une aide militaire et financière doit être fournie pour que le pays puisse se défendre contre les attaques de la Russie. L’Ukraine doit également décider elle-même qui gouvernera le pays.
Pas de coalition avec l’AfD, selon Merz
« J’ai toujours dit qu’il n’était pas question de former une coalition avec l’AfD », a déclaré Friedrich Merz, qui a émis l’espoir de former un gouvernement « d’ici Pâques », tout en reconnaissant que les négociations seraient « difficiles ».
Le dirigeant conservateur a accusé l’AfD de ne pas avoir d’intérêt à résoudre les problèmes. « Ce parti n’existe que parce qu’il y a des problèmes non résolus en Allemagne », a-t-il déclaré. L’AfD « n’a aucun intérêt à ce que ces problèmes soient résolus – au contraire, elle se réjouit de l’escalade », a-t-il ajouté. C’est, selon lui, « le secret du succès de ce parti », et il estime qu’il est désormais nécessaire de mettre un terme à ce jeu en trouvant des solutions aux problèmes du pays.
Après la victoire des conservateurs, Donald Trump évoque un « grand jour pour l’Allemagne »
Le président américain Donald Trump s’est félicité de la victoire des conservateurs lors des élections législatives allemandes, marquées par une progression spectaculaire de l’extrême droite.
« Tout comme aux Etats-Unis, les Allemands en ont eu assez de l’agenda dénué de sens commun, en particulier en matière d’énergie et d’immigration, qui a dominé depuis tant d’années. C’est un grand jour pour l’Allemagne, et pour les Etats-Unis d’Amérique !!! », s’est félicité le républicain sur sa plateforme Truth Social.
Lors de sa campagne électorale, l’AfD a reçu le soutien d’Elon Musk et celui de J. D. Vance. Le gouvernement allemand a considéré leurs déclarations comme une ingérence dans la campagne électorale allemande.
Poster un Commentaire