
Trump vient de déclarer une véritable guerre économique au monde entier en mettant en place des taxes sur les marchandises importées par les Etats unis d’un niveau jamais vu depuis l’époque de la grande crise de 1929, même s’il les a réduites pour trois mois, sauf pour la Chine. Les conséquences immédiates de ces taxes seront d’augmenter les prix pour les consommateurs américains, de freiner les échanges commerciaux et de mettre en difficulté de nombreuses entreprises qui vont licencier. Il est difficile de connaître l’ampleur de ces conséquences, mais elles seront d ‘autant plus importantes que de nombreux Etats vont riposter en imposant des taxes sur les marchandises en provenance des Etats unis. Ils ont déjà commencé, en particulier la Chine et les Etats européens.
Une chose est certaine : ces taxes, ce ne seront pas les capitalistes qui vont les payer, mais les travailleurs, aux Etats unis comme dans les autres Etats, dont la France. Ils vont les payer par des hausses de prix et le chômage. Alors, la plupart des commentateurs, politiciens et « économistes », qu’on entend à la radio et à la TV, pleurnichent en disant que « Trump est fou », qu’il ne sait pas ce qu’il fait, voire qu’il devrait prendre des cours d’économie. Les politiciens espèrent qu’il reviendra à la raison et annulera ses mesures. Ils débattent sur la nécessité de « riposter », c’est à dire de poursuivre l’escalade. Mais, non, Trump est sans doute un personnage aussi grossier et brutal que cynique, mais il n’est pas fou. Trump défend les intérêts des capitalistes américains. Il veut supprimer leurs impôts en les remplaçant par ces taxes. Il espère forcer les autres Etats à accepter des relations économiques défavorables en leur mettant le couteau sous la gorge avec ces taxes.
Les Etats unis sont la première puissance du globe, économique et militaire, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ils en sont aussi le gendarme avec des centaines de bases militaires réparties sur toute la planète. Mais, en quatre-vingt ans, d’autres puissances se sont développées, telles que la Chine, et l’importance relative des Etats unis a diminué, en particulier sa puissance industrielle. Washington ne peut plus dicter sa loi au monde entier, mettre en place partout des gouvernements à sa solde. Les Etats unis tentent donc de compenser ce recul par des mesures brutales, notamment en s’appuyant sur leur puissance militaire qui reste très supérieure à celles de tous les autres Etats. L’un des dangers est évidemment que cette guerre économique, qui va coûter très cher aux peuples, débouche sur une guerre militaire, comme cela a déjà eu lieu dans le passé. La montée du militarisme, l’augmentation des budgets militaires, les discours belliqueux n’annoncent rien de bon.
De nombreux politiciens prétendent que l’unité des Etats européens serait la meilleure solution pour affronter les Etats unis, quitte à accepter des sacrifices en termes de services publics, de santé, d’aides sociales. En réalité, il n’existe pas de bonne solution pour faire fonctionner le système capitaliste de façon harmonieuse et prospère. Ni le libéralisme économique, ni le protectionnisme-souverainisme ne sont en mesure de nous protéger des crises. Le capitalisme repose sur la concurrence permanente et la loi du profit qui passe toujours avant la vie des peuples. Chaque Etat, chaque capitaliste prend ses décisions en fonction de ses propres intérêts sans se préoccuper de leurs conséquences… comme Trump nous en donne l’exemple, mais aussi Macron et les autres. Pourtant, l’humanité dispose aujourd’hui des moyens matériels et techniques d’assurer de meilleures conditions de vie à tous les peuples, de mettre fin à la misère. Ce n’est pas une question de « budget », de « milliards disponibles », qui sont en grande partie virtuels et varient avec le cours des bourses, mais d’organisation sociale et de pouvoir. Le pouvoir appartient aujourd’hui à une minorité de grands capitalistes, dont Trump, Elon Musk ou Bernard Arnaud sont les caricatures. Ils ne cessent de s’enrichir de façon absurde, alors que les plus démunis s’appauvrissent. Ce système et ce pouvoir ont fait leur temps. Il doivent laisser la place à un gouvernement des travailleurs qui organisera, planifiera la production à l’échelle nationale et mondiale en fonction des besoins des peuples, et non plus en fonction du profit. Il faut mettre fin au gaspillage insensée de biens matériels, de matières premières et aux guerres qui peuvent aboutir à la destruction de la planète.
La seule solution pour éviter la catastrophe vers laquelle nous entraîne le capitalisme, c’est la révolution socialiste, le pouvoir des travailleurs. Le capitalisme, c’est la crise, le chômage, la misère et la guerre, la révolution nous coûtera moins cher !
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