La glissée vers l’extrême-droite se précise jour après jour.  Alors que le génocide à Gaza s’accélère dans un silence assourdissant seulement brisé par les activistes qui mettent des bâtons dans les roues d’Israël, l’inéligibilité de Marine Le Pen se voit retournée dans un tour de passe-passe terrifiant. Quand la nouvelle est que le RN s’est fait attraper à enfreindre massivement des règles qu’il a lui-même défendues, l’écho ne devrait faire résonner que le rire sarcastique de la foule. Mais Journal du dimanche en tête, les médias Bolloré s’en donnent à coeur joie et s’attachent à donner le la du débat public. La glissée vers l’extrême-droite n’est pas inéluctable. Elle dépend de notre capacité à viser ses ressorts par l’action commune et à ne lui céder aucun terrain.

Cela fait maintenant plusieurs mois que nous avons appelé à un Soulèvement antifasciste qui se conjuge avec notre résistance pour les terres et l’eau. Pied à pied, avec les nombreuses organisations qui composent la campagne Désarmer Bolloré, nous construisons les bases d’une contre-offensive tous azimuts. Après la dissémination de centaines de milliers de marque-pages appelant au boycott d’Hachette et déjà des dizaines d’actions contre les différents autres pans industriels et médiatiques de l’Empire Bolloré, la mobilisation se développe dans certains milieurs professionels, du monde de l’édition, de l’éducation à celui de la recherche scientifique. Comme nous le mentionions la semaine dernière, elle vise aussi dorénavant les agissements d’autres milliardaires réactionnaires, à l’instar de Stérin et de ses « nuits du bien commun ».

Aujourd’hui nous appelons à une nouvelle étape de ce Soulèvement : sur terre et sur mer, le 24 mai, soyons des milliers pour stopper la pieuvre Bolloré à domicile  sur l’île de L’och dans l’Archipel des Glénan. Rejoignez l’Armada colorée et la flotille féministe qui viendront remettre nos enjeux au coeur du débat : nous voulons la fin de l’empire Bolloré, nous voulons défaire le colonialisme, le masculinisme, et la carbo-fascisme, nous nous tenons ensemble face à Trump et Bardella, nous chercherons toujours sous les fumigènes les chemins d’une vie belle et solidaire.

Dans cette newsletter vous trouverez en complément l’appel de personnels de l’éducation nationale,  parents d’élèves et syndicalistes à se rassembler devant les établissements et à diffuser la tribune contre l’emprise de Bolloré sur les manuel scolaires, ainsi qu’un film pour repartir dans une traversé de l’eau.

L’APPEL À LEVER LES VOILES CONTRE L’EMPIRE BOLLORÉ, LE PROGRAMME ET LES INFOS PRATIQUES EN MER ET À TERRE

Le samedi 24 mai, nous appelons à nous rassembler sur terre et en mer en une gigantesque armada festive et colorée, à lever ensemble les voiles sur les réseaux les plus sinistres de l’extrême droite et à leur faire barrage. Nous sommes l’immense majorité qui ne possédons ni îles, ni yachts, ni manoirs, ni chaînes de télé. Nous sommes les travailleurs et travailleuses de la mer et des terres. Nous sommes celles et ceux qui mettent leurs navires en partage et participent au sauvetage des migrant.es en mer. Nous sommes celles et ceux qui protègent leurs territoires des ravages écologiques et sociaux, qui défendent les biens communs et ne supportent pas les milliardaires qui nous en privent.

REJOIGNEZ LA FLOTILLE FÉMINISTE CONTRE BOLLORÉ ET SON MONDE – DÉTER ET FESTIVE EN MIXITÉ CHOISIE ( MINT – MEUF INTERSEXE NON BINAIRE TRANS )

Raciste, colonialiste, capitaliste, Vincent Bolloré est aussi profondément masculiniste. Son empire médiatique est un outil puissant et menace directement les droits des femmes et des minorités de genre, et au-delà, leur existence même, leur liberté et leur émancipation. Le milliardaire, catholique et réactionnaire, n’est pas un magnat des médias comme les autres : en croisade, il utilise ses chaînes de télé, ses journaux et ses maisons d’édition pour œuvrer à la mise en place d’un véritable projet de société. Celui d’un monde traditionnel, religieux et misogyne, où les femmes enfantent, les hommes décident, et les wokes, ces impies qui luttent pour la justice sociale et l’égalité raciale, doivent être combattu.es sans relâche.

À l’heure des montées des fascismes, souvenons-nous que les régimes réactionnaires ont toujours affirmé la puissance virile et le mépris des femmes, ainsi que l’intolérance vis-à-vis des minorités de genre et d’orientation sexuelle. C’est le moment de visibiliser le rôle de l’empire Bolloré dans cette fascisation et de le combattre par tous les moyens! POUR UN SOULÈVEMENT FÉMINISTE DE LA TERRE.

AGIR MAINTENANT CONTRE L’EMPRISE DE BOLLORÉ SUR LES MANUELS SCOLAIRES

Le danger que fait peser Bolloré sur les médias est désormais bien connu, mais bolloré possède aussi désormais plus de la moitié de l’édition des livres scolaires. Des personnels de l’éducation nationale, de syndicalistes et de parents d’élève appellent à signer leur tribune, au Boycott des manuels scolaires Hachette, et à  se rassembler devant les établissements pour informer sur les moyens de faire décamper Bolloré des écoles, collèges et lycées.

Leur tribune et toutes les infos pour agir, tracts à diffuser, affiches à poser dans les salles des profs et devant les établissements ici 

TRAVERSÉE DES LUTTES POUR L’EAU

ÉTÉ 2024 

LE FILM DE LA SEMAINE RETRACE LE PÉRIPLE DE LA VENISE VERTE À LA LAGUNE DE VENISE !

Le 2 septembre 2024, une délégation de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre avait pris la route depuis la Venise verte du Marais poitevin pour rallier le Camp climat de Vicence et la lagune de Venise. 
De la lutte contre les méga-bassines à celle contre les grands navires de croisière, en passant par les luttes Stop Micro, No JO et le mouvement NO TAV … ce court-métrage, tourné au cœur de la Traversée, nous replonge merveilleusement dans ce périple transfrontalier qui relie des territoires et des gens qui s’organisent et s’unissent pour s’opposer à des projets d’accaparement et des industries toxiques, tout en défendant l’eau comme commun.
 L’eau dépasse les frontières, nos amitiés et nos luttes aussi 
Poursuivons la confluence des luttes de l’eau par-delà les frontières