
Hier soir mardi 22 avril, nous étions porte Saunerie pour soutenir le peuple palestinien de nouveau sous les bombes et les raids sionistes depuis la rupture unilatérale du cessez le feu…
« D’une prison à ciel ouvert, à une cage à ciel ouvert »
Pour rendre hommage, pour soutenir la lutte du peuple palestinien et particulièrement du peuple de Gaza je cite la parole d’un témoin du quotidien dans la bande de Gaza :
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI https://orientxxi.info/…/d-une-prison-a-ciel-ouvert-a…
Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre 2023 son appartement de Gaza-ville avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la menace de l’armée israélienne. Réfugiée depuis à Rafah, la famille a dû ensuite se déplacer vers Deir El-Balah et plus tard à Nusseirat, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Un mois et demi après l’annonce du cessez-le-feu, Rami est enfin de retour chez lui avec sa femme, Walid et le nouveau-né Ramzi. Pour ce journal de bord, Rami a reçu le prix de la presse écrite et le prix Ouest-France au Prix Bayeux pour les correspondants de guerre. » Extrait du journal de Rami Abou Jamous :
« Mardi 15 avril 2025.
Cela fait plus de 45 jours que nous sommes sous blocus total, hermétique. Rien ne passe, ni importations du secteur privé ni aide humanitaire. Le 18 mars, Benyamin Nétanyahou a violé l’accord de cessez-le-feu et repris la guerre avec des violences et des massacres jamais vus. Je voudrais vous parler de ma vie quotidienne dans cette grande cage avec la continuation de ce génocide.
La bande de Gaza était une prison à ciel ouvert. Aujourd’hui, c’est une cage à ciel ouvert. D’après les déclarations du ministre de la guerre israélien, Israël a annexé à peu près 30 à 35 % de la bande. Chaque jour, l’armée d’occupation annonce de nouvelles zones à évacuer.
SI ON QUITTE LA ROUTE D’UN SEUL MÈTRE…
Dans cette cage, on ne meurt pas encore de faim, mais la malnutrition devient une réalité. On peut encore trouver quelques légumes, des concombres, des tomates, parfois des laitues, des oignons, quelques courgettes. Ces légumes sont rares et chers, à cause notamment de la difficulté de leur acheminement. Il reste, au moment où j’écris, une seule route qui relie le sud au nord : la route Al-Rachid, qui longe la Méditerranée. Elle est interdite aux voitures et aux motos, il faut la parcourir à pied ou en charrette tirée par un âne. Pas de checkpoint, mais les militaires israéliens sont là, cachés à quelques mètres de l’axe, et on sait très bien qu’il faut rester sur la route. Si on la quitte d’un seul mètre, les Israéliens tirent sans sommation. Une fois arrivées dans les faubourgs de Gaza, au rond-point Naboulsi ou au rond-point Sabaatach, les marchandises sont déchargées et récupérées par des commerçants qui les vendront sur les marchés qui restent… »




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