
La direction de Sciences Po Paris interdit à trois étudiant·es d’accéder à l’établissement pour leur “participation répétée” à des actions propalestiniennes.
Ils ne peuvent plus accéder au campus pour toute la durée de leur procédure de sanction disciplinaire, une durée non définie qui “peut prendre plusieurs années” selon le comité Palestine de Sciences Po.
Luis Vassy, le directeur de l’école, reproche notamment à un “groupe infime d’étudiants” d’avoir perturbé, le 10 avril, une conférence “rassemblant plusieurs présidents d’université” et d’y avoir “confisqué la parole”.
Il a également dénoncé des “propos au caractère manifestement haineux” et “l’affichage de banderoles au contenu particulièrement choquant”, dont l’une évoquant une “intifada antisioniste”.
Le comité Palestine de Sciences Po estime que ces mesures conservatoires, prises sans enquête interne, visent “à museler définitivement les voix pro-palestiniennes au sein de l’école”. Évoquant une “purge”, le collectif regrette qu’aucun “véritable dialogue n’ait été engagé par Sciences Po depuis le début de la mobilisation”.
Pour rappel, le mouvement étudiant demande à Sciences Po la rupture des partenariats avec les universités israéliennes, davantage de contenu académique sur la Palestine, ainsi que l’accueil d’universitaires et d’étudiant·es palestinien·nes.

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