LR: Une jeune fille tuée à coups de couteau dans un établissement catholique nantais, on précise le nombre de coups portée, pour mieux dénoncer la barbarie, deux ministres se déplacent. Un jeune homme tué à coups de couteau dans la mosquée d’une cité ouvrière, aucun déplacement… On cite comme coupable un co-religionaire musulman et on ne précise pas le nombre de coups de couteaux… Notre presse…
Le meurtrier a filmé la victime
Un homme a été tué de plusieurs coups de couteau vendredi 25 avril dans la mosquée de La Grande-Combe (Gard, sud de la France). Une vidéo filmée par l’agresseur, toujours en fuite, laisse penser à un acte islamophobe, même si aucune piste n’est écartée.
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Les faits se sont déroulés vendredi matin vers 8h30 à l’intérieur de la mosquée Khadidja, située dans le hameau de Trescol, dans la petite commune gardoise de La Grande-Combe. La victime et son agresseur étaient alors seuls dans la salle de prière. Les « deux hommes étaient occupés à prier, lorsqu’un des deux a porté plusieurs dizaines de coups de couteau à l’autre, avant de le laisser pour mort et de prendre la fuite », a expliqué le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini.
Le corps de la victime, qui a reçu 40 à 50 coups de couteau, selon les premières estimations avant autopsie, a été découvert seulement en fin de matinée, lorsque d’autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi. Selon plusieurs personnes interrogées sur place par l’AFP, il s’agissait d’un jeune homme arrivé du Mali il y a quelques années. Il était bien connu et très apprécié dans le village, où il se rendait tous les jours à la mosquée. Il était âgé de 23-24 ans.
Le meurtrier, à l’inverse, « ne la fréquentait absolument pas et n’y était a priori jamais venu auparavant », a indiqué le procureur. L’homme a été identifié. De nationalité française, il est d’origine bosnienne et n’est pas musulman, a précisé à l’AFP une source proche du dossier. Ce samedi soir, il était toujours en fuite.
« Je vais être arrêté, c’est sûr »
Une vidéo qu’il aurait envoyée à une personne qui l’aurait ensuite diffusée sur un réseau social, avant qu’elle soit supprimée, le montre en train de filmer avec son téléphone portable la victime agonisante. « Je l’ai fait (…), ton Allah de merde », lâche-t-il à deux reprises, avant de s’apercevoir de la présence de caméras de surveillance dans la mosquée. « Je vais être arrêté, c’est sûr ».
Confirmant à l’AFP les propos tenus par le meurtrier sur la vidéo, le procureur de la République d’Alès a précisé que « toutes les pistes » restaient envisagées, dont « celle d’un acte à dimension islamophobe ». Le parquet national antiterroriste (Pnat) est en train d’évaluer le dossier pour éventuellement s’en saisir, a ajouté Abdelkrim Grini. Samedi à la mi-journée, l’enquête, confiée au groupement de gendarmerie du Gard, à la section de recherches (SR) de Nîmes et à la police judiciaire, restait cependant encore sous la houlette du parquet d’Alès, a précisé le magistrat.
Vendredi, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait qualifié ce meurtre d’« épouvantable » dans un message sur le réseau social X, en exprimant son « soutien à la famille de la victime et (sa) solidarité à la communauté musulmane touchée par cette violence barbare, dans son lieu de culte, le jour de la grande prière ». Le Premier ministre François Bayrou a dénoncé ce samedi « une ignominie islamophobe ».
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