GUERILLA URBAINE Après la manifestation pacifique de l’après-midi, d’importantes violences ont éclaté durant la nuit dans le centre-ville de la capitale régionale
La violence ne s’essouffle pas en Catalogne. De violents affrontements entre militants indépendantistes radicaux et forces de l’ordre ont en effet provoqué des scènes de chaos vendredi soir dans le centre de Barcelone après une manifestation pacifique monstre contre la condamnation des dirigeants indépendantistes.
Des feux sur la Place de Catalogne
Après des heures de guerre de positions près du commissariat central entre radicaux lançant des pierres ou des objets métalliques et forces de l’ordre répondant par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, les troubles se sont étendus au reste du centre de la ville. Des feux, notamment sur la Place de Catalogne en haut des célèbres Ramblas, et des barricades ont été élevées dans de nombreuses rues par des centaines de manifestants souvent masqués et criant « les rues seront toujours à nous ».
Les unités anti-émeute ont indiqué avoir utilisé un canon à eau pour les disperser. Des dizaines de fourgons anti-émeute étaient déployées dans la ville, sirènes hurlantes. Mais, la tension ne retombant pas dans cette ville très prisée des touristes internationaux, la police régionale a conseillé en anglais sur son compte Twitter de « ne pas approcher » des zones du centre de la ville en raison d’« actes violents et de sérieux incidents ». Selon le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, 128 personnes ont été interpellées depuis le début de la semaine tandis que 207 policiers ont été blessés.
La région pèse pour un cinquième du PIB espagnol
Avant que ces troubles n’éclatent, une énorme manifestation avait réuni 525.000 personnes dans une ambiance festive, point d’orgue de la mobilisation entamée lundi. Les indépendantistes ont aussi organisé une grève générale dont les effets étaient manifestes dans cette riche région pesant un cinquième du PIB espagnol.
A moins d’un mois des quatrièmes élections législatives en quatre ans en Espagne, ces troubles ont mis le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez sous pression de la droite qui réclame des mesures exceptionnelles pour rétablir l’ordre. De Bruxelles, Le premier ministre a répondu que l’Etat ne pouvait « pas se laisser entraîner à une réaction excessive », tout en assurant qu’il n’y aurait « aucune impunité face aux actes de vandalisme ».
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