
La résolution, déposée dans une journée réservée au groupe communiste, a été adoptée par 198 voix contre 35, avec le soutien de l’ensemble de la gauche et du Rassemblement national. Si le texte n’a qu’une portée symbolique et n’a aucune valeur contraignante, la gauche espère qu’il alimentera la contestation dans la rue, pour pousser l’exécutif à l’abrogation voire au référendum.
C’est la première foi que le Parlement se prononce sur la réforme des retraites et le vote est sans appel : c’est non !!!
Explications : les groupes d’opposition ont chaque année le droit à une journée par an pendant laquelle ils sont seuls à pouvoir faire des proposition de loi.
Cette journée se termine à minuit.
La dernière foi qu’un groupe avait proposé un projet de loi sur l’abrogation de la réforme, le groupe macroniste avait organisé une guérilla parlementaire en déposant des milliers d’amendements pour faire durer les débats et empêcher le vote avant minuit.
Le groupe communiste a tiré les leçons de cette tactique macroniste en déposant un projet de résolution, qui (selon le règlement de l’assemblée) ne donne pas lieu à amendement. Le vote était donc assuré avant minuit.
Voyant cela les macronistes ont adopté une autre tactique : donner le moins possible de poids à ce vote en n’étant pas présent lors des débats à l’assemblée et en passant la consigne aux médias de ne pas en parler. Plusieurs interview de dirigeants de la CGT ont été annulées ce matin.
Mais le geste politique est là : l’Assemblée ne veut pas de cette loi et le peuple non plus. Le régime macronien qui s’oppose par des magouilles et artifices à cette volonté majoritaire est tout sauf démocratique. On changera les choses par la rue. La leçon est claire. Qu’attendent la gauche et les directions syndicales – sinon la démonstration parlementaire d’aujourd’hui ne servira à rien – pour appeler à la mobilisation, c’est-à-dire à construire la grève générale ?
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