
Hier soir avait lieu une manifestation importante à Tel Aviv comme plusieurs fois par semaine pour la paix, sauver les otages, dégager Netanyahou, après que celui-ci dans la même journée ait échappé de justesse à la dissolution du Parlement et la chute de son gouvernement, avant un nouveau risque la semaine prochaine.
Dans cette manifestation d’hier soir, il y a eu quelque chose de différent de l’habitude. En effet, le major Yaya Fink, un des responsables du recrutement de la réserve militaire israélienne (en photo ci-dessous), une des personnalités les plus respectées en Israël et parmi les plus influentes, a déclaré devant la foule qu’il était temps de lever un nouveau parti en Israël, ni de droite ni de gauche, ni sioniste ni nationaliste, le parti des manifestants de la rue dont le seul but serait de débarrasser le pays des tyrans qui l’écrasent et tuent la démocratie et les gens. Cela pouvait signifier que la rue qui manifeste depuis des mois contre Netanyahou et la guerre mais qui n’avait jusque là pas d’autre expression politique que celle des partis d’opposition parlementaire très, très mous, allait se donner une expression politique radicale. Un courant d’opinion, une prise de conscience et une radicalisation de la rue qu’on pouvait également lire dans la montée en puissance du nouveau partie « Les Démocrates » qui redonnait une nouvelle vie avec de nouveaux visages à la gauche israélienne qui avait complètement disparue.
Dans la nuit, Netanyahou bombardait l’Iran au prétexte d’un risque d’armement nucléaire de l’Iran, une guerre dans laquelle il essaie d’entraîner les USA de Trump, lui-même peut-être tenté par la guerre, pour faire face à la contestation interne grandissante. Sur les réseaux sociaux israéliens ce matin, personne ne croie à ce prétexte, tout le monde voit bien que Netanyahou, le dos au mur, devenu de plus en plus fou, se lance dans la guerre pour échapper à la prison, risquant de plonger toute la région dans l’incendie, sauf s’il est renversé avant. Mais en attendant, toutes les manifestations en cours, comme celle des mères israéliennes pour ramener leurs enfants soldats à la maison à son deuxième jour, ou prévues comme celles des soldats réservistes contre la guerre ou encore la gay pride de ce soir, contre le génocide à Gaza, sont annulées.


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