
Le ministre jordanien des Affaires étrangères affirme que la sécurité du Royaume est une priorité et que la solution à deux États est la clé de la paix
Dans une déclaration relayée par l’agence de presse jordanienne (Petra), Safadi a souligné que la Jordanie « ne sera pas un champ de bataille pour aucun conflit extérieur », réitérant que la souveraineté du Royaume n’est pas négociable. « Nous avons dit à la fois à Israël et à l’Iran : ‘Ne violez pas notre espace aérien’. »
Le ministre a appelé à un arrêt immédiat de la guerre à Gaza et à la fin de la catastrophe humanitaire en cours. Il a mis en garde contre les escalades israéliennes illégales en Cisjordanie, avertissant qu’elles risquaient de provoquer une explosion dans les territoires occupés et de compromettre toute perspective de paix juste et durable.
Il a également insisté sur la nécessité de parvenir à un véritable horizon politique menant à une solution à deux États, qu’il a décrite comme étant la seule voie réaliste vers la paix. Safadi a confirmé la coordination en cours avec la France et l’Arabie saoudite en vue de convoquer une conférence internationale consacrée à la solution à deux États.
À ce titre, il a souligné que l’Initiative de paix arabe représente une offre viable pour une paix globale incluant la création d’un État palestinien souverain.
Concernant la Syrie, le ministre a déclaré que « la stabilité en Syrie est essentielle pour celle de la région ». Il a exprimé son plein soutien aux efforts de reconstruction du pays, estimant que le peuple syrien mérite la paix et la dignité après des années de conflit.
À propos des relations entre la Jordanie et les États-Unis, Safadi les a qualifiées de « stratégiques et historiques », notant une coopération étroite dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et du soutien économique.
S’agissant de l’Iran, il a affirmé que bien que la Jordanie soutienne les efforts de désescalade dans la région, elle continuera à aborder directement ses préoccupations avec Téhéran, notamment en ce qui concerne le trafic d’armes et de stupéfiants. « Nous voulons entretenir de bonnes relations avec tous nos voisins, y compris l’Iran, mais ces relations doivent être fondées sur le respect mutuel et la non-ingérence », a-t-il conclu.
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