
Autoroute A69 : la manifestation des opposants, scrutée par les politiques, se termine dans les gaz lacrymogènes
Entre 1 000 et 2 000 personnes étaient présentes au rassemblement interdit contre l’autoroute entre Castres et Toulouse, pour lequel 1 500 gendarmes et policiers avaient été mobilisés. Après des jets d’objets divers par certains manifestants, le face-à-face a été tendu mais le bilan reste limité.
Le « carnaval des possibles » a viré à la « ManifAction déter’ », selon le vocabulaire des Soulèvements de la terre. Samedi 5 juillet, en fin d’après-midi, un millier de personnes traversent un bois, surgissant aux abords du chantier de l’A69, le projet d’autoroute contesté de 53 kilomètres entre Castres (Tarn) et Toulouse. En première ligne, plusieurs dizaines de protestataires organisés en black blocs, portant cagoules et masques de piscines, jettent des cailloux, des feux à main, des mortiers d’artifice et arrachent un panneau de signalisation. Certains d’entre eux parviennent à grimper sur la future route. Juste quelques secondes.
Aidés par un hélicoptère et par un drone, les gendarmes mobiles les repoussent et tiennent le terrain à coups de grenades lacrymogènes. Des flammes apparaissent dans les broussailles. Plus bas, le reste des protestataires chante « A bas l’Etat policier » ou scande « No Macadam », parfois en dansant. Le face-à-face, tendu à chaque fois que des ultras, habillés en noir, s’avancent, a duré près de trois heures. Il s’est terminé par des dizaines de tirs de grenades lacrymogènes et l’usage de quelques grenades de désencerclement pour disperser ce cortège.
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