
Arguments pour la lutte sociale | Lire sur le blog ou le lecteur |
Quel est l’exécutif français au jour d’aujourd’hui ? Il se compose de Macron, de Lecornu, et des « ministres démissionnaires » au premier rang desquels le provocateur policier de l’Intérieur, Retailleau, lié à Stérin, qui a déclaré mercredi : « Il y a deux France, la France du courage et la France du sabotage ». Cet exécutif craint l’isolement dans lequel il a en même temps tout fait pour s’installer. Alors que fait-il ? Il veut recevoir les partis représentés à l’Assemblée mais aussi, mais surtout, les « partenaires sociaux ». Et toutes les directions syndicales semblent disposées à se rendre à Matignon : coups de téléphone à tous les dirigeants confédéraux, la CGT est annoncée pour lundi, et la CFDT a ouvert le bal ce vendredi matin. A tous Lecornu dit qu’il veut faire la même chose (que Bayrou) mais qu’il n’a pour cela « aucun tabou ». Jusque là, RAS – si ce n’est ce « dialogue social » qui ne sert à rien pour les revendications, au contraire, et n’a de sens que de cautionner l’existence de cet exécutif. RAS ? Pas tout à fait. Car Marylise Léon, dirigeante de la CFDT, a déclaré qu’elle ne voulait pas repartir dans un nouveau « conclave ». Et surtout, ce que la presse retranscrit beaucoup moins, elle a déclaré qu’il faudrait « suspendre » la réforme des retraites au moins jusqu’en 2027 ! De fait, bien qu’elle en soit tout à fait distincte, cette prise de position est un point d’appui pour ceux qui veulent l’abrogation de la réforme des retraites et donc un gouvernement démocratique représentatif de la majorité, vers un changement de régime dans ce pays ! Ces déclarations signifient que la direction de la CFDT dit à l’exécutif ne pas pouvoir l’accompagner dans son naufrage prévisible. Elles sont indirectement liées aux sentiments de la base qui veut rejoindre l’unité dans l’action, comme en 2023 et mieux qu’en 2023. Signalons que l’UD CFDT de Paris n’avait été ni associée, ni n’a participé, au show avec Bayrou invité finalement dans l’Essonne, au centre de formation de la CFDT, et pas à la Bourse du travail, à la veille de sa chute … Une chose est sûre : la base CFDT va venir déferler avec les masses déjà entrées en mouvement, le 18 septembre prochain, et il était devenu impossible de l’empêcher. La poussée de l’unité, par, vers et pour l’affrontement social, est là et bien là : c’est là-dessus, dans la rue, dans les entreprises et lieux de travail, dans les syndicats, et dans les partis dont les élus l’ont été sous le label NFP, qu’il faut appuyer. A fond ! |
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