Crise des hôpitaux : journée de mobilisation, Macron annonce des moyens supplémentaires

Des soignants manifestent à Paris pour réclamer davantage de moyens pour l’hôpital public. « La situation est encore plus grave que celle que nous avions analysée », a répondu le chef de l’Etat.

 

Le Monde le 14/11/2019

Les annonces de Macron poussent le Sénat à suspendre le débat sur le budget de la Sécu

Le Sénat, à majorité de droite, a suspendu jeudi ses travaux sur le projet de budget de la Sécurité sociale, estimant que les déclarations d’Emmanuel Macron sur les hôpitaux traduisaient un « mépris » du chef de l’Etat pour le Parlement. Le chef de l’Etat a annoncé que des « décisions fortes » pour les hôpitaux seraient présentées mercredi par l’exécutif pour répondre à la colère du personnel hospitalier.

Or le vote du Sénat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est prévu la veille, mardi.

La séance a été suspendue immédiatement après la prise de parole du chef de l’Etat, à la demande du groupe CRCE à majorité communiste, dont la présidente, Eliane Assassi, a dénoncé un « mépris » du Parlement. Une conférence des présidents a été convoquée à 18h15 pour décider de la suite des travaux.

Le Monde aujourd’hui à 17h35
Les manifestants étaient 10 000 à Paris, selon les organisateurs, mais aussi plusieurs centaines à Lyon, 300 à Toulouse ou Bordeaux, 220 à Lille, une centaine à Marseille, 150 à Besançon, d’après des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
Le Monde aujourd’hui à 17h27
SUR LE TERRAIN
Françoise, Anne et Joséphine sont aides-soignantes à l’hôpital Sainte-Périne, à Paris. Touchant 1 500 euros par mois, elles aimeraient travailler plus et faire des heures supplémentaires. Impossible, selon Françoise :
« On ne peut pas, on est trop fatiguées, on n’y arrive pas ! »
Anne renchérit :
« Avec des enfants à charge, qui font des études, pas le choix ! »
Françoise :
« On est en colère contre cette souffrance, on ne peut pas discuter avec les patients, on n’a pas l’impression de faire notre travail. »
Joséphine, en psychogériatrie, doit faire face à des patients violents. Mais avec le manque de titulaires, le service doit recourir à des infirmières intérimaires, qui ne connaissent pas aussi bien leur travail :
« Du coup, c’est nous, les titulaires, qui devons courir de partout. Si ça continue, nos blouses deviendront noires, l’hôpital sera couleur tristesse. »

Françoise, Joséphine et Anne, le 14 novembre à Paris.
JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 17h23
SUR LE TERRAIN
Le cortège parisien arrive aux Invalides, la manifestation approche de son terme

François Béguin

@FrancoisBeguin

Embedded video

Le Monde aujourd’hui à 17h19
SUR LE TERRAIN
La docteure Violaine Dupuis travaille au service de gériatrie de l’hôpital du Mans. Récemment, la direction a jugé qu’un poste d’aide hôtelier, qui sert les repas aux patients, n’était pas nécessaire au service et a été supprimé :
“Désormais, les aides-soignantes doivent faire son travail, réchauffer, amener les plats aux patients. La qualité des soins n’est pas assurée, nos équipes sont en souffrance.”
D’où la difficulté de recruter des titulaires et le recours important aux intérimaires :
“Les conditions de travail difficiles et les sous-effectifs rendent nos services peu attractifs. Au Mans, on ferme des services de médecine par manque de médecins. L’hôpital public, et sans doute encore plus en Sarthe, n’est pas assez attractif.”

JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 17h11
VOS QUESTIONS

Et c’est quoi le plan en fait?

-SLS

Bonjour SLS,
Les détails du plan doivent être annoncés par le premier ministre mercredi prochain, jour de conseil des ministres. Pour l’heure, le chef de l’Etat a annoncé un plan “d’urgence, conséquent, jusqu’à la fin du quinquennat”.
Il a précisé qu’à son sens “on aurait tort de ne vouloir traiter que les conséquences visibles” en mettant simplement plus de moyens, “parce que le plus de moyens sur un système qui ne marche plus, ça ne sert à rien, on colmate”.
Il a ainsi dit souhaiter une “vraie logique de réorganisation » et “revoir la gouvernance à l’hôpital”.
Le Monde aujourd’hui à 16h45

Emmanuel Macron : « Nous devons assumer d’investir plus fortement »

Le chef de l’Etat, en déplacement ce jeudi à Epernay (Marne), a déclaré : « Nous devons investir et assumer d’investir plus fortement que nous avions envisagé de le faire [pour l’hôpital public] parce que la situation est encore plus grave que celle que nous avions analysée. »  Il a indiqué que le plan serait « conséquent » , et que le premier ministre, Edouard Philippe, en donnerait mercredi prochain « le montant, l’ampleur, les modalités techniques et le calendrier ».

Emmanuel Macron

@EmmanuelMacron

La colère et l’indignation des femmes et des hommes travaillant en hôpital public ont été entendues. Elles ne resteront pas sans réponse. Mon message aux personnels soignants : https://www.pscp.tv/w/cJ1lKTFtTUtQdmVSTll5RUd8MU93eFdkb1JMcHFLUQQGiT60keJho_hx4TCbNdEwmmNMZ9naCgaeN1ul3U32 

Emmanuel Macron @EmmanuelMacron

La colère et l’indignation des femmes et des hommes travaillant en hôpital public ont été entendues. Elles ne resteront pas sans réponse. Mon message aux personnels soignants :

pscp.tv

Le Monde aujourd’hui à 16h40
VOS QUESTIONS

Quels praticiens sont réunis aujourd’hui ? Des infirmiers-ères ? Étudiants-es ? Médecins ? Ou bien de tout ?

-Ugo

Bonjour Ugo,
La bonne réponse est : de tout. Dans les rues de Paris, les journalistes du Monde ont rencontré depuis le début de l’après-midi une aide-soignante, une infirmière, un professeur d’un service de néphrologie, une anesthésiste, des internes, et même des agents de sécurité incendie.
Le Monde aujourd’hui à 16h22
URGENT
Macron dit “entendre la colère”
Emmanuel Macron a déclaré avoir “entendu la colère et l’indignation” du personnel soignant face à des conditions de travail “parfois impossibles”, lors d’un déplacement jeudi à Epernay, dans la Marne, au moment où l’hôpital public manifestait.
“Cette situation, elle n’a pas commencé il y a un mois, six mois ou un an. Soyons lucides et honnêtes avec nous-mêmes : nous en héritons et elle est le résultat d’années et d’années de mise sous tension qui ont fait peser sur l’hôpital l’essentiel de l’effort de maîtrise de dépenses de santé”, a ajouté le chef de l’Etat, soulignant que “le plan qui a été mis en œuvre ne va pas assez vite”.
Des “décisions fortes » seront annoncées mercredi prochain, a assuré le président.
Le Monde aujourd’hui à 16h17
SUR LE TERRAIN
Dans le cortège parisien, il y a aussi quelques agents de sécurité incendie, comme Olivier et Alexandre :
« Nous n’avons aucune reconnaissance. On est fonctionnaires hospitaliers, mais nous n’avons pas reçu la prime de risque des soignants donnée par Mme Buzyn, la ministre de la santé. Pourtant, on intervient tous les jours sur des agressions aux urgences, des patients alcoolisés, des familles de patients énervées… Mais ces missions de malveillance,  c’est pas notre boulot. On fait de la sécurité incendie, on n’est pas vigiles. »
Olivier, chef d’équipe à l’hôpital d’Orléans, critique sa position de dernière roue d’un carrosse qui ne tient plus debout :
« On nous demande de transporter des armoires de stérilisation… Nous appeler [pour demander de l’aide], c’est la facilité. Mais nous sommes une spécialité à part entière. »

ULYSSE BELLIER/ »LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 16h13
SUR LEMONDE.FR
 L’éditorial du Monde :
Le Monde aujourd’hui à 15h53
VOS QUESTIONS

Une idée de la participation ? Est-ce que les gens parlent aussi du 5 décembre ?

-VinceAuber

Bonjour VinceAuber,
Difficile à cette heure d’établir précisément le nombre de manifestants à Paris. L’Agence France-Presse (AFP), sur place, évoque « quelques milliers de participants ».
Pour le spécialiste des questions de santé au Monde, également sur place, ce rassemblement de personnel soignant est l’un des plus importants de ces dernières années :
François Béguin

@FrancoisBeguin

Pari réussi pour les organisateurs de la manif pour « sauver l’hôpital public ». Des années qu’il n’y a pas eu autant de soignants dans la rue.

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Par ailleurs, pour répondre à votre seconde question, « il y a des chances pour qu’on appelle à la mobilisation le 5 décembre » contre la réforme des retraites, a déclaré à l’AFP Orianne Plumet, infirmière et vice-présidente du collectif Inter-Urgences, qui manifeste aujourd’hui.
Une assemblée générale est prévue après la manifestation à la Pitié-Salpêtrière, où le collectif Inter-Hôpitaux « décidera de la suite du mouvement ».
Le Monde aujourd’hui à 15h32
SUR LE TERRAIN
Clémence est interne à l’hôpital Lariboisière, à Paris :
« Hier, j’ai passé trois heures au téléphone, comme secrétaire, pour trouver un lit à un patient après une opération d’urgence vitale. On m’a dit qu’il n’y avait pas de lit disponible. Résultat, la personne est restée toute la nuit en salle de réveil. Mais c’est pas possible de ne pas avoir de lit dispo dans un hôpital ! »
Avec ses collègues, elle révèle qu’un service de gynécologie demande à ses patientes d’amener leurs protections hygiéniques, qu’un autre n’a plus assez de cathéters, qu’un dernier manque de tests de grossesse et doit faire des prélèvements sanguins à la place.
Ulysse Bellier@ubellier

Clémence, à droite sur la photo, est interne à l’hôpital Lariboisieres, à Paris. Elle est venue avec des amis, internes également. « On fait tout ce que personne ne veut faire. Et on a pas les moyens de le faire. »

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Le Monde aujourd’hui à 15h19
SUR LE TERRAIN

Mobilisation nationale des personnels soignants pour la défense de l’hôpital public, à Paris, le 14 novembre.
JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 15h17
SUR LE TERRAIN
Anne-Dominique est anesthésiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Aujourd’hui, c’est la deuxième fois, dans sa vie de médecin, qu’elle fait grève :
« Je n’attends rien pour moi, en fin de carrière, mais pour les jeunes ! Il faut un geste fort et immédiat pour garder les jeunes dans l’hôpital public. Les salaires des brancardiers, des paramédicaux, c’est une honte, avec les horaires qu’il font. »
Et vous ?
« Nous, anesthésistes, on court d’un bloc à l’autre, et les jeunes sont en très grande souffrance, les arrêts de travail n’ont jamais été aussi élevés. Cela a été un honneur, une fierté de travailler à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris [AP-HP]. Mais si j’avais 40 ans aujourd’hui, je ne sais pas si je ferais la même chose. Quand je suis arrivée à Paris, mon loyer correspondait à 20 ou 25 % de mon salaire, c’est 50 % aujourd’hui. Si vous ne pouvez pas louer un appartement à Paris, vous partez. »

JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 15h06
VOS QUESTIONS

A t-on une idée de la réalité du mouvement, et du nombre de grévistes ? S’agit-il d’un mouvement francilien ?

-Marc

Bonjour Marc,
L’appel à une « grande manifestation », lancé il y a un mois par le nouveau collectif Inter-Hôpitaux, a fait le plein de soutiens. A commencer par le collectif Inter-Urgences, à l’origine d’un mouvement social qui s’est étendu à tout le pays, avec encore 268 établissements touchés en début de semaine.

Fait rare, tous les syndicats de la fonction publique hospitalière se sont ralliés à la mobilisation, en particulier la CGT, FO et la CFDT.

Les étudiants en médecine, avec la bénédiction des doyens, ont décrété une « journée sans activités dans toutes les facultés ».

Et le mouvement n’est pas que francilien : à Caen et à Poitiers, par exemple, les personnels sont mobilisés.

France Bleu Normandie (Calvados, Orne)

@fbleubnormandie

180 médecins du CHU de sont en grève aujourd’hui. Ils envoient un « SOS » pour sauver l’hôpital public.

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Matthieu Le Gall@matthieu_legall

Jusqu’à aujourd’hui le CHU de Poitiers était resté en marge des mobilisations. Ce midi, ils étaient 400 à veiller sur une médecine hospitalière à bout de souffle. https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/crise-de-l-hopital-public-dans-la-vienne-les-soignants-entament-une-journee-morte 

Crise de l’hôpital public : dans la Vienne, les soignants entament une « journée morte »

Une importante partie du corps médical de la Vienne se mobilise ce jeudi 14 novembre 2019 suite à l’appel de la grève nationale. Des manques cruels de moyens humains et financiers ressortent des…

lanouvellerepublique.fr

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Le Monde aujourd’hui à 14h48
SUR LE TERRAIN
C’est la première fois qu’il descend dans la rue depuis son internat, il y a une vingtaine d’années. Le professeur Vincent Audard travaille au service de néphrologie de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil :
« C’est pas dans nos gènes de manifester. Mais la dégradation des conditions de travail nous oblige à nous porter grévistes. Il faut que les pouvoirs publics prennent conscience de ce qu’il se passe ! Depuis quinze ans, les réformes ont transformé l’hôpital en une entreprise. Mais l’hôpital public accueille tout le monde, 24 heures sur 24, 365 jours par an. Et la tarification à l’activité ne prend pas pas en compte la lourdeur des pathologies et des problèmes sociaux. »
Et dans son service ?
« Le manque de personnel nous oblige à fermer des lits. Et ça contribue à la crise des urgences, parce que ça leur retire des lits en aval de leur travail. »
Avant de repartir défiler, il précise que c’est la première fois que je vois autant de professions de l’hôpital différentes se rassembler :

« Il y a tout le monde ! Des collègues professeurs, des internes, des infirmières, des aides-soignants, des secrétaires, des agents des services hospitaliers… »

JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 14h41

Alors que la manifestation se poursuit à Paris, l’Agence France-Presse a relayé une étude sur la répartition des emplois publics en France parue sur le site Fipeco. Il y apparaît que tous les citoyens ne sont pas égaux devant le service public, surtout en ce qui concerne la fonction publique hospitalière.

Pour les effectifs des hôpitaux, l’écart est de 45 % entre la région la plus pourvue, la Bourgogne-Franche-Comté, et la moins pourvue, l’Ile-de-France. Les départements ruraux sont mieux pourvus en emplois hospitaliers que la région parisienne. Ce sont les département d’outre-mer (DOM) qui ont le moins d’agents hospitaliers (14,7 pour 1 000). La moyenne pour toute la France est de 16,3 agents pour 1 000 habitants.

Hors DOM, l’Ile-de-France souffre du taux de fonctionnaires hospitaliers le plus faible : 9,4 pour 1 000 en Seine-et-Marne, 9,6 en Essonne, 10,1 en Seine-Saint-Denis, 10,2 dans les Yvelines. Paris compte 25,9 agents hospitaliers pour 1 000, mais ce taux n’est pas le plus élevé de France, et n’empêche pas la saturation.

Le Monde aujourd’hui à 14h31

Notre journaliste Ulysse Bellier se trouve boulevard du Montparnasse, à Paris :

Ulysse Bellier@ubellier

Le boulevard du Montparnasse, a Paris, est plein de blouses blanches qui défilent dans le froid. La taille du cortège est impressionnante, des soignants de tout âges, des habitués des manifs et d’autres non

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Le Monde aujourd’hui à 14h07
SUR LE TERRAIN
Sophie est infirmière dans le service de gériatrie de l’hôpital d’Epernay, dans la Marne :
« Nous n’avons pas le temps de tenir la main des gens qui meurent. Nous n’avons plus le temps de rassurer patients et famille, on ne fait que du soin, et pas comme on voudrait. »
Elle est venue avec une petite dizaine de collègues d’Epernay, dont beaucoup des urgences. Comme eux, Sophie dit avoir « entre cent et cent cinquante heures » supplémentaires non payées :
« En théorie, je dois travailler un week-end sur deux. En pratique, je peux en  bosser cinq ou six d’affilée. Avec ces week-ends, je passe de 1 800 à 1 900 euros par mois, et je galère. On nous rappelle sur nos congés, et on doit répondre à nos téléphones sans être d’astreinte. On est tout le temps disponibles et pas payés pour l’être.
Mais aujourd’hui les gens ne manifestent pas pour ça : [dans ces conditions] on doit faire les soins dans la violence. Parce qu’on n’a pas le temps de les accompagner, on attache les patients atteints de démence. »
JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 13h51
SUR LE TERRAIN
Charline est aide-soignante en gériatrie à Riom, près de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. C’est la première fois qu’elle « monte » avec ses collègues à Paris pour manifester :
« C’est le ras-le-bol général. Les infirmiers, les aides-soignants, on n’a aucune reconnaissance. Mais c’est pour les patients qu’on est là. On ne peut pas passer du temps avec eux. On est souvent appelés sur nos repos, mais des fois ce n’est pas possible. C’est la croix et la bannière pour se faire remplacer, ils changent les plannings tout le temps. On ne cesse de courir entre les patients. Et dans les chambres, les patients sont souvent deux, avec un seul WC, pas de douches. »
Son collègue Christophe renchérit :
« Et en plus, des CDD sont renouvelés pendant des années, et nos collègues ne sont pas titularisés. »

JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Le Monde aujourd’hui à 13h41
SUR LEMONDE.FR
Pour comprendre le malaise dans les hôpitaux, Le Monde a recueilli de nombreux témoignages de professionnels avant la mobilisation de jeudi :
Le Monde aujourd’hui à 13h32
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la mobilisation nationale des personnels soignants pour la défense de l’hôpital public. Nous y suivrons en particulier la manifestation parisienne, qui doit démarrer de Port-Royal, dans le 5e arrondissement, à 14 heures.
Ce champ est nécessaire.

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