
Rencontre avec Sébastien Lecornu à Matignon : à sa sortie, l’intersyndicale propose une nouvelle grève le 2 octobre.
Les huit confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires) étaient reçues ce mercredi à Matignon. Malgré les journées de mobilisations du 10 et 18 septembre et la censure de François Bayrou, son successeur, Sébastien Lecornu, s’accroche aux mesures austéritaires. Les syndicats mettent sur la table une nouvelle grève pour le 2 octobre.
Publié le 24 septembre 2025
© Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM
Sans grande surprise, la « rupture » et la concertation promues par Sébastien Lecornu ne déboucheront pas sur une remise en cause de la politique de l’offre à l’œuvre depuis 2017 par Emmanuel Macron. Forte du million de personnes mobilisées le 18 septembre, l’intersyndicale, (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires) était reçue à Matignon ce mercredi 24 septembre, à l’issue de l’ultimatum lancé par ces centrales la semaine dernière.
« On attendait des réponses claires mais aucune n’a été apportée, pour l’intersyndicale le compte n’y est pas. Aucune piste du gouvernement précédent n’est enterrée », glisse à l’Humanité un participant.
Nouvelle journée de grève le jeudi 2 octobre
« Après la réussite du 18 septembre et l’expression d’attente légitime du monde du travail nous attendions des réponses claires du Premier ministre. Il n’a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleuses et travailleurs. Pour l’intersyndicale c’est une occasion manquée », confirme Marylise Léon (CFDT) au nom de l’intersyndicale.
Accompagnée de ses homologues, la secrétaire générale de la CFDT annonce une nouvelle journée de grève le jeudi 2 octobre, sous condition de validation des instances syndicales respectives. Dans la foulée, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT assure qu’« aucun élément précis sur la justice fiscale n’a filtré de cet échange ».
Pour rappel, l’intersyndicale dénonce le « musée des horreurs » du budget présenté en juillet par François Bayrou et ses 44 milliards d’euros d’austérité auxquels l’exécutif n’a pas renoncé, en dehors de la suppression initialement envisagée de deux jours fériés. Ce projet compte notamment une réforme de l’assurance-chômage, le gel des prestations sociales, des salaires des fonctionnaires, la désindexation des pensions de retraite, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5e semaine de congés payés ou encore des suppressions de postes dans les services publics.
La réaction en vidéo de notre journaliste, Naïm Sakhi

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