
EN DIRECT, Gaza : la flottille humanitaire Global Sumud est en cours d’arraisonnement par Israël, confirme Jean-Noël Barrot
« La France appelle les autorités israéliennes à assurer la sécurité des participants, à leur garantir le droit à la protection consulaire, et à permettre leur retour en France dans les meilleurs délais », a déclaré le ministre des affaires étrangères français.
Posez votre question à la rédaction :
Des manifestations en Italie et en Espagne après l’arraisonnement de la flottille



Flottille pour Gaza interceptée : manifestation à Rome et appel à la grève en Italie

A Rome, un cortège qui s’étoffe descend en direction du palais Chigi, siège de la présidence du conseil. Depuis l’été, le mouvement de solidarité avec les Palestiniens n’a cessé de grandir et le sort de la Global Sumud Flotilla est devenu le point focal du débat public depuis les attaques du 23 septembre.
« Ce gouvernement est une honte, il s’est mis du côté d’Israël depuis le début du génocide et essaie de changer sous la pression mais il est trop tard. La mobilisation est lancée, dit Emilia Giorgi, 38 ans, urbaniste, drapeau palestinien à la main. Ce n’est pas un mouvement militant mais populaire avec des gens qui ne sont pas politisés mais révoltés. »
Une grève générale a été décrétée par les syndicats autonomes et les grandes centrales pour vendredi 3 octobre.

Les bateaux de la flottille pour Gaza interceptés « un par un », témoigne l’eurodéputée Rima Hassan auprès du « Monde »
Jointe par Le Monde, la députée européenne franco-palestinienne Rima Hassan, présente sur l’un des bateaux de la flotille de Gaza, a témoigné : « Ils [les membres des forces navales israéliennes] interceptent les bateaux un par un. Ils ont commencé par les bateaux qui étaient en première ligne. Ils sont, je pense, en train de faire des transferts sur un gros navire militaire qui accompagne les commandos israéliens dans leur déploiement. Ils font des raids avec des zodiacs », a-t-elle expliqué.
« Dans la mesure où il y a 44 bateaux, ça va durer toute la nuit jusqu’au petit matin. Un bateau israélien nous colle, nous avons tous jeté nos téléphones à la mer. Il reste le mien et celui d’un journaliste espagnol. On va les garder jusqu’au dernier moment. Tant qu’on n’est pas interceptés on continue », a-t-elle poursuivi.
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« L’enlèvement de civils pacifiques dans les eaux internationales (…) constitue une violation flagrante du droit international », dénonce l’ONG israélienne Adalah
L’ONG israélienne Adalah, qui s’occupe de la défense juridique des activistes présents dans les bateaux, a dénoncé dans un communiqué l’interception de la flottille pour Gaza. « A cette heure, trois des plus de 40 navires ont déjà été interceptés, et plusieurs autres sont actuellement portés disparus et sans communication, selon la Global Sumud Flotilla. L’enlèvement de civils pacifiques dans les eaux internationales, en route vers les eaux territoriales palestiniennes, constitue une violation flagrante du droit international », affirme l’ONG.
« Adalah représentera les participants de la flottille devant les autorités israéliennes et contestera leur détention illégale anticipée. Adalah exige que les autorités israéliennes mettent immédiatement fin aux interceptions illégales, autorisent la flottille à se diriger vers Gaza, assurent la libération immédiate de tous les participants déjà détenus, restituent les navires et l’aide saisis, et autorisent l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza par les participants sans entrave », poursuit l’ONG dans son communiqué.
Flottille pour Gaza : Israël dit avoir stoppé « plusieurs navires » sans dommages et que « leurs passagers sont en cours de transfert vers un port israélien »
Israël a déjà stoppé « plusieurs navires » de la flottille pour Gaza sans dommages, a déclaré mercredi soir le ministère des affaires étrangères israélien après que les organisateurs du convoi maritime ont annoncé son interception par des forces israéliennes. « Plusieurs navires de la flottille (…) ont déjà été arrêtés en toute sécurité et leurs passagers sont en cours de transfert vers un port israélien », écrit le ministère sur X.
« Greta et ses amis sont sains et saufs », ajoute le message assorti d’une courte vidéo montrant l’activiste suédoise Greta Thunberg en train de récupérer des effets personnels, dont un chapeau à tête de grenouille, alors qu’elle est entourée par des hommes armés.
Interception de la flottille pour Gaza : la Turquie accuse Israël de commettre « un acte de terrorisme »
Le ministère des affaires étrangères turc a accusé mercredi Israël de commettre « un acte de terrorisme » à propos de l’interception de la flottille pour Gaza par des forces navales israéliennes.
« L’attaque des forces israéliennes dans les eaux internationales contre la flottille Global Sumud, qui était en route pour livrer de l’aide humanitaire à la population de Gaza, est un acte de terrorisme qui constitue la violation la plus grave du droit international et met en danger la vie de civils innocents », a dénoncé le ministère dans un communiqué.
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Arraisonnement de la flottille pour Gaza : Jean-Noël Barrot « donne raison à Nétanyahou » et « fait honte » à la France, estime Jean-Luc Mélenchon
Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a violemment attaqué mercredi le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, après l’arraisonnement par Israël de la flottille pour Gaza.
« Les parlementaires français et les personnes embarquées pour briser le blocus de Gaza sont enlevés dans les eaux internationales par les milices de [Benyamin] Nétanyahou. Le ministre français Barrot se comporte comme le nul qu’il est en donnant raison à Nétanyahou. Il fait honte à notre pays », a écrit le leader de LFI sur le réseau X.
Jean-Noël Barrot avait appelé précédemment sur X « les autorités israéliennes à assurer la sécurité des participants, à leur garantir le droit à la protection consulaire et à permettre leur retour en France dans les meilleurs délais », en rappelant que la France avait « formellement déconseillé à tout ressortissant français de se rendre dans la zone ».
La flottille pour Gaza « interceptée par les forces navales israéliennes », dénoncent ses militants
Les militants de la Global Sumud Flotilla transportant de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza ont annoncé mercredi, dans un communiqué sur les réseaux sociaux, son interception « par les forces navales israéliennes ». « Vers 20 h 30 heure de Gaza [19 h 30 à Paris], plusieurs navires de la flottille Global Sumud, notamment l’Alma, le Sirius et l’Adara, ont été illégalement interceptés et abordés par les forces d’occupation israéliennes dans les eaux internationales », a écrit Global Sumud.
« Outre les bateaux dont l’interception est confirmée, la retransmission en direct et les communications avec plusieurs autres bateaux ont été perdues », a ajouté la même source dans un communiqué intitulé : « La flottille mondiale Sumud interceptée ».
Joint brièvement au téléphone par Le Monde, Thomas Guénolé, membre du voilier Aurora, volontaire français et professeur en relations internationales, a expliqué que des navires israéliens leur « tournent autour en actionnant des jets d’eau spectaculaires [et que] leurs phares nous aveuglent ».
Sur Instagram, le mouvement Global Sumud Flotilla a fait savoir, concernant le bateau Sirius, que « les diffusions en direct et les communications ont été interrompues. Le statut des participants et de l’équipage reste inconnu ».
La flottille pour Gaza est « en cours d’arraisonnement » par Israël, confirme le ministre des affaires étrangères français
Les bateaux de la flottille pour Gaza, qui se trouvaient mercredi soir au large de l’Egypte, sont « en cours d’arraisonnement par les autorités israéliennes », a confirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.
« La France appelle les autorités israéliennes à assurer la sécurité des participants, à leur garantir le droit à la protection consulaire et à permettre leur retour en France dans les meilleurs délais », a affirmé sur X le ministre, qui avait « formellement déconseillé à tout ressortissant français de se rendre dans la zone ».
« Les équipes du consulat général de France à Tel-Aviv sont en contact avec nos ressortissants français participant à la flottille et se tiennent prêtes à assurer la présence consulaire à laquelle ils ont droit », poursuit-il, encourageant les participants à la flottille à « remettre l’aide humanitaire qu’ils transportent aux organisations humanitaires présentes à Gaza ».
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Le point sur la situation mercredi 1er octobre dans la soirée
- Les militants de la flottille pour Gaza ont affirmé mercredi soir être « encerclés par des navires de guerre israéliens » et que l’interception des principaux bateaux était en cours, selon plusieurs communiqués et des déclarations sur Instagram. « Il ne reste plus que 81 milles nautiques vers Gaza », a annoncé la partie maghrébine de la Global Sumud Flotilla dans un communiqué.
- L’armée israélienne dit avoir pris le contrôle du corridor de Netzarim, isolant un peu plus Gaza. L’armée israélienne revendique une « prise opérationnelle obtenue sur l’axe de Netzarim dans le nord de la bande de Gaza ». Cet axe Est-Ouest coupe l’enclave en deux et isole un peu plus la ville de Gaza.
- Le Hamas estime qu’Israël commet un « nouveau crime » en bloquant le dernier accès au nord de la bande de Gaza en venant du sud et appelle la communauté internationale à « mettre fin à ces graves violations du droit international ».
- La défense civile gazaouie a rapporté qu’au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans la ville de Gaza.
- La Croix-Rouge a fait savoir mercredi qu’elle était « contrainte » de suspendre ses activités dans la ville de Gaza en raison de l’intensification des opérations militaires israéliennes, tout en avertissant que « des dizaines de milliers de personnes » restées sur place faisaient face à des « conditions humanitaires effroyables ».
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Les militants de la flottille pour Gaza disent être « encerclés par des navires de guerre israéliens »
La quarantaine de bateaux de la Global Sumud Flotilla, engagés dans une opération pour briser le blocus de l’enclave palestinienne, sont « encerclés par des navires de guerre israéliens », selon les militants de la flottille, qui communiquent en direct, mercredi soir, sur leurs différents réseaux sociaux.
Selon eux, l’interception des principaux bateaux était en cours. « Les navires de guerre avancent pour intercepter la flottille, il ne reste plus que 81 milles nautiques vers Gaza », a rapporté la partie maghrébine de la Global Sumud Flotilla dans un communiqué. L’élue française Marie Mesmeur et la députée européenne franco-palestinienne Rima Hassan, toutes deux de La France insoumise, ont annoncé l’interception en cours de leurs bateaux.
Partie de Barcelone le 31 août, la Global Sumud Flotilla (GSF) a l’ambition de briser symboliquement le blocus du territoire palestinien et d’y apporter de l’aide. Ses 45 bateaux, avec plusieurs centaines de personnes à bord, dont une cinquantaine de Français et huit parlementaires, croisaient le 1er octobre à moins de 200 kilomètres du territoire palestinien.
Le Hamas dément tout lien avec trois hommes arrêtés en Allemagne
Le mouvement islamiste palestinien a démenti mercredi soir avoir le moindre lien avec trois hommes dont le parquet fédéral allemand a annoncé l’arrestation en les soupçonnant d’être liés au Hamas et d’avoir acquis des armes en vue de commettre des attentats.
L’organisation « n’a aucun lien avec les personnes arrêtées aujourd’hui en Allemagne », énonce un communiqué du mouvement, pour qui « les allégations selon lesquelles les détenus auraient des liens avec le Hamas sont dénuées de tout fondement » et « visent à nuire à l’image du mouvement » en Allemagne. La politique du Hamas « a toujours consisté à limiter sa lutte contre l’occupation [israélienne] à la Palestine [Israël et les territoires palestiniens] seulement », ajoute le texte.
Flottille humanitaire pour Gaza : l’armée israélienne somme les équipages de changer de cap, une demande refusée par les passagers à bord
Des navires militaires se sont approchés de la flottille et leur ont ordonné de couper leurs moteurs, ont déclaré des membres d’équipage sur les réseaux sociaux. Le ministère des affaires étrangères israélien affirme que la marine a sommé la flottille de changer de cap. Une demande refusée par la Global Sumud Flotilla, selon Thomas Guénolé, membre du voilier Aurora, volontaire français et professeur en relations internationales, contacté par Le Monde.
« Alma intercepté. Karma en cours d’interception. Un navire vient de nous avoir en visuel avec son phare », détaille cette même source au Monde alors que semblent commencer les interceptions de navires.
« La marine israélienne a pris contact avec la flottille Hamas-Sumud et leur a demandé de changer de cap », écrit le ministère des affaires étrangères israélien sur X. « Israël a informé la flottille qu’elle approche d’une zone de combat active et qu’elle viole un blocus naval légal. Israël a réitéré l’offre de transférer toute aide de manière pacifique par des canaux sécurisés vers Gaza », ajoute le message.
La flottille, composée de 500 personnes sur une cinquantaine de petits navires, transporte de l’aide humanitaire, principalement de la nourriture et des médicaments, destinés aux Palestiniens de bande de Gaza assiégée.
Gaza : la flottille humanitaire se rapproche des côtes et se prépare à être interceptée par la marine israélienne
Dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens dorment dans les rues et sur la plage en raison des déplacements massifs imposés par Israël, rapporte l’UNRWA
Dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens dorment dans les rues et sur la plage, rapporte Mohammed Adnan Abou Hasna, un porte-parole de l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), interrogé par la chaîne Al-Jazira.
« Dans le sud de Gaza, des familles s’entassent dans des tentes de fortune surpeuplées le long de la côte », précise l’agence humanitaire des Nations unies (OCHA) dans un communiqué. L’Unicef a alerté mercredi à propos d’enfants qui marchaient depuis plusieurs jours « dans la peur et la terreur, au milieu des bombardements, des tirs et des cadavres, sans nourriture ni eau ».
Le porte-parole précise que moins de 9 % des besoins en aide entrent dans la bande de Gaza en raison des blocages imposés par Israël aux postes-frontières. Selon l’UNRWA, la famine s’est déplacée de la ville de Gaza vers le centre et le sud de l’enclave. L’armée israélienne a annoncé mercredi qu’elle débutait le blocage du dernier accès au nord de la bande de Gaza depuis le sud du territoire palestinien.
De nombreux Palestiniens continuent à fuir les opérations militaires israéliennes dans le nord de Gaza



« J’ai découvert que notre sang et notre souffrance ne valaient pas grand-chose » : des habitants de Gaza résignés à accepter le plan de Trump
Beaucoup de Gazaouis contactés par Le Monde se disent déçus par un plan qui est, selon eux, taillé sur mesure pour les intérêts israéliens et ne prend en compte ni « le projet national palestinien, ni la solution à deux Etats ». « Ce n’est pas Trump qui a mis en place ce plan, c’est Nétanyahou ! C’est un plan israélien. Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il n’y a pas de calendrier pour le retrait de l’armée. C’est un piège », affirme Abou Alaa, 40 ans, père de cinq enfants, qui s’exprime sous pseudonyme.
Déplacé une nouvelle fois avec sa famille, après avoir fui de force la ville de Gaza, dont les quartiers sont rasés un à un par l’armée israélienne, Zulfiqar Swairjo a lu en détail le plan Trump. Il y voit l’équivalent d’une « reddition » imposée aux Palestiniens, en guise de solution politique. Certes, il y est question d’une aide humanitaire qui affluerait enfin. « Mais il n’y a aucune mention du projet national palestinien ni de la solution à deux Etats », regrette le pharmacien évacué à Deir Al-Balah, où il vit un calvaire en raison de l’absence d’assistance.
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« J’ai découvert que notre sang et notre souffrance ne valaient pas grand-chose » : des habitants de Gaza résignés à accepter le plan de Trump

La flottille humanitaire approchée par des navires suspects alors qu’elle s’apprête à franchir le blocus
La flottille internationale qui tente d’acheminer de l’aide humanitaire vers Gaza a déclaré que des navires non identifiés s’étaient approchés de certaines embarcations avant l’aube mercredi, alors qu’elle approchait de la zone où Israël a imposé un blocus naval sur l’enclave ravagée par la guerre.
La Global Sumud Flotilla est composée de plus de 40 embarcations transportant environ 500 personnes, parmi lesquelles des parlementaires, des avocats et des militants, dont la militante écologiste suédoise Greta Thunberg. Elle vise à briser le blocus maritime israélien.
« Nous continuons à naviguer vers Gaza en approchant la marque des 120 milles nautiques, près de la zone où les précédentes flottilles ont été interceptées ou attaquées », ont déclaré les organisateurs dans un communiqué.
L’identité des navires qui se sont approchés n’a pas été clairement établie. Une vidéo publiée sur la page Instagram de la flottille affirme qu’un navire militaire israélien s’est approché de ses bateaux, effectuant des « manœuvres dangereuses » et endommageant ses systèmes de communication avant de repartir.
La publication montrait la silhouette de ce qui semblait être un navire militaire avec une tourelle de canon près des bateaux civils. Reuters n’a pas pu vérifier immédiatement ces images. Les responsables israéliens n’ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
L’ONU confirme que 103 civils ont été tués par l’armée israélienne depuis le cessez-le-feu
Les Nations unies ont annoncé, mercredi, avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis la trêve avec Israël, conclue en novembre 2024, tout en appelant à un arrêt immédiat des hostilités.
« Nous constatons encore aujourd’hui les conséquences dévastatrices de frappes aériennes et d’attaques de drones sur des zones résidentielles et à proximité des forces de maintien de la paix de l’ONU dans le sud » du pays, a déclaré dans un communiqué le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
En Allemagne, trois membres présumés du Hamas préparant des attentats arrêtés avec des armes
Trois membres présumés du Hamas, suspectés d’avoir acquis des armes destinées à des « attentats meurtriers visant des établissements israéliens ou juifs en Allemagne », ont été arrêtés mercredi à Berlin, a annoncé le parquet fédéral allemand. Ils seront présentés jeudi à un juge d’instruction, qui statuera sur les demandes de détention provisoire émises par le parquet.
Lors des arrestations de ceux que le parquet considère comme « des opérateurs étrangers » du mouvement islamiste palestinien, « un fusil d’assaut AK-47, plusieurs pistolets et une grande quantité de munitions ont été découverts », précise le parquet.
Le ministère public identifie les trois hommes comme Abed Al G. et Ahmad I., deux « citoyens allemands », ainsi que Wael F. M., « né au Liban ». Contacté par l’Agence France-Presse, le parquet a affirmé qu’il n’avait pas encore pu établir avec certitude la nationalité de ce dernier. Selon le parquet, ils se consacraient « depuis au moins l’été 2025 » à l’acquisition « d’armes à feu et de munitions » en Allemagne pour le compte du mouvement islamiste palestinien.
Le conflit au Proche-Orient trouve une résonance particulière en Allemagne, en raison de la responsabilité du pays dans la Shoah. Berlin est encore aujourd’hui l’un des plus grands soutiens d’Israël, et le chancelier allemand, Friedrich Merz, a récemment affirmé, très ému, vouloir faire « tout ce qui est en [son] pouvoir pour permettre aux juives et aux juifs de vivre, célébrer et étudier sans crainte dans toute l’Allemagne ».
Quarante-six personnes tuées mercredi par l’armée israélienne à Gaza, selon la défense civile
La défense civile gazaouie a rapporté qu’au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans la ville Gaza. Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile, organisation de secours opérant sous l’autorité du Hamas, a fait état de 36 morts dans plusieurs frappes ayant visé Gaza, dans le nord du territoire, notamment l’ouest de la ville. Sept corps ont été transférés à l’hôpital Al-Shifa et 29 à l’hôpital Al-Maamadani, a-t-il précisé.

L’armée israélienne, qui mène depuis le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, a affirmé « avoir frappé un terroriste du Hamas dans le nord de la bande de Gaza ». « Avant l’attaque, des mesures ont été prises afin de limiter autant que possible les dommages causés aux civils », a-t-elle déclaré.
Dans le centre du territoire dévasté par près de deux mois de guerre, six personnes ont été tuées par une frappe de drone à Al- Zawayda, et deux dans le camp de Nousseirat, a ajouté M. Bassal. Deux personnes ont été tuées par ailleurs par des tirs israéliens près d’un centre de distribution dans le sud de la bande de Gaza, selon la même source.
Cela porte le nombre total de morts à 66 148 morts, dont près de 85 % civils, depuis le 7 octobre 2023, selon les chiffres du ministère de la santé, administré par le Hamas. Les chiffres du ministère de la santé sont jugés fiables par l’ONU. Les autorités israéliennes interdisant à la presse internationale d’exercer dans la bande de Gaza, les bilans fournis par les différentes parties sont invérifiables de manière indépendante.
En Israël, le gouvernement suspendu à la réponse du Hamas au plan de paix

Dans la bande de Gaza, 40 % des femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition, selon l’OMS
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 40 % des femmes enceintes dans la bande de Gaza souffrent de malnutrition. Le Guardian a recueilli plusieurs témoignages de femmes enceintes décrivant leur quotidien :
« Le déplacement nous a ruinés. Je n’ai plus rien à manger. Mon état de santé est critique à cause de ma grossesse. (…) J’ai été transférée dans une clinique spécialisée pour être examinée. Ils ont déclaré que ma grossesse était à haut risque. Je vais probablement perdre mon bébé », confie Nour Ziad Al-Batsh, enceinte de cinq mois.
L’Italie, la Grèce, l’Espagne et l’Afrique du Sud appellent Israël à ne pas blesser les passagers de la flottille humanitaire pour Gaza
Dans un communiqué commun, les ministres des affaires étrangères italien et grecque ont appelé Israël à ne pas blesser les passagers à bord de la Global Sumud Flotilla. « [Nous] appelons les autorités israéliennes à assurer la sécurité des participants et à autoriser toutes les mesures de protection consulaire », déclarent les deux pays dans un communiqué conjoint publié par leurs ministres des affaires étrangères respectifs.
L’Afrique du Sud a appelé, mercredi, « à la protection » de la flottille, estimant que « la sécurité et l’intégrité physique des participants non armés sont d’une importance primordiale ».
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a souligné qu’ils « ne représent[ai]ent ni un danger ni une menace pour Israël », ajoutant avant le Conseil européen de Copenhague : « J’espère que le gouvernement de [Benyamin] Nétanyahou ne représentera pas non plus une menace pour cette flottille. »
Au Conseil européen, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, a de nouveau demandé à la flottille de cesser son action pour permettre des discussions sur le plan américain visant à mettre fin à la guerre à Gaza. « Devant une occasion historique, je ne comprends pas l’insistance sur une initiative qui comporte une marge de danger et d’irresponsabilité », a dit Mme Meloni.
Aux côtés de l’Espagne, l’Italie a dépêché un navire militaire pour assurer la protection de la flottille après des « attaques par drones sans pilote avec déploiement d’engins explosifs et incendiaires » visant celle-ci dans la nuit du 23 au 24 septembre, dénoncées par l’ONU et l’Union européenne.
La Grèce et l’Italie appellent également les militants à éviter toute confrontation avec Israël, les incitant à apporter l’aide à Chypre en vue d’une éventuelle distribution à Gaza par l’Eglise catholique romaine. Une proposition rejetée par les membres de la flottille.
L’armée israélienne annonce avoir pris le contrôle du corridor de Netzarim, isolant un peu plus Gaza
Dans un communiqué publié vers 15 heures (heure local, 14 heures à Paris), l’armée israélienne revendique une « prise opérationnelle obtenue sur l’axe de Netzarim dans le nord de la bande de Gaza ». Cet axe Est-Ouest coupe l’enclave en deux et isole un peu plus la ville de Gaza.
Plus tôt dans la journée, le ministre de la défense israélien assurait que la prise de l’axe Netzarim « resserrera l’encerclement autour de la ville de Gaza, et toute personne la quittant vers le sud devra passer par les points de contrôle de l’armée israélienne. C’est la dernière occasion pour les habitants [de la ville] de Gaza qui le souhaitent de se déplacer vers le sud et de laisser les terroristes du Hamas isolés dans la ville de Gaza, face aux opérations à pleine intensité de l’armée israélienne ».
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A Ramallah, en Cisjordanie, l’amère déception des Palestiniens face à un plan « imposé »
« Le plus important est d’arrêter la guerre », juge Tahsin Alawneh, responsable des relations étrangères du Conseil législatif palestinien, le Parlement appelé à renaître de ses cendres, tout en déplorant, dans le même temps, que les Palestiniens n’aient pas eu « voix au chapitre ». « Nous n’avons aucune garantie sur rien, souligne-t-il, même sur la libération des prisonniers [palestiniens] », prévue après celle des otages israéliens. Ce cadre de l’Autorité palestinienne affirme : « Ce plan nous a été imposé, et il est avant tout fait pour réduire l’attention internationale sur la Palestine, au moment où des manifestations de soutien se développaient un peu partout, sans changer grand-chose sur le terrain. »

Dans un message diffusé en hébreu sur son compte X, Benyamin Nétanyahou assurait qu’il n’était pas question d’admettre un Etat palestinien – seulement mentionné au conditionnel dans le plan américain. « Qu’importe ce qui a été dit à Washington, nous aurons notre Etat », affirme Wassel Abou Youssef, membre du comité exécutif de l’organisation présidée par Mahmoud Abbas.

« Il n’est pas question que l’Autorité palestinienne ne joue pas le premier rôle à Gaza, nous ne voulons pas d’ingérence étrangère », affirme Wassel Abou Youssef.

Vous pouvez lire l’intégralité du reportage à partir du lien ci-dessous :
Lire aussi :

A Ramallah, en Cisjordanie, l’amère déception des Palestiniens face à un plan « imposé »
Le point sur la situation, mercredi 1ᵉʳ octobre à 14 heures
- L’armée israélienne a annoncé mercredi qu’elle allait bloquer le dernier accès au nord de la bande de Gaza depuis le sud du territoire palestinien, à partir de 12 heures locales (11 heures à Paris). « Le passage vers le Sud sera autorisé pour ceux qui n’ont pas encore pu évacuer la ville de Gaza. A ce stade, l’armée israélienne permet le passage vers le Sud librement et sans contrôle », ajoute le communiqué.
- Dans une déclaration officielle, le ministre de la défense israélien assure que l’armée israélienne est « en train d’achever la prise de l’axe Netzarim jusqu’à la côte de Gaza, coupant ainsi la bande de Gaza entre le Nord et le Sud. » « Cela resserrera l’encerclement autour de la ville de Gaza, et toute personne la quittant vers le Sud devra passer par les points de contrôle de l’armée israélienne », détaille le communiqué.
- Le Hamas estime qu’Israël commet un « nouveau crime » en bloquant le dernier accès au nord de la bande de Gaza en venant du Sud et appelle la communauté internationale à « mettre fin à ces graves violations du droit international ».
- La Croix-Rouge a fait savoir mercredi qu’elle était « contrainte » de suspendre ses activités dans la ville de Gaza en raison de l’intensification des opérations militaires israéliennes, tout en avertissant que « des dizaines de milliers de personnes » restées sur place faisaient face à des « conditions humanitaires effroyables ».
- Selon l’agence de presse palestinienne WAFa, 23 personnes ont été tuées dans l’enclave depuis le début de la journée par des tirs et des bombardements israéliens visant différentes zones du territoire.
- Selon le ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas et cité par WAFa, le mois de septembre 2025 a été le mois le plus meurtrier depuis le début de la guerre, notamment dans le nord de l’enclave.
Cinquante et une personnes ont été tuées dans la bande de Gaza au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé de l’enclave
Le ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas, a rapporté la mort de 51 personnes dans l’enclave assiégée au cours des dernières vingt-quatre heures. Il ajoute que 180 Palestiniens ont été blessés.
Cela porte le nombre total de morts à 66 148 et de blessés à 168 716, dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023.
Des familles et proches de Palestiniens tués par l’armée israélienne, devant l’hôpital Al-Aqsa, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.



La Croix-Rouge annonce être « contrainte » de suspendre ses opérations dans la ville de Gaza
La Croix-Rouge a fait savoir mercredi être « contrainte » de suspendre ses activités dans la ville de Gaza en raison de l’intensification des opérations militaires israéliennes, tout en avertissant que « des dizaines de milliers de personnes » restées sur place faisaient face à des « conditions humanitaires effroyables ».
« L’intensification des opérations militaires dans la ville de Gaza a forcé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à suspendre temporairement ses activités dans son bureau de la ville de Gaza et à relocaliser son personnel dans ses bureaux du sud de la bande de Gaza, afin d’assurer la sécurité des équipes et la continuité des opérations », a-t-il précisé dans un communiqué.
Israel Katz, le ministre de la défense israélien, assure que l’armée israélienne est train d’achever la prise de l’axe Netzarim de Gaza jusqu’à la côte
Dans une déclaration officielle, le ministre de la défense israélien assure que l’armée israélienne est « en train d’achever la prise de l’axe Netzarim jusqu’à la côte de Gaza, coupant ainsi la bande de Gaza entre le Nord et le Sud ».
« Cela resserrera l’encerclement autour de la ville de Gaza, et toute personne la quittant vers le Sud devra passer par les points de contrôle de l’armée israélienne. C’est la dernière occasion pour les habitants [de la ville] de Gaza qui le souhaitent de se déplacer vers le Sud et de laisser les terroristes du Hamas isolés dans la ville de Gaza, face aux opérations à pleine intensité de l’armée israélienne », détaille le ministre.
« Ceux qui resteront à Gaza seront considérés comme des terroristes ou des partisans du terrorisme. L’armée israélienne se prépare à toutes les éventualités et est déterminée à poursuivre sa mission – jusqu’au retour de tous les otages et le désarmement du Hamas, dans la voie vers la fin de la guerre », prévient M. Katz.
Le Hamas estime qu’Israël commet un « nouveau crime » en bloquant le dernier accès au nord de la bande de Gaza en venant du Sud
Le ministère de l’information du Hamas a réagi à la mi-journée à la fermeture de la route côtière Al-Rachid, le dernier accès au nord de la bande de Gaza depuis le sud du territoire palestinien. « L’occupation israélienne commet un nouveau crime en fermant [cette] route, estime le Hamas dans un communiqué. Nous appelons le monde entier à mettre fin à ces graves violations du droit international. »
Deux personnes sont mortes de faim dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé de l’enclave
Selon le ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas, deux personnes sont mortes en raison de la famine et de la malnutrition, dont un enfant, au cours des dernières vingt-quatre heures, portant le nombre total à 455, dont 151 enfants.
La Global Sumud Flotilla s’est dite déterminée mercredi à poursuivre sa route malgré des « intimidations » attribuées à Israël et des appels des gouvernements en Italie et Espagne à ne pas s’approcher davantage du territoire assiégé.
L’Italie et l’Espagne ont dépêché des navires militaires pour assurer la protection de la flottille après des « attaques par drones sans pilote avec déploiement d’engins explosifs et incendiaires » à son encontre dans la nuit du 23 au 24 septembre, dénoncées par l’ONU et l’Union européenne.
Le gouvernement espagnol a demandé mercredi à Global Sumud « de ne pas entrer dans les eaux désignées comme zone d’exclusion par Israël » (à 150 milles nautiques de Gaza) et souligné que le navire espagnol envoyé pour leur porter secours « ne franchira[it] pas cette limite ».
La frégate militaire chargée par Rome d’escorter la flottille s’est arrêtée aussi à la zone « critique » des 150 milles nautiques et mardi elle a exhorté par radio les participants à « abandonner » la mission. « Il s’agit de dissuader et miner une mission humanitaire pacifique », ont dénoncé les organisateurs, accusant Rome de se ranger du côté d’Israël.
Mardi soir, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, a aussi appelé la flottille « à s’arrêter maintenant » pour permettre un accord entre les belligérants sur la base du plan de paix pour le Moyen-Orient proposé par le président américain, Donald Trump. « La flottille devrait accepter une des diverses propositions avancées pour le transfert, en sécurité, de l’aide », a-t-elle déclaré, estimant que « tout autre choix risque de se transformer en prétexte pour empêcher la paix ».
L’armée israélienne va bloquer le dernier accès au nord de la bande de Gaza depuis le sud
L’armée israélienne a annoncé mercredi qu’elle allait bloquer le dernier accès au nord de la bande de Gaza depuis le sud du territoire palestinien, à partir de 12 heures (11 heures à Paris).
Derrière l’approbation des pays arabes, la frustration face au plan de paix présenté par Donald Trump
Les principaux pays arabes et musulmans ont passé plusieurs heures, samedi, à disséquer le projet de plan transmis par l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff. Ils ont adressé des amendements concernant des points essentiels.
Selon les informations du Monde, ils concernaient notamment les projets de revitalisation de l’Autorité palestinienne, la perspective de création d’un Etat palestinien comprenant la Cisjordanie et, enfin, un calendrier contraignant de transition politique.
Plan Trump pour Gaza : derrière l’approbation des pays arabes, la frustration face à un texte largement modelé par Israël

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Bonjour,
Vous êtes nombreux et nombreuses à nous poser des questions à ce sujet. La Global Sumud Flotilla, partie de Tunisie à la mi-septembre, se trouvait mercredi au large de l’Egypte. Elle a déclaré poursuivre sa route malgré des « manœuvres d’intimidation » menées pendant la nuit, selon ses organisateurs, par des « navires militaires israéliens ».
Lancée à partir de l’Espagne début septembre, la flottille Global Sumud (sumud signifie « persévérance » en arabe) qui se présente comme une « mission pacifique et non violente », compte environ 45 bateaux avec des centaines de militants propalestiniens originaires de plus de 40 pays, transportant du lait infantile, de la nourriture et une aide médicale.
A 7 heures 30 à Paris, la flottille a dit se trouver en Méditerranée au nord des côtes égyptiennes et arriver à 120 milles nautiques du territoire palestinien, soit environ 220 kilomètres.
« Aux premières heures du jour ce matin, les forces navales de l’occupation israélienne ont lancé une opération d’intimidation » contre la flottille, a déclaré Global Sumud dans un communiqué publié sur X. L’un des principaux navires de la flottille, Alma, a été « agressivement encerclé par un navire de guerre israélien pendant plusieurs minutes », selon le communiqué. Pendant l’incident, les communications ont été « désactivées à distance » et le capitaine a « dû effectuer une manœuvre brusque pour éviter une collision frontale » avec le navire israélien.
« Peu après, le même navire a pris de mire [le bateau] Sirius, répétant les mêmes manœuvres de harcèlement pendant une période assez longue avant de repartir », selon les organisateurs de Global Sumud.
Marie Mesmeur, une députée française du parti La France insoumise, qui se trouve à bord du Sirius, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) avoir vu au moins deux navires non identifiés dont un « très, très proche ». Il y a eu aussi « un bateau militaire d’intervention avec une énorme lumière pointée sur nous » et au même moment, « les communications radars et Internet » ont été coupées, avant que l’alerte ne soit levée.
Dans un autre communiqué sur X, la flottille a dit « rester vigilante car elle entre dans la zone où les précédentes flottilles avaient été interceptées ou attaquées », en référence à l’interception en juin et juillet des voiliers Madleen et Handala. Elle a dit « continuer sa route sans se laisser décourager par les menaces et tactiques d’intimidation israéliennes ».
Vingt-trois personnes ont été tuées dans la bande de Gaza par des tirs et des bombardements israéliens notamment d’une école de la ville de Gaza abritant des réfugiés, selon WAFa
Selon l’agence de presse palestinienne WAFa, vingt-trois personnes ont été tuées dans l’enclave depuis le début de la journée par des tirs et des bombardements israéliens visant différentes zones du territoire.
Selon des sources médicales, citées par WAFa, l’armée israélienne a visé une école abritant des réfugiés dans le quartier de Zeitoun, au sud-est de la ville de Gaza. Six personnes y ont trouvé la mort. Des bombardements ont également été recensés au sud-ouest de la ville.
Bonjour, Quel jour exactement est la limite fixée par Trump pour une réponse du Hamas au plan pour Gaza ?
Bonjour,
Mardi, le président américain, Donald Trump, a annoncé que le Hamas avait « trois ou quatre jours » pour répondre à son plan pour Gaza, cela porte donc l’échéance à la fin de la semaine (vendredi 3 ou samedi 4 octobre).
Dans la bande de Gaza : « La faim a transformé les gens en bêtes sauvages »
Sur les 991 camions du Programme alimentaire mondial (PAM) qui ont pénétré en septembre dans Gaza, un seul a atteint ses entrepôts. Même les tentes, un produit très recherché dans l’enclave dévastée, sont arrachées des convois et revendues jusqu’à l’équivalent de 1 200 euros sur le marché noir ; un montant prohibitif pour la plupart des habitants.
Ce pillage généralisé est le résultat de la famine qui sévit dans Gaza. Une situation qu’Israël a créée de toutes pièces en démantelant le système de distribution d’aide géré par l’UNRWA, l’agence pour les réfugiés palestiniens des Nations unies, et en plaçant l’enclave sous un blocus strict – desserré légèrement depuis deux mois.

A Gaza, les convois d’aide systématiquement pillés : « La faim a transformé les gens en bêtes sauvages »

L’armée israélienne annonce qu’elle va bloquer le dernier accès au nord de la bande de Gaza depuis le sud
L’armée israélienne a annoncé mercredi qu’elle allait bloquer le dernier accès au nord de la bande de Gaza depuis le sud du territoire palestinien, à partir de 12 heures locales (11 heures à Paris).
« Habitants de Gaza, la rue Al-Rachid sera fermée à la circulation depuis la zone sud de la bande à partir de 12 heures », selon un communiqué diffusé en arabe par un porte-parole, le colonel Avichay Adraee, sur ses réseaux sociaux, alors que l’armée israélienne intensifie son offensive contre la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien.
« Le passage vers le Sud sera autorisé pour ceux qui n’ont pas encore pu évacuer la ville de Gaza. A ce stade, l’armée israélienne permet le passage vers le Sud librement et sans contrôle », ajoute le communiqué.
Plan Trump pour Gaza : malgré la pression, le Hamas réticent à signer un accord en forme de reddition

Dix-sept personnes ont été tuées dans la bande de Gaza par des tirs et des bombardements israéliens depuis l’aube, selon WAFa
L’agence de presse palestinienne WAFa rapporte que 17 personnes avaient été tuées depuis l’aube par des tirs et des bombardements israéliens dans plusieurs endroits du territoire assiégé.
Selon les sources médicales citées par l’agence de presse, trois personnes ont été tuées dans le centre de la bande de Gaza, tandis que plusieurs personnes sont mortes sous les bombardements continus de la ville de Gaza, soumise à une offensive particulièrement intense depuis plusieurs jours.
Selon le ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas et cité par WAFa, le mois de septembre 2025 a été le mois le plus meurtrier depuis le début de la guerre, notamment dans le nord de l’enclave.




Si on ne peut que saluer la tentative de trouver une issue à la guerre entre Israël et le Hamas, le plan présenté par Donald Trump omet de nombreux éléments déterminants pour l’avenir de la région et de ses peuples, relève Gilles Paris, éditorialiste au Monde, dans sa chronique ci-dessous.
Lire aussi :

Gaza : ceci n’est pas (encore) un plan de paix
Le pape espère que le Hamas acceptera le plan de paix américain « dans les délais établis »
Le pape Léon XIV a déclaré mardi soir qu’il espérait que le Hamas accepterait dans les délais établis le plan de paix américain pour mettre fin au conflit entre les Palestiniens et Israël.
« J’espère que le Hamas acceptera dans les délais établis. Il y a des éléments très intéressants » dans le plan américain, a estimé le pape, cité par les agences, à des journalistes italiens en sortant de sa résidence estivale de Castel Gandolfo, dans les environs de Rome. « Il est important qu’il y ait le cessez-le-feu et la libération des otages », a-t-il ajouté.
Le président américain, Donald Trump, a lancé mardi un ultimatum au mouvement islamiste palestinien Hamas, lui donnant « trois ou quatre jours » pour répondre à son plan.
Dans les rues de Tel-Aviv, des manifestants protestent contre la politique de Benyamin Nétanyahou à Gaza



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La flottille pour Gaza devrait « s’arrêter maintenant » pour faciliter la situation, estime Georgia Meloni
La cheffe du gouvernement italien ultraconservateur, Giorgia Meloni, a estimé que la flottille humanitaire qui se dirige vers Gaza devrait s’arrêter pour permettre un éventuel accord entre les belligérants, qui repose sur « un équilibre fragile ».
« Le plan de paix pour le Moyen-Orient proposé par le président américain, Donald Trump, offre finalement un espoir d’accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de la population civile palestinienne et stabiliser la région », a écrit Mme Meloni dans un communiqué. « Cet espoir repose sur un équilibre fragile que de nombreuses personnes seraient heureuses de faire sauter », a-t-elle estimé.
« Je crains justement que la tentative de la flottille de forcer le blocus naval israélien [de Gaza] puisse servir de prétexte », poursuit Mme Meloni, très proche du point de vue idéologique de Donald Trump. « Pour cette raison aussi je pense que la flottille devrait s’arrêter maintenant et accepter une des diverses propositions avancées pour le transfert, en sécurité, de l’aide », a ajouté Mme Meloni.
« Tout autre choix risque de se transformer en prétexte pour empêcher la paix, alimenter le conflit et toucher ainsi surtout cette population de Gaza à laquelle on dit de vouloir porter de l’aide », a conclu la cheffe du gouvernement italien.
Ce qu’il faut retenir, mardi 30 septembre à 21 heures
- Le président des Etats-Unis a lancé un ultimatum au Hamas, lui demandant une réponse rapide, « trois ou quatre jours », concernant son plan pour Gaza, qui prévoit en particulier un arrêt immédiat des hostilités. Lundi, Donald Trump a présenté 20 propositions pour mettre fin au conflit. Benyamin Nétanyahou a annoncé, dans la foulée, soutenir ce plan mais sous certaines conditions.
- Le président américain a renouvelé ses menaces contre le Hamas s’il rejette son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza. « Il nous manque une signature, et elle expiera en enfer s’ils ne signent pas », a-t-il dit, en référence au mouvement islamiste palestinien.
- Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi « toutes les parties » à accepter et appliquer le plan pour Gaza présenté la veille par le président américain, a déclaré son porte-parole dans un communiqué. Il a ensuite salué ce plan et le « rôle important des pays arabes et musulmans » pour y parvenir.
- L’ONU a déclaré mardi rester prête à augmenter les flux d’aide humanitaire pour Gaza dès que les conditions le permettront, à la suite de l’annonce du plan de paix de Donald Trump pour le territoire palestinien.
- La défense civile de Gaza ainsi que plusieurs hôpitaux du territoire palestinien ont fait état mardi d’au moins 41 personnes tuées par les forces israéliennes à travers la bande de Gaza, dont 17 à proximité d’un centre de distribution d’aide. Un peu plus tôt, le ministère de la santé gazaoui a fait savoir que le bilan de la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza s’élevait à 66 097 morts et 168 536 blessés depuis le 7 octobre 2023.
Benyamin Nétanyahou va informer son gouvernement du plan de Donald Trump pour Gaza
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a fait savoir mardi qu’il s’apprêtait à informer son gouvernement des détails du plan pour Gaza présenté par le président américain, Donald Trump, après des entretiens entre les deux dirigeants à la Maison Blanche.
« A Washington, je suis parvenu à une entente avec le président Trump sur un cadre pour la libération de tous nos otages et la réalisation de l’ensemble des objectifs de guerre que nous nous sommes fixés », a affirmé M. Nétanyahou au début d’une réunion du gouvernement, tenue peu après son retour en Israël, selon une vidéo diffusée par le bureau du premier ministre. « Je fournirai un rapport plus détaillé aux membres du gouvernement et aux membres du cabinet » de sécurité, a-t-il ajouté.
La défense civile fait état de 41 morts mardi dans des attaques israéliennes
La défense civile de Gaza ainsi que plusieurs hôpitaux du territoire palestinien ont fait état mardi d’au moins 41 personnes tuées par les forces israéliennes à travers la bande de Gaza, dont 17 à proximité d’un centre de distribution d’aide.
La défense civile, organisation de secours opérant sous l’autorité du Hamas, a précisé que 17 personnes avaient été tuées près d’un site d’aide dans le centre de la bande de Gaza. « Nous avons reçu 17 martyrs et 33 blessés, touchés par des tirs des forces israéliennes sur des rassemblements de citoyens près de la zone de distribution d’aide humanitaire, à proximité du pont du wadi Gaza, dans le centre de la bande de Gaza », a précisé l’hôpital Al-Awda dans un communiqué.
La défense civile a ajouté mardi que 15 autres personnes avaient été tuées dans la ville de Gaza dans des attaques de l’armée israélienne, dont les bombardements aériens et l’offensive terrestre ont contraint des centaines de milliers de résidents à la fuite vers le sud du territoire palestinien. Neuf autres personnes ont été tuées ailleurs dans la bande de Gaza, toujours selon la défense civile et plusieurs hôpitaux.

Bonjour Le Monde. Où en est la flotille qui doit briser le blocus de l’aide humanitaire ? Sont-ils encore en chemin pour Gaza ? Ont-ils été intercepté ? Merci d’avance pour vos réponses.
Bonjour,
Vous pouvez suivre la flottille de Gaza avec ce tracker mis à disposition par la plateforme à l’initiative de la « flottille de la liberté ». La Global Sumud Flotilla a dépassé Alexandrie, en Egypte, et se trouve à une distance d’environ 400 kilomètres de la bande de Gaza.
Lundi, la flottille annonçait qu’elle comptait arriver « dans quatre jours » à Gaza pour y délivrer de l’aide humanitaire. Le même jour, la Turquie s’est portée au secours d’un des bateaux de la flottille victime d’une avarie, ont rapporté les organisateurs et l’agence étatique Anadolu.
La flottille a par ailleurs subi plusieurs attaques condamnées par l’ONU et l’Union européenne. L’Italie et l’Espagne ont dépêché des bâtiments militaires à proximité des bateaux, partis au début du mois de Barcelone, en Espagne, pour assurer leur protection.
L’aide humanitaire jordanienne bloquée au poste-frontière d’Allenby
Après l’attaque perpétrée jeudi 18 septembre au poste-frontière d’Allenby entre la Cisjordanie et la Jordanie, l’acheminement de l’aide humanitaire jordanienne vers la bande de Gaza a été interrompu.
Selon les autorités israéliennes et jordaniennes, l’assaillant, de nationalité jordanienne, a tué deux personnes alors qu’il conduisait un camion d’aide destiné à Gaza.
Deux blessés dans une attaque à la voiture bélier en Cisjordanie
Une attaque à la voiture bélier a fait deux blessés mardi dans le sud de la Cisjordanie, ont annoncé les services de secours et l’armée israélienne. Le Magen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge, a déclaré que ses services avaient évacué deux adolescents vers des hôpitaux à Jérusalem.
« Le plus gravement touché des garçons, un jeune de 15 ans, était semi-conscient et présentait d’importantes blessures à la tête et aux membres (…) L’autre adolescent, âgé de 16 ans, a été évacué dans un état modéré », a précisé un secouriste du MDA dans un communiqué.
L’attaque s’est déroulée au carrefour Al-Khader, près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie, selon l’armée israélienne.
Le chef de l’ONU appelle toutes les parties à accepter le plan de Donald Trump
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi « toutes les parties » à accepter et appliquer le plan pour Gaza présenté la veille par le président américain, a déclaré son porte-parole dans un communiqué.
« Il est désormais crucial que toutes les parties s’engagent pour cet accord et son application », a-t-il ajouté, saluant le plan de Donald Trump et le « rôle important des pays arabes et musulmans » pour y parvenir.
Donald Trump dit que le Hamas « expiera en enfer » s’il rejette son plan pour Gaza
Devant un parterre de généraux et d’amiraux convoqués de manière très inhabituelle près de Washington, le président américain, Donald Trump, a renouvelé ses menaces contre le Hamas s’il rejette son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza.
« Il nous manque une signature, et elle expiera en enfer s’ils ne signent pas. J’espère qu’ils vont signer pour leur propre bien et créeront quelque chose de vraiment formidable », a déclaré le président américain, en référence au mouvement islamiste palestinien.
Le chef du renseignement turc, Ibrahim Kalin, se rend au Qatar pour discuter du plan de Trump pour Gaza
Le chef des services de renseignement de la Turquie, Ibrahim Kalin, s’est rendu au Qatar mardi pour des discussions sur le plan de paix pour Gaza de Donald Trump, rapportent les médias turcs.
Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari et conseiller du premier ministre de l’émirat, a déclaré lors d’une conférence de presse à Doha que la Turquie participerait aux pourparlers sur le plan global. Il a précisé que les efforts du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie seraient « coordonnés collectivement » afin de mettre fin au conflit.
Donald Trump dit que le Hamas a « trois ou quatre jours » pour répondre à son plan pour Gaza
Le président des Etats-Unis a lancé un ultimatum au Hamas, lui demandant une réponse rapide pour son plan pour Gaza, qui prévoit en particulier un arrêt immédiat des hostilités.
« Nous allons donner environ trois ou quatre jours. Nous verrons bien. Tous les pays arabes sont d’accord, les pays musulmans sont d’accord, Israël est d’accord. Nous n’attendons que le Hamas. Et le Hamas acceptera ou n’acceptera pas. Et s’il n’accepte pas, cela se finira de manière très triste », a dit le président américain dans un court échange avec la presse à la Maison Blanche.
Bonjour, Nétanyahou affirme que l’armée « restera dans la majeure partie de Gaza », alors que Trump semble dire le contraire dans son plan. N’y a-t-il pas un flou sur ce point ?
Bonjour,
Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, mardi, à l’occasion de sa visite aux Etats-Unis, Benyamin Nétanyahou affirme que l’armée israélienne « restera dans la majeure partie du territoire » dans le cadre du plan élaboré avec Donald Trump, et qu’Israël n’a « absolument pas » accepté un Etat palestinien.
Le plan de paix de Donald Trump prévoit à terme le déploiement d’une « force de stabilisation internationale » dans la bande de Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera. « On nous dit : vous devez accepter les conditions du Hamas (…) Tsahal [l’armée israélienne] doit se retirer, et le Hamas peut se renforcer, contrôler la bande… Non, non, cela ne se passe pas ainsi », explique Benyamin Nétanyahou dans cette vidéo en anglais sous-titrée en hébreu.
L’ONU se dit prête à augmenter l’aide humanitaire pour Gaza dès que possible
L’ONU a déclaré mardi rester prête à augmenter les flux d’aide humanitaire pour Gaza dès que les conditions le permettront, à la suite de l’annonce du plan de paix de Donald Trump pour le territoire palestinien. Jens Laerke, un porte-parole de l’agence humanitaire des Nations unies (OCHA), a cependant souligné que l’ONU n’était pas impliquée dans la rédaction du plan de paix.
« Les Nations unies et leurs agences humanitaires sont bien sûr, comme nous l’avons fait depuis le début, prêtes, préparées et capables d’augmenter les livraisons d’aides à Gaza dès que cela sera possible, et dès que les conditions de sécurité seront remplies », a-t-il dit. « L’aide est prête et disponible pour être acheminée sur place par différentes agences, et c’est le cas depuis longtemps », a-t-il ajouté devant la presse à Genève. « L’aide a bien entendu été financée par des donateurs, qui attendront de nous que nous la délivrions aux populations qui en ont besoin », a-t-il souligné.
« Nous accueillons favorablement tous les efforts de médiation et nous sommes prêts à soutenir tout plan de paix en tout ce que nous sommes capables de faire, y compris la fourniture d’assistance humanitaire », a souligné la porte-parole de l’ONU, Alessandra Vellucci.
Le bilan de la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza s’élève à 66 097 morts, selon le ministère de la santé gazaoui
Dans un communiqué diffusé sur Telegram, le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, annonce que la campagne militaire israélienne a causé à 66 097 morts et 168 536 blessés depuis le 7 octobre 2023. Il a précisé que 42 morts et 190 blessés ont été enregistrés au cours des dernières vingt-quatre heures, bien que des victimes restent coincées sous les décombres et dans les rues, où les équipes de secours n’ont pas pu accéder. Le ministère a également ajouté que depuis mars 2025, et la rupture du cessez-le-feu par Israël, il y a eu plus de 13 000 morts et plus de 56 000 blessés.
Dans la matinée, le ministère de la santé gazaoui a annoncé qu’à ce jour 453 personnes, dont 150 enfants, sont mortes de faim dans l’enclave assiégée.
Israël a lancé sa campagne militaire après l’attaque du 7 octobre 2023 qui a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 sont mortes selon l’armée israélienne.

Le point sur la situation mardi 30 septembre à 14 heures
- Lundi, le président américain, Donald Trump, a présenté 20 propositions pour mettre fin à la guerre à Gaza. Benyamin Nétanyahou a annoncé, dans la foulée, soutenir ce plan mais sous certaines conditions.
- Le premier ministre israélien a par ailleurs affirmé, dans une vidéo, qu’il n’avait pas accepté un Etat palestinien dans ses discussions avec Donald Trump et que l’armée israélienne « restera dans la majeure partie de Gaza ».
- L’Egypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan ont salué le plan de paix du président américain ; de même que plusieurs pays européens, dont la France, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne. L’autorité palestinienne a, elle, salué les « efforts déterminés » de Donald Trump.
- De son côté, le Hamas n’avait toujours pas, à la mi-journée réagit, mais le Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, a déclaré que le Hamas examinait le plan « de manière responsable » et qu’une réunion avec le mouvement islamiste et la Turquie était prévue dans la soirée.
- En parallèle, l’armée israélienne continue ses « opérations » dans la bande de Gaza, où au moins 17 personnes ont été tuées depuis le début de la journée.
Une réaction de la part du Hamas?
Bonjour Frank,
Comme nous l’écrivons un peu plus bas dans le live, pour le moment nous n’avons pas eu connaissance de réaction officielle de la part du Hamas. En revanche, le Qatar, qui est l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, a affirmé à la mi-journée que le Hamas examinait le plan de « manière responsable » et qu’une réunion tripartie – Qatar, Hamas, Turquie – était prévue dans la soirée.
Le Qatar dit avoir obtenu des garanties de sécurité après un échange téléphonique avec le président américain et le premier ministre israélien
Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d’Israël qu’il n’attaquerait plus le pays du Golfe, lors d’une conversation téléphonique entre les trois parties la veille.
« Les assurances en matière de sécurité et les engagements qui ont été donnés » lors de cette conversation « par le président Trump et le premier ministre israélien étaient très clairs » et assortis de « la garantie du président américain que le Qatar ne serait jamais attaqué », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari.
Il s’est dit « satisfait » de ces « garanties », ajoutant que le Qatar avait aussi reçu « un engagement de la part d’Israël » de ne plus l’attaquer.
L’Espagne va enquêter sur les entreprises liées aux territoires palestiniens occupés par Israël
Le gouvernement de gauche espagnol a annoncé, mardi, qu’il allait enquêter sur les entreprises qui font la publicité en Espagne de produits ou de services provenant des territoires palestiniens occupés par Israël.
Cette mesure fait suite à l’approbation d’un décret, la semaine dernière, qui interdit la promotion de tels biens et services dans le pays, a déclaré le ministère de la consommation dans un communiqué. Le décret fait partie d’un ensemble de mesures comprenant un embargo sur les armes à Israël visant à arrêter ce que le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a qualifié de « génocide à Gaza ».
Le ministre de la consommation, Pablo Bustinduy, avait assuré cet été qu’il aurait recours à « tous les moyens nécessaires » pour s’assurer qu’aucune entreprise opérant en Espagne ne profite de l’occupation de territoires palestiniens par Israël. « Aucune entreprise ne devrait avoir son bilan entaché par le sang du peuple palestinien », avait-il déclaré en juillet.
Les Nations unies ont publié, vendredi, une mise à jour de leur base de données des entreprises ayant des activités dans les colonies israéliennes des territoires palestiniens, répertoriant 158 entreprises provenant de 11 nations.
Mais l’une des entreprises espagnoles citées, le constructeur ACS, a rapidement demandé à être retirée de la liste, affirmant qu’elle avait vendu en 2021 sa filiale SEMI, qui opérait en Israël. « ACS ne mène aucune activité en Israël ou dans les colonies israéliennes », a affirmé dans un communiqué l’entreprise dirigée par le président du Real Madrid, Florentino Perez.
Des réactions internationales au plan de Trump ?
De nombreux pays ont salué le plan de paix dévoilé lundi par le président américain pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza alors que le Qatar a affirmé que le Hamas étudiait ce dernier de « manière responsable ».
L’Autorité palestinienne a mis en avant les « efforts sincères et déterminés » de Donald Trump, selon un communiqué, et dit lui « accorder sa confiance en sa capacité à trouver un chemin vers la paix ». En revanche, le mouvement islamiste Jihad islamique a dénoncé, dans un communiqué, « une recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien ».
L’Egypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan ont salué, dans un communiqué commun, « le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza ». Ils ont affirmé « leur volonté de s’engager de manière positive et constructive avec les Etats-Unis et les parties prenantes afin de finaliser l’accord et d’assurer sa mise en œuvre ».
En Europe aussi, les dirigeants ont réagi. Le président français, Emmanuel Macron, a lui aussi salué « l’engagement » de Donald Trump « pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages ». « Je souhaite qu’Israël s’engage résolument sur cette base. Le Hamas n’a pas d’autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et [de] suivre ce plan », a-t-il écrit sur X.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a qualifié le plan de « meilleure chance pour mettre fin à la guerre à Gaza ». Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, fervent critique de l’offensive israélienne à Gaza, a salué le plan : « Il est temps que la violence cesse, que tous les otages soient immédiatement libérés et qu’un accès à l’aide humanitaire soit donné à la population civile », a-t-il déclaré.
Le président du Conseil de l’Union européenne, Antonio Costa, a exhorté toutes les parties à « saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix ». Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a évoqué un « projet ambitieux » et a exhorté « toutes les parties à saisir cette opportunité et à accepter le plan ».
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a dit dans un communiqué « soutenir fermement [les] efforts [de Donald Trump] pour mettre fin aux combats, libérer les otages et garantir la fourniture d’une aide humanitaire d’urgence à la population de Gaza ».
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a estimé sur X que ce plan ouvrait « de nouvelles possibilités » pour livrer l’aide nécessaire dans le territoire palestinien : « Nous sommes prêts et avons hâte de travailler – sur le plan pratique comme sur le principe – pour saisir cette opportunité de paix. »
Le Qatar affirme que le Hamas étudie le plan de Donald Trump pour Gaza de « manière responsable »
Le Hamas a commencé mardi l’examen du plan de paix pour Gaza de Donald Trump, approuvé par le premier ministre israélien qui a toutefois prévenu que l’armée resterait « dans la majeure partie » du territoire palestinien.
Le Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, a déclaré que le Hamas examinait le plan « de manière responsable » et qu’une réunion avec le mouvement islamiste et la Turquie était prévue dans la soirée.
L’armée israélienne annonce poursuivre ses opérations dans la bande de Gaza
Sur Telegram, l’armée israélienne dit poursuivre « ses opérations dans toute la bande de Gaza ». Au cours de la journée, l’armée de l’air israélienne a frappé « plus de 160 cibles terroristes dans toute la bande de Gaza », détaille le communiqué.

Le Kremlin dit soutenir le plan présenté par Donald Trump et espère qu’il apportera la paix
Le Kremlin a dit mardi soutenir le plan de paix pour Gaza du président américain, Donald Trump, et espérer que cette proposition mettra un terme au conflit.
« Le Kremlin soutient toujours et accueille favorablement tous les efforts du président Trump visant à mettre fin à cette tragédie », a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, auquel participait notamment l’Agence France-Presse (AFP). « Nous souhaitons que ce plan soit mis en œuvre et contribue à orienter les événements au Moyen-Orient vers une conclusion pacifique », a-t-il ajouté.
Le ministère de la santé de Gaza affirme que 453 personnes sont mortes de faim dans l’enclave
Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, affirme qu’à ce jour 453 personnes, dont 150 enfants, sont mortes de faim dans l’enclave assiégée. Vendredi 22 août, l’Organisation des Nations unies (ONU) a officiellement déclaré l’état de famine dans la ville de Gaza.
Gaza : les 20 points du plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre détaillés et décryptés

Au moins 17 personnes ont été tuées, ce matin, par des tirs et des bombardements israéliens dans la bande de Gaza, selon WAFa
L’agence de presse palestinienne WAFa rapporte qu’au moins 17 personnes, dont une mère et ses six enfants, ont été tuées, ce matin, dans la bande de Gaza après le bombardement de leur maison à Deir Al-Balah, dans le centre de l’enclave.
La Chine dit soutenir « tous les efforts » de désescalade
La Chine « salue et soutient tous les efforts contribuant à dissiper les tensions entre la Palestine et Israël », a dit mardi un porte-parole des affaires étrangères au sujet du plan américain pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.
« Nous appelons toutes les parties concernées à mettre en œuvre scrupuleusement les résolutions pertinentes de l’ONU, à parvenir immédiatement à un cessez-le-feu complet à Gaza, à libérer toutes les personnes détenues et à atténuer le plus vite possible la crise humanitaire », a dit Guo Jiakun lors d’un point presse quotidien. Il a réaffirmé le soutien chinois à une solution à deux Etats.
Le ministère de la santé de la bande de Gaza alerte sur la pénurie de médicaments dans l’enclave
Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, appelle aussi à garantir l’accès sécurisé aux soins médicaux en permettant l’approvisionnement en matériels et en médicaments, afin d’empêcher « l’effondrement » du système de soins.
Le chancelier allemand salue le plan de Donald Trump pour la paix à Gaza
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a reçu mardi matin des proches des otages allemands du Hamas pour appeler à leur libération, et qualifié le plan de Donald Trump, présenté la veille, de « meilleure chance pour mettre fin à la guerre à Gaza ».
« Ce plan est la meilleure chance pour mettre fin à la guerre depuis [les attaques du Hamas] le 7 octobre », a déclaré M. Merz, selon un communiqué de la chancellerie, estimant que le « Hamas devait l’approuver et ouvrir la voie vers la paix ». Il a appelé le Hamas à « libérer tous les otages », notamment allemands, dont il a reçu les proches.
Benyamin Nétanyahou affirme qu’il n’a pas accepté un Etat palestinien dans ses discussions avec Donald Trump et que l’armée israélienne « restera dans la majeure partie de Gaza »
Le premier ministre israélien a publié, sur ses réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle il revient sur sa visite à Washington, où il a rencontré le président américain, Donald Trump. Un voyage qu’il qualifie d’un « excellent » succès.
Benyamin Nétanyahou y affirme ainsi qu’Israël a « renversé la situation » en isolant le Hamas et que le président américain s’était engagé à donner à Israël « tout son soutien pour mener à bien l’opération militaire visant à éliminer » le Hamas si ce dernier venait à refuser le plan de proposé. Il affirme par ailleurs que le plan permettrait à l’armée israélienne de rester dans la majeure partie de Gaza, comme le rapporte le quotidien israélien Haaretz.
Répondant à une question de son équipe sur la question de savoir si les deux dirigeants avaient convenu de la création d’un Etat palestinien, M. Nétanyahou a déclaré sans équivoque : « Absolument pas, cela ne figure même pas dans l’accord. » Il a réitéré la forte opposition d’Israël à un Etat palestinien, une position que, selon lui, le président Trump « comprend ».
« Nous récupérerons tous nos otages, vivants et en bonne santé, tandis que Tsahal [l’armée israélienne] restera dans la majeure partie de la bande de Gaza », détaille M. Nétanyahou, après avoir apporté publiquement, la veille, son soutien à un plan de paix du président américain, Donald Trump, prévoyant à terme le déploiement d’une « force de stabilisation internationale » dans la bande de Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.
« On nous dit : vous devez accepter les conditions du Hamas (…) Tsahal doit se retirer, et le Hamas peut se renforcer, contrôler la bande… Non, non, cela ne se passe pas ainsi », a-t-il ajouté dans cette vidéo en hébreu.
Plan de paix de Donald Trump : « un échec diplomatique retentissant » pour Israël, affirme un ministre israélien d’extrême droite
Le plan du président américain, Donald Trump, pour mettre un terme à la guerre à Gaza est « un échec diplomatique retentissant » pour Israël, a déclaré, mardi, un ministre israélien d’extrême droite, partenaire-clé de la majorité du premier ministre, Benyamin Nétanyahou.
Egrenant un certain nombre des dispositions de ce plan en 20 points, le ministre des finances, Bezalel Smotrich, a qualifié, sur X, l’ensemble de « mélange indigeste (…) démodé ». Ce plan, auquel M. Nétanyahou a dit apporter son soutien, lundi à Washington, est « un aveuglement et [un oubli] des leçons du 7-Octobre », ajoute-t-il.
Au moins douze personnes ont été tuées par des tirs et des bombardements israéliens dans la bande de Gaza depuis l’aube, selon WAFa
L’agence de presse palestinienne WAFa rapporte qu’au moins douze personnes ont été tuées par des tirs et des bombardements israéliens dans la bande de Gaza depuis l’aube.
Citant des sources médicales, l’agence de presse rapporte que trois personnes de la même famille ont été tuées à Khan Younès, dans le sud de l’enclave assiégée. Six autres personnes ont été tuées dans le bombardement d’une maison à Deir Al-Balah, dans le centre du territoire, ajoute WAFa.
Benyamin Nétanyou accepte le plan de paix de Donald Trump, tout en posant ses conditions
Gaza : Benyamin Nétanyahou, sous pression, accepte le plan de paix de Trump, tout en posant ses conditions

« Tout cela n’est qu’une farce » : dans la bande de Gaza, des Palestiniens prudents après l’annonce du plan de Donald Trump
« Tout cela n’est qu’une farce », s’énerve Abou Mazen Nassar depuis la bande de Gaza, auprès des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) peu après la présentation par le président américain d’un plan de paix pour le territoire palestinien, auquel le premier ministre israélien a apporté son soutien.
« Trump et Nétanyahou nous mentent », ajoute le cinquantenaire qui ne voit dans l’offre de Donald Trump « aucune garantie » pour la fin de la guerre.
Cet employé de l’Autorité palestinienne a dû quitter son logement de Beit Lahya, dans le nord du territoire, en raison des combats et des bombardements, et vit désormais sous une tente à Deir Al-Balah, dans le Centre, avec sa famille, dans des conditions particulièrement difficiles.
La plupart des Palestiniens avec lesquels l’AFP a pu s’entretenir dans la bande de Gaza ont accueilli le plan présenté par Donald Trump avec beaucoup de prudence. « Remettre les prisonniers israéliens [otages] sans garanties de fin de guerre ne sera pas accepté par le Hamas », pose d’emblée Najwa Muslim, également dans le centre de la bande de Gaza, à Al-Zawaida.
Le Hamas avait par le passé, dans le cadre de négociations indirectes avec Israël pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, exigé d’obtenir un cessez-le-feu permanent et définitif en échange de la libération des derniers otages retenus dans la bande de Gaza.
« Clairement, ce plan est irréaliste, et il a été élaboré avec des conditions que les Etats-Unis et Israël savent que le Hamas n’acceptera pas », confirme Ibrahim Joudeh, un ingénieur informatique de 39 ans originaire du sud du territoire, vivant sous une tente d’Al-Mawasi (Sud). Les déclarations à Washington n’augurent que de nouvelles « souffrances », dit-il.
« Nous attendions l’annonce d’un cessez-le-feu. Trump dit que le Hamas doit accepter et affirme en même temps que ce dernier n’aura aucun rôle à Gaza après la guerre, mais en fait peu nous importe qui gouvernera Gaza (…) nous voulons l’arrêt de la guerre », abonde Mohammed Al-Beltaji, depuis la ville de Gaza, dans le Nord. « Tout ce que nous voulons, c’est que les bombardements et les morts cessent », ajoute-t-il, depuis ce territoire exsangue après bientôt deux ans d’une guerre dévastatrice.
« Le Monde » propose quatre vidéos pour comprendre l’histoire et la colonisation de la Cirsjordanie
Même si la bande de Gaza est au centre de l’attention depuis l’offensive israélienne qui a suivi les attentats du 7-Octobre, on ne peut pas comprendre le rapport de force entre Palestiniens et Israéliens sans examiner en détail la situation en Cisjordanie.
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La France « salue » le plan de paix proposé par Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza
La France salue le plan proposé par le président Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, au terme d’intenses efforts diplomatiques qu’elle a conduits avec l’Arabie saoudite lors de l’Assemblée générale des Nations unies, rapporte un communiqué du ministère des affaires étrangères.
« La France appelle les parties au conflit à Gaza à se saisir sans délai de ce plan pour mettre fin à cette guerre et rouvrir un horizon de paix et de sécurité collective, qui garantisse le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, le droit du peuple israélien à la sécurité, la stabilité et l’intégration régionale », détaille le communiqué, qui ajoute qu’il s’agit d’un moment « décisif » pour permettre à Israël de retrouver le soutien de ses partenaires.
« La France se tient prête à travailler à la mise en œuvre de ce plan avec les Etats-Unis d’Amérique, le gouvernement israélien, l’Autorité palestinienne et l’ensemble des partenaires internationaux qu’elle a réunis à New York », conclut le texte.
Gaza : le plan de paix de Donald Trump, un compromis à l’architecture fragile, peu contraignant pour Israël
Le premier ministre espagnol salue le plan présenté par Donald Trump
« Il est temps que la violence cesse, que tous les otages soient immédiatement libérés et qu’un accès à l’aide humanitaire soit donné à la population civile » de Gaza, a déclaré le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez – très critique de l’offensive israélienne dans le territoire palestinien –, en saluant le plan proposé par Washington.
De son côté, le responsable des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a estimé, sur X, que ce plan ouvrait « de nouvelles possibilités » pour livrer l’aide nécessaire dans la bande de Gaza : « Nous sommes prêts et avons hâte de travailler – sur le plan pratique comme sur le principe – pour saisir cette opportunité de paix. »
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Les vingt propositions du plan de Donald Trump pour mettre fin au conflit
Le projet présenté par le président américain, et soutenu par Israël, doit permettre le retour de tous les otages israéliens, le désarmement et le désengagement du Hamas dans une nouvelle gouvernance à Gaza ainsi qu’un plan de développement économique pour l’enclave palestinienne. A terme, la création d’un Etat palestinien est envisagée.
Le Monde publie ci-dessous les vingt mesures de ce plan, traduites en français.
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Le Royaume-Uni « soutient fermement » les efforts de Donald Trump
Le Royaume-Uni soutient le plan de paix dévoilé par le président américain pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, a fait savoir, lundi, le premier ministre britannique, Keir Starmer.
« Nous soutenons fermement ses efforts pour mettre fin aux combats, libérer les otages et garantir la fourniture d’une aide humanitaire d’urgence à la population de Gaza. C’est notre priorité absolue et cela doit se faire immédiatement », a écrit M. Starmer dans un communiqué.
L’Italie exhorte « toutes les parties à saisir cette opportunité et à accepter le plan »
Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a salué le plan de paix de Donald Trump sur Gaza, évoquant un « projet ambitieux pour la stabilisation, la reconstruction et le développement » de l’enclave palestinienne, y voyant un potentiel « tournant », selon un communiqué. Rome a exhorté « toutes les parties à saisir cette opportunité et à accepter le plan ».
Le ministre des affaires étrangères allemand exhorte le Hamas à « saisir » cette « occasion »
Le ministre des affaires étrangères allemand, Johann Wadephul, a jugé, après la publication du plan de paix du président américain, Donald Trump, pour mettre fin au conflit à Gaza, qu’« enfin, les Israéliens et les Palestiniens peuvent espérer que cette guerre touche bientôt à sa fin ».
« Cette occasion ne doit pas être gâchée. Le Hamas doit la saisir. J’exhorte tous ceux qui peuvent influencer le Hamas à le faire dès maintenant », a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen exhorte toutes les parties à « saisir ce moment »
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a salué, lundi, le plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. « Toutes les parties doivent saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix, a écrit M. Costa sur X. La situation à Gaza est intolérable. Les hostilités doivent cesser et tous les otages doivent être libérés immédiatement. »
L’Autorité palestinienne salue les « efforts déterminés » de Donald Trump
L’Autorité palestinienne a salué, lundi, les propositions du président américain pour mettre fin à la guerre à Gaza. L’Autorité « accueille favorablement les efforts sincères et déterminés du président Donald J. Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, et accorde sa confiance en sa capacité à trouver un chemin vers la paix », selon un communiqué.
Huit pays arabes et musulmans saluent les « efforts sincères » de Donald Trump
L’Egypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan ont salué, mardi, le plan de paix du président américain pour Gaza.
Dans un communiqué commun, les huit pays « saluent le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza », et « affirment leur volonté de s’engager de manière positive et constructive avec les Etats-Unis et les parties prenantes afin de finaliser l’accord et d’assurer sa mise en œuvre ».
Ce qu’il faut retenir lundi 29 septembre, à 23 heures
- Avant une conférence de presse avec Benyamin Nétanyahou lundi soir, la Maison Blanche a publié le « plan complet du président Donald J. Trump pour mettre fin au conflit à Gaza ». « Si les deux parties acceptent cette proposition, la guerre prendra fin immédiatement », a déclaré le président américain.
- Le plan prévoit la libération des otages israéliens « dans les soixante-douze heures suivant l’acceptation publique de cet accord par Israël ». Pour cela, un retrait des forces israéliennes « jusqu’à la ligne convenue » devra être effectué. Israël devra libérer « 250 prisonniers condamnés à vie, ainsi que 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023 », et les dépouilles de 15 Gazaouis.
- Toujours selon ce plan, le territoire palestinien sera gouverné par un « comité palestinien technocratique et apolitique », gérant les affaires courantes et excluant le Hamas. Ce comité sera sous la supervision d’un « comité de la paix » présidé par Donald Trump. Les Etats-Unis travailleront avec des « partenaires arabes et internationaux pour mettre en place une force internationale de stabilisation qui doit être immédiatement déployée ».
- « Personne ne sera forcé à quitter Gaza », dit encore le texte. « Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l’occasion de construire un Gaza meilleur. »
- Une fois la reconstruction de Gaza en progression et l’Autorité palestinienne réformée, « les conditions seront peut-être enfin réunies pour permettre un chemin crédible vers l’autodétermination et la création d’un Etat palestinien », précise la Maison Blanche, qui dit y voir une « aspiration légitime du peuple palestinien ».
- Benyamin Nétanyahou a dit soutenir le plan de Donald Trump, saluant une « étape cruciale vers la fin de la guerre à Gaza et la mise en place des conditions nécessaires à un engagement décisif en faveur de la paix au Moyen-Orient ».
- Le Hamas n’a pas encore réagi. Le Jihad islamique y voit, de son côté, une « recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien ».
- Emmanuel Macron a salué « l’engagement » de Donald Trump et appelle le Hamas à « suivre ce plan ». Il dit souhaiter « une paix durable dans la région, fondée sur la solution des deux Etats ». « La France est prête à y contribuer. Elle sera vigilante aux engagements de chacune des parties », conclut le chef de l’Etat.
A Ramallah, en Cisjordanie : « Si on perd Gaza, les Palestiniens perdront tout »
L’oreille collée à son téléphone portable branché sur la chaîne Al-Jazira, Hatem, un graphiste designer de 60 ans, a patienté longtemps avant l’intervention, à Washington, de Donald Trump et de Benyamin Nétanyahou. Autour de lui, en apparence indifférents aux écrans de télé suspendus aux murs, des hommes attablés continuaient à jouer aux cartes ou au Backgammon, dans le café Inshirah, bondé lundi soir, au centre de Ramallah, en Cisjordanie.


« On ne regarde plus, on en a trop vu, et puis on n’a pas confiance », assurait Alaeddine, 45 ans, un comptable en entreprise originaire de la bande de Gaza. A portée de main, son téléphone est pourtant resté allumé. Né à Rafah, dans l’enclave palestinienne, Hatem, le visage tendu, lui, a scrupuleusement écouté chaque mot du président américain, puis du premier ministre israélien. « Trump a la même vision que Nétanyahou et Nétanyahou a toujours les mêmes conditions », lâchait avec amertume le sexagénaire, qui a perdu son frère dans une attaque au drone un mois après le début de la guerre et qui a bien failli en perdre un deuxième, deux jours auparavant, dans un bombardement. « Il n’y a pas d’Etat palestinien, rien, pas un mot sur la fin de l’occupation en Cisjordanie, et si on perd Gaza, les Palestiniens perdront tout », ajoutait-il, la mine sombre.


Le Jihad islamique estime que le plan de Donald Trump pour Gaza est une « recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien »
« Ce qui a été annoncé lors de la conférence de presse entre [Donald] Trump et [Benyamin] Nétanyahou est un accord américano-israélien et représente la position de l’ensemble de l’establishment israélien », a déclaré le mouvement islamiste dans un communiqué. C’est la première réaction palestinienne officielle au plan américain pour Gaza. « C’est une recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien », a-t-il ajouté.
Tony Blair loue le « plan audacieux et intelligent » de Donald Trump
L’ancien premier ministre britannique Tony Blair, qui devrait faire partie d’un comité supervisant la transition dans la bande de Gaza présidé par Donald Trump si la proposition de la Maison Blanche est acceptée, a salué le plan « audacieux et intelligent » annoncé lundi par le président des Etats-Unis.
Ce plan « nous offre la meilleure chance de mettre fin à deux années de guerre », a déclaré Tony Blair dans un communiqué, remerciant Donald Trump pour son « leadership et sa détermination ».
Le « comité de la paix », présidé par Donald Trump, superviserait un comité palestinien « apolitique et technocratique » qui gérerait les affaires courantes à Gaza, selon un plan pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien publié lundi par la Maison Blanche.
Emmanuel Macron salue « l’engagement » de Donald Trump pour mettre fin à la guerre et obtenir la libération des otages et appelle le Hamas à « suivre ce plan »
« Je salue l’engagement du président [Donald] Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages », a réagi le président français sur son compte X, disant souhaiter qu’« Israël s’engage résolument sur cette base ».
« Le Hamas n’a pas d’autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan », a-t-il ajouté, appelant à une « discussion approfondie avec tous les partenaires concernés pour construire une paix durable dans la région, fondée sur la solution des deux Etats ». « La France est prête à y contribuer. Elle sera vigilante aux engagements de chacune des parties », conclut le chef de l’Etat.
Une journée dans le camp de déplacés de Khan Younès, la deuxième plus grande ville de l’enclave palestinienne





Le Forum des familles d’otages salue un « accord historique »
Le Forum des familles d’otages et de disparus, la principale organisation israélienne de proches d’otages retenus à Gaza, a salué le plan de paix américain pour Gaza. « Il s’agit d’un accord historique qui permettra à notre peuple de guérir, de mettre fin à la guerre et de tracer un nouvel avenir pour le Moyen-Orient, a-t-il déclaré dans un communiqué. Le monde doit exercer une pression maximale pour s’assurer que le Hamas saisisse cette occasion historique de paix. »
Benyamin Nétanyahou promet de « finir le travail » à Gaza si le Hamas rejette la proposition
Si le Hamas acceptait la proposition de la Maison Blanche, Israël retirerait ses troupes de Gaza mais continuerait à les maintenir « dans le périmètre de sécurité, dans un futur proche », a déclaré le premier ministre israélien. Gaza aura une « administration civile pacifique » qui n’inclura ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne, a-t-il ajouté, estimant que cette dernière n’a « aucun rôle à jouer » à Gaza « sans passer par une transformation véritable et radicale et bien réelle ».
M. Nétanyahou a aussi salué la proposition de Donald Trump de présider le comité de surveillance de la gouvernance transitoire proposée.
En revanche, si le Hamas refuse le plan proposé par Donald Trump, « Israël finira le travail seul », a promis Benyamin Nétanyahou, martelant que « ce sera fait ».
Les deux dirigeants ont mis fin à la conférence de presse sans répondre à des questions. « Nous aurons tout le temps pour les questions, réglons d’abord ce problème », a déclaré M. Nétanyahou.
Benyamin Nétanyahou dit soutenir le plan de Donald Trump pour Gaza
« Je soutiens votre plan visant à mettre fin à la guerre à Gaza, qui permettra d’atteindre nos objectifs militaires », a déclaré le premier ministre israélien, s’adressant directement à Donald Trump lors de son discours. Il a salué un plan qui « ramènera tous les otages » israéliens et « démantèlera les capacités militaires et de gouvernement du Hamas », et « assurera que Gaza ne pose plus de menace à Israël ».
M. Nétanyahou a salué une « étape cruciale vers la fin de la guerre à Gaza et la mise en place des conditions nécessaires à un engagement décisif en faveur de la paix au Moyen-Orient ». « Lorsque nos deux pays unissent leurs forces, nous réalisons l’impossible », a-t-il ajouté.

Donald Trump rappelle l’opposition de Benyamin Nétanyahou à un Etat de Palestine
« Aucun président, dans l’histoire, n’a été un plus grand ami de l’Etat d’Israël que moi », a déclaré Donald Trump, soulignant son « grand respect » pour l’Etat hébreu. « Ils vont continuer de cohabiter avec les autres dans la région », a-t-il ajouté.
Benyamin Nétanyahou reste « très clair quant à son opposition à un Etat palestinien », a-t-il ajouté, dénonçant les nombreuses reconnaissances récentes de l’Etat de Palestine.
De nombreux Palestiniens « veulent retrouver la paix », a encore déclaré Donald Trump, appelant la population palestinienne à « prendre son destin entre ses mains ». « Maintenant, il est temps pour le Hamas d’accepter ce plan », a-t-il ajouté, qualifiant sa proposition d’« extrêmement juste » et estimant qu’elle peut mener à « la paix éternelle ».
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Donald Trump se dit confiant dans le fait d’obtenir « une réponse positive de la part du Hamas » et prévoit un retrait des forces israéliennes « par étapes »
Selon le plan du président des Etats-Unis, les pays arabes et musulmans s’engageront à démilitariser la bande de Gaza et à démanteler les capacités militaires du Hamas et de toutes les autres organisations terroristes. « En collaboration avec la nouvelle autorité de transition à Gaza, toutes les parties conviendront d’un calendrier pour le retrait des forces israéliennes par étapes », a ajouté Donald Trump.
Le président s’est dit confiant dans le fait d’obtenir « une réponse positive de la part du Hamas ». Dans le cas contraire, il a promis son « soutien total » à Benyamin Nétanyahou pour « mener à bien la destruction de la menace que représente le Hamas ». « Le résultat final doit être l’élimination de tout danger dans la région », a-t-il ajouté.
M. Trump a annoncé la création, si le plan est accepté, d’un « comité pour la paix » auquel il participera, confirmant aussi la volonté de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair de s’y joindre, ainsi que d’autres dirigeants qui « seront nommés dans les prochains jours ».
Donald Trump annonce être « très, très près » d’un accord sur Gaza
Le président américain a salué en ouverture de son discours un « jour historique », assurant être « très, très près, plus que très près » d’un accord sur la guerre à Gaza mais aussi sur « la paix au Moyen-Orient ». Il a remercié le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, d’avoir accepté sa proposition d’accord.
« Si elle est acceptée par le Hamas, cette proposition prévoit la libération immédiate de tous les otages, ou dans un délai maximal de soixante-douze heures », a-t-il déclaré. « Les otages vont rentrer à la maison », a-t-il ajouté, estimant que le plan « signifie la fin de la guerre elle-même ».
Donald Trump publie son plan en vingt points pour Gaza, avant la conférence de presse avec Benyamin Nétanyahou
Avant la conférence de presse avec Benyamin Nétanyahou, la Maison Blanche a publié le « plan complet du président Donald J. Trump pour mettre fin au conflit à Gaza ». « Si les deux parties acceptent cette proposition, la guerre prendra fin immédiatement », déclare le président américain dans ce texte.
Le plan prévoit le retrait des forces israéliennes « jusqu’à la ligne convenue » pour préparer la libération des otages. « Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d’artillerie, seront suspendues, et les lignes de bataille resteront figées », précise la Maison Blanche.
« Dans les soixante-douze heures suivant l’acceptation publique de cet accord par Israël, tous les otages, vivants et morts, seront rendus », ajoute-t-il, en échange de quoi Israël libérera « 250 prisonniers condamnés à vie, ainsi que 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023 », et les dépouilles de 15 Gazaouis.
Selon ce plan, le territoire palestinien sera gouverné par un « comité palestinien technocratique et apolitique », gérant les affaires courantes et excluant le Hamas. Celui-ci sera sous la supervision d’un « comité de la paix » présidé par Donald Trump et comptant parmi ses membres l’ancien premier ministre britannique Tony Blair.
« Le Hamas et d’autres factions accepteront de ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, directement, indirectement ou de toute autre manière », précise la Maison Blanche. « Toute infrastructure militaire, terroriste ou offensive, y compris les tunnels et les installations de fabrication d’armes, sera détruite et ne pourra être reconstruite », ajoute-t-elle, le plan prévoyant une « démilitarisation » totale du mouvement islamiste palestinien.
Parmi les autres points-clés du plan, les Etats-Unis travailleront avec des « partenaires arabes et internationaux pour mettre en place une force internationale de stabilisation qui doit être immédiatement déployée à Gaza ». Cette force formera et fournira un soutien à des « forces de police palestiniennes approuvées » et aura des consultations avec la Jordanie et l’Egypte.
« Personne ne sera forcé à quitter Gaza », dit le texte alors que Donald Trump avait évoqué il y a quelques mois l’idée de vider le territoire de ses habitants. « Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l’occasion de construire un Gaza meilleur. »
Une fois la reconstruction de Gaza en progression et l’Autorité palestinienne réformée, « les conditions seront peut-être enfin réunies pour permettre un chemin crédible vers l’autodétermination et la création d’un Etat palestinien », précise la Maison Blanche, qui dit y voir une « aspiration légitime du peuple palestinien ». Les Etats-Unis tenteront alors d’établir un dialogue entre Israël et les Palestiniens pour permettre une « coexistence pacifique et prospère », ajoute le texte.
Benyamin Nétanyahou dit regretter d’avoir « violé la souveraineté du Qatar » et promet de ne pas frapper de nouveau, selon la Maison Blanche
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a présenté ses excuses, lundi, au premier ministre du Qatar, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, pour les frappes israéliennes ayant visé le Hamas dans ce pays, lors d’un appel téléphonique de Washington, a rapporté la Maison Blanche.
Lors de cet appel trilatéral en présence de Donald Trump, M. Nétanyahou a « regretté qu’en visant les dirigeants du Hamas pendant les négociations sur les otages Israël ait violé la souveraineté du Qatar et a affirmé qu’Israël ne mènerait plus jamais une telle attaque à l’avenir », rapporte-t-elle. Il a également exprimé ses regrets pour la mort d’un garde de sécurité qatari lors des frappes de septembre.
La frappe meurtrière menée le 9 septembre à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l’étranger, les Nations unies condamnant une « violation choquante du droit international ». Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain, Donald Trump.
Le premier ministre qatari « a salué ces assurances, soulignant que le Qatar était prêt à continuer de contribuer de manière significative à la sécurité et à la stabilité régionales », selon Washington.
M. Trump « a exprimé son souhait de mettre les relations entre Israël et le Qatar sur une voie positive après des années de griefs mutuels et de malentendus », ajoute la Maison Blanche. Les dirigeants « ont souligné leur engagement commun à travailler ensemble de manière constructive ».
Des nouvelles de la conférence de presse?
Bonjour,
La conférence de presse conjointe de Donald Trump et Benyamin Nétanyahou, initialement prévue à 19 h 15, n’a pas encore commencé. Les médias, notamment américains et israéliens, sont nombreux dans la salle à manger d’Etat de la Maison Blanche, à attendre les deux dirigeants, qui devraient arriver sous peu. Nous suivrons cette conférence en direct dès qu’elle commence.
Près de 500 000 Palestiniens sont coincés dans une zone de moins de 8 kilomètres carrés à Gaza, alerte l’UNRWA
« Près d’un demi-million de Palestiniens sont coincés dans une zone qui ne fait pas plus de 8 kilomètres carrés à Gaza », a déclaré le porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Adnan Abu Hasna, à la chaîne qatarie Al-Jazira, alors qu’Israël intensifie son offensive sur la ville, entraînant des déplacements forcés.
« Dans le sud de la bande de Gaza, environ 70 000 personnes vont être entassés sur chaque kilomètre carré. Il n’y a pas assez de place pour installer une seule tente, laissant des dizaines de milliers de familles sans abri dans les rues », a-t-il ajouté, cité dans un post de l’agence sur X.
L’UNRWA alerte, par ailleurs, sur la propagation de la famine, avec les Palestiniens déplacés de la ville de Gaza vers le centre et le sud de l’enclave.
A Tel-Aviv, des proches d’otages appellent Donald Trump à faire pression sur Benyamin Nétanyahou pour un accord à Gaza
Des Israéliens et des proches d’otages retenus à Gaza ont manifesté lundi soir devant la branche de l’ambassade américaine à Tel-Aviv, appelant le président américain, Donald Trump, à faire pression sur le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, afin qu’il accepte son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza.
« Maintenant, maintenant ! », scandait la foule, selon un correspondant de l’Agence France-Presse, alors que MM. Trump et Nétanyahou se rencontraient à la Maison Blanche. « Ne permettez aucune tentative de sabotage de l’accord ! », a lancé un manifestant.
Les protestataires brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Président Trump, entrez dans l’histoire. Ramenez-les à la maison maintenant ».

A Liverpool, la ministre des affaires étrangères britannique réaffirme le « droit inaliénable » des Palestiniens à un Etat
Une semaine après la reconnaissance de l’Etat de Palestine par le Royaume-Uni, la ministre des affaires étrangères britannique, Yvette Cooper, a réaffirmé lundi lors d’une conférence organisée à Liverpool par le Parti travailliste qu’« avoir un Etat est un droit inaliénable du peuple palestinien ».
« Cette reconnaissance [de l’Etat de Palestine] incarne notre conviction profonde que la seule voie vers la sécurité et une paix durable pour les Israéliens comme pour les Palestiniens est celle de deux Etats vivant côte à côte », a-t-elle déclaré. Elle s’est toutefois opposée à une participation du Hamas dans la future gouvernance de la Palestine.
« Les souffrances intolérables doivent cesser, pour les enfants qui meurent de faim tandis que les forces israéliennes bloquent l’approvisionnement alimentaire à la frontière, et pour les otages et leurs familles qui vivent dans l’angoisse », a ajouté la ministre.
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Des sénateurs démocrates américains appellent Donald Trump à utiliser cette « opportunité cruciale » pour trouver un accord de paix dans la bande de Gaza et ramener les otages
Alors que Donald Trump reçoit en ce moment le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche, des sénateurs démocrates, parmi lesquels le chef de file Chuck Schumer, ont appelé le président américain à « enfin trouver un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza, en finir avec la souffrance et ramener les otages retenus par le Hamas à la maison ».
Qualifiant cette rencontre d’« opportunité cruciale », les sénateurs du comité des affaires étrangères estiment qu’« il est grand temps de conclure un accord qui permette de ramener les otages, qui prévoie le retrait militaire de l’armée israélienne de Gaza, qui autorise l’acheminement sans entrave et massif de l’aide humanitaire et qui conduise à la cessation complète et permanente des hostilités ».
Dans une lettre ouverte au président, ils jugent que tout plan à long terme pour la bande de Gaza doit à la fois « garantir la sécurité d’Israël et répondre aux besoins humanitaires, de reconstruction et de gouvernance à grande échelle dont Gaza a désespérément besoin », mais aussi « refuser au Hamas tout rôle dans l’avenir de Gaza, rejeter les projets de déplacement des Palestiniens et garantir la dignité des Palestiniens ».
Les sénateurs saluent enfin le veto exprimé par Donald Trump contre une annexion de la Cisjordanie et exhortent le président américain à « utiliser cette rencontre pour obtenir des engagements tangibles excluant toute annexion ».
Donald Trump accueille Benyamin Nétanyahou à la Maison Blanche et se dit « très confiant » sur la possibilité d’un accord dans la bande de Gaza
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, vient d’arriver à la Maison Blanche, où le président américain, Donald Trump, l’a accueilli, peu après avoir promis un « accord » à Gaza et avoir mis son veto à l’annexion de la Cisjordanie. Une conférence de presse conjointe des deux dirigeants est prévue à l’issue de leur échange, à 19 h 15 (heure de Paris).
Interrogé par un journaliste sur la possibilité d’un accord de paix dans la bande de Gaza, le président américain s’est dit « très confiant », avant de rentrer dans la Maison Blanche avec le dirigeant israélien.
L’extrême droite israélienne manifeste devant le consulat de France à Jérusalem, en réponse à la reconnaissance par Emmanuel Macron de l’Etat de Palestine



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La Maison Blanche exhorte Israël et le Hamas à faire « quelques concessions », avant la rencontre entre Donald Trump et Benyamin Nétanyahou
Juste avant la réunion lundi entre le président américain, Donald Trump, et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a exhorté les deux parties à conclure un accord afin de mettre fin à la guerre qui dure depuis près de deux ans à Gaza.
« Personne ne sait mieux que le président Trump comment parvenir à un accord satisfaisant, un accord raisonnable pour les deux parties, a-t-elle affirmé lundi sur Fox News. Les deux parties doivent faire quelques concessions et il se peut qu’elles quittent la table des négociations un peu mécontentes, mais c’est ainsi que nous mettrons fin à ce conflit. Il doit prendre fin. »
« Il veut que cette guerre se termine et il veut que tous les otages soient libérés », avait-elle déclaré dans un échange avec la presse un peu plus tôt. Selon elle, le républicain s’attend à ce que « les deux parties » acceptent le nouveau plan en 21 points soumis par Washington.
Flottille pour Gaza : la Turquie au secours d’un des bateaux en panne
La Turquie a porté au secours, lundi, à l’un des bateaux de la flottille humanitaire en route pour Gaza victime d’une avarie, ont rapporté les organisateurs et l’agence de presse étatique Anatolie. La plateforme à l’initiative de la « flottille de la liberté » a, pour sa part, annoncé sur Instagram que toutes les personnes à bord avaient été secourues, sans mentionner l’intervention de la Turquie.
« Tous les participants ont été transférés sains et saufs sur un autre bateau. Certains seront réaffectés à d’autres navires et seront ramenés à terre », a-t-elle précisé. Selon Anatolie, le bateau Johnny-M. se trouvait dans les eaux internationales entre la Crète, Chypre et l’Egypte « lorsque le capitaine a signalé par radio que la salle des machines prenait l’eau ». Les autorités turques et le Croissant-Rouge turc ont coordonné l’opération d’évacuation.
La flottille, qui compte toujours arriver « dans quatre jours » à Gaza pour y délivrer de l’aide humanitaire, a subi plusieurs attaques condamnées par les Nations unies et l’Union européenne. L’Italie et l’Espagne ont dépêché des bâtiments militaires à proximité des bateaux, partis au début du mois de Barcelone, en Espagne, pour assurer leur protection.
Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique qui serait prêt à diriger Gaza

Un ministre israélien réclame une « liberté totale d’action » pour l’armée à Gaza
Dans un long message publié lundi sur X, Bezalel Smotrich, ministre d’extrême droite des finances et responsable du parti Sionisme religieux, a exposé une série de « lignes rouges » qu’il dit avoir transmises au premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avant sa rencontre, lundi, avec le président américain, Donald Trump, qui a promis un « accord » sur Gaza.
M. Smotrich estime que l’armée israélienne devrait conserver une « liberté totale d’action dans l’ensemble de la bande de Gaza » et s’oppose à un retour de l’Autorité palestinienne dans le territoire palestinien, comme le préconisent plusieurs acteurs de la communauté internationale, ainsi qu’à une éventuelle implication du Qatar, pays médiateur et allié des Etats-Unis, dans la gestion future du territoire palestinien.
Enfin, le ministre des finances dit espérer le soutien américain au projet d’annexion de la « Judée et Samarie », le nom biblique utilisé par la plupart des dirigeants israéliens pour désigner la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967. Donald Trump a pourtant mis un veto catégorique jeudi : « Je ne permettrai pas à Israël d’annexer la Cisjordanie (…) cela n’arrivera pas », a-t-il déclaré.
M. Nétanyahou est relativement dépendant du soutien du parti Sionisme religieux de M. Smotrich pour maintenir sa majorité au Parlement.
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Le plan de Donald Trump représente « une opportunité considérable pour Israël », selon Benny Gantz, une des figures de l’opposition israélienne

« Le plan du président Trump représente une opportunité considérable pour Israël », a jugé, lundi sur X, l’une des figures de l’opposition israélienne, l’ancien général Benny Gantz. A la tête du Parti de l’unité nationale (droite), il avait rejoint le cabinet de guerre israélien après le 7-Octobre, avant d’en démissionner avec fracas huit mois plus tard. « Mieux vaut tard que jamais », souligne-t-il, jugeant qu’il aurait été possible de parvenir à un accord « depuis longtemps ».
Dans son message, qui paraît à quelques heures d’une rencontre entre le locataire de la Maison Blanche et le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, il appelle à se conformer à ce plan « sans compromis sur deux principes » : « Le premier est que tous les otages doivent être libérés dès le début du processus. C’est la priorité absolue. Le second est qu’Israël conserve sa liberté d’action en matière de sécurité et ne confie pas sa sécurité à une tierce partie. »
Cinquante Palestiniens tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ces dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé de l’enclave palestinienne, administrée par le Hamas
Les frappes israéliennes ont fait au moins 50 morts et 184 blessés dans la bande de Gaza ces dernières vingt-quatre heures, a annoncé, lundi sur Telegram, le ministère de la santé de l’enclave palestinienne, administrée par le Hamas. Ces chiffres portent à 66 055 le nombre de Palestiniens tués et à 168 346 le nombre de blessés par l’armée israélienne depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
Les chiffres du ministère de la santé sont jugés fiables par l’ONU. Les autorités israéliennes interdisant à la presse internationale d’exercer dans la bande de Gaza, les bilans fournis par les différentes parties sont invérifiables de manière indépendante.
Le président israélien, Isaac Herzog pourrait envisager de gracier le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, selon « Haaretz », qui cite un entretien à la radio de l’armée israélienne
Le président israélien, Isaac Herzog, a déclaré, lundi, qu’il pourrait envisager de gracier le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, poursuivi pour fraude, corruption et abus de confiance depuis 2020, selon le quotidien israélien Haaretz, qui cite une interview du chef de l’Etat hébreu à l’Army Radio, la radio de l’arme israélienne.
« Les affaires Nétanyahou pèsent lourdement sur le système : elles sont fastidieuses et l’alourdissent », a déclaré M. Herzog, ajoutant avoir « déjà recommandé d’essayer de parvenir à un accord de plaidoyer ». « Si l’on me demande d’accorder une grâce, j’y réfléchirai », a-t-il poursuivi : « Je consulterai l’opinion publique, je tiendrai compte de l’intérêt de la société et de l’Etat… J’ai essayé d’encourager l’accusation et la défense à s’asseoir autour d’une table et à discuter. »
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Bonjour Teach,
Le président américain, Donald Trump, accueille le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lundi à 11 heures (17 heures à Paris) à la Maison Blanche, selon les médias américains et israéliens. Ils devraient tenir une conférence de presse commune à 13 h 15 (19 h 15 à Paris). Selon le quotidien israélien Haaretz, ce point presse n’était pas prévu à l’origine, mais a été ajouté par la Maison Blanche.
Au moins 33 personnes tuées par l’armée israélienne depuis l’aube dans la bande de Gaza, selon l’agence de presse palestinienne WAFa
Au moins 33 personnes ont été tuées par l’armée israélienne, mardi depuis l’aube, dans la bande de Gaza, selon un nouveau bilan donné lundi après-midi par l’agence de presse palestinienne WAFa, qui cite des sources hospitalières. Le média précise que quatre personnes sont mortes « en attendant de recevoir une aide humanitaire dans le sud de l’enclave palestinienne ».
Des familles d’otages écrivent à Donald Trump pour lui demander de « rester ferme » dans son engagement de mettre fin à la guerre
Dans une lettre adressée dimanche au président américain, Donald Trump, des proches d’otages retenus à Gaza l’appellent à maintenir son cap pour mettre fin à la guerre lors de sa rencontre, lundi, avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
« Nous vous demandons respectueusement de rester ferme face à toute tentative de saboter l’accord que vous avez proposé », écrit le Forum des familles, la principale organisation représentant les proches des captifs, dans ce courrier publié lundi sur son compte X. « Les enjeux sont trop importants et nos familles ont attendu trop longtemps pour que des ingérences fassent dérailler ces avancées », ajoute l’organisation.
Donald Trump a laissé entendre qu’une percée dans les négociations de cessez-le-feu était imminente, sur la base d’un plan en 21 points présenté à des dirigeants arabes et musulmans en marge de l’Assemblée générale de l’ONU la semaine dernière. « Vous, et vous seul, avez la force de mener cet accord jusqu’au bout, et nous sommes si reconnaissants de vous avoir de notre côté », souligne le Forum.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas il y a près de deux ans, l’association a déjà accusé M. Nétanyahou d’avoir « saboté » plusieurs propositions de cessez-le-feu. Les familles des otages plaident auprès de Donald Trump pour qu’il fasse pression sur M. Nétanyahou. « Votre double objectif − mettre fin à la guerre et ramener tous les otages à la maison − contraste fortement avec l’élargissement de la guerre qu’Israël mène actuellement », écrivent-elles. Parmi les derniers 47 otages capturés le 7-Octobre, 25 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.



Un missile en provenance du Yémen intercepté par l’armée israélienne
L’armée israélienne a annoncé, dans la nuit, l’interception d’un missile tiré du Yémen. Les sirènes d’alarme avaient auparavant retenti dans le centre de l’Etat hébreu.
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Une conférence de presse conjointe prévue entre Donald Trump et Benyamin Nétanyahou
Donald Trump reçoit lundi le premier ministre israélien à la Maison Blanche, peu après avoir promis un « accord » à Gaza et mis son veto à l’annexion de la Cisjordanie. Il s’agira de la quatrième entrevue des deux dirigeants depuis l’investiture du président républicain, le 20 janvier. Une conférence de presse conjointe est prévue lundi, à 19 h 15 (heure de Paris).
Ce qu’il faut retenir, dimanche 28 septembre à 21 heures
- Le Hamas, dont Israël exige la reddition, a déclaré, dimanche, n’avoir reçu aucune nouvelle proposition des médiateurs, après que le président américain, Donald Trump, a évoqué vendredi un « accord sur Gaza ».
- Le président américain a annoncé, dimanche, « quelque chose de spécial, une première » dans les négociations pour la paix au Moyen-Orient, à la veille d’une visite du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche.
- La branche armée du Hamas a affirmé, dimanche, avoir perdu le contact avec deux otages dans la ville de Gaza, à cause des raids israéliens, selon un communiqué. Dans le passé, le mouvement islamiste avait déjà annoncé avoir perdu le contact avec un otage israélo-américain, qui a été libéré quelques jours après cette annonce.
- Les Français doivent arrêter de « saturer » le centre de crise du ministère des affaires étrangères au sujet de la flottille internationale en route vers Gaza, a exhorté, dimanche, le ministre délégué du commerce extérieur et des Français de l’étranger démissionnaire, Laurent Saint-Martin. Après une escale dans les eaux grecques, la flottille humanitaire pour Gaza reprend la mer avec 47 bateaux civils au « complet ».
- L’armée israélienne a annoncé, dimanche, avoir frappé un dépôt d’armes du Hezbollah dans le sud du Liban. « Ce dépôt était utilisé par l’organisation terroriste pour planifier et mener des attaques contre l’Etat d’Israël », selon le communiqué, qui précise que « la présence de ces infrastructures terroristes constitue une violation des accords conclus entre Israël et le Liban ».
- Des chars israéliens ont pénétré, dimanche, dans les quartiers résidentiels de la ville de Gaza, alors que les autorités sanitaires locales ont signalé des dizaines d’appels désespérés d’habitants dans le besoin.
- Les frappes israéliennes ont fait au moins 79 morts à Gaza ces dernières vingt-quatre heures, portant à 66 005 le nombre de Palestiniens tués et à 168 162 celui des blessés par l’armée israélienne depuis l’attaque du 7 octobre 2023, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas.
Dans le camp de réfugiés de Nousseirat, avec les Gazaouis qui ont fui la ville de Gaza


L’armée israélienne dit avoir frappé un dépôt d’armes du Hezbollah au Liban
L’armée israélienne a annoncé, dimanche, avoir frappé un dépôt d’armes du Hezbollah dans le sud du Liban, dans un communiqué militaire. « Ce dépôt était utilisé par l’organisation terroriste pour planifier et mener des attaques contre l’Etat d’Israël », selon le communiqué, qui précise que « la présence de ces infrastructures terroristes constitue une violation des accords conclus entre Israël et le Liban ».
De son côté, l’agence de presse officielle libanaise ANI a fait état d’une « série » de frappes aériennes israéliennes dans le sud du pays, près des villes de Kfar Rumman et Jurmok, ainsi que d’une frappe de drone sur une maison à Humin, également dans le sud.
Le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, affirmant agir en soutien au Hamas, son allié. Les hostilités ont tourné à la guerre ouverte en septembre 2024, avant un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre. Israël continue cependant de frapper régulièrement des cibles du Hezbollah au Liban.
Le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l’Etat libanais, et l’armée libanaise a élaboré un plan pour le désarmer, en commençant par le sud du pays, frontalier d’Israël. La formation pro-iranienne refuse de désarmer.

Après une escale dans les eaux grecques, la flottille humanitaire pour Gaza reprend la mer avec 47 bateaux civils au « complet »
Une flottille de dizaines de bateaux transportant de l’aide à destination de Gaza a repris la mer après s’être arrêtée plusieurs jours dans les eaux grecques pour des réparations. Les organisateurs, qui comptent défier le blocus naval israélien et acheminer de l’aide vers l’enclave palestinienne, ont déclaré dimanche que des navires grecs s’étaient joints à la flottille, qui compte quelque 47 bateaux civils et est désormais « complète ».

« Frères et sœurs de Gaza, nous naviguons avec l’espoir au cœur. Votre résilience est notre boussole, votre combat est notre combat. Ensemble, nous briserons le silence du siège », a écrit Global Sumud Flotilla sur les réseaux sociaux.
Une quarantaine d’Italiens sont à bord de la flottille aux côtés de militants de dizaines d’autres pays, dont l’activiste suédoise Greta Thunberg. Ils espèrent apporter de l’aide à Gaza au cours de la semaine prochaine.
Le ministre des affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a réitéré dimanche une proposition faite la semaine dernière à la flottille – et rejetée par celle-ci – afin qu’elle apporte l’aide à Chypre en vue d’une éventuelle distribution à Gaza par l’Eglise catholique romaine. « Nous avons toujours dit qu’il était dangereux de s’approcher des eaux israéliennes. Nous ne savons pas ce qui peut arriver. Il est dangereux de forcer le blocus », a déclaré Antonio Tajani aux journalistes.
Donald Trump annonce « quelque chose de spécial » dans les négociations au Moyen-Orient prévues lundi
Le président américain a annoncé, dimanche, « quelque chose de spécial, une première » dans les négociations pour la paix au Moyen-Orient, à la veille d’une visite du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche.
« Nous avons une réelle chance d’atteindre quelque chose de grand au Moyen-Orient. Tout le monde est prêt pour quelque chose de spécial, une première. Nous allons y arriver », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
Pendant un échange avec des journalistes, vendredi, Donald Trump avait déjà dit penser avoir « un accord » sur Gaza, après avoir présenté dans la semaine un nouveau plan de paix à plusieurs pays arabes et musulmans ainsi qu’à Benyamin Nétanyahou. « Ce sera un accord qui ramènera les otages. Ce sera un accord qui mettra fin à la guerre », avait promis le président américain.
Selon une source diplomatique, le plan américain en 21 points prévoit notamment un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération des otages israéliens détenus dans le territoire palestinien, un retrait israélien ainsi qu’une future gouvernance de Gaza sans le Hamas, dont les attaques sans précédent, le 7 octobre 2023, ont déclenché la guerre.
Flottille humanitaire pour Gaza : le ministre délégué du commerce extérieur et des Français de l’étranger démissionnaire appelle à arrêter de « saturer » le centre de crise
Les Français doivent arrêter de « saturer » le centre de crise du ministère des affaires étrangères au sujet de la flottille internationale en route vers Gaza, a exhorté dimanche le ministre délégué du commerce extérieur et des Français de l’étranger démissionnaire, Laurent Saint-Martin.
« Ce que je condamne, et là c’est au sein du ministère des affaires étrangères que je l’évoque, c’est souvent une saturation des mails, des appels sur notre propre centre de crise, sur la question de ces flottilles », a affirmé le ministre sortant, interrogé sur France 3.
Ces sollicitations « ne permettent pas justement à nos agents diplomatiques qui font un travail remarquable de faire aujourd’hui leur devoir et leur travail de protection de nos Français », a poursuivi l’ex-ministre.
« Il y avait eu sur la première flottille près de 45 000 mails envoyés », a-t-il affirmé, en référence à l’embarcation en route vers Gaza en juin et dans laquelle avait pris place l’eurodéputée « insoumise » Rima Hassan, soulignant que « tout était absolument saturé ».
« Cest à peu près pareil sur celle-là », a assuré M. Saint-Martin. « Il faut qu’on sache être raisonnable », a-t-il exhorté, estimant que « ce n’est pas en allant saturer et en allant bloquer leur travail » que l’on va permettre aux personnels du centre de crise de « protéger l’ensemble de nos concitoyens ».
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Le Hamas affirme avoir perdu le contact avec deux otages dans la ville de Gaza à cause des raids israéliens
La branche armée du Hamas a affirmé, dimanche, avoir perdu le contact avec deux otages dans la ville de Gaza, à cause des raids israéliens, selon un communiqué. « Les Brigades Al-Qassam annoncent avoir perdu le contact avec deux prisonniers (…) à la suite des opérations militaires brutales et des violentes attaques dans les quartiers de Sabra et de Tel Al-Hawa, ces dernières quarante-huit heures », annonce ce communiqué.
Dans le passé, le mouvement islamiste avait déjà annoncé avoir perdu le contact avec un otage israélo-américain, qui a été libéré quelques jours après cette annonce.
Depuis le lancement de son offensive sur la ville de Gaza, l’armée israélienne a ordonné à plusieurs reprises aux Palestiniens de se diriger vers le sud. A la tribune des Nations unies, Benyamin Nétanyahou a promis, vendredi, de « finir le travail » contre le Hamas, malgré les vives condamnations internationales après l’intensification de l’offensive.
Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l’armée israélienne.
Sur le site d’une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza



Qu’est-ce que l’autorité palestinienne ? Comprendre en trois minutes
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Le Hamas affirme n’avoir reçu aucune nouvelle proposition des médiateurs ; Donald Trump doit rencontrer Benyamin Nétanyahou lundi pour trouver « un accord sur Gaza »
Le Hamas, dont Israël exige la reddition, a déclaré dimanche n’avoir reçu aucune nouvelle proposition des médiateurs, après que le président américain Donald Trump a évoqué vendredi un « accord sur Gaza ». Donald Trump doit rencontrer le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche, lundi.
En parallèle, un porte-parole de l’ambassade américaine en Israël a fait savoir que l’ambassadeur Mike Huckabee se rendrait en Egypte pour rencontrer des responsables égyptiens « dans le cadre de consultations diplomatiques régulières menées entre les ambassades américaines dans la région ». L’Egypte fait partie des pays qui jouent un rôle de médiateur entre Israël et le Hamas.
Des chars sillonnent Gaza, de nombreux blessés pris au piège, selon les médecins
Des chars israéliens ont pénétré dimanche dans les quartiers résidentiels de la ville de Gaza, alors que les autorités sanitaires locales ont signalé des dizaines d’appels désespérés d’habitants dans le besoin.
Selon des témoins et des médecins, les chars israéliens ont intensifié leurs incursions dans les quartiers de Sabra, Tel Al-Hawa, Cheikh Radwan et Al-Naser, se rapprochant du cœur et des zones occidentales de la ville de Gaza, où des centaines de milliers de personnes se sont réfugiées.
L’armée israélienne a lancé son offensive terrestre sur la ville de Gaza le 16 septembre, après des semaines de frappes intenses sur le centre urbain qui ont forcé des centaines de Palestiniens à fuir, même si beaucoup d’entre eux sont restés sur place.
Samson de Gaza et Samson d’Ukraine

Soixante-dix-neuf Palestiniens tués par l’armée israélienne, ces dernières 24 heures, portant à plus de 66 000 le nombre de morts depuis le début de la guerre
Les frappes israéliennes ont fait au moins 79 morts à Gaza, ces dernières 24 heures, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas. Ces chiffres portent à 66 005 le nombre de Palestiniens tués et à 168 162 blessés par l’armée israélienne depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
« Des bombardements continus et des explosions sont menés sur des maisons résidentielles dans la ville de Gaza », précise des médias palestiniens sur Telegram, alors que d’autres attaques se déroulent dans le sud et le sud-ouest de la ville.
Les chiffres du ministère de la santé sont jugés fiables par l’ONU. Les autorités israéliennes interdisant à la presse internationale d’exercer dans la bande de Gaza, les bilans fournis par les différentes parties sont invérifiables de manière indépendante.
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A Berlin, des dizaines de milliers de manifestants appellent à la fin de la guerre à Gaza
Brandissant des drapeaux palestiniens ou encore des pancartes proclamant que « nourriture et eau sont des droits de l’homme », des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi à Berlin pour demander à Israël d’arrêter son offensive militaire dans la bande de Gaza.
Ils étaient 60 000 à participer à la manifestation « Ensemble pour Gaza », organisée par le parti Die Linke (gauche radicale) et des groupes de la société civile, selon la police. D’après les organisateurs, elle a rassemblé 100 000 personnes. Quelque 1 800 policiers étaient déployés. La marche, qui s’est déroulée dans le calme, s’est achevée devant la Colonne de la Victoire, où un concert de rap et de hip hop était organisé.
Cette manifestation met en lumière la colère croissante au sein de la population allemande à l’égard de la guerre à Gaza. En raison de sa responsabilité dans la Shoah, l’Allemagne était jusqu’ici l’un des plus grands soutiens d’Israël. Mais le ton de Berlin à l’égard d’Israël s’est durci ces derniers mois, à mesure que la situation humanitaire dans la bande de Gaza se détériorait de manière dramatique.
Le chancelier Friedrich Merz a annoncé en août la suspension des exportations d’armes qu’Israël pourrait utiliser à Gaza. Cependant, les critiques soutiennent que M. Merz n’a pas été assez loin. L’Allemagne hésite à sanctionner Israël et n’a pas reconnu un État palestinien, contrairement à bon nombre de ses alliés occidentaux.
Une nouvelle flottille humanitaire pour Gaza est partie de Sicile
Une « flottille de la liberté » de dix bateaux chargés d’aide humanitaire et transportant une soixantaine de personnes de quinze nationalités différentes, parmi lesquelles des parlementaires français et d’autres pays européens, a quitté samedi le port de Catane, en Sicile, avec pour objectif de « briser le blocus israélien illégal de Gaza ».
Cette nouvelle flottille, lancée par la Freedom Flotilla Coalition (FFC) et Thousand Madleens to Gaza (TMTG), dont le départ a été retardé de quelques jours, devrait rejoindre les navires de la Global Sumud Flottila, qui ont eux commencé à quitter Catane le 13 septembre et se trouvent actuellement au large de la Crète.
« Ensemble, ces missions civiles signalent que l’exigence de mettre fin au blocus israélien ne peut être réduite au silence ou dissuadée », indiquent FFC et TMTG dans un communiqué posté sur leur site. « Pour la plupart, nos bateaux transportent des fournitures médicales, des denrées alimentaires sèches et du matériel scolaire, car cela a été identifié comme étant parmi les priorités les plus importantes par les Palestiniens sur le terrain », ont expliqué lors d’une conférence de presse samedi à Catane les organisateurs.
« Nous ne nous arrêterons pas, quoi qu’il arrive », a déclaré Tan Safi, la porte-parole de la Freedom Flotilla Coalition (FFC), après avoir rappelé les précédentes tentatives de navires humanitaires pour atteindre Gaza, toutes bloquées par Israël ces derniers mois. « Les gouvernements ne devraient pas seulement intervenir temporairement en se mobilisant pour leurs propres citoyens avec ces navires qui les accompagnent maintenant, mais aussi pour les Palestiniens à Gaza », a-t-elle ajouté, faisant référence aux navires militaires envoyés par l’Espagne et l’Italie auprès de la Global Sumud Flottila afin de lui porter assistance après qu’elle a subie des attaques de drones dans la nuit de mardi à mercredi.
L’eurodéputée française Mélissa Camara a de son côté demandé que les États membres de l’UE « protègent les flottilles afin que nous puissions acheminer l’aide que nous souhaitons apporter à la bande de Gaza pour sauver des vies ». « Je veux dire aux gouvernements, au gouvernement français par exemple, que nous sommes ici à cause d’eux, à cause de leur inaction. Nous risquons nos vies parce qu’ils ne feront rien [pour arrêter] ce génocide et laissent Israël détruire la vie de 2 millions de Gazaouis, détruire la Cisjordanie », a estimé pour sa part la députée française Alma Dufour, qui participe également à la flottille.
Ce qu’il faut retenir, samedi 27 septembre à 22 h 30
- Des milliers d’Israéliens se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv pour réclamer un accord mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza, deux jours avant la rencontre prévue entre le premier ministre Benyamin Nétanyahou et le président américain Donald Trump à Washington.
- Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a accusé samedi Israël de vouloir « faire exploser » le Moyen-Orient dans un discours à la tribune de l’ONU. « L’utilisation illégale de la force par Israël contre les Palestiniens et ses actions agressives contre l’Iran, le Qatar, le Yémen, le Liban, la Syrie et l’Irak menacent de faire exploser l’ensemble du Moyen-Orient », a-t-il dit.
- Un collectif d’artistes et personnalités réclame samedi aux gouvernements français et belge « la protection diplomatique » de la flottille internationale en route pour Gaza, qui affirme avoir fait l’objet d’attaques de drones sur son chemin.
- Les forces israéliennes ont détruit samedi, en Cisjordanie, la maison d’un Palestinien accusé d’une attaque à Jérusalem-Est qui avait fait six morts au début de septembre, a rapporté le maire de la localité touchée.
- Le président colombien Gustavo Petro a participé, vendredi, à une manifestation propalestinienne à New York, où il se trouvait pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies. Le département d’Etat américain a alors annoncé que les Etats-Unis allaient révoquer le visa de M. Petro, l’accusant d’« actions téméraires et incendiaires ».
- Les frappes israéliennes ont fait au moins 77 morts à Gaza ces dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas. Ces chiffres portent à 65 926 le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne et 167 783 blessés depuis le 7-Octobre 2023, rapporte encore le ministère de la santé sur Telegram.
Des milliers d’Israéliens manifestent à Tel-Aviv pour un accord permettant la libération des otages dans la bande de Gaza
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Deux jours avant la rencontre prévue entre le premier ministre Benyamin Nétanyahou et le président américain Donald Trump à Washington, des milliers d’Israéliens se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv pour réclamer un accord mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza.
Les manifestants ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : « Tous les otages, ramenez-les chez eux maintenant », alors qu’ils se rassemblaient sur la place des Otages à Tel-Aviv. « La seule chose qui puisse empêcher la descente dans l’abîme est un accord complet et global qui mette fin à la guerre et ramène tous les otages et les soldats chez eux », a déclaré Lishay Miran-Lavi, l’épouse d’Omri Miran, toujours captif à Gaza.
Ronen Ohel, dont le frère Alon Ohel est toujours retenu à Gaza, a également appelé M. Netanyahu à conclure un accord de trêve. « Pas de lettres, pas de déclarations, pas de retards. Il y a une opportunité maintenant, il y a un moment où vous pouvez choisir d’être un leader », a-t-il déclaré.
Le ministre israélien d’extrême droite chargé de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a mis en garde M. Nétanyahou contre la conclusion d’un accord. « Monsieur le premier ministre, vous n’avez pas le mandat de mettre fin à la guerre sans la défaite totale du Hamas », a-t-il écrit sur X.
M. Netanyahu, qui ne dispose plus d’une majorité absolue au Parlement, est tributaire de ses alliés d’extrême droite. Ces derniers refusent tout accord de libération d’otages avec le Hamas, et plaident pour la poursuite de la guerre jusqu’à l’anéantissement du mouvement islamiste palestinien, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l’armée israélienne.
L’actrice française Adèle Haenel quitte la flottille humanitaire pour Gaza après une avarie sur son navire
L’actrice française Adèle Haenel a annoncé samedi devoir quitter la flottille internationale en route vers Gaza en raison d’une avarie technique sur son bateau et appelé de nouveau à « mettre la pression » sur les gouvernements pour « qu’ils mettent un terme au génocide » dans l’enclave palestinienne.
L’artiste et militante avait embarqué début septembre à Tunis à bord de la « Global Sumud Flotilla ». La flottille, qui se présente comme la « plus grande mission maritime au monde pour briser le blocus israélien illégal de Gaza », comprend selon ses organisateurs une cinquantaine de bateaux, avec à bord plusieurs centaines de militants originaires de plus de 40 pays.
Dans une vidéo postée sur son compte Instagram, elle déclare « devoir quitter la mission maritime, suite au fait que le moteur du bateau » sur lequel elle se trouvait « a cassé ». La flottille avait signalé vendredi sur le même réseau social une avarie sur le « Family Boat », obligeant les organisateurs à redistribuer les passagers sur d’autres bateaux. L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a ainsi indiqué, sur son compte, avoir changé de navire.
« J’aurais tellement aimé aller jusqu’au bout de cette mission », explique Adèle Haenel, ajoutant que « ce qui compte, c’est que (…) les camarades qui sont sur la mer apportent l’aide humanitaire et brisent le blocus ».
A l’ONU, Sergueï Lavrov accuse Israël de vouloir « faire exploser » le Moyen-Orient et l’Occident de « saboter » la diplomatie
Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a accusé samedi Israël de vouloir « faire exploser » le Moyen-Orient dans un discours à la tribune de l’ONU. « L’utilisation illégale de la force par Israël contre les Palestiniens et ses actions agressives contre l’Iran, le Qatar, le Yémen, le Liban, la Syrie et l’Irak menacent de faire exploser l’ensemble du Moyen-Orient », a-t-il dit.
Il a également accusé samedi les Occidentaux de « saboter » la diplomatie en ayant poussé au rétablissement des sanctions contre l’Iran en lien avec son programme nucléaire. Le rejet par le Conseil de sécurité de l’ONU vendredi d’un texte russo-chinois destiné à reporter le retour des sanctions « a exposé la politique de l’Occident de saboter la poursuite de solutions constructives », a-t-il déclaré à la tribune de l’ONU, dénonçant un « chantage ».
Des rassemblements pour Gaza à Berlin, au Cap et à Liverpool


Zaho de Sagazan, Angèle et 140 artistes demandent « la protection diplomatique » de la flottille humanitaire pour Gaza
Un collectif d’artistes et personnalités, dont les chanteuses Zaho de Sagazan et Angèle, DJ Snake et l’influenceuse Lena Situations, réclame samedi aux gouvernements français et belge « la protection diplomatique » de la flottille internationale en route pour Gaza, qui affirme avoir fait l’objet d’attaques de drones sur son chemin.
« Nous appelons à une action immédiate des Etats français et belge pour garantir l’accès humanitaire à Gaza et mettre fin au génocide du peuple palestinien », écrivent dans une tribune au Nouvel Obs plus de 140 artistes, créateurs de contenu, écrivains, journalistes…
Les signataires exigent « la protection de la flottille » et « la protection diplomatique et consulaire des bateaux à bord desquels se trouvent des ressortissants français et belges ».
Partie au début du mois de Barcelone (Espagne), la flottille chargée d’aide humanitaire pour Gaza et menée notamment par la militante suédoise Greta Thunberg a annoncé avoir fait l’objet de plusieurs attaques de drones, accusant Israël.
Lire aussi :

La flottille humanitaire pour Gaza a subi une attaque d’une violence inédite
77 Palestiniens tués à Gaza par l’armée israélienne ces dernières vingt-quatre heures
Les frappes israéliennes ont fait au moins 77 morts à Gaza ces dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas. Ces chiffres portent à 65 926 le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne et 167 783 blessés depuis le 7-Octobre 2023, rapporte encore le ministère de la santé sur Telegram.
Des frappes dans le centre et le nord de Gaza ont tué des personnes dans leurs maisons tôt samedi matin, dont neuf membres d’une même famille dans une maison du camp de réfugiés de Nousseirat, selon le personnel médical de l’hôpital Al-Awda, où les corps ont été transportés, rapporte Associated Press.
Une maison du camp de réfugiés de Nousseirat touchée par un bombardement israélien




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En Cisjordanie, l’armée israélienne détruit la maison de l’auteur présumé d’une attaque à Jérusalem-Est
Les forces israéliennes ont détruit samedi, en Cisjordanie, la maison d’un Palestinien accusé d’une attaque à Jérusalem-Est qui avait fait six morts au début de septembre, a rapporté le maire de la localité touchée.
L’armée israélienne a fait exploser la maison de deux étages de Muthanna Amro, située à Al Qubaybah, après avoir informé les habitants de son intention de la faire sauter, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le maire, Nafiz Hamoud.
« Ils sont venus hier soir, et à l’aube aujourd’hui, la maison a explosé », a-t-il affirmé. Contactée, l’armée a déclaré qu’elle examinait cette information. Des images de l’AFP ont montré une explosion secouer le bâtiment, en soulevant un épais nuage de fumée grise, laissant l’intérieur ravagé et deux trous béants sur la façade, aux fenêtres brisées.
Quatre ou cinq maisons voisines ont aussi subi des dégâts importants, a affirmé M. Hamouda. « C’est la nature même de l’occupation. Elle ne se contente pas de nuire à un individu, mais cherche à infliger des dommages au plus grand nombre possible de citoyens », a-t-il déploré.
L’agence de presse officielle palestinienne WAFa a rapporté que des militaires israéliens avaient pris d’assaut la ville, encerclé la maison et évacué les habitants alentour avant de faire exploser le bâtiment.
Israël, dont l’armée occupe la Cisjordanie depuis 1967, détruit régulièrement les domiciles des Palestiniens accusés d’attaques contre des Israéliens.
Depuis l’attaque du 7-Octobre, l’armée et les colons israéliens ont tué au moins 983 Palestiniens en Cisjordanie, dont de nombreux militants, selon le ministère de la santé palestinien. Dans le même temps, au moins 36 Israéliens, dont des membres des forces de sécurité, ont été tués lors d’attaques palestiniennes ou au cours d’opérations militaires israéliennes, selon les chiffres officiels.
Gaza : les intenses efforts diplomatiques pour convaincre Donald Trump d’obliger Israël à mettre fin à la guerre

Le président colombien participe à une manifestation propalestinienne à New York ; les Etats-Unis vont révoquer son visa
Le président colombien, Gustavo Petro, qui se trouvait à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies, a participé, vendredi, à une manifestation propalestinienne dans la ville au côté du musicien britannique Roger Waters. Le département d’Etat américain a alors annoncé que les Etats-Unis allaient révoquer le visa de M. Petro, l’accusant d’« actions téméraires et incendiaires » lors d’une manifestation propalestinienne à New York.
Des vidéos diffusées par les médias ont montré le président colombien, de gauche, appeler, par haut-parleurs, à la création d’une « armée de sauvetage du monde, qui aura pour première tâche de libérer la Palestine ». M. Petro a estimé que le nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l’ONU, la semaine dernière, contre un texte réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, signifiait que « la diplomatie est terminée ».
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Les Etats-Unis révoquent le visa du président colombien, Gustavo Petro pour avoir participé à une manifestation propalestinienne à New York
Le président iranien assure qu’il soutiendra tout accord de cessez-le-feu à Gaza
Massoud Pezeshkian a assuré, vendredi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, que son pays soutiendrait tout cessez-le-feu à Gaza, au moment où Donald Trump se montre confiant sur la perspective d’un accord.
« Tout accord pouvant mettre fin à cette tragédie, pouvant sauver des vies, faire cesser que des femmes et des enfants souffrent de la faim, nous le soutiendrions de tout notre cœur », a déclaré le président iranien, dont le pays soutient le Hamas.
Le Conseil de sécurité de l’ONU refuse le report du rétablissement des sanctions contre l’Iran
Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté vendredi la proposition de la Russie et de la Chine de prolonger de six mois l’accord sur le nucléaire iranien pour empêcher le rétablissement des sanctions contre Téhéran dès samedi. La résolution n’a recueilli que 4 voix pour, 9 Etats membres ont voté contre et 2 se sont abstenus. Abbas Araghtchi, le ministre des affaires étrangères iranien, a déclaré « légalement nul et non avenu » le rétablissement attendu samedi de ces sanctions de l’ONU.
Dans son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait soutenu le rétablissement des sanctions de l’ONU contre Téhéran.
Douze pays créent une coalition pour soutenir financièrement l’Autorité palestinienne
La Belgique, le Danemark, la France, l’Islande, l’Irlande, le Japon, la Norvège, l’Arabie saoudite, la Slovénie, l’Espagne, la Suisse et le Royaume-Uni ont annoncé vendredi la création d’une coalition visant à soutenir financièrement l’Autorité palestinienne, à court d’argent, ses recettes fiscales étant retenues par Israël.
La Coalition d’urgence pour la viabilité financière de l’Autorité palestinienne a été « créée en réponse à la crise financière urgente et sans précédent » à laquelle est confrontée l’Autorité palestinienne, a déclaré le ministère des affaires étrangères espagnol dans un communiqué.
Elle vise à stabiliser les finances de l’organisme basé à Ramallah, à préserver sa capacité à gouverner, à fournir des services essentiels et à maintenir la sécurité, « autant d’éléments indispensables à la stabilité régionale et à la préservation de la solution à deux Etats », selon la même source.
Le communiqué mentionne les « contributions financières importantes » passées et les promesses de « soutien durable » de cette coalition.
Le bureau du premier ministre palestinien, Mohammad Moustafa, a déclaré que les donateurs s’étaient engagés à verser au moins 170 millions de dollars pour financer l’Autorité palestinienne.
L’Arabie saoudite fournira 90 millions de dollars, a déclaré jeudi soir son ministre des affaires étrangères, le prince Fayçal Ben Farhan Al Saoud, selon des médias d’Etat.
Israël perçoit les recettes fiscales au nom de l’Autorité palestinienne en vertu du protocole de Paris de 1994. Après le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, jour de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, Israël a retenu les recettes fiscales destinées à l’Autorité palestinienne, qui affirme que les services de base tels que la santé et l’éducation se sont détériorés et que la pauvreté a augmenté.
Les autorités israéliennes affirment qu’une partie de l’argent qu’elles retiennent est destinée à rembourser des dépenses telles que l’électricité qu’elles vendent aux Palestiniens. Mais le ministre des finances israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, qui a cessé tous les paiements à l’Autorité palestinienne il y a quatre mois, a déclaré qu’il continuerait à s’employer à ce que le gouvernement palestinien s’effondre par un « étranglement économique », afin d’empêcher la création d’un Etat palestinien.
La défense civile de Gaza fait état de 50 morts dans des frappes israéliennes
La défense civile de la bande de Gaza a fait état d’au moins 50 morts dans des frappes israéliennes vendredi à travers le territoire palestinien dévasté par près de deux ans de guerre.
Cette organisation de premiers secours, opérant sous l’autorité du Hamas, a précisé que 30 personnes ont été tuées dans la ville de Gaza.
L’armée israélienne a annoncé avoir frappé en vingt-quatre heures « plus de 140 cibles dans toute la bande de Gaza, dont des terroristes, des entrées de tunnels, des infrastructures militaires ».
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Le point sur la situation, vendredi 26 septembre, en fin de journée
- Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a prononcé son discours à l’Assemblée générale de l’ONU. Il s’est félicité d’avoir « écrasé l’essentiel de la machine terroriste du Hamas », disant vouloir « finir le travail » contre le Hamas. Il s’en est pris aux pays qui ont reconnu l’Etat de Palestine et rejeté les accusations de « génocide » à Gaza. Il a aussi salué les efforts du Liban pour le désarmement du Hezbollah et soutenu le rétablissement des sanctions de l’ONU contre Téhéran.
- Le discours de Benyamin Nétanyahou à l’ONU est « truffé de mensonges », selon Adel Atieh, directeur du département des affaires européennes au ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne.
- Le Forum des familles dénonce les propos du premier ministre israélien quand il dit vouloir « finir le travail » contre le Hamas. A maintes reprises, [Benyamin Nétanyahou] a choisi de gâcher toutes les occasions de ramener [les otages] chez eux », déclare la principale organisation de proches d’otages israéliens à Gaza.
- Donald Trump pense avoir un accord sur Gaza. Il a présenté cette semaine un nouveau plan de paix à plusieurs dirigeants musulmans ainsi qu’au premier ministre israélien.
- « On ne peut pas faire comme si de rien n’était face à un génocide », a estimé Micheal Martin, le premier ministre irlandais, dans son discours à l’Assemblée générale de l’ONU.
- Médecins sans frontières suspend ses activités dans la ville de Gaza, en raison de l’offensive israélienne.
Isolé à l’ONU, Benyamin Nétanyahou défie la communauté internationale
La plupart des délégués des pays membres de l’ONU ont bruyamment quitté la salle au début de prise de parole du dirigeant israélien, vendredi, mais son discours visait avant tout les Etats-Unis et sa propre opinion publique.
Isolé à l’ONU, Benyamin Nétanyahou défie la communauté internationale
L’ancien premier ministre britannique Tony Blair pourrait diriger une future autorité de transition à Gaza, selon plusieurs médias britanniques
L’ancien premier ministre britannique Tony Blair pourrait jouer un rôle de premier plan au sein d’une future autorité de transition à Gaza, instituée dans le cadre du plan de paix des Etats-Unis, ont rapporté vendredi plusieurs médias britanniques.
L’ancien dirigeant travailliste, au pouvoir au Royaume-Uni entre 1997 et 2007, a participé à des discussions avec l’administration Trump et d’autres responsables sur l’avenir du territoire palestinien après la guerre. La BBC et The Economist écrivent que Tony Blair pourrait diriger cette future autorité avec le soutien de l’ONU et des pays du Golfe. Le Financial Times, de son côté, écrit que l’ancien dirigeant, qui a joué un rôle de médiateur pour la paix au Proche-Orient de 2007 à 2015, aurait demandé à faire partie de son conseil de surveillance.
Sollicitée par l’Agence France Presse, la fondation de Tony Blair, le Tony Blair Institute for Global Change, n’a pas souhaité commenter ces affirmations. Une source proche de l’ancien premier ministre a confirmé qu’il travaillait sur un projet visant à mettre fin au conflit, ajoutant que l’ex-dirigeant ne soutiendrait aucune proposition visant à déplacer définitivement les Gazaouis, et que toute autorité de transition transférerait à terme le pouvoir à l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, en Cisjordanie.
Selon The Economist, cet organe appelé « Autorité internationale de transition à Gaza » demanderait un mandat de l’ONU pour être reconnu comme « l’autorité politique et juridique suprême » pendant cinq ans, avant de transférer le contrôle aux Palestiniens. Il serait dans un premier temps basé en Egypte, avant d’être déplacé dans l’enclave quand les conditions de sécurité seraient réunies, selon la BBC.
En 2003, le travailliste avait engagé le Royaume-Uni dans la guerre en Irak derrière les Etats-Unis, une décision vivement critiquée dans son pays. Une commission d’enquête indépendante avait conclu en 2016 qu’il avait lui aussi délibérément exagéré la menace posée par le régime irakien.
Le Forum des familles dénonce les propos de Benyamin Nétanyahou
La principale organisation de proches d’otages israéliens à Gaza, a dénoncé les propos du premier ministre israélien à l’ONU qui a dit vouloir « finir le travail » contre le Hamas.
« Chaque jour où la guerre se poursuit, les otages vivants courent un plus grand danger et la récupération des corps de ceux qui ont été assassinés est compromise », a écrit le Forum des familles des otages dans un communiqué sur X. « A maintes reprises, [Benyamin Nétanyahou] a choisi de gâcher toutes les occasions de les ramener chez eux », a-t-il ajouté.
Au cours de son allocution, le premier ministre israélien a lu les noms de certains, mais pas de tous les otages retenus à Gaza, provoquant l’indignation du Forum des familles d’otages. « Alors que le président [américain Donald] Trump reconnaît systématiquement tous les otages, vivants comme tués, Nétanyahou a choisi de ne lire que les noms des otages vivants », a déploré le Forum. « Les familles des 48 otages sont indignées par cette omission. Il y a 48 otages à Gaza, pas 20 », selon le communiqué.
Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, 47 sont toujours retenues dans ce territoire, dont 25 considérées comme mortes par l’armée israélienne. Le Hamas détient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre de Gaza, en 2014.
« Les mots sans action n’ont aucune signification », a poursuivi le Forum. « Il est temps d’honorer la volonté du peuple, d’écouter l’appel du président Trump et de parvenir à un accord immédiat pour ramener les 48 otages et mettre fin à cette guerre avant qu’il ne soit trop tard. »
Une manifestation propalestinienne dans les rues de New York, en marge du discours de Benyamin Nétanyahou au siège de l’ONU




Le discours de Benyamin Nétanyahou à l’ONU « truffé de mensonges », selon un responsable de l’Autorité palestinienne
Adel Atieh, directeur du département des affaires européennes au ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, a vivement critiqué le discours de Benyamin Nétanyahou.
« C’était le discours d’un homme vaincu, d’un dirigeant désespéré qui a de nouveau tenté de rallier un Occident qui prend de plus en plus ses distances avec un Etat génocidaire, en utilisant la peur comme seul argument », a déclaré à l’Agence France Presse Adel Atieh. « Ce discours n’a montré ni vision ni perspective : il a seulement reflété un isolement croissant, une fuite en avant et l’angoisse d’une puissance qui sait qu’elle est du mauvais côté de l’histoire », a-t-il ajouté.
MSF suspend ses activités dans la ville de Gaza, en raison de l’offensive israélienne
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé vendredi être « contrainte de suspendre » ses activités à Gaza en raison de l’intensification de l’offensive israélienne dans le territoire palestinien.

« Nous n’avons pas eu d’autre choix que de suspendre nos activités, nos cliniques étant encerclées par les forces israéliennes. C’était la dernière chose que nous souhaitions, car les besoins à Gaza sont énormes », explique dans un communiqué Jacob Granger, coordinateur d’urgence de MSF à Gaza.
« L’accès à l’eau potable, à la nourriture, aux abris et aux soins est de plus en plus restreint. Les habitants de la ville de Gaza sont bombardés sans relâche et à répétition. Ils sont épuisés et délibérément privés des biens essentiels à leur survie. Nous appelons à un arrêt immédiat des violences et à des mesures concrètes, à l’échelle nécessaire, pour protéger les civils. »

« On ne peut pas faire comme si de rien n’était face à un génocide », estime Micheal Martin, le premier ministre irlandais
Le premier ministre irlandais, Micheal Martin, a appelé à l’ONU les fournisseurs d’armes d’Israël à « réfléchir sérieusement » à leur soutien à la guerre à Gaza. Il a rappelé qu’une commission d’enquête de l’ONU avait conclu au début de septembre que les actions menées par Israël dans la bande de Gaza s’apparentaient à un génocide, des conclusions que l’Etat hébreu a vigoureusement rejetées. « On ne peut pas faire comme si de rien n’était face à un génocide », a déclaré le chef du gouvernement irlandais.
Depuis les attaques du 7 octobre 2023, les Etats-Unis ont fourni des milliards de dollars d’armes et d’équipements militaires à Israël. L’Irlande, elle, se distingue comme l’un des pays européens les plus favorables à la cause palestinienne, une position nourrie par une mémoire collective de domination sous occupation étrangère.
Micheal Martin a toutefois rappelé « l’impact profond et durable du traumatisme subi par le peuple d’Israël ». « Le Hamas, et non le peuple palestinien, est responsable des attaques du 7 octobre », a-t-il insisté. « Le Hamas doit répondre de ses crimes. Il ne peut avoir aucun rôle dans la future gouvernance de la Palestine. Mais aucun crime, aussi atroce soit-il, ne peut justifier un génocide. »
Lire aussi :

La guerre israélo-américaine contre Gaza
Quelles sont les délégations qui ont quitté la salle lors du discours de Nethanyaou ?
Bonjour,
Selon le Washington Post, plus d’une centaine de diplomates issus de plus de 50 pays ont organisé une sortie collective au moment où Benyamin Nétanyahou entrait dans la salle de l’Assemblée. Pendant ce temps, les partisans de Nétanyahou acclamaient le premier ministre de la galerie supérieure, et certains se sont même mis à chanter.
Retour sur le discours de Benyamin Nétanyahou à l’ONU
Monté à la tribune des Nations unies sous les applaudissements de ses partisans et sous les huées de délégations qui ont quitté en masse la salle, le premier ministre israélien a affirmé qu’Israël a « écrasé l’essentiel de la machine terroriste du Hamas » et a rejeté les accusations de « génocide » à Gaza.
Le Hamas voit dans « le boycott » du discours de Benyamin Nétanyahou par des délégués de l’ONU un signe de « l’isolement » d’Israël
Le Hamas a estimé que le départ en masse de délégations, alors que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, montait vendredi à la tribune des Nations unies, constituait un signe de « l’isolement d’Israël » en raison de la guerre à Gaza. « Le boycott du discours de Nétanyahou illustre l’isolement d’Israël et les conséquences de sa guerre d’extermination » dans la bande de Gaza, a déclaré un porte-parole du Hamas, Taher Al-Nounou, dans un communiqué.
à quoi correspond le QR code que Benyamin Nétanyahou porte à la boutonnière ?
Bonjour,
Le QR code épinglé sur le revers de sa veste renvoie à un site avec des photos et des vidéos des atrocités commises par le Hamas le 7 octobre 2023.
Benyamin Nétanyahou affirme que son discours au siège de l’ONU a été retransmis à Gaza
Dans un message sur X, Benyamin Nétanyahou a affirmé, lors de son discours au siège de l’ONU, que l’armée israélienne avait pris le contrôle des téléphones des habitants de Gaza et des membres du Hamas, et que son allocution y était diffusée en direct.
Selon CNN, plusieurs habitants de Gaza ont déclaré à la chaîne d’information ne pas avoir reçu de messages leur permettant d’accéder au discours du premier ministre israélien.
Il a aussi assuré avoir fait installer des haut-parleurs dans la bande de Gaza pour que les otages entendent son discours à la tribune de l’ONU. « Nous ne vous avons pas oubliés, même pour une seconde. Le peuple d’Israël est avec vous. Nous ne nous reposerons pas tant que vous ne serez pas tous rentrés à la maison », a-t-il lancé en hébreu puis en anglais.
Selon la BBC, tous les Gazaouis n’ont pas entendu le discours. « Nous pouvions entendre des voix au loin, mais avec le bruit de la foule et le grand nombre de personnes, ce n’était pas clair », a déclaré un Gazaoui interrogé à la BBC World Service.
bonjour, pouvez-vous mettre un lien pour la liste des société impliquées dans les colonies en Cisjordanie svp, j’ai cherché mais pas trouvé malheureusement. Merci
Bonjour,
La liste établie par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU est accessible sur le site de l’ONU, qui vous mène à un document au format PDF.
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« Je pense que nous avons un accord » sur Gaza, affirme Donald Trump
« Je pense que nous avons un accord » sur Gaza, a dit vendredi Donald Trump, qui a présenté cette semaine un nouveau plan de paix à plusieurs dirigeants arabes ainsi qu’au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. « Ce sera un accord qui ramènera les otages. Ce sera un accord qui mettra fin à la guerre », a promis le président américain à la Maison Blanche pendant un échange avec les journalistes.
Benyamin Nétanyahou soutient le rétablissement des sanctions contre l’Iran
Le premier ministre israélien a soutenu le rétablissement des sanctions de l’ONU contre Téhéran attendu samedi. Grâce aux frappes israéliennes et américaines de juin contre des sites nucléaires iraniens, « nous avons levé une menace existentielle » contre Israël « et une menace mortelle contre le monde civilisé, nous avons chassé un nuage noir qui aurait pu tuer des millions et des millions de personnes », a-t-il déclaré à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
« Mais nous ne devons pas permettre à l’Iran de conserver ses capacités nucléaires militaires », les stocks d’uranium enrichi « doivent être éliminés et demain [samedi], les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran doivent être rétablies », a-t-il ajouté.
Benyamin Nétanyahou salue les efforts vers le désarmement du Hezbollah
A la tribune de l’ONU, le premier ministre israélien a évoqué les efforts du Liban vers le désarmement du Hezbollah : « Je le félicite pour son objectif annoncé de désarmer le Hezbollah. Mais nous avons besoin de plus que des mots. Si le Liban prend des mesures véritables et durables pour désarmer le Hezbollah, je suis sûr qu’une paix durable est possible », a-t-il déclaré.
Le Hezbollah est soumis à une intense pression pour livrer ses armes à l’Etat et l’armée libanaise a élaboré un plan pour le désarmer, en commençant par le sud du pays, frontalier d’Israël.
Des milliers de partisans du Hezbollah ont commémoré jeudi soir à Beyrouth l’assassinat, il y a un an par Israël, de leur chef Hassan Nasrallah. Cette décision a nourri une polémique dans le pays, profondément divisé, et provoqué une riposte gouvernementale. Le premier ministre libanais, Nawaf Salam, soutenu par l’Occident, a estimé sur X que les organisateurs avaient « clairement violé l’accord donné par le gouverneur de Beyrouth ». Le chef du gouvernement a annoncé avoir donné l’ordre d’arrêter les responsables de l’organisation de la commémoration.
Le discours de Benyamin Nétanyahou à la tribune de l’ONU




Benyamin Nétanyahou accuse l’Autorité palestinienne de « payer pour assassiner des juifs »
Le premier ministre israélien a accusé l’Autorité palestinienne d’être « corrompue jusqu’à la moelle » et de « payer pour assassiner des juifs ». « Ils enseignent aux enfants la haine des juifs », a-t-il également accusé. « Et le sort des chrétiens n’est pas meilleur. »
A l’ONU, Benyamin Nétanyahou rejette les accusations de « génocide » à Gaza
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté les accusations de « génocide » à Gaza. « Prenez les accusations fausses de génocide, Israël est accusé de cibler des civils, mais rien n’est moins vrai », a-t-il assuré, soulignant qu’Israël prenait des mesures pour éviter les victimes civiles, et assurant ne pas affamer la population. Il a également accusé le Hamas d’utiliser les civils comme boucliers humains.
Le 16 septembre, une Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU a conclu qu’Israël commettait un génocide à l’égard des Palestiniens dans le cadre de la guerre menée à Gaza en riposte aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023.
Benyamin Nétanyahou s’en prend aux pays qui ont « cédé » au Hamas : « Vous avez transformé le bien en mal et le mal en bien »
« Je suis désolé de le dire, au fil du temps, nombre de dirigeants de ce monde ont plié sous la pression des médias, des foules antisémites », alors que « nous combattons contre des terroristes », affirme le premier ministre israélien. « Vous devriez être inculpés, vous, dirigeants faibles », qu’il accuse de ne pas protéger leur peuple contre la « barbarie ». « Vous devez être aux côtés d’Israël. Vous avez transformé le bien en mal et le mal en bien », a-t-il ajouté.
Aux pays qui ont reconnu l’Etat de Palestine, il a répliqué : « Votre décision va encourager le terrorisme contre les juifs. » « C’est comme donner un Etat à Al-Qaida à quelques mètres de New York après le 11 septembre 2001 », a-t-il aussi affirmé. Un Etat palestinien serait un « suicide national » pour Israël. « Nous ne l’accepterons jamais », a-t-il insisté.
Benyamin Nétanyahou affirme que des haut-parleurs à Gaza retransmettent son discours aux otages
Le premier ministre israélien a assuré, vendredi, avoir fait installer des haut-parleurs dans la bande de Gaza pour que les otages entendent son discours à la tribune de l’ONU. « Nous ne vous avons pas oubliés, même pour une seconde. Le peuple d’Israël est avec vous. Nous ne nous reposerons pas tant que vous ne serez pas tous rentrés à la maison », a-t-il lancé, en hébreu puis en anglais.
Israël a « écrasé l’essentiel de la machine terroriste du Hamas », se félicite Benyamin Nétanyahou
Le premier ministre israélien s’est félicité d’avoir « écrasé l’essentiel de la machine terroriste du Hamas ». « Pendant l’année passée, nous avons frappé les houthistes, y compris hier [jeudi], nous avons écrasé l’essentiel de la machine terroriste du Hamas, nous avons estropié le Hezbollah, en éliminant la plupart de ses dirigeants et une grande partie de son arsenal », a-t-il déclaré.
Mais « les vestiges du Hamas demeurent » dans la bande de Gaza ; « ils ont promis de répéter les massacres du 7-Octobre », a-t-il affirmé. « C’est pourquoi Israël doit finir le boulot, nous voulons le faire le plus vite possible. »

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, commence son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, dans un contexte de condamnations mondiales de la guerre menée par l’armée israélienne à Gaza.
Il est monté à la tribune des Nations unies sous les applaudissements de ses partisans invités dans le public et sous les huées de délégations qui ont quitté en masse la salle. Les délégués ont été rappelés à l’ordre lorsque M. Nétanyahou a commencé son discours.
« Une folie mégalomane » : le chef de l’opposition Yaïr Lapid critique la décision de diffuser le discours de Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza
« Il s’agit là d’une folie mégalomane qui n’a pas sa place dans un pays démocratique. » Dans un message publié sur X, le chef de l’opposition en Israël, Yaïr Lapid, a vivement critiqué l’ordre reçu par l’armée israélienne d’alimenter une « guerre psychologique » dans la bande de Gaza en y diffusant le discours du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, à l’Assemblée générale de l’ONU, par des haut-parleurs fixés à des camions. « Au grand regret de Nétanyahou, il n’est pas Kim Jong-un, et l’armée israélienne n’a pas besoin de diffuser les discours du dirigeant à l’aide de haut-parleurs, mettant ainsi en danger les soldats sur le terrain », dénonce-t-il.
Dans la bande de Gaza, un enfant sur trois n’a rien mangé au cours des vingt-quatre dernières heures, alerte l’UNRWA
Un enfant sur trois n’a rien mangé au cours des vingt-quatre dernières heures dans la bande de Gaza en raison de la pénurie alimentaire provoquée par le blocus israélien, alerte l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans un bref message diffusé vendredi sur les réseaux sociaux, se fondant sur une évaluation des besoins à Gaza menée par l’International Rescue Committee (IRC). « Le prix à payer pour les enfants est insupportable. Beaucoup sont contraints de mendier, de piller ou de travailler », ajoute-t-elle.
Le point sur la situation, vendredi 26 septembre, à la mi-journée
- Au moins 47 personnes ont été tuées depuis l’aube vendredi dans la bande de Gaza par des tirs et des bombardements de l’armée israélienne, selon les remontées des hôpitaux de l’enclave. L’armée israélienne a revendiqué le bombardement de « plus de 140 cibles à travers la bande de Gaza » au cours des dernières vingt-quatre heures.
- Le commandement sud de l’armée israélienne a reçu l’ordre de se livrer à des « actes de guerre psychologique » dans la bande de Gaza en diffusant le discours du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, à l’Assemblée générale de l’ONU, prévu vendredi à 15 heures (heure de Paris), sur des haut-parleurs fixés à des camions, selon une information du journal Haaretz, confirmée par le bureau de M. Nétanyahou. Des familles d’otages se sont opposées à cette décision.
- L’ONU a publié une mise à jour de la liste des sociétés liées au développement des colonies israéliennes, considérées comme illégales par le droit international, comptant au total 158 entreprises, la plupart israéliennes. La liste actualisée du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme inclut 68 nouvelles entreprises par rapport à celle de 2023, tandis que sept autres − dont le constructeur ferroviaire français Alstom − en ont été retirées.
- Les organisateurs de la Global Sumud Flotilla ont annoncé vendredi qu’ils poursuivraient leurs tentatives de briser l’embargo naval israélien sur Gaza, malgré les appels de l’Italie à accepter une proposition de compromis et après avoir subi mercredi une attaque d’une violence inédite attribuée à Israël.
- Au Yémen, les bombardements israéliens qui ont touché jeudi la capitale Sanaa, tenue par les houthistes, ont fait au moins neuf morts et 174 blessés, ont annoncé les rebelles pro-iraniens, qui avaient revendiqué la veille une attaque dans le sud d’Israël.
- Les membres de l’Union européenne de radiodiffusion ont annoncé, vendredi, qu’ils se réuniraient au début de novembre pour voter sur la participation d’Israël à l’Eurovision, après les appels au boycott de plusieurs pays européens.
L’Autorité palestinienne, à court d’argent, salue des promesses de financement étranger
L’Autorité palestinienne a salué vendredi des promesses de financement étranger annoncées à l’ONU, qui, selon elle, l’aideront à maintenir les services publics, à l’heure où Israël retient les recettes fiscales perçues en son nom.
Selon le bureau du premier ministre, Mohammad Mustafa, des pays donateurs, dont l’Arabie saoudite, l’Allemagne et l’Espagne, ont promis jeudi à New York, où se tient l’Assemblée générale des Nations unies, au moins 170 millions de dollars pour financer le budget de l’Autorité palestinienne basée à Ramallah, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Cette annonce a été faite après une reconnaissance de l’Etat de Palestine par plusieurs capitales occidentales dont Paris et Londres.
L’Autorité palestinienne avait toutefois demandé 400 millions de dollars par mois pendant six mois. Le porte-parole du premier ministre, Mohammad Abou Al-Rob, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il n’était pas certain que les fonds promis seraient renouvelés. L’Autorité palestinienne est depuis longtemps en crise financière, mais celle-ci s’est aggravée avec la guerre à Gaza, Israël retenant les recettes fiscales qui lui sont destinées et représentent, selon M. Abou Al-Rob, 68 % de son budget.
Cam.