LA GARDE NATIONALE SE REBIFFE CONTRE TRUMP

Trump a demandé à la garde nationale d’aider l’ICE, la police/milice de l’immigration de Trump d’investir la ville de Portland dans l’Oregon, haut lieu depuis longtemps de l’opposition électorale aux Républicains en même temps que lieu d’accueil et des protection des immigrés. Le gouverneur de la Californie a bloqué les troupes de la Garde nationale californienne qui devaient s’y rendre tandis qu’un juge a interdit le déploiement de la garde nationale dans la ville. Le gouvernement a fait appel à la justice qui doit se prononcer ce jeudi mais plus grave pour l’autorité déclinante de Trump, le général de la garde nationale de l’Oregon, George Gronewold, a déclaré que les soldats de la Garde nationale de l’Oregon interviendraient pour défendre les habitants, pas les membres de police de l’ICE, autrement dit, seraient du côté des manifestants.

Dans sa folie autoritaire, au moment où l’ICE essaie de terroriser les habitants de Chicago, mais se heurte à la formidable résistance de la population qui envahit massivement les rues et à une probable interdiction judiciaire à intervenir, Trump a déclaré que le maire de Chicago et le gouverneur de l’Illinois (Etat où se trouve Chicago), tous deux démocrates, devraient être envoyés en prison. Cela lui a valu la réponse du gouverneur de l’Illinois : » Si ce criminel multi-condamné et complètement déséquilibré, aspirant dictateur veut me mettre en prison, eh bien qu’il ose venir me chercher ».

Pendant ce temps-là, des élections dans l’Etat ultra trumpiste de l’Alaska il y a quelques jours, confirment la tendance dans d’autres élections partielles, et ont montré un véritable ras-de-marée anti-Trump, avec tous les postes élus qui sont passés dans les mains des progressistes contre Trump, avec des chiffres astronomiques de 10 et 20% des voix en plus. Par exemple le maire de la capitale Fairbanks et absolument tous les élus municipaux de Fairbanks sont passés aux progressistes, il n’en reste plus un seul pour les républicains, alors qu’ils tenaient la ville. Il ne leur reste plus qu’un seul élu dans un petit conseil scolaire (où on élit les responsables) ! Les habitants interrogés sur leur vote ont clairement déclaré qu’ils avaient voté anti-raciste (le maire républicain de Fairbanks est connu pour son racisme). La presse américaine a écrit que c’était un avertissement national pour les républicains et qu’ils pourraient bien être totalement rayés de la carte si les élections de mi-mandat ont bien lieu en 2026. Cela fait que des voix d’élus républicains commencent à s’élever contre le « shutdown » imposé par Trump, le non paiement des fonctionnaires, qui révolte tout le monde parce que bien des administrations et des activités s’arrêtent, pour tenter de faire accepter aux Démocrates un budget qui supprime, entre autres, la protection santé pour des millions d’américains pauvres

De plus, la complicité de plus en plus évidente de Trump avec les pédophiles dans l’affaire Epstein, où il veut gracier la principale complice d’Epstein alors qu’il parle d’emprisonner le maire de Chicago, fait que les élus républicains sont eux-mêmes accusés par leurs propres électeurs de complicité ou de protection des pédophiles et ils commencent eux aussi à se rebiffer contre Trump. Le président républicain de la Chambre a de plus en plus de mal à maintenir la discipline dans son parti.

Et cerise sur le gâteau, le 18 octobre devrait avoir lieu la plus grande manifestation de l’histoire des USA, « NO kings » (pas de roi) pour virer Trump, avec déjà 2 300 manifestations annoncées 10 jours avant la date, contre 2 100 pour la dernière manifestation « No kings » le 14 juin qui avait déjà réuni 13 millions de manifestants. Ainsi se crée, par dessus la tête des démocrates, le plus grand parti américain de l’histoire, avec l’objectif commun de virer Trump et défendre la démocratie par en bas.