04/11/2025
Dans le budget de la sécurité sociale, le gouvernement divise par deux le budget alloué à la prime de Noël 2026.
POLITIQUE – « Le père Noël est définitivement une ordure », s’agace sur X le député insoumis Arnaud Saint-Martin. Jean-Pierre Farandou, le ministre du Travail et des Solidarités, appréciera. Comme l’ensemble du gouvernement, charge à lui de défendre certains points du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui arrive ce mardi 4 novembre dans l’hémicycle. Si l’examen de ce texte s’annonce explosif, un point a déjà particulièrement fait tiquer dans les rangs de la gauche : le gouvernement a confirmé vouloir supprimer la prime de Noël pour les foyers sans enfants.
Versée au moment des fêtes de fin d’année, cette prime est destinée à 2,5 millions de personnes, qui sont bénéficiaires du RSA, de l’allocation de solidarité spécifique (les chômeurs longue durée), ou de l’allocation équivalent retraite. Elle s’élève à 228 euros pour un couple sans enfant, et à 152 euros pour une personne célibataire sans enfant.
Pour justifier cette suppression, Jean-Pierre Farandou a évoqué au micro de France inter ce mardi l’état des comptes de la sécurité sociale. « Si on n’a pas le courage de s’attaquer à bras-le-corps à son équilibre, ça va déraper. On va arriver à un moment où on ne sera plus capable de payer les retraites, de payer les remboursements », a défendu le ministre. Jean-Pierre Farandou n’est ainsi « pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale » et juge que « la générosité qu’on a connue pendant des décennies est peut-être arrivée à son terme ».
Le ministre, qui a reconnu que la proposition pouvait paraître « agressive », s’est néanmoins dit ouvert à la discussion. Avec quelques garde-fous : « je demanderai à chaque fois, quelle est l’économie ou la recette qui va avec ». L’an dernier, près de 470 millions d’euros ont été consacrés à cette prime. Cette année, le gouvernement n’entend mettre sur la table que 260 millions. Pas de quoi calmer les insoumis qui dénoncent une économie « cynique » sur le dos des plus précaires à l’heure des fêtes de fin d’année.
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