Suppression de la prime de Noël

Budget anti-pauvre : le gouvernement veut supprimer la prime de Noël pour les foyers sans enfant

Alors que le budget 2026 consacre des milliards de cadeaux au patronat, le gouvernement s’en prend aux foyers les plus pauvres. La prime de Noël, qui constitue une aide vitale pour des millions de personnes, sera supprimée pour les allocataires sans enfant.

Camille Bianchi

4 novembre

Budget anti-pauvre : le gouvernement veut supprimer la prime de Noël pour les foyers sans enfant

Crédit photo : Mes allocs]

Le gouvernement poursuit son offensive contre les plus précaires. D’après le projet de loi de finances 2026, la « prime exceptionnelle de fin d’année », connue comme la prime de Noël, verra son budget réduit de près de 45 %, passant de 466,5 millions d’euros en 2025 à 261,5 millions, ce qui se traduit par l’exclusion du dispositif des allocataires du RSA, de l’ASS ou de l’AER sans enfant. Pour ces foyers, cela représente la perte d’une aide de 152,45 euros pour une personne seule ou 228 euros pour un couple sans enfant. Un coup dur pour des millions de ménages qui comptent sur cette aide pour passer les fêtes.

Sur France Inter, le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a justifié la mesure par le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d’euros, en affirmant que : « La générosité qu’on a connue pendant des décennies est peut-être arrivée à son terme ». Derrière ces mots, le gouvernement montre ses priorités politiques : transformer les aides sociales en variable d’ajustement budgétaire, et faire payer la crise à celles et ceux qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté.

« Je ne suis pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale », a-t-il poursuivi, expliquant qu’il fallait désormais « accepter un recentrage ». En bref : toujours moins d’aides pour les personnes précaires, tout en continuant de ménager les grandes fortunes et le patronat.
Cette annonce s’inscrit dans un budget austéritaire où les macronistes, le RN et le PS se sont unis pour préserver les intérêts du patronat. Pendant que les députés socialistes se félicitent de quelques ajustements marginaux pour sauver Lecornu, le gouvernement taille dans les dépenses sociales, supprime des aides vitales et fait peser le poids de la dette sur les épaules des travailleurs. La suppression de la prime de Noël pour les foyers sans enfant n’est que l’énième preuve d’une politique de classe assumée : faire des économies sur la misère pour continuer à financer les grandes fortunes et la militarisation. Face à cette nouvelle attaque et à cette mascarade austéritaire, il est urgent de s’organiser en s’attaquant au patronat et aux plus riches, et en construisant une réponse des travailleurs et des classes populaires.

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