Chapoutot en une toute petite leçon vidéo sur le fascisme qui vient des tréfonds d’une sinistre histoire…
C’est court, ça claque sec, cela n’apprendra rien à celles et ceux qui se coltinent au quotidien le combat contre le fascisme qu’il soit néo ou archéo. De toute façon les deux finissent par se confondre, comme le rappelle Johann Chapoutot, avec le RN, qui, après un petit écart national-populiste mariniste, selon les termes de l’historien, a réintégré ce qui est la matrice de ces divers courants de l’extrême droite fascisante, la défense de la structure inégalitaire de l’ordre social et son corollaire de diversion pour entraîner le bon peuple à défouler ses frustrations sur un bouc émissaire. Bouc émissaire qui se trouve à portée de lui et loin, très loin, de celles et ceux que ce fascisme tient à préserver de toute colère populaire unifiée.
Concernant le RN, la position qu’il a adoptée contre la proposition Zucman, pourtant, en soi, si peu attentatoire, fiscalement parlant, à la richesse des ultracapitalistes, est exemplaire de cette réalité d’un fascisme qui se démasque ultracapitaliste. Au demeurant, la jonction qui s’est faite contre la proposition Zucman, entre les droites et le RN, est significative du pont qui s’est établi entre les droites et ce fascisme, néo pour la façade mais, modèle trumpiste aidant pour accéder sans dommages au pouvoir, fasciser ensuite. Ce pont a son fondement dans leur commun accord de la défense de l’ordre capitaliste mais aussi dans la dynamique liberticide-antisociale que porte le macronisme et qui est une porte qui s’ouvre de plus en plus vers une fascisation rampante de la société et du politique.
Bardella-Le Pen ne sont aucunement l’alternative au macronisme, ils en sont le développement radicalisé social-politique qui confirme ce que Johann Chapoutot rappelle magistralement, dans son livre « Les irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ? », à propos de la contribution des droites allemandes (et du capital allemand), à l’intronisation du nazisme comme réponse politique capitaliste à la crise politique et économique de l’époque. Ce que l’on vient de vivre avec la « taxe Zucman », paniquant les dominants et leurs relais politiques et médiatiques, en dit long sur ce qui se trame dans les profondeurs d’un pouvoir social et politique prêt à se défendre…à l’extrême pour se préserver d’une égratignure fiscale dont on comprend, et en cela ces tenants du pouvoir peuvent être crédités d’êtres lucides, qu’elle pourrait s’infecter et gangréner leur domination !
Alors, oui, tout cela se sait, pour celles et ceux qui s’intéressent au sujet de ce qui fait advenir le fascisme au pouvoir, avec toutes les variantes que l’on veut, mais tout cela s’oublie vite sous l’intox surdosée des médias Bolloré… Il vaut donc la peine de prendre quelques petites minutes à enfoncer, avec cet historien précieux, une porte ouverte pour neutraliser ce qui ferme l’esprit de trop de gens sur le danger fasciste qui se profile et dont ils seront eux-mêmes victimes … Car crier haro sur les migrants, c’est, leçon de l’histoire, crier haro sur soi !
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