17 novembre 2018-17 novembre 2025Sept ans déjà.
Sept ans que des femmes et des hommes venus de partout, de tous horizons, ont décidé de se lever.
Sept ans que la colère s’est transformée en courage, que l’injustice a rencontré la détermination, et que sur chaque rond-point est née une forme de fraternité que rien ne pourra effacer.
Nous commémorons aujourd’hui un mouvement qui n’a jamais été une simple revendication sociale, mais un cri du cœur : celui d’un peuple demandant écoute, dignité, respect.
Un cri auquel l’État a trop souvent répondu par le silence, la répression et la violence.
Nous n’oublions pas.
Nous n’oublions pas les mutilés, ceux à qui l’on a arraché un œil, une main, une part de leur vie.
Nous n’oublions pas les blessés, marqués dans leur chair pour avoir voulu défendre leurs droits.
Nous n’oublions pas les personnes emprisonnées, sanctionnées pour avoir simplement voulu exister démocratiquement.
Ce combat, personne ne peut le réécrire. Il appartient à celles et ceux qui l’ont vécu, debout dans le froid de novembre, sur l’asphalte, face à des forces dépassées par la demande d’égalité.
Il appartient à celles et ceux qui, malgré les coups, malgré l’absence de justice, ont continué à croire qu’un autre futur était possible.
Sept ans plus tard, le symbole est toujours là.
La détermination aussi.
Et tant que la justice manquera, tant que la violence d’État restera sans réponse, tant que la dignité sera un luxe, alors les Gilets jaunes demeureront — dans la mémoire, dans les luttes, dans les consciences.
Aujourd’hui, nous honorons non seulement un mouvement, mais une humanité qui refuse de s’éteindre.
Une humanité qui se tient droite, malgré tout
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